Publié le 19 Juillet 2009







Les émeutes interethniques qui ont fait 197 morts début juillet à Urumqi, la capitale du Xinjiang, ont été planifiées et coordonnées, rapporte le Quotidien du peuple.
Citant des témoins et évoquant des images saisies par des caméras de surveillance, le journal officiel explique que les organisateurs des émeutes ont orchestré une cinquantaine de foyers d'insurrection à travers la ville, y compris à proximité de commissariats de police et des bâtiments gouvernementaux .

Des émeutiers auraient même été conduits en groupe sur certains sites.

Dans les jours précédant les émeutes, le journal affirme que les ventes de longs couteaux, certains ayant été utilisés lors des violences, ont "sensiblement" augmenté.

Par ailleurs, eu égard à la facilité avec laquelle les insurgés ont incendié de nombreux véhicules, le journal, citant des experts, évoque une "forte possibilité" que ce type de méthodes aient été étudiées en amont.

Le Quotidien du Peuple, voix officielle du Parti communiste chinois, note aussi la présence de leaders présumés tous habillés de la même façon, parmi lesquelles figuraient des femmes voilées en noir de la tête au pied qui passaient des ordres aux émeutiers.

"Des femmes de ce genre ont été vues à de nombreuses reprises en des endroits différents par les caméras de surveillance", écrit le journal.

Avec Maria Golovnina à Almaty, version française Clément Dossin

RASSEMBLEMENT À ALMATY

Samedi, le gouverneur du Xinjiang, Nuer Baikeli, a déclaré à un petit groupe de médias, dont Reuters, que les émeutes visaient à provoquer la scission du Xinjiang d'avec la Chine .

Les thèses de la préméditation et de la scission ont été démenties par les séparatistes ouïgours. Selon eux, les émeutes du 5 juillet ont été provoquées par l'interruption par la police d'une manifestation de protestation contre la mort de deux ouvriers ouïgours agressés par des collègues hans dans une usine du sud de la Chine.

Dans une rare reconnaissance de la responsabilité des forces de l'ordre chinoises dans la mort de manifestants, Nuer Baikeli, a reconnu que 12 Ouïgours avaient été tués par la police lors des affrontements après avoir ignoré des tirs de sommation.

Mais, a-t-il précisé, les policiers ont fait preuve à cette occasion de "la plus grande retenue".

Par ailleurs, quelque 5.000 Ouïgours se sont réunis dimanche à Almaty, la capitale du Kazakhstan, pour protester contre la répression de leur peuple au Xinjiang.

"Liberté pour l'Ouïgourstan", ont clamé les manifestants réunis dans une salle de la ville après avoir observé une minute de silence en hommage aux victimes.

Le Xinjiang est le "pays des Ouïgours", peuple musulman turcophone lié à l'Asie centrale qui représente aujourd'hui un peu moins de la moitié des 20 millions d'habitants de la région.


C'était la plus importante manifestation de solidarité dans les anciennes républiques soviétiques, où vivent quelque 500.000 Ouïghours, depuis le 5 juillet et les émeutes à Urumqi, qui auraient fait près de 200 morts, selon Pékin.

La plus grande partie de la diaspora ouïghoure d'Asie centrale descend des réfugiés ayant fui le Xinjiang pendant la conquête chinoise de la région, dans les années 1870.

Les Ouïghours sont environ 300.000 au Kazakhstan, ce qui en fait la population la plus importante hors de Chine . Cette communauté avait jusqu'ici hésité à manifester, craignant une répression similaire de la part des autorités kazakhes.

Des bus avaient été affrétés pour amener les manifestants des quatre coins de l'immense Kazakhstan jusqu'à Almaty, où nombre d'entre eux brandissaient des drapeaux bleu pâle, couleur de la république séparatiste ouïghoure du Turkestan oriental qui exista brièvement en Chine dans les années 1930. Les manifestants se réjouissaient également d'une première "historique", les autorités kazakhes ayant autorisé la manifestation pour la première fois.

Des milliers de personnes ont manifesté à Istanbul, en Turquie  solidaire des souffrances de cette ethnie turcophone et musulmane. AP



Note de l'Editeur :La deuxième partie de l'article de l'AP présente une erreur . Les territoires Russes d'Asie Centrale ont toujours été isolés du Sing Kiang Chinois . En 1870 , le Kazakhstan existait déja en tant qu'entité administrative séparée du " Turkestan Russe " ( Turkestanskyi-Kraï ) et les Khanats non soumis à l'autorité Russe formaient un cordon sanitaire étanche . Les principaux flux migratoires du Sing Kiang vers les " -stans " ont commencé en 1991 avec l'implosion de l'URSS .
Voir le site Wikipedia ( tres complet )
sur le Turkestan Russe .


Articles associés : ( 1 ) Un nouvel arc de crises en Eurasie  depuis l'Adriatique jusqu'au Pacifique 
                            ( 2 ) Troubles au Xinjiang : Demain dans nos rues ? ( Why Xinjiang matters )
                            ( 3 ) Le terrorisme Causien manipulé  depuis Israel ?





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Rédigé par DanielB

Publié dans #Le " Nouveau Grand Jeu "

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Publié le 19 Juillet 2009

Le navire des services météorologiques Russes pour les territoires du Nord , le " Mikhail Somov " , a quitté le port d'Arkhangelsk le 15 juillet  a destination des quarante stations arctiques russes . Cette expedition va durer deux mois .
Le navire emporte 1500 tonnes de fuel de chauffage , 200 tonnes de nourriture , 400 tonnes de materiaux de construction , des medicaments et des équipements comme des aerosans (  снегоходы ) , des tracteurs polaires .
Au cours de son expédition  , l'équipage de techniciens embarqués à bord du navire participera à l'installation de communications satellitaires sur cinq stations de l'arctique Russe . ( 1 )
Le navire emporte également une équipe de scientifiques chargés de mesurer l'accumulation de polluants dans la toundra ainsi que la Mer de Barents , la Mer de Kara , la Mer Blanche .
Une équipe sera aussi en charge d'étudier la morphologie des rivages et procédera à des relevés d'échantillons le long des routes susceptibles d'être empruntées par des navires le long de la façade maritime arctique Russe . Elle va  procéder aussi à la reconnaissance de sites susceptibles d'accueillir de nouvelles stations automatiques .

Une équipe de la chaîne Russe " Pervyi kanal " fera aussi parti du voyage . Cette chaîne censurée en France depuis le 8 septembre 2008 mais que les possesseurs d'un decodeur ad-hoc peuvent capter a beaucoup participé ces deux dernières années à populariser les missions Russes dans l'arctique et à expliquer aux Russes les enjeux économiques et stratégiques de la région .
Cette chaîne diffuse aussi d'excellentes émissions et séries d'initiation à la géopolitique comme "Bolchoya Igra protiv Rossiya " ( Le Grand Jeu contre la Russie ) de Mikail Leontiev ou de vulgarisation militaire comme " Udarnaya sila " ( Force de frappe ) qui retrace l'historique des différents systèmes d'armes en service dans lArmée Russe .

Les stations polaires de la façade maritime arctique Russe ont été quasiment abandonnées depuis la fin de l'URSS mais desormais le gouvernement Russe en fait un des élèments essentiels de l'exercice de sa souveraineté dans la région et elles seront indispensables pour controler le trafic le long de la Route Maritime Nord .( 2 )

Le "Mikhail Somov " a été baptisé en l'honneur de l'océanologue et explorateur polaire Russo-Soviétique Mikhail Mikhailovich Somov - Михаил Михайлович Сомов ( 1908-1973 ) .( 3 )
En mai 2005 , le "  Mikhail Somov "  a remorqué un iceberg de 200 000 tonnes dans la Mer de Barents dans le cadre des travaux exploratoires du champ gazier de Shtokman  ( 4 ) . Cette première scientifique a été réalisée à l'aide de robots foreurs qui ont inséré le câble de remoquage dans la masse de l'iceberg .



Liens : ( 1 ) Из Архангельска в Арктику отправляется экспедиция - Article d'Arkhangelskyié Novosti du 16 juillet 2009 . AN consacre tout un dossier au théme de " La lutte pour l'arctique " .( «Борьба за Арктику» ) 
            ( 3 )
Biographie de Mikhail Mikailovitch Somov (Ru ) 

            ( 4 ) Russians go against the floe article de BBC News du 24 mai 2005

Article Associé : ( 2 )
Route Maritime Nord : Dommages collatéraux , Singapour et Somalie .

Site : Pervyi Kanal - Première Chaîne 
         Suivi de l'expedition 
           


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Rédigé par DanielB

Publié dans #Les Russes dans l'Arctique

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Publié le 19 Juillet 2009

Alors que l'on vient d'établir avec certitude que la mélasse noire découverte au large des côtes de l'Alaska n'est pas le Rimmel de l'ex-gouverneuse de l'Alaska Sarah Palin , un nouveau mystère arctique pointe à l'horizon .
Il vient d'être découvert sur les côtes Norvégiennes . Pour vous aider , je vous propose une photo de sa " petite soeur " pêchée par l'ABIN ( Agence Bresilienne de Renseignements ) dans l'Atlantique Sud et que l'on suppose de nationalité Française .



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Rédigé par DanielB

Publié dans #Humour

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Publié le 19 Juillet 2009

Voilà une nouvelle qui passera inapperçue des mediats , de nos amis drouâdelômistes qui s'enflamment pour la démocrassie en Iran ou chez les " Yoghourts " ( Sic ! ) .
Les exercicesdel'OTAN  Loyal Arrow 2009 ( 1 ) qui se sont déroulés dans le Golfe de Bonie les 8-19 juin 2009 ont profondémment affecté la vie  des Sames qui habitent cette région .
Les exercices qui avaient pour scénario  un pays pétrolier dictatorial de l'arctique dénommé le " Lapistan " qui attaque un de ses voisins et les " forces du bien " , l'Organisation Terroriste de l'Atlantique Nord , qui devaient mettre en oeuvre une résolution de l'ONU essentiellement à partir de l'aérodrome de Luleå en Suède , un état qui n'est pas membre de l'alliance mais qui aspire à y rentrer .
Ce type de scénario n'est pas nouveau dans les manoeuvres de l'OTAN , puisque ce fut l'armature des manoeuvres Cold Response 2009 ( 2 ) en Norvége au début de cette année même si l'OTAN affirme que son immixion dans le dossier arctique est liée à des problèmes de sécurité maritime ou environnementale .
De la même manière l'OTAN prend souvent ses distances avec la géographie puisque les manoeuvres Cold Response 2009 ont vu l'existence d'un état indépendant de la Russie dans la péninsule de Kola .
Si la réaction de la diplomatie Russe avait été assez virulente ( 3 ) , celle des Sames ne l'est pas moins .( 4 )
" Lapps " , que l'on traduit par " Lapons " , est un terme dérogatoire à connotation raciste utilisé par les scandinaves pour désigner les Sames .
Le " Lapistan " dérivé de " Lappland , le " pays des Lapons " ,est le toponyme inventé par les organisateurs de l'exercice et  pourraît se traduire par " Bougnoulistan " ou " Youtristan " si l'on voudrait désigner deux pays du bassin Mediterranéen . On imagine aisément la réaction de nos mediats si l'OTAN effectue des manoeuvres en Mediterranée avec dans le scénario un " Bougnoulistan " ou un " Youtristan " ............( 8 )
Viennent ensuite les récriminations des éleveurs de rennes Sames formulées par Anders Blom , responsable de l'association Same SSR concernant le déroulement des manoeuvres :
" Des avions volant à basse altitude peuvent créer beaucoup de problèmes , particulièrement à cette époque de l'année ou les rennes mettent bas . Le bruit fait paniquer les animaux et ceci peut les tuer ou les blesser gravement ".
Si nous aurions été consulté au préalable sur l'emplacement des aeronefs , alors nous aurions pu faire quelque chose , mais nous n'avons rien entendu avant le dernier moment " .

Une nombreuse délégation d'éleveurs de rennes Sames est venu rejoindre les rangs de la coalition " Norway out of Nato " - Nato ut ur Sverige " qui ont manifesté contre la tenue des exercices Loyal Arrow 2009 prés de la base de Luleå  ( 7 ) .


Ce n'est pas la première fois que les éleveurs de rennes Sames entrent en conflit avec des forces de l'OTAN .
En Norvège , outre la confrontation avec les populations sédentaires et le lobby minier ( J'y reviendrais si j'ai le temps avant de partir en vacances ) , les Sames sont confrontés lors de leurs migrations saisonnières avec l'armée Norvégienne ( 5 )- (  6 )  , le dernier affrontement ayant eu lieu à la fin du mois juin dernier dans le district de Mauken .
Lors du dernier Conseil Arctique , les états membres de droit qui font tous partie de l'alliance ( sauf la Russie ) ont mis en avant la necessité de collaborer  avec les " peuples premiers " dans toutes les décisions relatives à la région . Il est donc desormais temps de passer des paroles aux actes car les Sames , ces " peaux rouges de l'arctique ",  menacent de " déterrer la hache de guerre " et de prendre les armes afin de faire respecter  leurs droits . On ne peut que les comprendre !


Liens  : ( 4 )
Reindeer, War Games and ‘Lapistan’ 
             ( 5 ) Reindeer on the Coast…Conflict in the Media 
             ( 6 ) Reindeer at war  - Reindrift i kamp - Film Norvégien de 2006 sur les conflits entre les Sames et l'OTAN.
             ( 7 ) Natos flygövning får kritik article de la Sveriges Radio du 4 juin 2009 .
             ( 8 ) In Sweden's far north, a convergence of fighter jets, reindeer, and hurt feelings article du Christian Science Monitor du 11 juin 2009 .

Articles associés  : ( 1 ) Loyal Arrow 2009 : L'OTAN s'en va t'en guerre dans le golfe de Botnie
                              ( 2 ) Cold Response 2009 : l'OTAN s'en va t'en guerre dans l'arctique  
                              ( 3 ) L'OTAN " n'a rien à faire " dans l'arctique - Rogozine .



 








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Rédigé par DanielB

Publié dans #La cause des peuples

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Publié le 18 Juillet 2009







Le Parlement islandais s'est prononcé jeudi, à une faible majorité, pour l'ouverture de négociations d'adhésion avec l'Union européenne. Une décision consécutive à la crise financière, qui a poussé les autorités de Reykjavik, en quête de stabilité, à regarder vers l'UE.

Les élus du Parlement islandais, l'Althingi, se sont prononcés pour l'ouverture de négociations d'adhésion par 33 voix contre 28. Deux parlementaires se sont abstenus. Le Premier ministre islandais, Johanna Sigurdardottir, souhaite soumettre à l'UE la candidature de son pays d'ici la fin du mois. L'entrée de l'Islande dans l'Union devra également être approuvée par les électeurs islandais, qui seront consultés sur la question par référendum.

Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a réagi à ce vote islandais, en le qualifiant de "signe de la vitalité du projet européen" et "de l'espoir que représente l'Europe".

L'esprit d'indépendance des Islandais a été ébranlé l'an dernier lorsque leur secteur bancaire et leur monnaie se sont effondrés à cause de la crise financière internationale. Le désastre a poussé l'Islande à envisager une adhésion à l'UE, voire à l'euro.

Mme Sigurdardottir estime qu'une adhésion à l'UE permettrait à l'île de bénéficier d'un taux de change plus stable et de taux d'intérêt plus bas. Mais dans ce pays de seulement 320.000 habitants, qui descendent principalement de colons vikings, beaucoup restent opposés à cette perspective, y compris au sein du Mouvement gauche-vert, membre de la coalition de gauche, arrivée au pouvoir à la faveur de la crise économique.

L'Islande fait déjà partie de l'Espace économique européen, qui donne aux Islandais le droit de vivre et de travailler dans l'UE tout en permettant au pays de gérer lui-même sa propre politique monétaire, agricole et de pêche.

L'adhésion à l'UE serait préjudiciable à la pêche islandaise, l'un des rares secteurs ayant résisté à la crise financière, et un symbole de fierté nationale. En rejoignant l'UE, l'Islande serait probablement contrainte d'accepter sa politique de pêche et de permettre à d'autres pêcheurs européens d'accéder à ses eaux territoriales.

Bjarni Benediktsson, chef du Parti de l'indépendance (opposition de droite), a déclaré devant les députés jeudi que le pays devait protéger ses intérêts. "Il n'y a pas de raison crédible pour lesquelles les Islandais devraient renoncer au plein contrôle de leurs ressources naturelles", a-t-il dit.

Jusqu'à récemment, les Islandais étaient peu favorables à des liens plus étroits avec l'UE. Mais la déconfiture de leurs banques l'an dernier et la plongée dans la récession a ébranlé leur confiance dans leur système financier.

La devise nationale, la couronne islandaise, s'est également écroulée, tandis que le chômage et l'inflation se sont envolés. Reykjavik a dû négocier des prêts pour un total de 10 milliards de dollars avec le Fonds monétaire international (FMI) et certains pays. Une adhésion à l'euro permettrait à l'Islande d'avoir une monnaie plus solide pour se relancer.

La crise a également eu des répercussions politiques, entraînant la chute du gouvernement de coalition dirigé par le Parti de l'Indépendance. Le pays est dirigé désormais par l'Alliance sociale-démocrate de Mme Sigurdadottir et ses alliés du Mouvement gauche-vert, vainqueurs d'élections législatives anticipées en avril. AP

Un prêt de 500 millions de dollars accordé par la Russie

Le quotidien " Vedemosti " annonce ( 1 ) que la Russie est prête à accorder un prêt de 500 millions de dollars à l'Islande . Les negociations sur les modalités de l'octroi de ce prêt ne sont toutefois pas finalisées .

Lors de l'annonce du Krach Islandais au mois d'octobre , l'hypothèse d'un prêt de 4 milliards de dolalrs avait suscitéla crainte en Occident que l'Islande ne devient un porte-avions Russe au milieu de l'Atlantique Nord et avait encouragé le FMI et d'autres institutions à accoder des prêts à l'Islande .
Le prêt de 4 milliards de dollars avait aussi des oppositions en Russie en raison de l'appartenance de l'Islande à l'OTAN et plusieurs pesonanlités politiques , dont M. Vladimir Jirinovsky  ,a vaient suggéré de resereverles prêts à des états "amis " comme l'Armaénie ou le Khygizistan .

Bruxelles dubitatif ( 2 )

Au lendemain de propos de circonstances assez enthousiastes, lors de l'annonce de la candidature de l'Islande à une adhésion à l'Union européenne (UE), les milieux européens sont redevenus très réalistes, vendredi 17 juillet. Si les Vingt-Sept entendent aller vite et évoquer la question dès leur prochain conseil des affaires étrangères, le 27 juillet, il faudra ensuite commencer une procédure qui s'achèvera, au mieux, en 2011 ou 2012. La Commission de Bruxelles devra, avant cela, émettre un avis officiel, et Reykjavik sera contraint d'afficher clairement sa volonté d'intégrer l'ensemble de la législation européenne.

Certes, les choses pourraient prendre moins de temps que pour d'autres prétendants : l'Islande a une tradition démocratique, un système économique moderne et elle est membre depuis 1994 de l'Espace économique européen (EEE). Cette appartenance lui a permis d'écouler plus facilement ses produits en Europe et fait en sorte que la législation islandaise soit déjà conforme, aux deux tiers, aux directives de l'UE.

Même si elle démontre, selon José Manuel Barroso, le président de la Commission, la "vitalité " du projet européen et "l'espoir" qu'il peut engendrer, la candidature islandaise pose toutefois de nombreuses questions.

La diplomatie bruxelloise relève d'abord que la demande d'adhésion est déposée par un pays qui reste manifestement divisé. Malgré la crise financière qui a anéanti le petit pays nordique, désormais tenté de rompre son isolement, son Parlement n'a en effet voté qu'à une courte majorité (33 voix pour, 28 contre, 2 abstentions) le projet défendu par la premier ministre social-démocrate Johanna Sigurdardottir. Le partenaire de celle-ci, le parti Gauche-Vert, qui regroupe des écologistes, d'ex-communistes et des féministes, est en fait hostile à l'Europe comme à l'OTAN. Il s'est rallié en sachant que seul un référendum populaire décidera, en bout de ligne, d'une éventuelle adhésion.

Demande "suspecte"

Au plus fort de la crise financière, qui a fait passer le chômage de 2 % à 9 %, creusé les déficits publics, entraîné une diminution des salaires, fait plonger la couronne islandaise et nécessité une nationalisation des banques, une majorité des 330 000 habitants de l'île semblaient favorable à l'Europe. Un sondage réalisé en mars a démontré une évolution en sens inverse : 40 % pour, 45 % contre et 15 % d'indécis. Les craintes liées à l'avenir du secteur de la pêche, qui fournit un quart des exportations, et à une éventuelle interdiction de la chasse à la baleine ont pris le pas sur d'autres inquiétudes.

Une majorité de la population se dit toutefois favorable à l'ouverture de négociations avec Bruxelles et, surtout, à une adhésion à l'euro. Mais, à cet égard, et comme ils l'avaient fait en 2006 lorsque la couronne avait déjà plongé de 20 %, les responsables européens se veulent très clairs : la participation à l'euro suppose l'adhésion à l'Union et à ses traités. Or, ainsi que le relève Antoine Jacob dans la revue Politique internationale (printemps 2009) : "En Islande, la dimension politique et l'aspect symbolique d'une adhésion pleine et entière à l'UE ont jusqu'à présent été éludés."

Jugée donc "un peu suspecte", selon la formule d'un diplomate à Bruxelles, la demande islandaise ne devrait, en tout cas, pas réchauffer l'enthousiasme des capitales face à la perspective de nouveaux élargissements. Paris et Berlin ont indiqué que rien ne se produirait avant la ratification complète du traité de Lisbonne et son entrée en vigueur. De plus, il paraît exclu que l'Islande puisse être admise avant la Croatie, dont la candidature est bloquée par la Slovénie en raison d'un conflit frontalier. Plus généralement, nombre de pays jugent que la Bulgarie et la Roumanie ont été intégrées rapidement, en 2007, et ne veulent pas rééditer l'expérience.

Bruxelles attend aussi les résultats d'une commission parlementaire islandaise. Conseillée par l'ex-juge franco-norvégienne Eva Joly, elle rendra prochainement son rapport sur les causes et les conséquences de la débâcle de ceux qui se voulaient les "nouveaux Vikings" de l'économie mondiale.





Liens : ( 1 ) : Россия поможет Исландии - La Russie va aider l'Islande - Article de Vedemosti du 16 juillet 2009 .

              ( 2 )   Interrogations à Bruxelles sur la candidature de l'Islande - Article de l'Immonde du 18 juillet 2009 .

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Geopolitique

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Publié le 18 Juillet 2009

Rédigé par DanielB

Publié dans #La cinematheque

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Publié le 18 Juillet 2009

Le réchauffement global pourrait ouvrir plutôt que prévu la Route Maritime Nord vient de déclarer  le MAE Norvégien Jonas Gahr Store lors d'une conférence à Edinbourg .( 1 )  Cette nouvelle route maritime , deja utilisée par les Soviétiques et les Russes sur une partie de son développement , pourrait réduire le trajet de 40 % entre Rotterdam et Yokohama .
L'autre avantage est que les navires empruntant  cette route maritime ne seront pas victimes des pirates comme c'est le cas actuellement au large de la Somalie avec la route du canal de Suez et comme la route alternative qui passe au large du golfe de Guinée pourrait l'être .
" L'augmentation de la température dans l'arctique est deux fois plus rapide que la moyenne mondiale . Bientôt , il n' y aura plus de banquise d'été . Ceci va ouvrir de nouvelles routes et de nouvelles perspectives stratégiques pour le monde " .

Singapour victime du réchauffement climatique

 

La perspective de l'ouverture de la Route maritime du Nord-Est dés que la region arctique n'aura plus de banquise d'été durant 4 mois , c'est à dire des 2013 selon les previsions ( optimistes ) publiées dans le rapport Global Trends 2025 ( 4 ) , plus probablement dés 2025 ou 2040 selon d'autres études , aura des répercussions pour le port de Singapour et les societés du secteur maritime de la region ( 2 ) .
Si la Route Maritime du Nord devient opérationelle  l'utilisation de ports de l'Asie du Nord-Est ( Hong-Kong ; Shangaï , un port Japonais )  comme centre de réacheminement vers l'Asie du Sud-Est sera plus logique que l'utilisation du port de Singapour  comme c'est le cas actuellement avec la route du canal de Suez .
Celui ci verrait son trafic conteneurs diminuer durant les quatre mois d'été .
L'article ne le prècise pas mais l'Egypte qui tire une partie de ses devises des transits par le canal de Suez pourrait aussi souffrir de l'ouverture de cette nouvelle route maritime .

Ne pas s'echauffer les esprits !

 

Ces prévisions optimistes sur l'utilisation de la Route Maritime Nord durant les mois d'été sont tempérées par la publication d'une étude réalisée par le bureau de certification Norvégien DNV ( 3 ) .

 

Celui ci vient de conclure qu'un trafic annuel de navires porte-conteneurs ne sera pas envisageable avant plusieurs décennies .
Selon le modéle climatologique utilisé par le DNV les conditions de banquise durant l'hiver et le printemps resteront difficiles jusqu'en 2050 .
Si les navires porte-conteneurs doivent être renforcés pour évoluer dans ces conditions de banquise et si la forme de la coque doit être modifiée pour lui donner des capacités brise-glace  , alors le navire naviguera moins bien dans les eaux libres qui constituent la plus grande partie du trajet . La mise aux normes arctiques des navires porte-conteneurs entrainera aussi un surcout qui diminuer les avantages d'un trajet plus court .Selon une étude menée par le CRREL ( Voir Infra ) , les capacités de transport d'un navire à capacités arctiques en mer libre sont réduites de 25% par rapport à un navire classique .

Les échanges par conteneurs qui s'effectuent selon le " juste à temps " ne peuvent pas s'accomoder de conditions changeantes de banquises mais la situation pourrait évoluer .
La Route Maritime Nord apparaît donc plus approriée aux transports en vrac ( solides ou liquides ) avec la limitation imposée par la bathymétrie ( voir infra ) .
L'etude conclut qu'actuellement la route du Canal de Suez reste la plus profitable mais qu'une reduction accrue de la banquise rendra la Route Maritime du Nord plus attractive dans quelques décennies .

Des hauts fonds  

 


La faible profondeur de la façade maritime arctique Russe limiterait aussi le tonnage des navires pouvant emprunter cette route " au plus court " ( route côtière ) et obligerait les navies à emprunter une route plus septentrionale .Un rapport de l' U.S. Army Corp of Engineers Cold Regions Research & Engineering Laboratory (CREEL )  ( 5 ) a établi que les navires faisant du cabotage (coastal route sur la carte ci-dessous ) voient leur capacités limitées à 20 000 dwt . La plupart des détroits , comme celui entre la Mer de Laptev et la Mer de Sibérie Orientale ont des profondeurs ne dépassant 7-8 m . La seule solution consisterait en une route passant au large de toutes les îles ( Trans-Route ) , ce qui réduirait la longueur du trajet mais exposerait le navire à rencontrer des zones de banquise même en été .
Cette faible profondeur explique aussi toutes les opportunités que présente le plateau continental Russe en matière pétrogazière .
La faible profondeur du littoral arctique Russe montre que mis à part la Mer de Barents,  la côte Russe est ( relativement ) protégée contre toute incursion de submersibles . Les submersibles Russes emploient le plus souvent la route Transpolaire pour se rendre des bases de la côte Occidentale ( bastion naval de la Mer de Barents ) à celles du Pacifique ( bation naval de la Mer d'Okhotsk ) .

Des désavantages aussi pour l'exploitation petrogazière 

L'idée qu'une fonte accrue de la banquise pourrait précipiter l'exploitation plus aisée des ressources petrogazières du plateau continental arctique est aussi à tempérer .
Selon Alexandr Frolov , ( 1 )  directeur des services meteorologiques Russes ( Rosgydrometr ) , le réchauffement global pourrait entrainer des 2015 des tempêtes plus importantes et la présence d'icebergs de plus grandes dimensions dans la Mer de Barents ou est prévu la mise en service du champ gazier de Shtokman .

 

La présence d'icebergs de plus grandes dimensions rend impossible l'utilisation de plateformes conventionnelles .

Selon M. Frolov la solution retenue par les concepteurs du projet Shtokman , une plateforme déconnectable des têtes d'exploitation , n'est pas la meilleure . L'exploitation petrogazière dans l'arctique devait se faire uniquement par des têtes immergées reliées au rivage par des gazoducs ou des oléoducs .
Quant au bombardement des icebergs qui menaceraient les plateformes il admet que cela pourraît "
soulever des problèmes écologiques " .
 
Note de l'Editeur : Les depêches et études Anglo-Saxonnes utilisent de plus en plus l'expression " North-East passage " pour désigner la Route Maritime du Nord traduction de l'expression Russe Sevmorput .
Ce n'est pas un hasard ! Il s'agit là bien d'une tentative de " dérussifier " cette voie maritime .
Je continuerais à utiliser " Route Maritime du Nord " même si celle ci ne constitue qu'une partie du tajet Rotterdam-Yokohama ! Voir sur ce lien la discution .



Liens : ( 1 ) Global warming to open up north-east Arctic tanker route  
           ( 2 )
Arctic meltdown could hurt Singapore 
           ( 3 ) Heavy ice strengthening required for regular arctic operation
            ( 5 ) Rapport du CRREL - 1996

Article associé : ( 4 ) Global Trends 2025 et l'arctique .

Estimates vary as to when the Arctic is likely to be ice free during the summer. The National

Snow and Ice Data Center suggests a seasonally ice-free Arctic by 2060; more current research

suggests the date could be as soon as 2013. The two most important implications of an opening

Arctic are improved access to likely vast energy and mineral resources and potentially shorter

maritime shipping routes.

Transiting the Northern Sea Route above Russia between the North Atlantic and the North

Pacific would trim about 5,000 nautical miles and a week’s sailing time off a trip compared with

use of the Suez Canal. Voyaging between Europe and Asia through Canada’s Northwest

Passage would trim some 4,000 nautical miles off of a trip using the Panama Canal.

Animation du National Snow and Ice Data Center montrant la répartition de la banquise de 2001 à 2007 en fonction de son âge .
Les glaces les plus agées ( 5 ans et plus ) sont représentées en rouge . Les zones en bleu clair ( OW ) montrent les zones de mer libre . Les courants et les vents poussent la banquise vers les côtes Canadiennes , rendant l'utilisation du passage du Nord-Ouest plus problèmatique que la Route Maritime Nord .

Les diverses routes le long de la façade arctique Russe


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Rédigé par DanielB

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Publié le 17 Juillet 2009

MOSCOU, 17 juillet - RIA Novosti. Les sous-marins de poche Mir participant à une expédition scientifique internationale dans le Baïkal ont réussi, lors d'une plongée près du volcan de boue Saint-Pétersbourg (fond sud) à remonter à la surface 5 kg d'hydrates de gaz, a annoncé vendredi à RIA Novosti un membre de l'expédition.

Les hydrates de gaz sont considérés par la communauté internationale comme une alternative prometteuse aux combustibles utilisés actuellement. La quantité d'hydrocarbures contenue dans les réserves mondiales d'hydrates de gaz est supérieure à celle de tous les gisements de pétrole et de gaz découverts à ce jour. En outre, les hydrates de gaz constituent une ressource renouvelable.

"Hier, au cours de la plongée près du volcan, nous avons découvert des montagnes d'hydrates de gaz jamais vues auparavant", a précisé l'interlocuteur de l'agence.



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Rédigé par DanielB

Publié dans #petrole et gaz dans l'Arctique

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Publié le 16 Juillet 2009

MOSCOU, 16 juillet - RIA Novosti. Le sous-marin lanceur d'engins stratégique Dmitri Donskoi a effectué le 15 juillet un tir d'essai d'un missile balistique Boulava, qui s'est autodétruit suite à une défaillance technique au premier étage du missile, a annoncé jeudi le ministère russe de la Défense.

"Une commission chargée d'enquêter sur les causes de l'échec a été constituée", a précisé le ministère.

Jusqu'en 2009, la Marine russe a procédé à dix essais du missile Boulava, dont cinq se sont soldés par des échecs.

Conçu par l'Institut des technologies thermiques, le missile intercontinental R30 3M30 Boulava-30 (code OTAN SS-NX-30, dénomination internationale RSM-56) est un missile à propergol solide et à trois étages. D'une portée de 8.000 km, Boulava peut être équipé de dix ogives nucléaires hypersoniques de 100 à 150 kilotonnes à trajectoire indépendante.

Le missile Boulava-30 doit équiper le sous-marin stratégique modernisé Dmitri Donskoï (projet 941 de classe Akoula) et les sous-marins Iouri Dolgorouki, Alexandre Nevski, Vladimir Monomakh et d'autres submersibles de classe Boreï (projet 955). Au total, la Russie envisage de construire huit sous-marins nucléaires de ce type avant 2015.

Des soupçons de sabotage

MOSCOU, 17 juillet - RIA Novosti. Une enquête sera ouverte sur les causes de l'échec du dernier tir du missile balistique Boulava pour déterminer s'il y a eu sabotage soit en usine, soit lors de l'assemblage du missile, a annoncé vendredi à RIA Novosti une source auprès des services spéciaux russes.

Le 15 juillet un tir d'essai du missile intercontinental balistique naval Boulava s'est soldé par un échec, le missile s'étant autodétruit suite à une défaillance technique du premier étage.

"Une pièce défectueuse peut s'introduire dans le missile soit en l'absence de contrôle efficace de la qualité à l'usine de production, soit lors de l'assemblage de l'engin. Compte tenu de l'importance de la dotation des Forces stratégiques navales russes en missiles Boulava, les deux cas seront qualifiés comme acte de sabotage", a précisé l'interlocuteur de l'agence.

Conçu par l'Institut des technologies thermiques, le missile intercontinental R30 3M30 Boulava-30 (code OTAN SS-NX-30, dénomination internationale RSM-56) est un missile à propergol solide et à trois étages. D'une portée de 8.000 km, Boulava peut être équipé de dix ogives nucléaires hypersoniques de 100 à 150 kilotonnes à trajectoire indépendante.

Le missile Boulava-30 doit équiper le sous-marin stratégique modernisé Dmitri Donskoï (projet 941 de classe Akoula) et les sous-marins Iouri Dolgorouki, Alexandre Nevski, Vladimir Monomakh et d'autres submersibles de classe Boreï (projet 955). Au total, la Russie envisage de construire huit sous-marins nucléaires de ce type avant 2015

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Defense

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Publié le 15 Juillet 2009

MOSCOU, 15 juillet - RIA Novosti. Le fait que deux sous-marins stratégiques russes aient effectué des tirs depuis la région du Pôle Nord ( 1 ) - ( 2 ) a été une surprise totale pour les moyens de pré-alerte des Etats-Unis et de l'OTAN, a annoncé mercredi à RIA Novosti une source haut placée au sein des renseignements russes.

Deux lanceurs d'engins stratégiques de la Flotte du Nord, l'Ekaterinbourg et le Bryansk (Delta IV d'après la classification de l'OTAN) ont réalisé les 13-14 juillet des tirs de missile sur les polygones de Koura (Kamtchatka, Extrême-Orient) et de Tchija (mer Blanche), sur des trajectoires respectivement balistique et courbe.

"A n'en pas douter la défense antimissile américaine a enregistré ces lancements mais la région (Pole Nord) à partir de laquelle ils ont été effectués a été une surprise totale pour elle", a expliqué l'interlocuteur.

Selon la source, les sous-marins, en remontant à la surface, ont préalablement brisé avec leurs coques les glaces pluriannuelles pour tirer ensuite en plongée.

La région arctique recouverte de glaces où sont arrivés à l'heure désignée les sous-marins stratégiques avait été fermée à la surveillance étrangère par des sous-marins polyvalents de la Flotte du Nord. Résultat, les Américains n'étaient pas informées de la présence de sous-marins dans la région.

"Les moyens de contrôle spatiaux américains, comme élément de la DCA, sont impuissants à contrôler la présence de sous-marins sous les glaces de l'Arctique", a précisé la source.

D'autre part, la région des glaces permet de réduire notablement le temps de vol des missiles et garantit leur invisibilité pour les systèmes de poursuite.

Liens : ( 1 ) La Russie a tiré un missile stratégique (Medvedev) - Article de Ria Novosti du 13 juillet 2009 .
              ( 2 )
Deuxième tir réussi de missile russe (Etat-major général) - Article de Ria Novosti du 14 juillet 2009

Sites : Site officiel de la Flotte du Nord ( Ru )

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