Publié le 14 Avril 2009

Le peu de réaction de la classe politique Oukrainienne et des medias Oukrainiens en général aux " événéments " survenus en Moldavie m'amènent à formuler l'hypothèse suivante :
L'Oukraïne a besoin de l'existence de la Moldavie comme " état-tampon " pour se prémunir de l'irrédentisme Roumain en Boukovine . La communuaté Roumanophone y construit actuellement de nombreuses eglises orthodoxes ( Voir le reportage de " Vesti Nedili " )
La Russie a besoin d'un partenaire en Mer Noire ou elle est dangereusement isolée , de même que la Russie ne veut pas d'une Transnistrie totalement isolée .
Il est donc probable que la Russie et l'Oukraïne a défaut de s'entendre sur d'autres sujets ont convenu d'un modus-vivendi sur la question Moldave pour y contrer le " Grandisme Roumain" .
L'existence de la Moldavie semble satisfaire ces deux acteurs qui feront tout pour que le " projet Moldave " survive aux assauts de Bucarest .
D'un autre côté , l'Europe et les Etas-Unis semblent vouloir arrêter la prolifération du " précédent Kossovare " , déja invoqué pour l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud .

Un point de vue qui semble avoir , curieusement , échappé aux " experts " de la Moldavie qui pullulent en ce moment dans l'Immonde ou le Figaro.( Qui continue à censurer mes interventions ! ) .


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Publié le 14 Avril 2009

Abstract : Gazprom and ConocoPhillips will cooperate in the arctic - Gaprom CEO Alexei Miller meet his counterpart Jim Mulva of ConocoPhillips in Moscow to discuss about cooperation in the arctic including Alaska .The two societies could cooperate in the exploitation of oil and gas fields , transport in the High North .
The two CEO also talked about cooperation in the field of LNG .
This meeting is the result of the visit of the staff of Gazprom in Alaska during the last Us presidential elections .
At that time few analysts believed that it will go further away due to a political gap between Us and Russia on the Georgian issue and territorial rivalries on the continental shelf . Despite these rivalries , firms from arctic border states are more and more eager to cooperate and exploit  the bounties hidden under thece cap .


MOSCOU, 14 avril - RIA Novosti. Le président de Gazprom Alexeï Miller et le PDG de l'américain ConocoPhillips, Jim Mulva, ont examiné mardi lors d'une rencontre de travail les perspectives de la coopération des deux sociétés dans les zones arctiques, dont l'Alaska, a annoncé le holding russe dans un communiqué.

Les deux sociétés pourraient entre autres coopérer dans la mise en valeur de gisements et le transport d'hydrocarbures dans le Grand Nord, lit-on dans le communiqué de Gazprom. Selon M. Miller, l'expérience du holding russe "sera utile dans la réalisation de nouveaux projets gaziers aux Etats-Unis".

D'autre part, les directeurs des deux sociétés ont passé en revue les perspectives des projets conjoints sur les marchés énergétiques internationaux, notamment dans la production de gaz naturel liquéfié (GNL). Au terme de la rencontre MM. Miller et Mulva ont confirmé la volonté de Gazprom et ConocoPhillips, troisième vendeur de gaz aux Etats-Unis (90 mds mètres cubes par an), de coopérer dans le domaine énergétique.

Note de l'Editeur : Cette rencontre entre le président de Gazprom et le PDG de ConocoPhillips est l'aboutissement logique de la visite du directoire de Gazprom en Alaska lors des dernières elections présidentielles Américaines .
A l'époque , les commentateurs étaient dubitatifs sur l'issue d'une telle visite dans un contexte de crise politique entre la Russie et les Etats-Unis , la Russie et l'OTAN à propos de la guerre en Géorgie du mois d'aout 2008 .
Malgrés les rivalités dans l'arctique pour le partage du plateau continental , une Realpolitik s'installe : La mise en valeur des richesses de l'arctique au travers de coopérations bi-latérales .
ConocoPhillips est égalemment interessé par la mise en valeur des reserves pétrogazières de la péninsule du Yamal.


Article associé : Les Russes à la reconquête de l'Alaska :
Gazprom chez Sarah Palin .

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Rédigé par DanielB

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Publié le 13 Avril 2009

Les événements tragiques survenus ce week-end au large de la Corne de l'Afrique portent les germes d'une dangereuse escalade .
L'execution des preneurs d'otages , tant par les forces spéciales Françaises qu' Etasuniennes , risque en effet de briser un consensus fragile qui s'était établi dans la région . Bien que choquant sur le plan moral  il n'en restait pas moins essentiel pour limiter le niveau de violence lors des prises d'otages  .
Comme le soulignait récemment un négociateur de la Lloyd's dans l'émission " Thalassa" , la piraterie dans la corne de l'Afrique est uniquement une " affaire économique " qu'il convenait de traiter éonomiquement .
C'est à dire en négociant les rançons ...........
Il soulignait égalemment que les pirates considéraient les otages comme " des biens de valeur " et qu'aucun acte de violence , et encore moins aucun meurtre , n'avait été commis .
Quelles étaient les bases de ce consensus :

- Les pirates n'exerçaient aucune violence contre les otages lors des attaques ou lors de la séquestration .

- Les forces militaitres présentes dans la région (Dispositif Atalante , de l''OTAN , de l'Us Navy et des autres marines )  ne jouaient qu'un rôle dissuasif . Une fois les pirates à bord , les militaires  se refusaient à intervenir .

- Les compagnies de transport , les marins et les officiers se refusaient à armer leur navires , la seule défense des navires reposant sur les lances à incendie et une sanctuarisation de la passerelle de commandement . Même les agents de sécurité privés se trouvant à bord devaient être non-armés .
La présence d'unités d'infanterie de marine lors de la traversée de la zone dangereuse étant l'unique exception .

- Les compagnies  d'assurance payaient les rançons , les compagnies de navigation maritime répercutant sur les marchandises la surtaxe des compagnies d'asurance et les primes versées aux équipages .

Cet équilbre fragile bien qu'immoral risque d'être rompu avec les executions de ce week-end d'autant plus qu'il semble que certains pirates avaient reçus l'assurance d'avoir la vie sauve et de pouvoir rentrer chez eux .
Dans la région , la parole donnée plus qu'un contrat écrit est la base des relations commerciales et des relations entre personnes et le non-respect de la parole , fut elle donnée sous la contrainte , est source de conflts .
Il suffit de se rapeller que les Emirats Arabes Unis ou une piraterie semblable existait au début du XIXeme siècle est devenu la " Côte de la foi jurée " ( Trucial coast ) apres une expédition militaire Britannique qui s'est conclue par l'octroi de concessions financières et politiques aux Cheiks locaux en échange d'un arrêt de la piraterie .

Les dernières déclarations du président Obama montrent qu'au contraire des Britanniques les Etats-Unis envisagent une épreuve de force dans la style des " Barbary wars " avec à la clef une intervention terrestre .:
" "I want to be very clear that we are resolved to halt the rise of piracy in that region and to achieve that goal, we're going to have to continue to work with our partners to prevent future attacks."
"We have to continue to be prepared to confront them when they arise, and we have to ensure that those who commit acts of piracy are held accountable for their crimes,"
Le danger d'escalade est d'autant plus grand que la " lutte contre la piraterie " risque d'être la justification , en y étant associé , des  nombreux projets interventionnistes Etasuniens dans la région : Contre la milice Al-Shabab par exemple . La France , dont le suivisme actuel de l'administration Etasuniene est pitoyable , risque quand à elle d'être entrainée dans ces guerres avec le zele des nouveaux convertis .
Le remède interventioniste risquant , une fois de plus , d'être pire que le mal puisque les " Islamistes "sont la seule force qui s'oppose directement aux pirates dans leurs bases ...............

Quand à la " Police internationale des Mers " que MM.François Fillon et Nicolas Sarkozy essayent de créer devant l'ONU (1) , je crains - en  fait  je souhaite - qu'elle ne reste lettre morte . Initié à la conférence de Nyons apres l'arraisonnement du " Mar Cantabrico " par la marine Franquiste , le débat à toujours butté sur la souveraineté des états  que ce soit au travers du  " droit de poursuite " ou à celui de l'intervention sur un navire.
La solution ne passe pas une fois de plus par une solution " globaliste " mais " étatiste " : La restauration de la souveraineté Somalienne au Puntland ou , à defaut , une solution " economique  "avec les pirates .


Liens :
Obama pledges to fight piracy; pirates vow revenge
                 Islamists hunt for Somali pirates ( Article de France24 du 22 novembre 2008 ) 
                Obama Team Mulls Aims Of Somali Extremists ( Article du " The Washington post " en date du 11    avril 2009 ) 
              "Si la sécurité n’a pas de prix, elle a un coût: les assurances"
             La riposte contre les pirates se prépare
             Piraterie : CMA CGM instaure une surcharge dans le golfe d'Aden
             Piraterie et sécurité : La CGT tire une bordée sur la direction de CMA CGM

Articles associés : " Tigres Tamouls " : Sandokan victime du Tsunami de Décembre 2004 ?
 " Most of the damage was in the coastal region of the semi-autonomous Puntland area, particularly the region between Hafun in the Bari region and Garacad in the Mudug region."

Bibbliographie et filmographie :

            Article des " Annales politiques et litéraires" du         1937 : Vers la Police des mers ?
            " Alerte en Mediterranée " - Film de Leo Joannon - 1937





( 1 )

Le vote, en juin2008 , de la résolution 1816 du Conseil de sécurité des Nations unies a été un premier signe de la mobilisation internationale contre la piraterie. La France et les Etats-Unis ont obtenu de haute lutte — en raison des réticences de pays comme l’Indonésie, qui redoutent un précédent — un régime dérogatoire à la convention des Nations unies sur le droit de la mer, adoptée en 1982 à Montego Bay (Jamaïque).

Ce traité reconnaît la souveraineté de l’Etat côtier dans ses eaux territoriales ainsi que dans sa zone économique exclusive (200 milles) et n’admet la répression d’actes de piraterie qu’en haute mer. Désormais, l’entrée de navires de guerre est autorisée dans les eaux territoriales de la Somalie, avec l’accord du gouvernement de transition de Mogadiscio — seul reconnu internationalement — « dans le but de réprimer la piraterie et le vol à main armée en mer ». Mais ce droit de poursuite n’inclut pas l’instauration d’un dispositif de surveillance des bases et ports servant aux pirates.
Source : http://www.monde-diplomatique.fr/2008/11/LEYMARIE/16470

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Rédigé par DanielB

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Publié le 13 Avril 2009

Abstract : Russian television " RTR Planeta " has aired sunday in its program  " Spetzialnyi Korrespondant " an analysis of the riots in Moldavia . It oulines the involvment of the Tavistock institute , a british reaserch institute on social behaviours , in the troubles that have spread among Europe since the may 68 riots in France . New technologies in social networking like " Twitter" were used by rioters and their sponsors .Russian political scientist Igor Panarin links the websites " Hyde park " and " ThinkMoldova " involved in moldovian uprisings to the Soros foundation and the Tavistock Institute .

La télévision Russe a hier soir montré d'excellents reportages sur les " techologies  Oranges " : Selon les spécialistes du Fsb interrogés par RTR Planeta ( reportage non disponible diffusé dans l'emission qui a suivi " Vesti Nedili " , " Spetzialnyi Korrespondant " ) , ainsi que le politologue Igor Panarine , le principal  responsable des troubles survenus en Europe depuis 1968 est l'institut Britannique Tavistock  spécialisé dans les méthodes de contrôle social . Sa dernière méthode consiste à créer des sites internets fédérateurs sur des sujets comme la musique Rock ou la défense de l'environnement  pour , le moment venu , lancer un appel à descendre dans la rue .

Heritier de la " Tavistock Clinic " , crée au lendemain de la première guerre mondiale pour étudier les effets du choc traumatique liés aux " orages d'acier " , le " shell shock " , la clinique s'intéresse trés vite aux mouvements de foules  comme  les grands rassemblement de masse fascistes et Nazis des années 20 et 30, l'émeute du 6 Février 1934 en France .
Cette période sera marquée par la présence de
Kurt Lewin qui mettera au point les premières formes de " contrôle social des foules "
Apres 1946 , l'" Institut Tavistock " , publie sa première grande étude de contrôle social : Pour justifier le licenciement de centaines de milliers de mineurs et d'ouvriers des usines d'armement , l'institut conseille de " culpabiliser " les ouvriers en leur disant qu'ils n'ont rien fait pour se former .
Au début des années 60 , l'institut s'intéresse aux mouvement d' " hystérie collective " des premiers concerts Pop et Rock et étudie les moyens de canaliser ces phénomènes de "massification de l'individu " ( Jean - marie Domenach ) , en l'occurence principalement des adolescents et des jeunes adultes ,  à des fins politiques .
Le début des années 70 est marqué par l'utilisation des techniques de l'Institut Tavistock par l'Armée Britannique en Irlande du Nord pour " quadriller socialement " la communauté Catholique .( 1)
Les années 80 voient la collaboration avec " The Abert Einstein Institution " du professeur
Gene Sharp .
Celui est l'auteur de la théorie de la " 
Civilian-Based Defense:" et l'inspirateur de mouvements comme " Les folles de la place de Mai " en Argentine ou " Les comités de Mères de soldats " en Russie .
L'auteur considère d'ailleurs lui-même que cette technique est une forme de guerre non-conventionelle :
" Nonviolent action is a technique for conducting conflicts, as is military warfare, parliamentary government, and guerrilla warfare. This technique uses psychological, social, economic, and political methods "

 


Les reportages diffusés hier soir par la télèvision Russe mettent en avant les sites internet " Hyde Park " et " ThinkMoldova " comme ayant été en pointe dans l'organisation des  " pogroms " qui se sont déroulés en Moldavie via le service  " Twitter" .
Ils montrent aussi que le prochain objectif du " Grandisme ( 2 )  Roumain "  risque d'être l'Oukraïne : Des églises Orthodoxes Roumaines , financées par des organisations basées en Europe et aux Etats-Unis , y poussent desormais comme des champigons .(3)
Un des points les plus interéssants fut l'intervention du politologue Igor Panarine qui a décrypté l'historique de ces manipulations sociales , en rapellant le soutien que les forces Soviétiques du pacte de Varsovie stationnées en RDA étaient prêtes à apporter au gouvernement du Général De Gaulle lors des émeutes de Mai 1968 .

Le gouvernement Russe étudie actuellement la possibilité d'un projet de loi pour limiter les capitaux étrangers dans l'internet Russe .

Liens :
Le site de l'institut Tavistock 
                 The Albert Einsein Institution 
             Le site de " Hyde Park
                 Le site de " ThinkMoldova
             Le site d'Igor Panarine .
( Igor Panarine est un spécialiste de la guerre informationelle , voir ses ouvrages sur http://www.ozon.ru/context/detail/id/1424222/ )
             Reportage de " Vesti Nedeli " sur les pogroms en Moldavie .
             Reportage de " Vesti Nedili " : La Russie doit retenir des leçons des évenements de Moldavie 
             ( Pour lancer les videos , cliquer en haut à gauche )
             Moldavie , une révolution de couleur avortée . Analyse d'Andreï Fediachine sur Ria Novosti 
             Russia Is Wary of Foreign Stakes in Internet Firms ( Article du WSJ du 10 Avril 2009 )

Bibliographie et Filmographie : 
(1)  " Guerre spéciale en Europe - Le laboratoire Irlandais " - Roger Fraligot - Flammarion - 1980
(2 ) " Le Desir de Territoire: Morphogeneses territoriales et Identites " - François Thual - Ellipses - 1999 

(3)  Le religieux , instrument de Realpolitik des Etats - "Geopolitique - Constantes et changements dans l'Histoire " p°407 et suivantes - Aymeric Chauprade - Ellipses - 3eme édition 2007

" Barkhat.Ru "  , reportage  de la première Chaîne Russe " Pervyi Kanal " consacré aux " technologies Oranges " .


Note de l'Editeur : En 1992 , dans le cadre d'un seminaire de formation au managment d'une équipe , j'ai suivi les cours d'un organisme de formation utilisant  les travaux de l'Institut  Tavistock .         
            

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Rédigé par DanielB

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Publié le 11 Avril 2009

Abstract - Canadian liberals will call for a tougher arctic policy during their annual convention .Canadian liberals who will meet in Vancouver from 30th april to 2nd may for their annual convention will ask for a tougther arctic policy to assess Canadian sovereignity on the region .

Les Liberaux Canadiens qui doivent se réunir à Vancouver du 30 avril au 2 mai 2009  envisagent de demander un renforcement et un durcissement de la politique de souverainté du Canada dans l'arctique , y compris sur le plan militaire .
Ceci concerne particulièrement le pasage du Nord-Oest pour lequel beaucoup d'états  , dont les Etats-Unis , réclament un satut international .
La résolution des Libéraux du Yukon souligne que le réchuaffement climatique va rendre plus facile l'accés aux ressources de l'arctique .
Leur resolution apelle le Canada a " développer ses capacités  militaires dans le domaine de la surveillance aérienne et les patrouilles maritimes " , de construire un port arctique dans la partie Occidentale à King Point ( Yukon ) , augmenter la présence scientifique du Canada dans la région , et
" taxer le trafic civil et militaire qui emprunte  les eaux arctiques " .
Les liberaux Canadiens ont été jusqu' à présent dans l'esemble été des critiques de la politique sécuritaire de Stephen Harper dans la région . Ils se sont aussi opposés aux forages petrogaziers dans les zones protégées :

" Notre partenariat en environnement devrait comprendre le Grand Nord. Nous applaudissons la décision de ne pas entreprendre de forage dans le Refuge faunique national de l'Arctique, mais réaffirmons notre position légale voulant que le passage du Nord-Ouest est une voie navigable intérieure et non pas un détroit international, sans laisser ce point de désaccord entre nous miner les efforts conjoints pour assurer la bonne supervision par le Canada du trafic maritime à cet endroit "
Déclaration de Michael Ignatieff du 19 Février 2009

Extrait de la Plateforme du Parti Liberal sur l'environnement :

14. Relever les défis de la crise des changements climatiques dans l’Arctique canadien

ATTENDU QUE la crise des changements climatiques cause plus de voies d’eau intérieures

canadiennes libres de glace pour de plus longues périodes chaque année;

ATTENDU QUE certains acteurs internationaux contestent la souveraineté canadienne sur les

régions arctique;

ATTENDU QUE la région n’est pas suffisamment surveillée ou protégée par le gouvernement du

Canada;

ATTENDU QUE ce manque de contrôle menace la sécurité nationale, l’intégrité culturelle, les

déplacements internationaux, et la durabilité de l’environnement;

IL EST RÉSOLU QUE le Parti libéral du Canada presse le gouvernement du Canada de prendre

une position plus ferme sur l’imposition et la promotion de la souveraineté canadienne dans

l’Arctique en:

 

1-accroissant la présence militaire aérienne, terrestre, marine et spatiale dans l’Arctique;

2. créant la capacité nécessaire pour tenir des manoeuvres des trois armes dans

l’Arctique;

3. se procurant des sous-marins pouvant fonctionner sans air dans les eaux envahies par

les glaces, des brise-glace adaptés, et des véhicules aériens autonomes et sans

équipage pour une surveillance à longueur d’année de l’Arctique canadien;

IL EST EN OUTRE RÉSOLU que le Parti libéral du Canada invitera le gouvernement du Canada

à rechercher une observation mondiale du droit maritime international et à rechercher une

reconnaissance des eaux de l’archipel arctique en tant qu’eaux intérieures canadiennes.

Jeunes libéraux du Canada

 

 



Liens : Arctic, green plan top agenda
              Le site du Parti Libéral

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Les Canadiens dans l'Arctique

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Publié le 11 Avril 2009

Barneo , je vous en ai déja parlé sur ce blogue . Il s'agit d'une station polaire dérivante Russe située prés du Pôle Nord .
Si la base est un lieu de recherches scientifiques , elle est aussi en train de devenir l'endroit le plus " in " de Russie , et peut être de la planète .
Elle acueille désormais des touristes ( fortunés ) amateurs de sensations fortes qui y viennent par avion : Vivre sous la tente en sentant la banquise se dérober sous ses pieds , craquer la nuit , doit assurément faire monter le taux d'adrénaline .
" La peur est un sentiment essentiel et tout le monde peut être effrayé . Tout peut arriver ici e l'essentiel est de garder la tête  froide " déclare le capitaine de la base dérivante Mikhail Shumavtsov .

Dormir dans une tente sur la banquise de Barneo  , c'est aussi plus cher que de dormir au Negresco : Chacun des touristes doit débourser plusieurs de dizaines de milliers de dollars qui permettent de subventionner les deux millions de dollars que coute la base .


 


Liens : Reportage de " Russia Today "

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Les Russes dans l'Arctique

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Publié le 10 Avril 2009

Par Andreï Kisliakov, RIA Novosti

Situé tout au nord de notre planète, l'Arctique fait aujourd'hui l'objet d'une attention plus grande que n'importe quelle autre région. La raison en est connue: les glaces arctiques éternelles cèdent du terrain, alors que le sous-sol des mers septentrionales recèle de fabuleuses réserves d'hydrocarbures. Les milliards de barils d'or noir devenus tout à coup presque accessibles peuvent, on le comprend, influer sérieusement sur le comportement des Etats intéressés.

Cependant, à côté des "Hourra! L'Arctique fond!", s'élèvent également des suppliques du type: "Mon Dieu, préservez �" Quels processus se produisent donc sur notre calotte polaire, quelles sont leurs conséquences éventuelles?

Selon une analyse réalisée en avril par les chercheurs de l'Administration nationale américaine des études océaniques et atmosphériques (NOAA), les glaces du pôle Nord auront déjà définitivement disparu d'ici une trentaine d'années, et non en 2100, comme on le prévoyait jusqu'alors. Les spécialistes du service de climatologie de la NASA vont plus loin. Les glaces de l'Arctique, affirment-ils, auront disparu d'ici cinq ans! La dynamique du processus observé en témoigne. La masse totale des glaces polaires représente aujourd'hui la moitié de ce qu'elle était il y a quatre ans.

Ce qui est certain, c'est que les glaces fondent de plus en plus, et les scientifiques sont enclins à attribuer ce phénomène à l'activité économique de l'homme. La plupart des pays industrialisés étant situés dans l'hémisphère Nord, l'Arctique subit une pollution anthropique plus forte que, par exemple, l'Antarctique. Des matières polluantes telles que les métaux lourds et les radionucléides sont apportées en permanence par les vents dans l'Arctique.

Voilà encore 10 ou 20 ans, notent également les Américains, 80% de la lumière et de la chaleur du Soleil étaient réfléchis par les glaces vers l'espace. Mais, désormais, l'atmosphère étant devenue plus poussiéreuse et plus sale, le coefficient de réflexion s'est réduit considérablement et la chaleur se concentre davantage au-dessus de l'Arctique, ce qui accélère la fonte des glaces.

Par conséquent, l'Océan Glacial Arctique peut devenir sous peu une région de navigation ouverte toute l'année, avec les énormes avantages économiques en découlant. Sans parler du pétrole. On estime que ses réserves, pour la seule zone à laquelle prétend la Russie, se montent à environ 600 milliards de barils, soit, à titre de comparaison, le double de celles de l'Arabie Saoudite.

Souhaitons simplement que les rêves optimistes de l'humanité liés à cette "aubaine" inouïe ne tournent pas au cauchemar avec des cataclysmes naturels à l'échelle globale. Le processus a déjà commencé. Cette vive accélération de la fonte des glaces entraînera immanquablement des sécheresses catastrophiques dans les régions sud-est des Etats-Unis et des inondations dans d'autres Etats américains, par exemple au Colorado. Au vu des informations reçues, de tels phénomènes se produisent déjà sur le territoire des Etats-Unis.

La zone de pergélisol (sol éternellement gelé, merzlota) couvre un quart de l'hémisphère Nord. Elle fond à grande vitesse. La superficie de certains lacs sibériens a quintuplé depuis 2006. Le mode de vie traditionnel des peuples autochtones de cette immense région de la planète s'en trouve naturellement perturbé. L'infrastructure d'un grand nombre de villes et de villages est en danger. L'exploitation des gisements de pétrole et de gaz des régions polaires russes devient problématique, ce qui menace notre bien-être.

Qui plus est, le méthane, le plus fort des gaz de serre, autrefois captif du pergélisol, se dégage avec une force insoupçonnée du sous-sol qui est en train de fondre. Et il contribue ainsi au réchauffement climatique global.

Les glaciers du Groenland représentent, sur ce plan, un danger particulier. D'immenses épaisseurs de glace y fondent à une vitesse alarmante. L'accélération de ce processus risquerait d'élever le niveau de l'océan de 7 mètres, ce qui pourrait entraîner la disparition de tous les Etats situés dans les régions plates de notre planète.

Mais l'élévation de la température au Groenland ne fait pas que précipiter la fonte des glaces. Le réchauffement contribue à accélérer le déplacement de toute la masse énorme de ce glacier. Selon certains scientifiques, l'accélération de la vitesse du déplacement des glaces du Groenland provoquera non seulement des inondations globales et un accroissement de l'activité sismique, mais aussi des modifications du déplacement de la Terre dans l'espace.

Les opinions exprimées dans cet article sont laissées à la stricte responsabilité de l'auteur

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Rédigé par DanielB

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Publié le 10 Avril 2009

Commentant les réactions hystériques de la presse occidentale sur la nouvelle doctrine arctique Russe , Un fonctionanire du Conseil de Sécurité de la Fédération de Russie et sont secrétaire général Nicolas Patrouchev on déclaré avec humour que la Russie ne comptait pas former des unités de sabotage avec des " pingouins de combat ".
Un lecteur Québecquois me signale que les pingouins de combat Russes existent et que l'agent Red Ketchup les a rencontrés , mais dans l'antarctique ....................



La preuve ..........................................




L'agent Red Ketchup, à l'origine de problèmes épineux pour le FBI, est écarté pour cause d'excès. Une mission bidon en Antarctique devrait régler son cas.

 

Carburant à doses égales d'antigel et de paranoïa, Ketchup voit des espions partout et part en guerre contre ces sales bêtes espionnes et terroristes de maudits pingouins de malheur! Résultat: tragédie écologique et crise diplomatique à l'échelle planétaire. Red se retrouve au coeur de Moscou, cobaye téléguidé d'un savant archi-fou, où il  se mesure à son pendant russe, la formidable Olga Dynamo.

 

Jamais la guerre froide n'a eu si chaud !




Lien : Le site  de " Kamarade Ultra " .














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Rédigé par DanielB

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Publié le 9 Avril 2009

Abstract : The Sovcomflot company plans to sign a contract with the Admiralty shipyard in Sankt Petersburg about the construction of the first ever Russian LNG carrier. This is an important step for Russia for the technological sovereinity in maritime transport . Since now , Russian transport companies and gaz majors were obliged to buy LNG carrier abroad . This announcement came after Alexei Millier , CEO of Gazprom , said last week that it's company will seek to enhance the role of LNG in a bid to diversify export routes. Mr. Miller highlighted the development of LNG as a way to circumvent troubled transit routes like Ukraine .

Un pas important va être franchi par la construction navale Russe : La construction du premier méthanier conçu et construit en Russie .
La Société " SOVCOMFLOT " vient de commander aux " Chantiers de l'amirauté " - Адмиралтейских верфей-à Saint Petersbourg la conception et la fabrication d'un méthanier . Le navire aura une longueur de 260 m , 35 m de large et une capacité de 80 000 m3 de GNL .
Selon Vladimir Aleksandrov , directeur général des " Chantiers de l'amirauté " , les expériences Japonaises , Coréennes et Françaises ont été longuement étudiées .
La Russie était dépendante des chantiers Japonais , Sud-Coréens , Allemands et Espagnols pour l'équipement de ses flottes de commerce , plus particulièrement dans le secteur arctique ( Route Maritime du Nord ) .
Cette décision intervient dans le cadre de la restructuration des chantiers navals Russes , et plus particulièrement du Cluster Maritime Russe de l'Arctique , vers des navires à haute valeur ajouté .
Elle signifie à terme une indépendance technologique pour la Russie dans un secteur , le Gaz Naturel Liquéfié , dont le marché est en train ........d'exploser .
Gazprom a de son côté fait savoir dans un communiqué publié la semaine dernière  qu'il comptait développer ses activités dans le secteur du GNL .
Le gazier Russe compte ainsi s'affranchir en partie des hypothèques politiques liées aux gazoducs dans les états traversés . La société vient d'ouvrir sa première usine de liquéfaction sur le site de Skahaline II et en prévoit une autre pour  le projet de Shtokman à  Teriberka . Un projet dans la péninsule du Yamal est également envisagé .
Sovcomflot est le principal transporteur maritime Russe avec 132 navires .


Liens :
Gazprom va développer ses activités dans le GNL ( En Russe ) 
            
Sovcomflot 
             Chantiers de l'Amirauté

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Marine marchande

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Publié le 9 Avril 2009


Dans un entretien à la télévision Russia Today, le géopoliticen Tiberio Graziani souligne la dépendance de l’Italie en particulier et des États ouest-européens en général vis-à-vis des États-Unis. Une vassalité qui empêche Rome et Bruxelles de défendre leurs intérêts et les contraints à considérer Moscou comme un adversaire et non un partenaire.

Anastasia Haydulina pour Russia Today : Les gouvernements du monde entier sont en train d’adopter des mesures protectionnistes. Ce qui produit un impact à tous les niveaux de la société. En Italie on assiste à un plus grand appui aux politiques anti-immigration de la droite. Comment va faire l’Italie, et comment ferons-nous tous, pour dépasser la crise financière mondiale ?

Tiberio Graziani : Avant tout nous devrions réfléchir sur les causes de cette crise financière, qui a atteint aussi la production au niveau industriel, d’abord aux États-Unis puis dans tout le système occidental, constitué par le triumvirat bien connu : États-Unis, Europe occidentale et Japon. La crise a influencé tout le marché mondial. Pour ce qui concerne l’Italie, les effets se sont manifestés avec un léger retard et, je crois, seront plus marqués au cours de 2009 et 2010.

Car l’économie italienne est principalement fondée sur des petites et moyennes entreprises, il n’y a pas de grosse concentration industrielle, et, donc, l’Italie tend à avoir cette plus grande flexibilité qui est nécessaire pour affronter et contenir la crise. Mais la crise sera très profonde.

Nous ne serons en mesure de dépasser une crise financière qu’en opérant dans un contexte géoéconomique continental. Ceci signifie que nous devrions chercher des solutions qui impliquent les économies des pays émergents comme la Russie, la Chine et l’Inde. La crise ne peut pas être dépassée qu’avec des solutions nationales ou des solutions élaborées à Bruxelles exclusivement par l’Union Européenne.

RT : Parlons de la récente crise du gaz. L’Italie n’en a peut-être pas pâti comme les Balkans et l’Europe orientale mais elle était de toutes façons parmi les pays pris en otage. La vérité a cependant été gardée cachée. Quelle est la véritable raison de la dispute ?

Tiberio Graziani : La raison de la dispute du gaz entre Kiev et Moscou est de fait une réponse de l’extension de l’Otan à l’est, et de l’élargissement de l’Union Européenne aux pays de l’Europe Orientale. Ces deux mouvements simultanés d’expansion ont été vus à Moscou comme une sorte d’agression menée dans son entourage immédiat.

Ce genre d’expansion a commencé en 1989 après la chute du Mur de Berlin. Depuis ce moment-là, les États-Unis ont décidé de contrôler toute la planète. Ils ont choisi l’Europe Occidentale comme point de départ pour avancer vers la Russie et l’Asie centrale. Il est en effet connu que l’Asie centrale a d’énormes gisements de gaz et de pétrole.

Les États-Unis commencèrent ainsi à influencer les pays du Pacte de Varsovie et certaines ex-républiques soviétiques comme l’Ukraine.

Depuis 1990, l’Ukraine a commencé à séparer son propre avenir géopolitique de son assise naturelle, et donc de Moscou.

Si nous analysons ce qu’on a appelé la « Révolution orange » [1], nous pouvons nous rendre compte que derrière ces conquêtes de la soi-disant société civile ukrainienne on trouvait les intérêts de Washington. Nous ne devons pas non plus oublier le rôle des dits philanthropes tel Georges Soros non seulement dans la déstabilisation de l’Ukraine, mais aussi dans celle des ex-républiques yougoslaves.

Quand l’Ukraine a abandonné ou tenté d’abandonner son propre contexte géopolitique naturel, celui de partenaire privilégié de Moscou, il est évident que Moscou a essayé de fixer le prix de son gaz sur celui du marché, étant donné que l’Ukraine n’était plus un client privilégié mais un client comme tous les autres. Évidemment la dispute a fini par toucher l’Europe, parce que les leaders ukrainiens manquent de souveraineté et sont pilotés par des intérêts occidentaux sous direction états-unienne. Au lieu de chercher un accord économique, comme on le fait habituellement entre pays souverains, l’Ukraine a aggravé la situation en soustrayant le gaz destiné aux pays européens.

Cette véritable raison de la crise a été ignorée par la presse de l’Europe Occidentale, italienne comprise. Dans la dispute du gaz, la majorité des journalistes italiens s’est concentrée non pas sur les vraies raisons, mais sur la diabolisation du gouvernement russe : en disant que dans la question du gaz il avait utilisé la géopolitique comme une arme, alors que le Président Medvedev et le Premier ministre Poutine ne faisaient qu’appliquer des prix de marché à des réactions économiques normales sur le gaz.

RT : L’Ukraine est au bord de la faillite. La Russie ne peut pas compter sur le fait que l’Ukraine paiera des tarifs fondés sur des prix de marché, l’an prochain.

Tiberio Graziani : Je crois qu’il est possible de trouver un accord économique. Moscou et Kiev peuvent aussi négocier des réductions. Je voudrais encore une fois souligner qu’il ne s’agit pas que d’un problème de transactions économiques, d’importation et d’exportation. C’est une question géopolitique. Il est évident que si l’Ukraine choisit de se ranger avec l’Occident sous la conduite de Washington, cela influencera non seulement le commerce du gaz, mais aussi d’autres aspects économiques. Je crois, donc, qu’il sera possible de trouver une solution économique, mais la résistance vient de Kiev, car cela dépend des intérêts de Washington.

RT : À propos de Washington, parlons des bases militaires états-uniennes sur le territoire italien. Quelle est votre opinion à ce sujet ?

Tiberio Graziani : La majorité des gens est consciente de la présence des bases militaires mais n’en est pas consciente politiquement. Voila pourquoi, dans le cas de l’extension de la base militaire de Vicence, au nord-est de notre pays, on a surtout fait des considérations de caractère environnemental. Le motif principal et fondamental est par contre resté caché, alors qu’en réalité cette extension sert aux forces armées états-uniennes : dans le but de les mettre en mesure d’opérer en coordination avec une base militaire assez proche, située en Serbie (Camp Bondsteel, NdT), elle aussi dépendante de Washington. Dans l’avenir il sera possible, pour les USA, d’opérer dans des pays frontaliers et au Proche et Moyen-Orient, dans des nations comme la Syrie et l’Iran, et dans une certaine mesure, en Russie aussi. La nation yougoslave, dans ce cas la Serbie, n’a pas été choisie par hasard, mais parce qu’elle a des affinités culturelles et ethniques avec Moscou.

RT : La crise du gaz a exaspéré les tensions entre la Russie et l’Union européenne, et de nombreux État européens sont déjà en train de chercher des fournisseurs alternatifs. La Russie a-t-elle une raison de s’en préoccuper ?

Tiberio Graziani : Non, je ne crois pas que la Russie doive en être préoccupée. Je pense que chaque pays doit chercher les meilleures opportunités sur le marché pour s’assurer ses fournitures énergétiques et son autosuffisance. Dans un contexte géopolitique eurasiatique plus vaste, je crois que les relations entre la Russie et l’Europe, et entre la Russie et l’Italie, devraient se fonder sur leurs intérêts économiques : sur l’échange de nouvelles technologies de frontière, de technologie militaire, de ressources énergétiques et, évidemment, des relations culturelles. Je pense que les relations culturelles entre l’Union européenne et l’Italie, et, naturellement, la Fédération russe, devraient être renforcées.

Après la Seconde Guerre mondiale, il y a pus de 60 ans, ces relations ont connu un déclin parce qu’elles ont été entravées par la classe intellectuelle et politique européenne qui a soutenu l’occidentalisation ou américanisation de la culture européenne. Si nous comparons la littérature européenne et celle de l’Italie de ces dernières années avec celles des années Trente, nous pouvons remarquer que beaucoup d’écrivains utilisent une langue beaucoup plus incorrecte, avec de nombreux emprunts à l’anglais. C’est un résultat de la colonisation culturelle que Washington a mené depuis la Seconde Guerre mondiale. Il est intéressant de noter que cette tendance est aussi présente dans les pays de l’ex-bloc soviétique.

RT : Quelle est la ligne italienne qui prévaut dans les rapports avec la Russie ? Les Russes peuvent-ils compter sur le fait que l’Italie joue un rôle pour améliorer les relations entre la Russie et l’Union européenne ?

Tiberio Graziani : Bien sûr, évidemment l’Italie, avec d’autres pays de l’Union Européenne, est un partenaire potentiel de la Russie. Mais pour être un véritable partenaire et pas seulement potentiel, l’Italie devrait avoir une plus grande liberté et la souveraineté politique totale, qu’elle n’a pas pour le moment.

Je voudrais rappeler qu’en Italie il y a plus de 100 sites militaires qui dépendent, directement ou indirectement, des États-Unis, et qui font partie du plan états-unien d’influence et d’occupation militaires de toute la péninsule européenne. Dans ces conditions l’Italie et d’autres pays sont limités dans l’expression de leurs intérêts politiques et économiques. Mais il faut aussi reconnaître que ces dernières années la politique économique du président Poutine, d’abord, et de l’actuel président Medvedev, a jeté les bases pour que l’Italie devienne un véritable partenaire de Moscou, pas seulement d’un point de vue économique mais aussi du point de vue politique et, je crois, militaire. L’Italie est située dans la zone méditerranéenne et elle occupe une position stratégique importante. En outre sa position centrale est aussi fondamentale à un niveau géopolitique, par rapport à l’Afrique du Nord et au Proche et Moyen-Orient. Il serait juste qu’elle l’utilise à des fins d’intégration eurasiatique.

Je crois que le relations entre la Russie et l’Italie vont en s’améliorant : les entrepreneurs italiens sont en tain d’aller dans la bonne direction, parce qu’ils arrivent à dépasser les limites imposées par un pouvoir politique qui vient directement de Washington et Londres.

RT : Vous êtes très critique à l’égard de Washington, et vous décrivez les États-Unis presque comme une nation impériale. Mais nous ne vivons plus, désormais, dans un monde unipolaire.

Tiberio Graziani : Je suis très critique à l’égard de Washington parce qu’il a inclus l’Europe dans son propre espace politique et la considère comme une tête de pont pour attaquer tout le sol eurasiatique. Cela me rend critique, mais il faut naturellement aussi toujours tenir compte de l’importance et de la signification des États-Unis. Et les États-Unis devraient comprendre aussi que l’époque où ils étaient une super-puissance est terminée. Actuellement, au 21ème siècle, nous avons au niveau géopolitique un système multipolaire avec la Russie, la Chine, l’Inde, les États-Unis et certains pays d’Amérique du Sud, qui eux aussi sont en train de créer leur entité géopolitique : je fais référence au Brésil, à l’Argentine, au Chili, au Vénézuela et évidemment aussi à la Bolivie. En particulier, la plus grande liberté dont jouissent ces pays sud-américains peut permettre à l’Union européenne de quitter le bloc occidental dominé par les États-Unis et par la Grande-Bretagne.

RT : Vous connaissez les ponts chauds de l’Europe et les régions séparatistes. Vous avez fait partie des observateurs des élections en Transnistrie. Il y a une île au large de la Sardaigne en Italie (Malu Entu) qui vient juste de déclarer son indépendance, qui dit s’inspirer de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud. Existe-t-il une formule universelle avec laquelle on peut aborder la question du séparatisme ?

Tiberio Graziani : Les questions sont complètement diverses. En Sardaigne il y a un mouvement politique séparatiste, mais en Italie d’autres séparatistes /sécessionnistes siègent maintenant au Parlement et sont au gouvernement. Pour ce qui concerne la Transnistrie [2], il est nécessaire d’évaluer la situation du point de vue géostratégique. La Moldavie et la Roumanie ressentent le poids des États-Unis et de l’OTAN. Le conflit de la Transnistrie fait partie de ceux qu’on appelle conflits gelés. Je pense que l’indépendance de la Transnistrie serait intéressante, parce que dans ce cas-là elle deviendrait une zone où les États-Unis ne pourraient pas entrer. Ce serait un territoire libre du pont de vue eurasiatique, car la Transnistrie aurait sa souveraineté. Je n’analyse pas cette république sur la base de son gouvernement actuel. Je me borne à en analyser sa situation géostratégique et géopolitique. Car si la Transnistrie est une république autonome cela signifie que, sur son petit territoire, il n’y a pas de bases de l’OTAN.

Note de l'Editeur :  Un article qui prend toute son importance à l'heure des troubles en Moldavie ou se trouve la Transnistrie .

Liens : Article original publié le 30 Mars 2009 sur Geostrategie.com .
           Eurasia - Rivista di studi Geopolitici

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Le " Nouveau Grand Jeu "

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