Barkhane -Mali : La guerre des généraux , le VERBATIM de l'audition devant le Sénat du général Didier CASTRES
Publié le 14 Février 2020
J'aurais du écrire cet article il y a longtemps mais comme toujours des contraintes personnelles m'en ont empêché . Cela m' a donné l'occasion de le murir un peu plus .
C'était un temps que les moins de vingt ans n'ont pas connu ! J'étais alors au lycée et le CDI- Centre de Documentation et d'Information - de mon lycée , le second cycle Catholique Pierre Termier à Grenoble , était abonné à plusieurs journaux magazines dont Time magazine et Newsweek . Si nous suivions l'actualité internationale avec la première chaîne et Antenne 2 , il n'en reste pas moins que les " événements " survenus en Iran étaient suivis principalement aux travers de ces deux périodiques .
Et l'actualité Iranienne d'avril 1980 ressemblait à ce que nous avons connu de dans le désert Malien : Une débâcle dans le désert , un fiasco au Mali . Commentant cette opération avec mes amis " Pablo " et " Miguel " - des Dauphinois pure souche malgré ces surnoms - nous étions persuadés que cet échec allait signer la mort politique de Jimmy Carter . Ce qui fut bien le cas ....
Il est intéressant de comparer à 40 années d'écart les réactions à la fois des médiats et de l' " établissement " politico-militaire de part et d'autre de l'Atlantique . L'échec du commando " Eagle claw " a entrainé à la fois une remise en cause des méthodes de combat lors des opérations commandos et de la politique à conduire vis à vis de l' Iran des mollahs . Il n'y a pas eu aux Etats-Unis aussi ce tsunami de déclarations patriotardes et le pathos indécent lié à la mémoire des militaires tombés au combat . Encore moins ce terrorisme intellectuel qui a cherché pendant des jours à nous interdire de remettre en cause notre intervention au Mali .
Dans la France de 2019-2020 cela a donné au contraire un défilé de la " généralie 2S " , de mongénéral Paloméros à mongénéral Christian Quesnot , celui du Rwanda , pour nous affirmer doctement que notre présence militaire y est indispensable et que de toute façon même si Barkhane est un échec il faut la maintenir car sinon ce serait pire . Le clou ce fut l'interviouve de mongénéral François Lecointre où il nous affirme que " l'armée dit la vérité " et que de toute façon nous devons poursuivre notre guerre au Sahel . Visiblement à bout d'arguments il va même jusqu'à évoquer les mânes des soldats de troupes coloniales dont on sait que l'intervention fut acquise au prix d'immenses concessions aux chefs coutumiers Islamistes et que ces concessions sont en assez grande partie à l'origine des troubles actuels dans la région .
http://www.rfi.fr/fr/emission/20191129-general-francois-lecointre-chef-etat-major-armees
Une analyse beaucoup plus critique de cette intervention militaire s'est déroulée le 22 janvier dernier au Sénat avec l'audition du général Didier CASTRES [ 2S ]
En voici le VERBATIM :
https://www.senat.fr/compte-rendu-commissions/20200120/etr.html#toc6