VERBATIM : La fille du puisatier et les 80 ans de l'appel du 17 juin .
Publié le 18 Juin 2020
Cet appel est célèbre pour figurer dans le film " La fille du puisatier " .
Le tournage de ce film , effectué à La Treille et à Salon de Provence dans les bouches du Rhône , a commencé le 20 mai 1940 et s'est interrompu fin juin 1940 . Il a repris le 13 août 1940 pour se terminer en novembre 1940 . Son scénario initial a donc été modifié en permanence en fonction de l'actualité et ce film a intégré les " événements " survenus en France depuis le 10 mai 1940 alors que son scénario date date d'octobre 1939 . Dans ce scénario c'est la France et l'Angleterre qui étaient vainqueurs ..Ce film est aussi un magnifique témoignage sur la région de Salon de Provence au début de la guerre , il y a 80 ans , et il est particulièrement d'actualité avec une réflexion profonde sur la notion de filiation à l'époque de la PMA et de la GPA . C'est aussi une réflexion sur la France national-plébéienne et la France bourgeoise face au drame de 1940
Au cours des années 60 , le discours du Maréchal Philippe PÉTAIN fut censuré lors des diffusions de ce film à la télévision . Un fait peu connu concerne la collaboration des autorités militaires Françaises à la réalisation de ce film . Que ce soit pour la fournitures des pellicules ou jusque dans l'écriture du scénario . La plupart des comédiens , dont FERNANDEL , étant mobilisables des dérogations furent demandées et obtenues . Le Service Cinématographique des Armées - S.C.A. - suggéra même un nom à consonance Italienne " AMORETTI " pour le puisatier joué par RAIMU : Il s'agissait d'amadouer la diplomatie Italienne et en particulier Benito MUSSOLINI . Les pourparlers parlaient même de " favoriser un rapprochement Franco-Italien " au travers de ce patronyme *. Le rapprochement Franco-Allemand ayant été suggéré pour le scénario de " Alerte en Méditerranée " soit-dit en passant .
* "PAGNOL inconnu" de Jean-Jacques JELOL-BLANC
Pascal Amoretti : « Alors, Monsieur Mazel, nous avons perdu la guerre ? »
André Mazel : « Je ne sais pas, Pascal, je ne comprends pas... Je ne comprends pas... »
Marie Mazel : « Moi, je comprends que notre fils est mort pour rien !... »
Patricia Amoretti : « Non Madame, non ce n’est pas vrai ! La France est battue, mais si tous ces hommes revenaient demain, tous sans exception. S'ils revenaient vaincus, joyeux et bien portants en chantant des chansons de route, il n'y aurait plus de France. Et même on pourrait dire que la France n'était pas une patrie. Ils n'ont pas sauvé la France, mais ils l'ont prouvé : les morts des batailles perdues sont la raison de vivre des vaincus !... »