Publié le 20 Novembre 2010

"Impressions de Russie" par Hugo Natowicz sur Ria Novosti

 

Ce qui frappe le plus avec la Russie, c'est le diapason des opinions entourant ce pays: jamais un Etat n'aura été perçu de façon aussi divergente.

Les changements en son sein sont souvent complexes а appréhender. A la fois proche culturellement et dotée d'une dynamique propre, un verre déformant semble distordre les perceptions.

Pour certains, la Russie est la puissance montante du XXIe siècle: dotée d'immenses réserves d'hydrocarbures, elle s'annonce selon eux incontournable sur la scène internationale si elle relève le "défi de la modernisation". Mais dans l'imaginaire occidental, la Russie actuelle cumule les clichés déplaisants. Aux yeux de l'écrasante majorité, c'est un Etat mourant, agressif, inquiétant.

Cette disparité des opinions ne cesse de m'impressionner. Certains expatriés endossent le rôle d'opposants systématiques au régime, figés dans une critique pouvant aller jusqu'au délire de persécution: une jeune femme m'avait ainsi assuré avoir été suivie par les services secrets alors qu'elle se rendait à un pique-nique près d'Ekaterinbourg.

Une infime minorité se crispe dans une attitude "pro-russe" sans concessions, selon laquelle toute critique serait le fruit d'une hostilité générale de l'occident contre ce pays. Signe que le sujet est sensible, le simple fait d'avoir défendu trop chaudement la Russie lors d'un débat m'a un jour valu d'être catalogué parmi ces seconds par un grand journal français.

L'approche des médias en dit long sur notre vision. Confrontés à la Russie, ces derniers se réfugient généralement derrière un ton narquois, raillant tout événement positif si tant est qu'ils cherchent à en rendre compte. En témoignent les récentes avancées du pays dans le domaine écologique, passées sous silence, et les initiatives menées dans ce domaine avec l'aide de l'UE, qui ont obtenu une couverture presque nulle. "Russie: ils meurent en faisant l'amour", "Russie: un toxicomane tue sa mère à coups de couteau et la découpe", en revanche, se vendent mieux.

La presse occidentale distille l'impression, en réalité très ancrée dans notre inconscient, que l'on cache quelque chose en Russie, et que la réalité est aux antipodes de que ce qui paraît. Exemple maintes fois traité: les incendies de l'été 2010. Alors que journaux, blogs et internet foisonnaient d'information, les médias français martelaient qu'un black-out médiatique avait été orchestré par les autorités, en réalité complètement dépassées, le pouvoir russe cherchant cacher à tout prix la réalité.

Claire tentative de réveiller chez le lecteur les réminiscences de l'époque soviétique, ce qui passait également par des rappels incessants de Tchernobyl, et d'une ribambelle de clichés. Dans un autre registre, toute initiative démocratique de Medvedev est systématiquement taxée de "rideau de fumée" ou de "poudre aux yeux", même si elle correspond à une prise de conscience ou une avancée, aussi modeste soit-elle.

 

C'est qu'à défaut d'appréhender la Russie d'un œil neuf, il est commode de raccrocher ce pays au convoi de nos idées reçues, héritées du passé, comme en atteste cet élégant "Poutine, ancien chef du FSB (ex-KGB)" pioché dans la presse française. Pris en flagrant délit d'aveuglement pendant l'URSS, les intellectuels français semblent tenir leur revanche: redresseur des torts de la Russie moderne, le journaliste apporte sa lumière à un peuple russe dupé par le Kremlin.

Quoi qu'elles entreprennent, les autorités du pays seront accusées de mettre en scène quelques succès de façade à grands renforts de propagande, tandis que le chaos continue de régner dans le reste du pays. C'est que les "Villages Poutine", reconstruits en un temps record après les incendies sous l'œil des webcams, en rappellent d'autres: les Villages Potemkine. Ces villages idéaux érigés en Crimée afin de tromper l'impératrice Catherine II sur l'état de son empire, symbolisent à eux seuls le complexe jeu de mirages qui entrave la perception de cet immense et déroutant pays.

La Russie trompe en raison de sa proximité culturelle et charnelle avec l'Europe. Cette dernière ne pardonne pourtant pas les ruptures qui ont poussé Moscou à suivre sa voie propre. Le schisme de 1054, lors duquel l'église d'orient refusa de se soumettre à sa consœur d'occident, a empoisonné les relations pendant des siècles et conféré une dynamique de défiance profonde aux relations.

Mais le fossé le plus violent s'est creusé peu après la chute de l'URSS: censée rejoindre le monde libéral et ses valeurs, Moscou rejetait, sous l'impulsion du président d'alors Vladimir Poutine, l'appel de l'occident. Un nouveau décrochage dont les conséquences sont loin d'être épuisées.

Et pourtant, le pays évolue. La société connaît des mutations rapides que le pouvoir ne cherche pas uniquement à réprimer sur le modèle nord-coréen ou chinois, mais aussi à comprendre voire à accompagner. Ce qui nous vexe, c'est peut-être cette indépendance de destins: ici ce n'est pas comme en Occident, mais ça ne sera jamais plus comme avant. C'est avec cette idée en tête qu'il convient peut-être d'appréhender la Russie actuelle.

 

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Guerre de l'information

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Publié le 18 Novembre 2010

From Rio with love !

La répetition est souvent à la base de la pédagogie . C'est certainement dans cet esprit que le Ministre de la Défense Brésilien a réitéré ses attaques contre les Etats-Unis et l'Alliance - et dans des propos plus durs que lors de sa visite à Lisbonne - contre ses projets d'expansion dans l'Atlantique Sud , contre la faiblesse de l'Europe et les projets d'implantation du bouclier anti-missile .

Ce qui apparaît comme son testament politique et une " feuille de route " destinée à la future adminIstration Brésilienne a été redit lors de la VII éme conférence sur la sécurité internationale du Fort de Copacabana - un lieu " tellurique " de l'histoire Brésilienne contemporaine - qui s'est déroulée le 3 novembre dernier  juste aprés la victoire de Dilma Rousseff aux élections présidentielles .

Cette déclaration survient aussi quelques jours avant l'ouverture du sommet de l'Alliance à Lisbonne , histoire de de rappeller aux interessés les propos tenus dans la cette même capitale il ya quelques semaines par Nelson Jobim.

On pourrait donc difficilement y voir un " appel à l'electorat radical du PT pour favoriser la candidature de Dilma Rousseff " comme sa prestation de Lisbonne a pu être analysée par certains analystes Atlantistes Portugais .

Avant de vous en réveler le " Verbatim " qui ne saurait tarder comme le précédent sur le site du Ministère de la Défense , je vous en livre quelques morceaux choisis et chacun pourra constater le durcissement de ton du Ministre de la Défense Brésilien .

 

Première pression à froid 

 

Dans le discours d'ouverture de cette conférence , le ministre a attaqué d'emblée les Etats-Unis :

" Les Etats Unis ne parlent de souveraineté partagée que lorsqu'ils désirent partager autre chose que leur propre souveraineté  ! "

 

Le ministre a ensuite violemment attaqué le projet de certains analystes Etasuniens qui cherchent à " gommer la ligne de partage qui existe entre l'Atlantique Nord et l'Atlantique Sud " et créer un bassin Atlantique commun .

" Les Etats-Unis n'ont pas ratifié la convention des Nations-Unies sur le Droit de la Mer qui établit les principes d'exploitation des ressources maritimes comme le pétrole de Prè-Sal "

" Comment pouvons nous parler de l'Atlantique Sud avec un pays qui ne reconnaît pas les régles établies par l'ONU et ne reconnaît donc pas le statut juridique [ les droits sur le plateau continental - NDLR ] d'un pays  comme le Brésil "

 

Le ministre Brésilien a ensuite critiqué l'embargo Etasunien vis à vis de Cuba :

" Parlons clair ! Quel a été le résultat de l'embargo Américain vers Cuba ? Cela a donné un pays avec un peuple fier , un pays pauvre et une haine brutale des Etats-Unis "

 

L'Union Européenne et l'OTAN .

 

La conférence sur la sécurité du fort de Copacabana avait pour thème le dialogue entre l'Europe et l'Amérique du Sud sur les questions de sécurité . A cette conférence étaient présents le Ministre de la Défense du Chili Jaime Ravinet et l'ex directeur du comité militaire de l'OTAN , le général Allemand Klaus Naumann. Ce dernier y a pitoyablement essayé de

 justifier le rapprochement de l'Europe avec les Etats-Unis au sein de l'OTAN en raison du contexte international .

 

Le Ministre de la Défense Brésilien a vivement critiqué l'extansion des frontières opérationnelles de l'OTAN :

" Alors que l'Union Soviétique a disparue , on commence à étudier une forme qui légitime l'intervention de l'OTAN  sur n'importe quel théatre d'opérations dans le monde pour protéger les interêts des pays membres " .

" Aucune nation Sud-Américaine ne fait partie d'une alliance défensive régionale qui s'autorise à intervenir dans n'importe quelle partie du monde sous les pretextes les plus divers "

 

Le Ministre a ensuite affirmé qu'il doutait que l'Europe puisse se libérer de sa " dépendance à l'égard des Etats-Unis " à moyen terme . Il a énuméré les principaux problèmes auaquel doit faire face le continent : Crises économqiues , problèmes migratoires , xénophobie .

 " Tout ceci amène à penser que l'Europe ne deviendra pas un acteur géopolitique à la hauteur de son soft-power dans les 30 années à venir " .

 

Une mise en garde à l'Europe ...et à la France .

 

Si le ministre a mis en avant qu'il s'exprimait " à titre personnel " , il est resté silencieux sur le futur gouvernement Brésilien en précisant qu" " il ne savait rien sur ce qui allait arriver avec le prochain gouvernement et même s'il allait rester aux affaires " .

 

" Je vais continuer le travail que j'ai à faire . En ce qui concerne le futur je ne sais rien de ce qui va arriver " .

 

En ce qui concerne l'achat d'avions " Rafale " à la France , le Ministre est resté aussi laconique confirmant juste que le Président Lula veut résoudre ce dossier avant la fin de son mandat.

 

"Cela va dépendre des discussions que le Président va avoir avec la nouvelle Présidente Dilma ". " Mais nous devons nous rappeller que nous achêtons pas uniquement des avions mais bien des technologies pour augmenter les capacités nationales "

 

Avant de terminer la conférence le Ministre a rappellé que le procesus de réarmement Brésilien se fait déja au travers de nombreuses coopérations avec des états Européens et que les possibilités de coopération sont énormes .

Il a toutefois ajouté " Ces possibilités seront d'autant plus grandes que sera mineur l'appui de l'Europe à des schémas diplomatiques militaires qui pourraient arriver à être interprétés  comme des tentatives de réduire la marge d'autonomie du Brésil "

 

D'aprés : Jobim critica proposta americana de unificar Atlântico Norte e Sul  sur BBC Brasil .

 

Notes de l'Editeur :

 

1- Ma série d'articles sur le Brésil ne signifie pas que je délaisse la Russie et l'Arctique .

Toutefois l'actualité et un traitement " par le petit bout de la lorgnette " des élections Brésiliennes au travers de la polémique sur la question de l'avortement -  une tactique électorale du clan Serra qui prend en compte le conservatisme des " anciens pauvres " Brésiliens - m'amène à montrer à un lectorat Francophone  que ces élections recélaient bien d'autres enjeux cachés par les " mainstream media " .

Etant d'autre part marié à une Brésilienne et père de deux enfants possédant la nationalité Brésilienne vous comprendrez que je délaisse quelquefois les pôles et la Sibèrie  pour des climats plus doux !

 

2- Comme de bien entendu , à peine cet article terminé que le Verbatim du discours de Nelson Jobim est apparu sur la toile . C'est vraiment au dessus du digest de BBC Brasil et une véritable leçon de géopolitique au travers de la défense de l'Etat-Nation .

Il est disponible par exemple sur ce lien :

JOBIM: “PERSPECTIVAS DA SEGURANÇA PARA A AMÉRICA DO SUL E A EUROPA”

  http://democraciapolitica.blogspot.com/2010/11/jobim-perspectivas-da-seguranca-para.html

 

 

 

  3- Les cercles Atlantistes et plus particulièremment les cercles Atlantistes Portugais parties prenantes de ce projet  de " communauté de sécurité Atlantique - Nord et Sud " ont bien  reçu " FORT ET CLAIR " le message de Nelson Jobim en provenance du Fort de Copacabana  et ils s'en inquiètent : Ils  envisagent d'autres approches pour " accrocher " le Brésil à l'idée d'une communauté de sécurité dans l'Atlantique Sud et parlent de créer un partenariat OTAN-BRESIL sur le modéle des relations OTAN-RUSSIE . La crainte est manifeste aussi que les analyses sur la géopolitique des ressources faites par Nelson Jobim  séduisent les chefs d'état des pays Africains

South Atlantic crossfire: Portugal in-between Brazil and NATO

 

Site

 

parc d'artillerie du Musée du Fort de Copacabana .

Site officiel du Musée du Fort de Copacabana : " Les canons qui attirent la culture "

 

Les canons du Fort de Copacabana et la révolte des " 18 du Fort " .

 

 Le fort de Copacabana est situé à l'extrémité sud de la célébrissime plage Carioque derrière la cabane du plus célèbre des fabricants de filets de Beach-Volley au monde et les étales de pêcheurs qui vous proposent de temps un temps un requin entier .

Il a perdu son statut militaire opérationnel et abrite un Musée de l'Armée avec un parc d'artillerie - qui n'égale pas quand même celui de Belgrade - et est devenu le haut lieu de manifestions culturelles ou festives .

 

Les canons du Fort de Copacabana - deux pièces de 305 mm d'une portée de 23 km et deux pièces de 190 mm d'une portée de 19 km sous coupoles appuyés par deux 75 - ont été  construits par les usines Krupp à partir de 1904 et acheminés au Brésil par la Marine Brésilienne . Le fort a été construit par deux milles ouvriers entre 1908 et 1914 . Son entrée au service opérationnel date de 1914 . Les coupoles sont actionnées électriquement par deux générateurs électriques autonomes AEG qui alimentent  aussi les quartiers de l'équipage du fort , les auxiliaires et le systéme d'alimentation en munitions  .

Les coupoles - datant d'avant la première guerre mondiale rappelons le - sont étanches aux gaz grâce à  un dispositif de surpression . Les quartiers des équipages sont protégés par un systéme de filtres . Ces canons rentraient dans le schéma défensif de la Baie de Guanabara , Rio de Janeiro étant à l'époque la capitale Fédérale .Leus tirs se croisent .

Le fort est protégé par une casemate de 12 m d'épaisseur dont le volume total est de 40 000 m3 . Les murs intérieurs sont protègés pour éviter l'effet de concussion - ou Effet Hopkinson - qui " tue à l'intérieur " en cas de coup direct sur la casemate .  

Les amoureux des fortifs'  y reconnaîtront la description de ... La Ligne Maginot , 20 ans avant sa construction !

Des les années 20 le Brésil avait envisagé de doter son littoral d'un complexe de défense côtier s'articulant depuis la la Guyane jusqu'à l'Uruguay et constitué par ni plus ni moins que 50 forts construits sur le modèle de celui de Copacabana mais les difficultés financières récurrentes n'ont jamais permis la réalisation de ce " Mur de l'Atlantique Sud " .

Le fort sert toutefois d'école à feu et effectue en 1935 les premiers exercices de tirs de nuit avec guidage par projecteurs de DCA puis aprés la seconde guerre mondiale à des tirs guidés par radar .  

En 1937 devant la " montée des périls en Europe " et surtout la menace d'une invasion Etasunienne dans le cadre des " contingency plans " colorés Etasuniens - Rainbow pour le Brésil -  , Getulio Vargas fait procéder à l'achat de nouvelles pièces d'artillerie lourde et de défense aérienne en Allemagne - dont le fameux "acht - acht "  - et envisage la réactivation de la construction de ce " Mur de l'Atlantique Sud " .

En aout 1939 , une délegation conduite par le général De Mello visite l'Allemagne pour y procéder à l'achat de bombardiers en piqué Junkers Ju-87 Stuka et de chasseurs Messerschmit BF- 109  - Le Projet FX-2 de l'époque  . Cette délegation est aussi accompagnée par une commission d'ingénieurs militaires qui cherchent à acquérrir une expertise technologique auprés des Allemands , ceux-ci ayant desormais en leurs mains la ligne de défense des Sudétes conçue sur le modèle de la Ligne Maginot ainsi que les ouvrages de la Ligne Siefried  . La délegation est surprise par la déclaration de la guerre en Europe le 3 septembre 1939 lors d'une visite aux usines Herschell . Elle est obligée de quitter l'Allemagne . On ne verra jamais de Ju-87 et de BF-109  aux couleurs verde-amarelas  autre part que chez quelques maquettistes amateurs d'uchronies [ suivez mon regard ! ]  

Le fort perd son caractère militaire en 1987 mais les pièces de 305 mm du Fort de Copacabana demeurent les pièces d'artillerie de plus fort calibre ayant connu un statut opérationnel en Amérique Latine . La visite de la superstructure  du fort est autorisée mais pas l'intérieur des coupoles . [ sauf pour votre serviteur qui a pu les admirer en 1992 ! ] .

 

 Le fort de Copacabana est un emplacement " tellurique " de la vie politique Brésilienne avec la révolte du 5 juillet 1922 qui s'incrit dans le cadre du Movimento Tenentista - Mouvement des Lieutenants ou Mouvement Tenentiste - un mouvement militaro- politique principalement constitué par des officiers subalternes d'extraction rurale et plébéiénne qui réclamaient la fin de la mainmise de l'oligarchie terrienne et financière  sur la vie politique Brésilienne , un agenda  anti impérialiste contre le pouvoir des banques Anglo-Saxonnes , des élections au suffrage universel du Président de la République et une réforme de l'éducation  .

 

Des 301 révoltés initiaux seuls 29 resteront jusqu'au matin du 6 juillet ou ils subiront un bombardement naval de deux cuirassés et d'un destroyer depêchés en face du fort par le pouvoir pour mater la rébellion . Les rebelles coupent alors un drapeau Brésilien en 29 parties qu'ils enroulent autour de leur corps [ voir photo ]. Ils entamment  une " Marche à la Mort " le long des célébres pavés ondulés du trottoir de l'Avenida Atlântica qui borde la plage de Copacabana en direction du siège du pouvoir central [  voir photo ]  . Certains d'entre eux s'éclipsent et les 17 qui restent rejoints par un civil sont connus dans l'histoire sous le nom des " 18 du Fort " . Ils affronteront une force militaire de prés de 3000 hommes lancée contre eux et seuls deux d'entre eux survivront aux combats : Les lieutenants Siqueira Campos et  Eduardo Gomes .

Si le second est connu pour être devenu Maréchal de l'Air dans les années 70 et être le fondateur de la poste aérienne au Brésil , le lieutenant Siquera Campos mort en 1930 dans un accident d'avion est célèbre pour sa citation :

"À Pátria tudo se deve dar, sem nada exigir em troca, nem mesmo compreensão" :

" A la Patrie on doit tout donner sans rien exiger en échange , ni même de la compréhension [ pour ses actes ] "

 

 

Ce levante militar des années 20 a fortement influencé le mouvement des années 80  " Diretas Jà ! "  - Des élections au suffrage direct tout de suite ! - qui réclamait la fin de la dictature militaire  mise en place avec la colalboration des Etats-Unis en 1964 et l'élection d'un Président de la République au suffrage universel  direct . Cette insurrection de 1922 fait parti de la mythologie et aussi du martyrologue de la gauche " nationale " Brésilienne alors que des hystrions libéraux y voient desormais un mouvement à l'agenda proto-fasciste ! Ou ne vas pas se nicher le " fascisme " ?

Ce mouvement " Bolivarien "  " a aussi influencé l'actuel Président du Venezuela Hugo Chavez , officier parachutiste .

 

  Texte : © Daniel BESSON - Novembre 2010

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Geopolitique

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Publié le 18 Novembre 2010

Tout le monde sait que lorsque l'on parle de géopolitique et de géostratégie Lyonnaise , il y a trois fleuves et rivières :

- Le Rhône

- La Saône

...

- Le Beaujolais !

 

Note de l'Editeur :

 A consommer avec modération ! Avec bien sûr de la Rosette !

 

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Kulturkampf

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Publié le 17 Novembre 2010

Du nouveau dans la géopolitique Russe ou plutôt de la Russie , mais parfaitement dans la continuité des réformes précédentes évoquées sur ce blogue : Réforme des fuseaux horaires , amalgamation de sujets et même réforme militaire et mise en place d'un systéme de transport feroviaire à grande-vitesse .

 

 

Bien que l'administration présidentielle au travers de Natalia Timakova se refuse à tous commentaires , le journal Vedemosti annonce que le gouvernement Russe et l'administration Présidentielle travaillent sur un projet destiné à améliorer l'organisation territoriale de la Russie et qui serait in fine  un pendant Russe de l'archipel mégalopolitain mondial ( AMM ) , l'archipel mégalopolitain Russe : Une " concentration " de la Russie autour de ses 20 principales villes de plus de un million d'habitants .

Le document en cours d'élaboration metterait en avant l'organisation imparfaite du territoire Russe à l'heure actuelle ce qui a pour effet une mauvaise diffusion de la politique et des projets gouvernementaux , principalement en l'absence de critères précis pour l'implantation des agences fédérales .

Mais cette réorganisation est aussi nécessaire pour le réseau sanitaire , éducatif et même bancaire .

Le document souligne qu'il existe une variété de définitions du seuil à partir duquel une agglomération prend le caractère de " ville " propre à chacuns des 83 sujets de la Féderation de Russie et qu'il est donc necessaire de définir un critère commun à toute la Fédération ainsi que de redéfinir les critères qui président à l'implantation d'une agence d'un organe fédéral afin de rationanliser leur emploi et d'améliorer leur efficacité .

Le document suggére aussi la possibilité d'organiser de maniére institutionelle des migrations à a partir de cités mono-industrielles qui ne disposent pas des infrastructures sanitaires et culturelles nécessaires .

A terme on pourrait donc voir l'émergence en Russie de 20 " super -régions " ou régions métropolitaines centrées autour des principales villes de plus de plus de un million d'habitants [ voir carte ] .Le document souligne toutefois l'inadéquation qui existe entre les zones d'influence de ces régions métropolitaines  et les structures admnistratives actuelles ce qui pourrait soulever des problèmes au moment de la répartiton des subsides fédéraux et un tel schéma pourarit aussi créer des désequilibres dans le développement régional .

 

 

Liens :

[ 1 ] Передел России - Article de Vedomosti du 16 novembre 2010 .

 

 

 

 

Texte et commentaires :© Daniel BESSON - Novembre 2010 .

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Géopolitique de la Russie

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Publié le 17 Novembre 2010

Cela ressemble fort  à une oraison funébre de la campagne électorale qui vient de se terminer au Brésil et à un clou planté dans le cercueil du cadavre ( politique ) du candidat José Serra et de son conseiller en matière énergetique David Zylbersztajn .

 

Dans une interview accordée à The Guardian , Almir Guilherme Barbassa de Petrobras annonce que la société Brésilienne Petrobras pourrait devenir le principal producteur de pétrole au monde d'ici 2015 . [ 1 ]

Grâce à la nouvelle législation en cours de vote au parlement Brésilien modifiant le systéme de concessions établi en 1997 sous la présidence de Fernando Henrique Cardoso et avec l'appui de José Serra et de David  Zylberstajn, la société Petrobras deviendrait le principal opérateur de l'immense champ pétrolifère connu sous le nom de Pré-Sal avec un minimum de 30% des réserves à exploiter .

La société envisage de doubler dans les dix ans à venir sa production journalière pour atteindre 5 ,4 Mio barils d'hydrocarbures .Selon Almir Guilherme Barbassa cet objectif pourrait être atteint des 2015 , faisant de Petrobras la première société pétroliére à capital ouvert au monde .

L'autre fait saillant est que desormais Petrobras est une société ou la part de la production de gaz naturel ne représente que 10 à 15% alors que cette part ne cesse de s'acrrotre pour les autres sociétés comme BP ou elle représente un tiers de la production .

Bien que les responsables Brésiliens aient toujours été reservés dans l'estimation des réserves du gisement de Pré-Sal , on parlait de réserves réccupérables de 11.5 milliards de barils en 2006 , on évoque aujourd'hui la possibilité de réserves réccupérables comprises entre 50 et 100 millards de tonnes ce qui ferait le Brésil une nation disposant de réserves comparables à celles du Koweit ou de la Russie et de Petrobras une société qui se classerait parmis les premières pour les réserves .

Certains géologues comme Márcio Rocha Mello qui ont théorisé l'existence des structures comme Pré-Sal  estiment que ce bassin  n'est qu'une partie d'une " Mer de pétrole " s'étendant sur une région trois ou quatre fois plus vaste et les divers sites découverts au large des côtes Brésiliennes présentent une continuité .

 

Lors du programme " Café com o Présidente " du 7 septembre 2009 [ voir première video ] le Président Lula da Silva avait annoncé un nouveau schéma legislatif sur le régime des concessions concernant l'attribution des licences pour 70% du gisement de Pré Sal - denommé partilha do pré-sal - et parlé d'une " Nouvelle journée de l'Indépendance pour le Brésil " et du gisement comme un " patrimoine du Peuple Brésilien " .

Celui- ci est articulé entre quatre projets de lois distincts dont les objectifs sont :

- Modification du régime des concessions pour un " régime du partage " ou "partilha " et qui concéde à Petrobras un minimum de 30% des blocs mis en exploitation .

- Création d'un fonds alimenté par les revenus du nouveau régime destiné à des projets éducatifs et sociaux et indépendant du budget de l'Union .

- Création d'une société initalement nommée Petro-Sal qui sera chargé entre autres missions de contrôler les couts d'exploitation des opérateurs du champ pétrolifère afin de déterminer le " pétrole bénefice " - Petroleo Lucro - et la part revenant à l'Etat Brésilien . Cette société sera ainsi  financée en partie par la facturation aux  sociétés pétrolières de ces activités de contrôle . Une telle structure permettera à l'état Brésilien d'échapper à la mainmise de la multinationale Etasunienne Halliburton - représenté par sa filiale Landmark Digital and Consulting Solutions  - qui avait été contracté à la formation de l'ANP par David Zylbersztajn pour effectuer l'évaluation de la production pétrolière , et donc des royalties à verser à l'Etat Brésilien , sur les sites  de production . En février 2008 la multinationale Etasunienne avait été accusé par Petrobras d'avoir été impliqué dans le vol de quatre portables et de deux disques durs contenant des données confidentielles sur la structure géologique off shore .

 

Le second tour des élections présidentielles  Brésiliennes a été marqué par un débat trés vif entre Dilma Rousseff et son opposant José Serra sur la politique pétrolière Brésilienne et plus particulièremment la nécessité ou non de créer un nouveau dispositif législatif concernant les réserves de Prè-Sal .

José Serra , conseillé par David Zylbersztjan , voulait conserver le systéme actuel des concessions qui serait devenu un veritable cadeau offert aux multinationales Anglo-Saxonnes désireuses de participerà la mise en exploitation de ce champ off-shore . C'est ainsi que les plus fortes attaques contre ce projet critiqué par Serra et ses acolytes sont aussi venu de la part des représentants de ces sociétés et en particulier de Ivan Simões Filho vice-président de British Petroleum do Brasil .

A la fin des années 90 , José Serra et David Zybersztajn avaient envisagé une stratégie de " mort lente par ashyxie " de la société Petrobras : Vente par " appartements " de ses activités [ raffinage , distribution ,... ] [ voir coupure de presse ] [ 3 ] , occroit quasi-systématique à des sociétés étrangères de nouvelles concessions au Brésil via l'ANP - Agência Nacional do Petroleo - afin de faire stagner les réserves de Petrobras . [ 3 ]

A terme la société , avant d'être privatisée , aurait même du changer de nom pour PetroBrax .

 

Sur le champ pétrolifère de Prè-Sal le taux de réussite des forages atteint 87% et même 100% dans certaines zones alors que la moyenne mondiale tourne autour de 20% . La fixation du prix des concessions - qui se base sur un partage équitable des risques entre la société ayant obtenu l'adjudication et l'Etat concessionnaire et qui  sert de référence dans les régions ou le risque est élevé - aurait considérablement désavantagé l'état Brésilien dans la récupération des revenus provenant de l'exploitation du gisement de Prè Sal avec le maintien de l'ancien régime qui reste toutefois valable pour le reste du Brésil et les concessions déja octroyées à Pré-Sal . Ce nouveau régime concerne aussi de nouvelles découvertes qui seraient considérées comme " réserves stratégiques " .

 

 

 [ Article à venir sur Ice Station Zebra ]

 

 

 

 

 

  

 

 

 

 

 

Liens :

[ 1 ] Petrobras aspires to be world's biggest oil producer

[ 2 ] Dilma Could Radicalize Brazil Energy

Analyses qui révélent les " peurs " de certains commentateurs de l'Inter-American Dialogue' à la veille du second tour .

  [ 3 ] Presidente da Petrobras responde a David Zylbersztajn

 -  “Para o governo FHC, a Petrobras morreria por inanição. Os planos do governo do então presidente Fernando Henrique Cardoso eram para desmontar a Petrobras e vendê-la. Em 2003, quando a atual diretoria assumiu a gestão da Petrobras, havia em curso um plano claro de desmonte e esvaziamento de setores estratégicos da Companhia. Se essa tendência não fosse interrompida e revertida, a Petrobras praticamente extinguiria sua atividade de exploração... "
José Sergio Gabrielli, pres. da Petrobras, no blog da empresa

- José Sergio Gabrielli diz que a Petrobras teve sua participação nos leilões de novas áreas exploratórias limitada pelo Governo, para atrair outras empresas privadas na aquisição dessas novas áreas, ficando, portanto, fora da disputa por novos campos. Sem novas áreas, a sustentabilidade da Petrobras estaria completamente comprometida, contando com mais 4 ou 5 anos de atividade exploratória e deixando toda a riqueza do subsolo brasileiro para empresas estrangeiras. Já no início de 2003, no primeiro Plano Estratégico da Companhia da atual gestão, esse processo foi totalmente revertido: a Petrobras voltou a disputar áreas novas, dobrou suas reservas, e ampliou significativamente o portfólio exploratório, hoje com investimentos em exploração de mais de US$ 4 bilhões, enquanto em 2002 esses investimentos foram de menos de US$ 500 milhões.

 

  Documentation

 

Le Journal de Prè-Sal : Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur Prè-Sal sans jamais oser le demander ! (Port.)

 

Présentation par  Sergio Gabrielli du nouveau dispositif législatif .

 

 

 

Documentation Petrobras sur le nouveau dispositif législatif

 

 

 

 

  Texte : © Daniel BESSON - Novembre 2010

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Geopolitique

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Publié le 15 Novembre 2010

Quel est le principal problème lorsque l'on a peu de temps et encore moins de talent ?

C'est que des personnes expriment avant vous ce que vous pensez et le font avec plus de verve et d'esprit !

C'est le cas de Dmitri Babich et René Naba ., c'est pourquoi je leur donne la parole : Ils parlent pour moi !  

Apres Benazir Bhutto , c'est au tour d'une nouvelle orientale vaporeuse de faire la une de l'actualité : Aung San Suu Kyi   .

Bien sûr on pourrait épiloguer sur les " techniques de contrôle des populations " , les " ressorts " qui ont été mis en oeuvre pour nous faire " marcher " .

On pourrait faire le lien entre la très Britche éducation Oxfordienne de ces deux personnes " western oriented " et qui ne sont en fait et surtout que des " héritières " !

On pourrait aussi épiloguer sur la manière dont ces " icônes " Occidentales dont les pères ont combattu pour l'indépendance de leur nation , ont payé de leur vie cet engagement politique s'ingénient en fait à travailler pour ceux que leurs Pères ont combattu ...

Mais , à quoi bon ! Je préfère laisser le clavier à Dimitri Babich et René Naba .On pourra cependant noter un point commun que la plupart de nos feuilles de chou occultent et que relévent nos deux analystes : Ces deux " icônes " ne béneficient - bénéficiaient -  pas du tout de la populartité qu'on leur prête dans leurs pays respectifs ! Ce fameux " prisme déformant des fantasmes " qu'Haushofer évoquait à propos du Japon nous aveugle à notre tour lorsque nous évoquons ces deux orientales vaporeuses " fabriquées " " formatées " - je préfère le terme Anglo-Saxon  Engineered - par d'obscures centres analytiques mais que tout le monde connait bien !

 

Enfin pour illustrer cet article , vous n'aurez pas droit à une photo de ces deux orientales , ni à celle d'Ingrid Betencourt évoquée par Dmitri Babich !

On les a vu , revu et re-re-vu !  Ad Nauseaum !

Puisque l'on est dans le domaine du " fantasme " - et puisque ma dulcinée ne me surveille pas - je vais " fantasmer " aussi un peu ! Mais en restant correct ...

 

 

Benazir Bhutto, Un fantasme exotique absolu pour les intellectuels occidentaux

En Occident, l'image de Benazir Bhutto est souvent associée à celle d'une femme glamour d'une grande « modernité ». On oublie cependant de préciser qu'elle a été impliquée dans de grandes affaires de corruption et qu'elle a été élue présidente à vie du PPP (Parti du peuple pakistanais)

Il existe un décalage dans la perception que se fait l'Occident de la réalité pakistanaise.

  La vision que se font les intellectuels occidentaux de Benazir Bhutto relève de la psychanalyse. Benazir constitue pour eux à proprement parler un fantasme exotique absolu: La belle sultane dévoilée, l'anti burka, le chef du Harem, politiquement parlant. Les intellectuels occidentaux développaient à son égard une sorte de "discours sur la servitude volontaire".

Benazir a été éduquée à Oxford au point de parler l'urdu, sa langue maternelle avec difficulté. Et plutôt que d'engager son pays sur la voie de la modernité, elle a reproduit les pratiques déplorables de ses prédécesseurs militaires dont elle dénonçait les abus.
Elle a pratiqué une fuite en avant, donnant satisfaction, dans les années 1994-1995 aux partis religieux, favorisant la prise du pouvoir de Kaboul par les Taliban et faisant miroiter à la grande bourgeoisie les mirifiques marchés d'Asie centrale que la conquête de l'Afghanistan rapporterait aux entreprises pakistanaises.

Un décalage identique s'est produit à propos du Commandant Massoud Chah, tué dans un attentat à la veille des attentats anti-américains du 11 septembre 2001.
Massoud n'était apprécié que des seuls Français. Et des intellectuels de renom en faisaient un titre de gloire de l'avoir rencontré, quand bien même la rencontre a été virtuelle, uniquement dans l'imaginaire du narrateur du récit de la rencontre.

En fait Massoud, élève du lycée français de Kaboul, passe pour avoir fait bénéficier de ses lumières les services français dans le labyrinthe afghan. Hors la France, il était quasi inconnu. A sa mort il a été érigé en martyr de la Liberté. De la même manière que Rafic Hariri au Liban, pourtant l'un des principaux bailleurs de fonds des guerres interfactionnelles libanaises.

D'une manière générale, il existe un tropisme occidental à l'égard de l'Islam, chaque notabilité intellectuelle dispose de sa minorité protégée: Le philosophe André Glucksman, les Tchétchénes, quand bien même son nouvel ami le président Nicolas Sarkozy, est devenu le meilleur ami occidental du président russe Vladimir Poutine, Bernard Henry Lévy, le Darfour, quand bien même son entreprise familiale est mentionnée dans la déforestation de la forêt africaine, et Bernard Kouchner, des Kurdes. les supplétifs des américains dans l'invasion américaine d'Irak.

Comme si ces notabilités cherchaient à compenser leur hostilité aux revendications arabes notamment palestiniennes par un soutien à l'Islam périphérique.

Les Etats-Unis comptaient beaucoup sur le retour de Benazir Bhutto au Pakistan. Quelle peut être désormais la stratégie américaine dans ce pays ?

 

  La suite sur Mondialisation.ca 

 

  René Naba: Ancien responsable du monde arabo-musulman au service diplomatique de l’Agence France Presse, ancien conseiller du Directeur Général de RMC/Moyen orient, chargé de l’information, est l’auteur notamment des ouvrages suivants : —« Aux origines de la tragédie arabe"- Editions Bachari 2006. — "Du bougnoule au sauvageon, voyage dans l’imaginaire français"- Harmattan 2002. « Rafic Hariri, un homme d’affaires, premier ministre » (Harmattan 2000). « Guerre des ondes, guerre de religion, la bataille hertzienne dans le ciel méditerranéen » (Harmattan 1998).

 

 

Creating a media icone , Burmese style

par Dmitri Babich Ria Novosti

One face dominated TV screens, newspaper front pages, and internet sites world over on Saturday: that of Burmese human rights activist Aung San Suu Kyi, released from house arrest after 15 years of incarceration. For the western media this 65-year-old woman, awarded the Nobel Peace Prize in 1991, has come to be seen as a saint-like figure and as Myanmar's only hope. (The ruling military junta changed the name of the country from Burma to Myanmar in 1989, a year after thousands were killed in the suppression of a popular uprising).

 

 

Of course, the western democracies' joy over the release of Aung San Suu Kyi is only natural, as no innocent person should be incarcerated for fifteen years, whether in their own home or prison. Yet, politics is one thing and rights campaigning, quite another, although the two may sometimes overlap. Aung San Suu Kyi is a victim of Myanmar's heavy-handed junta, which has been in power since 1962. Her party, the National League for Democracy, won an election in 1990, but the ruling junta refused to concede defeat, instead placing the NLD leader, "Auntie Suu," under house arrest. There she has remained, almost without interruption, to this day.

 

 

The truth is that Aung San Suu Kyi is far more popular in the West than at home. She is, indeed, a prominent figure on Myanmar's political scene, but obviously she isn't the only hope the country has. If she were to come to power today, Myanmar's fragile stability would be disrupted, forcing the country and its people to confront a host of unpredictable consequences.

 

You can draw your own conclusions. On the one hand, Myanmar, with its population of 47 million, boasts an advantageous strategic position at the center of Southeast Asia, bordering all major countries of the region - India, China, Thailand and Laos.

On the other hand, though, Myanmar as part of the Golden Triangle, is now the world's second largest producer of opium poppy, a plant cultivated primarily for heroin production. It will be remembered that the Golden Triangle countries (Myanmar, Laos and Thailand) dominated the global opium market before the Golden Crescent (Afghanistan, Iran and Pakistan) emerged as the No. 1 opium supplier on the back of Afghan wars.

 

It is no secret that Myanmar's population includes communities who are very low down the civilization ladder. As recently as the 19th century, local kings would have used human sacrifices as part of their religious practice. And there has been a civil war simmering in the country since the British colonizers took their leave in 1947, pledging statehood to the local ethnic minorities. Curiously, similar promises were also a trigger for the Arab-Israeli conflict.

Can this frail lady who has spent so much of her life in isolation from the outside world, come to grips with the problems facing her country? Agreed, it would be hard to picture a human rights activist becoming the leader of a state involved in, say, the Arab-Israeli conflict.

The story of Aung San Suu Kyi provides a graphic example of how the modern media can turn an individual into a media-icon.

From the TV networks' perspective, she makes an ideal protagonist for a human rights activist hagiography. This is a woman who, with her excellent English and media-friendly looks tempered with determination, took part in numerous student demonstrations and hunger strikes. And on the other side: a military regime, all parades and soldiers standing in serried ranks, allied to China. That the sympathies of Western TV audiences would lie with her was predictable right from the start.





Ingrid Betancourt, a Colombian presidential candidate who set out to take on the country's leftist rebels only to end up in their captivity, was another happy media find. She was kidnapped and held hostage by insurgents of the FARC (Revolutionary Armed Forces of Colombia) movement. Her release was eventually secured with the help of the Colombian army in an operation that put at risk many lives. When Mrs Betancourt regained her freedom, her European fans, who expected the woman to rout the FARC, were amazed to learn that her party had garnered only 2% in national elections.

Maybe it is time we learned to distinguish between television images and the reality. Even Myanmar's junta leaders, until recently dressed in military fatigue, now appear in civilian clothing and sit in the newly-elected parliament. This positive change has become possible largely thanks to the hope associated with Barack Obama's departure from the hard-line course of his predecessor, George W. Bush. But Obama has so far failed to find a good word for Myanmar's recent elections and even accused the country's top military brass of "vote-stealing." It is as if the U.S. leader is unaware of the fact that the latest polls have given Myanmar its first civilian government for fifty years.

It looks like rights campaigning has become sort of a New Age religion for the Western public in recent years - complete with its very own saints (usually campaigners), its own rituals (elections being the main one), and even with its own zealots.

Elections are undoubtedly a great privilege, but there are countries where holding them is likely to prove dangerous for some time to come, even though local human rights advocates aren't cowed by this prospect, and continue to insist on the universal observance of the ritual.

Religion is a force for good. But fanaticism is not, whatever rhetoric it uses, even if it appeals to fundamental values, such as human rights.

 

 

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Guerre de l'information

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Publié le 15 Novembre 2010

" La jungle et le sertao ont voté  Dilma - La ville et la Pampa ont voté Serra "

Daniel BESSON pcc André Siegfried .

 

 

 

 

Source : Os tons do azul - Carta Capital

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Geopolitique

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Publié le 14 Novembre 2010

Le loup est sorti du bois !

Aprés lui avoir adressé un message de félicitations au lendemain de sa victoire à l'élection présidentielle Brésilienne , le Président de l' " Etat Juif " comme il aime le définir - Shimon Peres - vient de lancer une mise en garde éhontée à la future Présidente du Brésil Dilma Rousseff dans les colonnes de l' " Estadao " .[ 1 ]  

Cette attaque vise la politique étrangére de la future administration Brésilienne et plus précisemment ses relations avec l'Iran : " Qui est ami avec l'Iran ne peut pas être ami avec les Etats-Unis " selon sa propre vulgate Schmittienne  qui constitue une ingérence éhontée dans les affaires intérieures d'un état souverain .

 

Ce n'est pas un hasard si cet ukaze de Sa Suffisance le chef de l'état Sioniste a été lancé dans les colonnes de l'" Estadao " et du conglomérat médiatique associé , les " Organisations Globo " et le journal " Valor Economico " . Ceux-ci , qui se livrent de manière quotidienne à une propagande prosioniste , mondialiste et libérale ont soutenu les prises de positions pro-Etasuniennes - au delà de la question  de l'avortement largement surmédiatisée mais qui n'était qu'un pretexte pour masquer d'autres oppositions entre les candidats - du candidat José Serra durant la campagne électorale , positions pafaitement décrites par Mark Weisbrot du Center for Economic and Policy Research qui se posait la question de savoir si José Serra faisait campagne à Washington ou Brasilia . [ 2 ]

  Ce conglomérat est en effet liè à l'Instituto Millenium , centre analytique Lusophone excroissance de l'Instituto de Estudos Empresariais [ IEE ] qui est  le paravent du Cato Institute  ,  de l'Heritage Foundation  et de la NED  au Brésil et dont les ramifications s'étendent sur toute l'Amérique Latine  . C'est dans ce centre analytique qu'ont été élaborés , avec des techniques testées lors de l'élection présidentielle Mexicaine de 2006 , les thèmes distillés par José Serra et ses acolytes tant en matière de politique étrangère que de politique économique ou de politique de sécurité avec un appel à la sédition des forces armées en cas de victoire de Mme Rousseff [ 18 ]. C'est ce centre qui a organisé la diffusion des campagnes diffamatoires contre Mme Rousseff au sein des conglomérats mediatiques qui lui sont liès . [ voir diagrammes ]  [ 3 ] - [ 4 ]

 

Il suffisait d'ailleurs de se rendre sur le site de campagne du candidat José Serra pour y retrouver ce déferlement de haine contre les chefs d'état dont la politique n'a pas l'heur de plaire à Washington - De Fidel Castro à Mahmoud Ahmadinejad en passant par Dmitri Medvedev et Hu Jintao - ainsi que des appels à une politique belliciste et interventionniste non seulement en Amérique du Sud mais sur d'autres continents . [ 5 ] José Serra voyait ainsi  des " Farc " derrière chaque arbre de l'Amazonie et selon ses propos  le Parti des Travailleurs, la formation présidentielle, aurait entretenu des relations avec les Forces Armées Révolutionnaires de Colombie . Le co-listier de José Serra, Indio da Costa , est allé plus loin en insinuant que le PT s’était rendu complice de trafic de drogues et au delà était responsable de la violence dans les favelas de Rio de Janeiro ou Sao Paulo. [ 6 ] José Serra voulait aussi réevaluer les droits de vote des états membres du Mercosur en fonction de leur PIB et de leur population ce qui aurait in fine fait éclater ce projet d'intégration Sud-Américain au grand plaisir de Washington qui en aurait profité pour relancer un ersatz de l'ALENA dans la région : Le vieux fantôme cacochyme de l'ALCA . 

 

Comme je l'ai souligné dans ce blogue , le Brésil a été le champ clos d'une bataille " pour gagner les coeurs et les esprits des Brésiliens " entre les partisans de la politique audacieuse et indépendente menée par le Président Lula au Proche Orient - plus particuliérement ces deux dernières années - sur la question des relations avec l'Iran et le dossier du nucléaire Iranien et ceux tenants d'un alignement et d'un appui inconditionnel  à la politique belliciste de Washington et de Tel-Aviv  . Cette lutte était d'autant plus âpre que le Brésil par son " poids politique " de plus en plus important sur la scéne internationale est susceptible d'entrainer derrière lui la plupart des états de l'Amérique du Sud ou il est devenu un " état -pivot " , les états membres du BRIC et de nombreuses nations de la façade occidentale de l'Afrique qui rentrent aussi peu à peu dans sa sphère d'influence  .[ 8 ]  A ce titre la question des relations de la future admnistration Brésilienne avec l'Iran a été vraiment LA question de politique étrangère de cette campagne électorale et va rester certainement LE " point chaud " auquel devra faire face la future Présidente Brésilienne .

 

Ayant besoin de partenaires commerciaux, le gouvernement du premier Ministre Benjamin Netanyahu a décidé dans les derniers jours de juillet 2009  que l’imprésentable Avigdor Lieberman, ministre des Affaires étrangères, allait entreprendre une tournée dans quatre pays stratégiques de l’Amérique du Sud : Brésil, Argentine, Pérou et la Colombie.

Lieberman a été reçu par le président Lula, l’un des rares gouvernants du monde qui a appuyé Mahmoud Ahmadinejad face aux allégations de fraude lors des dernières élections Iraniennes. Mohsen Shaterzadeh, ambassadeur de Téhéran à Brasilia, a profité de l’occasion pour avertir le visiteur que le Brésil se caractérise par "… une diplomatie forte et hautaine et qu’il n’est pas influençable par les idées d’un petit pays, raciste et qui n’est pas reconnu dans le monde entier" (Page 12, 22/7/09).

Valter Pomar, secrétaire des Relations extérieures du Parti des Travailleurs (PT), a qualifié Lieberman de « raciste et fasciste ». En revanche, le présidentiable de droite José Serra, gouverneur de Sao Paulo, l’avait chaleureusement accueilli par un banquet qui a eu lieu dans la puissante Fédération des Industries de l’état Brésilien . [ 9 ]

 

Peu avant le premier tour des élections présidentielles , le vice-président de la Federação Israelita do Estado de São Paulo [ FIESP ]  -  Ricardo Berkiensztat  - a ainsi organisé un Grand Oral qui a réuni les trois principaux candidats : José Serra , Marina Silva et Dilma  Rousseff . Si les deux premiers ont confirmé leur intention de réorienter la politique étrangère Brésilienne dans une direction plus favorable à l'état Sioniste et même à rompre les liens établis avec l' Iran en ce qui concerne José Serra , la candidate Dilma Rousseff a montré la nécessité de poursuivre la politique entammée par le Président Lula cad le dialogue avec l'Iran tout en condamnant l'intervention Etasunienne en Afghanistan et la possibilité d'une action militaitre contre l'Iran . C'est ce même Ricardo Berkiensztat  qui avait critiqué de manière trés violente - de la même manière que José Serra - la visite du Président Ahmadinejad au Brésil et qui a signifié son allégence à Israel une  à des groupes Chrétiens fondamentalistes comme l' Igreja Universal , ceux-là mêmes qui ont attaqué Mme Rousseff sur les questions lièes à l'avortement . [11 ] - [ 12 ]

Dans une autre de ces rencontres José Serra s'est même livré à un véritable panégyrique de l'Etat Juif alos que les membres de la " communauté " remettaient à chacun des candidats une " feuille de route " sur ce qu'ils considérent être une " bonne politique étrangère Brésilienne " . [ 13 ]

 

De son côté Dilma Roussef lors de sa visite le 13 septembre 2009 à la Confederação Israelita do Brasil [ Conib ]  - jour ou elle s'est découverte des racines crypto-juives [  converso ] sépharades au travers de sa Grand-Mère maternelle née Coïmbra - a réaffirmé la necessité de la poursuite du dialogue avec l'Iran même si elle n'adhérait pas aux déclarations et aux postures du Président Ahminanedjad sur la scéne internationale .Elle a une nouvelle fois mis en avant les contre-exemples Irakiens et Afghans  en se refusant à toute action militaire contre l'Iran . Il faut ici noter que cette déclaration a aussitôt été reprise sur le site de l' Itamaraty - le MAE Brésilien - ce qui lui donne un carcatère officiel   . [ 14 ] - [ 15 ]

 

On comprend ainsi le choc qu' à du constituer pour certains milieux son élection aprés l'espoir suscité par un second tour et un retour possible de José Serra et donc la possibilité d'un changement de cap certain de la diplomatie Brésilienne .

Pour ces milieux la politique proche -orientale de Mme Rousseff reste ainsi le " grand point d'interrogation  " sinon la "grande préoccupation " . [ 16 ]

De nombreux analystes pensent - et je suis de leur avis - que durant les prermiers mois de son mandat Mme Rousseff n'aura pas le charisme et la répartie de son prédecesseur pour faire face aux pressions et aux attaques qui ne manqueront pas de se dechaîner contre elle si elle continue de poursuivre la politique étrangère audacieuse et indépendante du Président Lula .

Elle devra donc s'appuyer sur des techniciens et à ce titre il sera interessant de voir quelles seront les fonctions attribuées à M. Samuel Pinheiro Guimarães Neto - actuel ministre du Bureau des Affaires Stratégiques - qui est le grand ordonateur de la politique étrangère de la dernière partie du deuxième mandat du  Président Lula . [ 17 ]

Sa présence ou son absence au sein de la future administration , le poste qui lui sera éventuellement attribué sera un bon indicateur de la politique étrangère que compte mener la Présidente Brésilienne .

L'attaque lancée par Shimon Peres constitue ainsi un test à la fois pour les chefs politiques de l'Etat Sioniste et pour la nouvelle Présidente du Brésil .

 

 

Note de l'Editeur :

L'ukaze Shimonien [ 1 ] est interressant à analyser sur d'autres points . Celui-ci fait référence à la politique étrangère Israélienne fondée sur " les valeurs des  Dix Commandements " ! On ne sait trop s'il s'agit là d'un effet de style destiné à provoquer l'empathie d'un lectorat  judéo-chrétien ou une réelle conception et ligne directrice de la politique étrangère Israélienne qui se base sur des éléments mythologiques . Espérons qu'il ne s'agisse là que d'un effet de style et non pas d'une réelle influence Biblique - et donc irrationelle - sur la politique étrangère de l'Etat  Sioniste ! ...

Bien sûr dans la réthorique Shimonienne on note le sempiternel Reductio ad Hitlero qui compare le Président Iranien à Hitler , Mussolini et Staline !

 Durant la campagne électorale , le Président Lula a été l'objet d'une attaque particulièremment violente et raciste  sur sa politique étrangère par un site - Latma TV - proche de  l'extrême-droite Sioniste et du ministre Lieberman . Cette attaque a aussitôt été reprise sur le site de l'Instituto Millenium et par le chroniqueur politique de la revue Veja  , Reinaldo Azevedo . Selon certains analystes Latma TV serait une " joint venture " entre le MAE Israélien et le Center for Security Policy   qui serait sa principale source de financement selon les propres propos de l'éditorialiste Caroline Glick de  The Jerusalem Post .  [ Voir video ]

 

  A suivre :

 

Le pétrole de Prè-Sal et David Zylbersztajn :  La face cachée de l'élection présidentielle Brésilienne [ 2 ]

 

 

 

  Liens :

 [ 1 ] 'Brasil deve decidir se é pró-Irã ou pró-EUA'

 [ 2 ] Is José Serra Campaigning in Washington or in Brazil?

 [ 3 ] Grande mídia organiza campanha contra candidatura de Dilma

 [ 4 ] Cato and the Millenium Institute: Fear and Loathing in Old Sambodia

           The Political Brazilian Brain and the Enemies of Westen Civilization

 [ 5 ]    O candidato Serra, Irã, Israel e Bolívia  

 [ 6 ]   Brazilian opposition links ruling party with FARC guerrillas    

 [ 7 ]  Serra Wants Mercosur With Member Vote Linked to GDP and Population

 [ 9 ] ¿Qué busca Israel en América Latina?  via El Correo

[ 10 ] Elecciones en Brasil - La comunidad judía presta atención a la política exterior y a la relación con Ahmadinejad

[ 11 ] La comunidad judía de Brasil apoya a Israel desde los medios de comunicación

[ 12 ] Lula comete “un error muy grave” al recibir a Ahmadinejad

[ 13 ] Com Serra, Conib finaliza série de encontros com candidatos

[ 14 ] Dilma: relação com o Irã não é endosso a Ahmadinejad sur le site du MEA Brésilien .

[ 15 ] Dilma defende relação com Irã em encontro com comunidade israelita  

[ 16 ] Para la comunidad judía de Brasil, la relación con Irán es "un punto de interrogación" en el futuro gobierno

 [ 18 ]  Veja e Globo incitam militares contra Dilma

 [ 19 ] Why is Israel's Shimon Peres in Brazil and Argentina? Iran.

 

 Articles associés :

[ 8 ] L'Iran et Israel veulent " gagner les coeurs et les esprits " des Brésiliens

[ 17 ] Brasil 2022 : C'est la bonne " boule de cristal " pour lire la future politique étrangére Brésilienne !  

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Texte ( sauf citation El Correo ) : © Daniel BESSON - Novembre 2010

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Geopolitique

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Publié le 13 Novembre 2010

Par Ilia Kramnik, RIA Novosti

Le croiseur porte-missiles lourd à propulsion nucléaire Admiral Nakhimov, à quai depuis plus de dix ans dans l’usine Sevmach, sera remis en service en 2012. La réparation qui a pris du retard sera alors financée et terminée. De plus, les autres bâtiments du projet 1144 (classe Kirov) seront également réparés et de modernisés. Selon les informations disponibles, cette décision a été prise par le ministère russe de la Défense.

La remise en service probable d’une flottille de croiseurs nucléaires lance-missiles du projet 1144 est l'un des projets navals les plus discutés : les spécialistes et les amateurs enflamment les débats concernant la correspondance réelle de ces bâtiments aux exigences actuelles de la Marine.

Le projet favori de l’Amiral Gorchkov

‘’ Monsieur Gorchkov est le seul à pouvoir s'offrir un jouet aussi coûteux. ‘’ En disant cela, Vladimir Tchelomeï, concepteur en chef du complexe de missiles Granit, l’armement principal des nouveaux croiseurs, a bien failli détériorer ses relations avec le commandant de la Marine soviétique Sergueï Gorchkov. L'ingénieur n’avait pas tout à fait tort : les bâtiments immenses et très coûteux, destinés exclusivement à la destruction des unités de porte-avions d’un ennemi potentiel, paraissaient anachroniques tandis que le monde entier tendait vers l’universalisation, afin de rendre les navires de combat plus polyvalents, en les dotant de missiles de différents types et de systèmes de lancement universels.

Evidemment, les bâtiments du projet 1144 n’étaient pas seulement équipés de missiles antinavires (mer-mer), destinés à détruire les grands bâtiments de surface de l’ennemi. Ils ont été munis d’un système de défense antiaérienne puissant et de moyens anti-sous-marins très performants, mais ces moyens étaient secondaires. Le complexe de missiles, très étroitement spécialisé, constituait l’armement principal du navire.

L’exploitation de ces croiseurs pour des missions autres que la surveillance opérationnelle des porte-avions de la marine américaine était inappropriée.

Leur vocation aussi réduite a prédéterminé le sort de ces bâtiments en l’absence d’argent : à la fin des années 90, seul le Pierre le Grand, parmi les quatre croiseurs réalisés, et dont la construction a été terminée sur ordre politique pour le 300e anniversaire de la Marine russe, est resté en service. Les trois premiers navires sont restés ‘’ figés dans les murs ‘’ de l’usine.

Que faire des « éléphants blancs »?

Dans la Royal Navy (marine britannique) on a baptisé ‘’ éléphants blancs ‘’, les navires de combat des projets extraordinaires, dont la destination et le schéma d’exploitation ne sont pas tout à fait clair, même pour des spécialistes. Et les croiseurs du projet 1144 se sont précisément retrouvés dans la situation des ‘’ éléphants blancs ‘’ au sein de la Marine postsoviétique. La surveillance des porte-avions américains ne pouvait plus être un objectif en soi. Même en admettant une guerre entre la Russie et les Etats-Unis, les croiseurs lance-missiles, sans soutien, devenaient tout simplement des cibles immenses, et il n’y avait plus rien pour les escorter et les soutenir dans les conditions de dégradation des éléments clés de la structure militaire de l’Etat.

Dans la seconde moitié des années 2000, l’armée a commencé à recevoir de l’argent, et à cette époque la question de la remise en service des croiseurs mis à quai a été soulevée. Evidemment, la question de leur rôle au sein de la Marine s'est immédiatement posée.

Pratiquement tous les spécialistes s’accordaient à dire que la remise en service des croiseurs du projet 1144 ne serait opportune qu’en leur faisant subir une modernisation approfondie qui permettrait de les rendre universels.

L’industrie russe bénéficiait dès cette époque des capacités nécessaires pour effectuer cette modernisation : des systèmes universels de tir avaient été créés, ce qui a permis d’augmenter considérablement la liste des armements qui pourraient être installés sur le navire en fonction de sa vocation concrète. Il existait également des systèmes de commandement et d’information de combat de nouvelle génération qui permettent de générer un système de défense collective des unités : d’échanger des informations en temps réel et de gérer le tir de plusieurs bâtiments depuis un seul poste de commandement.

Ces nouveautés, en cours d’élaboration sur les navires des nouveaux projets, actuellement en construction sur demande de la Marine, sont une chance pour les croiseurs.

De plus, modernisés grâce à l’installation des nouveaux systèmes de tir et d’équipements radio-électroniques, les croiseurs du projet 1144 acquerront une nouvelle caractéristique avantageuse : leur taille permet de doter ces bâtiments d’un grand nombre d’armements les rendant véritablement universels en combinant des armes d’attaques diverses, de défense antiaérienne et sous-marine.

De tels bâtiments seraient capables de remplir diverses missions, du soutien des opérations de l’armée de terre au sol et en territoire ennemi jusqu’à la destruction des navires de surface, des sous-marins et de l’aviation, tout en optimisant leur armement en fonction des cibles à chaque départ en mission opérationnelle.

Une nouvelle structure pour les nouveaux croiseurs

Aujourd’hui, la flotte de surface de la Marine va ‘’ du simple au compliqué ‘’ : au cours des dix prochaines années, des unités de destroyers et de bâtiments universels de débarquement devraient s’ajouter aux corvettes et aux frégates actuellement en construction. L’unification des équipements et de l’armement des navires permettra de créer des unités efficaces, dont l’entretien ne ruinera pas le budget grâce à l’utilisation d’une quantité importante de composantes standards, utilisées pour les réparations et l’entretien des navires de différentes classes.

Cette structure, capable de résoudre une large série de problèmes, aussi bien en temps de paix qu’en temps de guerre, pourrait être facilement renforcée grâce à l’introduction de nouveaux éléments, tels que les croiseurs lance-missiles modernisés et les nouveaux porte-avions, conformément à une décision politique ad hoc. De plus, la présence de forces opérationnelles légères est l’une des conditions de la mise en service de nouveaux bâtiments lourds : dans son état actuel, la Marine russe serait incapable d’exploiter des bâtiments de débarquement, ou des croiseurs lance-missiles, ou des porte-avions. Etant privé de soutien, les bâtiments lourds sont condamné à rester à quai, en sortant rarement en mer, uniquement lorsqu’il sera possible de constituer une équipe opérationnelle de navires venant d’un peu partout, ou en solitaire, à titre de présentation.

Et c’est ainsi que le croiseur porte-avions Admiral Kouznetsov et le seul croiseur nucléaire lance-missile en service Pierre le Grand sont exploités. Il est à espérer que le ministère de la Défense n’a pas prévu la modernisation des autres croiseurs pour en faire un usage similaire.

 

Liens :

Kirov class

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Defense

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Publié le 13 Novembre 2010

J'ai appris par une voie détournée qu'une lettre d'informations centrée sur les problèmatiques de géopolitique et de relations internationales a repris deux de mes articles originaux ayant trait à la politique étrangère Brésilienne .

J'aurais pu en être trés satisfait mais je finis par être choqué de cette démarche :

- Cette lettre d'informations est payante

- Il s'agissait d'un travail original de traduction d'un article de BBC Brasil et d'un discours de Nelson Jobim assorti de commentaires personnels .

- Il n'est pas fait mention ni de l'auteur , ni de la source , ni des références : BBC Brasil et MAE Brésilien . 

 

Je tiens donc à rappeller quelques régles de savoir vivre :

- Mes articles originaux peuvent être bien sûr repris mais avec mention de la source et/ou  de l'auteur comme le font aimablement certains blogues .  

- Mes articles originaux ne peuvent en aucune manière faire l'objet d'une utilisation commerciale  , du moins sans mon accord explicite  .

Cette démarche " commerciale  " étant d'ailleurs aux antipodes de l'esprit de " Ice Station Zebra " qui est un " blogue militant " .

 

 

 

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Opinions

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