La conference qui se deroule à l'heure actuelle au Groland donne lieu à un silence radio géné des mediats Européenns , Danois exceptés . Elle illustre le peu d'intêret de cette " Union Européenne " pour la question , ou plutôt le fait que cette Union Européenne se décharge sur le Danemark pour la représenter à la conférence .
Or cette attitude est illusoire : La souveraineté du Danemark sur le Groland est précaire
et de plus en plus sujet à caution .
Les ( Vrais ) Européens se doivent donc de soutenir la ( les ) position(s) Russe en ce qui concerne le partage de l'Arctique .
Pour mémoire , rappellons les ici :
- Un partage " en camembert " à partir du Pôle Nord au prorata du developpement du littoral .
- Un partage basé sur des considérations géologiques avec nottement l'appartenance de la dorsale Lomonossov au territoire de la Federation de Russie .
Pour comprendre une telle position , il faut partir de trois postulats deterministes sur la future Geopolitique de la region Arctique et de l'Eurasie :
- Le "decoupage" de l'Arctique aura lieu .
- L'indépendance à terme du Groland et sa chute dans l'orbite du Canada , c'est à dire des Etazunis .
- Une partition inévitable de l'Oukraïne au profit de la Polaquie et de la Russie .
La seule possibilté actuelle pour l'Union Européenne d'avoir accés aux richesses Arctiques de manière indépendante c'est le Danemark au travers du Groland .
Or ce Groland reclame de manière de plus en plus pressante son indépendance et un Groland indépendant tombera à coup sûr , avec ses richesses , dans l'orbite Etazunienne pour au minimum deux raisons
-
Une presence militaire Etazunienne depuis plus de 60 ans sur la base de Thule .
Les Grolandais se sont depuis fort bien accoutumés à la chaîne et à la soupe Etazunienne et ne vont pas les changer pour une hypothètique " Defense Européenne " .
- L'appartennance à la même aire ethno-culturelle des inuits du littoral occidental du Groland , le " Kallalit Nunaat " dans l'idiome local , à celle de leurs compatriotes du Nounavoutte .
Un " Anschluss " des deux nations est possible , le Nunavutt phagocytant les territoires Grolandais .
Or le " Nounavoutte " , c'est le Canada , c'est à dire le 52 eme etat de Etazunis .
L'Europe n'aura alors plus qu' à passer sous les fourches caudines du " Big Oil " Etazunien ou d'essayer de retablir un dialogue avec un Gazprom qu"elle méprise et dénigre et qui est de plusen plus courtisé par une Asie énergivore .
Si l'Europe se doit de soutenir les revandications Russes sur l'Arctique pour avoir accés de manière indépendante à ses richesses , elle devrait tout autant soutenir le projet
" Nord Stream " plutôt qu'essayer de lui mettre des bâtons dans les roues .
Quelles sont les prétendues " alternatives " à ce projet de gazoduc ?
- Une voie terrestre par
les duchés du Petit , du Moyen et du grand Fenwick totalement asservis culturellement et militairement aux Etazunis .
- Le doublement du gazoduc actuel qui passe par la Polaquie , asservie elle aussi culturellement et
millitairement aux Etazunis .
Face à cette pusillanimité " Européenne " , Gazprom prend les devants
en prevoyant de construire sur le terminal terrestre du champ gazier de Shtokman une usine de liquefaction .
Si les Zéropéens font la fine bouche devant le gaz Russe , les Chinois , les Indiens , les Japonais ,les Quebecois ,
voir les " autres " , seront bien contents de le brûler !
Le réchauffement climatique rend de plus en plus viables des convois methaniers vers l'Asie par le
passage du Nord-Est .
Ces convois ne nécessiteront pas la construction de ce " fil à la patte " couteux qu'est un gazoduc et permetteront aux Chinois de
s'affranchir des menaces Etazuniennes sur la " veine jugulaire maritime " qui passe par le detroit de Malacca .
Pour les Russes la solution du GNL permettera de s'affranchir de la dépendance liée à un seul client et
de profiter des prix " spot " en lieu et place de contrats sur 20 à 30 ans .
C'est à cette aune qu'il convient d'analyser le peu d'empressement des Russes et des Chinois sur la construction d'un gazoduc et la
restructuration de l'industrie navale Russe sous la houlette de Vladimir Poutine .
Pour l'instant dependants des " technologies occidentales "dans le domaine de la liquefaction et du transport du GNL ,
les Russes et les Chinois s'activent à développer ces secteurs .
Même les defenseurs des " drouâdelôm " trouveront leur compte dans une présence accrue de la Russie , qu'ils ont pris pourtant pour habitude de diaboliser , en Arctique .
Contrairement
à ce qu'affirme le Prometheiste Paul Golbe , et pour paraphraser feu Georges Marchais ;
" Il vaut mieux être aujourd'hui Zyriane ( Komi ) ou Nenets en Russie que
Sami en Finlande ou en Norvege , Inuit en Alaska ou *
autochtone * au Canada "
Il suffit de
lire Jean Malaurie par exemple pour le comprendre .