Bolivie : Pour une "critique des armes" du Guévarisme cinquante ans après .
Publié le 8 Octobre 2017
J'ai déjà fait dans ce blogue la critique géoplitico-militaire du Castrisme . http://zebrastationpolaire.over-blog.com/2016/12/cuba-pour-une-critique-militaire-et-geopolitique-de-fidel-castro-et-du-castrisme.html
Voici celle du Guévarisme . L'article de base c'est bien sûr le numéro 5 de la Revue Hérodote de Juillet 1977 . Thomas Varlin , nom de plume du géographe et diplomate Michel Foucher , s'y livre à une analyse Trinquéro-Galulienne de l'odyssée du Che dans les montagnes de Bolivie . Le verdict est sans appel : Le Che a failli sur tous les points !
1- Les paysans en voie d’enrichissement , même par un simple commerce dominical , ont toujours préféré se ranger du côté du gouvernement plutôt que des révolutionnaires Marxistes . Ce fut le cas en particulier en Bolivie où le "Che " a été trahi par des paysans " petits-propriétaires " qui vendaient occasionnellement un cochon pour s’acheter un poncho et des piles pour leur poste de radio .
2- La théorie du " foco " suggérait l’existence d’une " avant-garde " menée par un " homme providentiel " qui propage la révolution à partir d’un maquis vers les centres urbains, miniers ou industriels.
Ce faisant les masses de prolétaires urbains ou des centres de productions miniers ne sont plus le centre de gravité et les acteurs du processus révolutionnaire mais un objectif à rallier au processus .Ce fut l'erreur du Che qui a négligé la révolte et la grève des mineurs Boliviens qu'il voulait subordonner à ses projets politico-militaires .
3- Avant de diriger des révolutions à l'échelle tricontinentale , il faut être capable de diriger un groupe de combat ! Le Che n'a pas compris que ce qu'il considérait comme une base d'instruction ne pouvait servir de champ de bataille !
Comme l'écrira plus tard le géopolitologue Yves Lacoste " L’échec de nombreux mouvements guérilleros en Amerique latine sur le modèle * sierra maestra * montra qu’il fallait faire une analyse plus approfondie de la situation et qu’il ne suffisait pas d’aller n’importe ou dans la montagne ou la forêt pour créer une base de guérilla "
Vipérin !