Publié le 2 Avril 2011

L'annonce de cette " bavure " de l'Organisation Terroriste de l'Atlantique Nord au cours d'une de ses " activités cinétiques " © pourraît presque prêter à se tapper les mains sur les cuisses tant elle revèle la bêtise des " insurgés " : Au passage d'une patrouille aérienne de l'OTAN , un groupe de "rebelles" tire en l'air pour manifester sa joie , aussitôt la dite patrouille sans apparement procéder à l'identification de la cible répond par un bombardement ! Bilan : 10 morts ...

Intérieurement , je vous l'avoue , j'ai même bien rigolé sur le coup  : Apres avoir fait sauter un dépot de munitions à Benghazi , descendu leur unique avion de combat , voilà que la propension des rebelles à tirailler à tout va en l'air leur attire la foudre de ceux qui étaient censés les protèger . A se pisser dessus !

Cela me faisait penser au troisième jour de l'agression de la coalition contre l'Irak ou l' Us Air Force bombardait une colonne Kurde , des " alliès " , près de Mossoul : 30 morts ...

 

Mais en regardant de plus près ce " dommage collatéral " pour employer l'expression devenue célèbre depuis l'agression contre la Serbie en 1999 , on constate comme il est representatif du modus bellum des Etats-Unis , de l'OTAN et aujourd'hui de la France dans les guerres d'agression qui sont menèes depuis une vingtaine d'annèes de l'Afghanistan à la Libye en passant par l'Irak et la Serbie .

Le convoi bombardé était uniquement composé de véhicules civils dont une ambulance présentant toutes les marques caractéristiques de sa fonction . Si de nombreux " experts " soulignent la " civilinisation " des forces gouvernementales Libyennes avec l'emploi de plus en plus fréquent de " technicals " et de véhicules civils - une tactique de guerre d'ailleurs parfaitement licite dans le cadre d'une guerre ... civile - celle ci devrait inciter la soldatesque de l'OTAN à plus de vigilence dans l'identification des cibles et non à procéder comme de coutume : Bombarder sur tout ce qui bouge ...

Eh bien non !

Il est desormais admis que les marqueurs parfaitement identifiables d'un vehicule sanitaire n'empêchent pas ces soudarts d'ouvrir le feu .

 

 

 

 

 

 

 

 

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Publié le 1 Avril 2011

Par Dmitri Babitch, RIA Novosti

 

L’homme qui pratiquement à lui seul a réussi à convaincre le président français Nicolas Sarkozy de reconnaître le gouvernement "alternatif" de la Libye, exhortait à la fin des années 1990 l’Occident à reconnaître le "président" tchétchène Aslan Maskhadov et son "premier ministre" Chamil Bassaïev. Après les événements de Tskhinvali (conflit russo-géorgien d'août 2008, ndlr), il qualifiait également Mikhaïl Saakachvili d'"homme le plus hostile à la guerre" qu’on puisse jamais rencontrer. Tous ces faits invitent à se poser la question suivante: sur quelles informations et en provenance de quelles sources l’opération militaire internationale en Libye se base-t-elle?

Le nom de cet homme, de l’informateur de Sarkozy, est Bernard-Henri Lévy, BHL pour les intimes. Il signe ses articles, comme son ami et collègue André Glucksmann, "Bernard-Henri Lévy, le philosophe."

BHL est millionnaire, et il a accordé un entretien aux journalistes du magazine allemand Spiegel dans sa résidence permanente de l’hôtel parisien Raphaël en présence d’un valet. Ses jugements sont comme toujours péremptoires et sans appel: "Vous avez un mauvais ministre des affaires étrangères et il vous faut s’en debarasser... Et l'Allemagne aura beaucoup de mal à satisfaire son ambition légitime d'avoir un siège permanent au conseil de sécurité de l'ONU".

On pourrait croire entendre le seigneur de l’Univers, et non pas un modeste "activiste de la diplomatie populaire qui n’a aucun pouvoir, à l’exception de celui que lui donne la conscience" (c’est ainsi que BHL s’est modestement décrit lors d’une conférence en ligne avec les lecteurs du quotidien Le Monde). Mais le problème est précisément dû au fait que l’influence de BHL sur la politique mondiale au cours des dernières semaines a été plus importante que celle des 27 ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne réunis.

En se rendant début mars à Benghazi, Lévy appelle Sarkozy et propose au président de la république de rencontrer personnellement les dirigeants du Conseil national de transition (CNT) qui luttent contre Kadhafi. Sarkozy donne immédiatement le feu vert à la visite de ces messieurs accompagnés par Lévy à Paris, sans même prendre la peine de prévenir son propre ministre des Affaires étrangères Alain Juppé. Le 10 mars, Sarkozy annonce personnellement la reconnaissance du CNT par la France en tant que gouvernement légitime de la Libye. Juppé a été pris au dépourvu par cette décision.

"C'est la première fois dans l'histoire de la Ve République qu'une décision majeure de politique étrangère est annoncée par... des personnalités étrangères !", s'étrangle  dans Le Monde un diplomate français qui a souhaité garder l’anonymat.

Le fait est que les diplomates français sont arrivés en Libye quelques jours après Lévy. Et les Libyens ont expliqué aux diplomates qu’une personnalité bien plus importante qu’eux, "l’homme du président", était déjà venu et qu’il avait accompagné les dirigeants des rebelles à Paris. "Tu mesures que leur arrive,  c'est un acte politique majeur ? ", lui demande Bernard-Henri Lévy. Ces phrases de Lévy ont accompagné la discussion avec Sarkozy et ont beaucoup impressionné les Libyens. Seul un philosophe du calibre de Lévy ou de Glucksmann peut se permettre de tutoyer le président français.

"J’ai seulement proposé au président d’accueillir les représentants de la Libye libre", dit modestement Lévy aujourd’hui, depuis que sa "proposition" a provoqué un nouveau cycle de guerre civile en Libye avec l’implication des puissances européennes. Rappelons que de la même manière en 1999, après l’attaque contre le Daguestan par Chamil Bassaïev, Lévy avait recommandé à l’Occident de reconnaître l’autorité de Maskhadov en Tchétchénie.

Le reconnaître afin de contrarier le régime russe "stalino-hitlérien" (sa propre expression!). Il ne reste plus qu’à regretter qu’à l’époque les Français n’aient pas apprécié à sa juste valeur la proposition de Lévy et ne l’aient pas envoyé de l'hôtel Raphaël dans un établissement plus adapté pour des auteurs d'idées de ce genre. Probablement, Alain Juppé, qui a rencontré le philosophe hyperactif pendant son premier mandat à la tête du ministère des Affaires étrangères en 1993-1995, aurait même accepté de l’accompagner. A l’époque, après s’être rendu à Sarajevo, Lévy exigeait des pays de l’OTAN qu'ils bombardent sans attendre les positions serbes en sabotant ainsi les actions des diplomates français et allemands, qualifiées à l’époque de "plan Kinkel-Juppé", qui cherchaient un règlement politique du conflit.

En regardant les images de l’opposition libyenne à la télévision et en voyant ces "cavaliers" du XXIe siècle avec des mitrailleuses sur des pick-up japonais, d’autres protégés de Lévy viennent à l’esprit. Les combattants tchétchènes, les moujahids afghans (la mention du nom de Massoud dans l’appel téléphonique de Benghazi n’est pas un hasard), les miliciens bosniaques d’Alija Izetbegovic. Et le tout dernier: Mikhaïl Saakachvili. Voici ce qu’a écrit Lévy à son sujet le 20 août 2008 dans Le Monde: "Il est francophile et francophone. Féru de philosophie. Démocrate. Européen. Libéral au double sens, américain et européen, du mot. De tous les grands résistants que j'aurai rencontrés dans ma vie, de tous les Massoud ou Izetbegovic dont il m'a été donné de prendre la défense, il est le plus évidemment étranger à l'univers de la guerre, à ses rites, ses emblèmes, sa culture - mais il fait face."

Personnellement, les emblèmes de la guerre sont probablement étrangers à BHL, mais il ne dédaigne pas de déclencher des guerres. L’algorithme est toujours le même: il faut d’abord trouver un conflit, suivi de "l’hystérie pour la défense des droits de l’homme", puis un règlement militaire (et seulement militaire, jusqu’à l’anéantissement total de l’ennemi!).

"Allez fouiller dans mon inconscient!", a lancé avec mépris Lévy aux lecteurs du Monde, lorsqu’ils ont osé supposer que l’amour pour les combattants était proche des complexes étudiés par Freud. Ou peut-être les Etats-Unis, l’Union européenne et surtout la France devraient fouiller dans leur propre subconscient: pourquoi de telles personnes forgent-elle l’opinion publique et sont-elles considérées comme la "conscience de l’Europe"? Et cela vaut-il la peine de les écouter? Ainsi que les interlocuteurs recommandés par messieurs Lévy et Glucksmann en Russie, au Kosovo, en Libye…

 

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Publié le 1 Avril 2011

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Publié le 1 Avril 2011

Je ne reviendrais pas dans cet article sur la " propagande de guerre " distillée par les mediats mais , exception à l'exception , à la manière dont les opérations sont commentées .

Là aussi , rien n'est épargné pour tenter d'excuser la " rebellion " et ses branlèes échecs  militaires !

Voici ce que l'on pouvait lire dans Liberation aujourd'hui :

 

Lors d'opérations de guérillas, en territoires accidentés ou dans une ville, l'inexpérience peut être compensée par un terrain favorable. Ce n'est malheureusement pas le cas en Libye. Toute la guerre se déroule le long d'une unique route côtière, qui traverse quelques villes. Ils est donc très facile d'avance rapidement et de reculer tout aussi rapidement.

Comme le note le journaliste Jean-Dominique Merchet sur son blog Secret Défense: «lors de la guerre d'Afrique du nord (juin 1940-mai 1943), les belligérants avaient déjà connu ce genre de situation. Rommel et son Afrikakorps, avec les Italiens, progressaient puis reculaient aussi vite sous la pression des Britanniques... et de quelques Français.»

 

Pôvres "rebelles" ! Même Dame Nature leur est hostile pour se délivrer de l'ogre Kadhafi  !

 

 Or en se reportant à cette " campagne du désert " on constate que ce sont bien les troupes de Rommel - qui ont toujours été en infériorité numérique tant sur le plan du personnel que du matériel avec parfois un ratio 1: 8 face aux forces Britanniques , comme les " rebelles " - qui ont largement usé les possibilités offertes par le désert pour contourner les positions Britanniques établies le long de la Via Balbia , menant ainsi une " guerre de guérilla " contre la VIII éme armée !  D'ou le surnom donné à Rommel : Le renard du désert !  Cette tactique fut mise en oeuvre jusque dans la région d' El- Alamein ou la dépression de Kattara empêchait toute manoeuvre de contournement .

Signalons en passant -  ce que l' " expertise " de M. Merchet ommet - que la géographie favorise bien les " rebelles " et l'appui aérien offert par la coalition tout comme elle favorisait les Alliès durant la seconde guerre mondiale et en l'occurence ce sont bien les lignes de communications des forces gouvernementales - qui rappellons le ne bénéficient d'aucun appui aérien - qui sont distendues , " overstreched "  !Les " rebelles " pourraient ainsi profiter de leur mobilité pour reprendre les raids du LRDG - déja équipé à l'époque uniquement de " technicals " - et ceci sans craindre l'intervention d'une Luftwaffe . Comme je l'ai déja écrit sur ce blogue , ce sont d'autres part bien les troupes gouvernementales Libyennes qui malgrès l'absence totale d'appui aérien rééditent les exploits manoeuvriers d' Erwin Rommel dans le désert Libyen :

 L'armée restée fidèle au dirigeant libyen a, dans un premier temps, tendu une embuscade à un convoi hétéroclite de pick-up et de voitures particulières rebelles devant Syrte avant de les déborder dans le désert à l'occasion d'une manoeuvre demandant la sorte de discipline
qui fait entièrement défaut aux insurgés.( Source : Reuters )

 

 

Je vous livre ci-dessous deux cartes montrant ces manoeuvres d'enveloppement effectuées par la DAK .

contournement10001

 contournement20001

 

 





 

 

  Conclusions :

1- Quand on se pique d'histoire militaire , il faut se référer à de bonnes sources et ne pas regarder que les cartes synthètiques .  [ voir références infra ]

La guerre en Afrique du Nord cela a été beaucoup plus complexe qu'un chassé-croisé le long de la Via Balbia .

2- Les dignes héritiers de Rommel , les nouveaux " renards du désert " ce sont bien les officiers de l'armée régulière Libyenne qui n'ont pas déserté au profit de la rebellion  . A cela je dirais qu'il n' ya rien d'étonnant : Les " officiers libres " comme Nasser et Sadate , et bien que Mouammar Kadhafi appartienne à une autre génération , sont connus pour avoir deux mentors en matière d'instruction militaire : " L'histoire de la seconde guerre mondiale " de Basil Liddell Hart et " Les  généraux du désert " de Correlli Barnett d'ou sont tirés les explications et les illustrations .

3- " Quand on veut jouer les traîneurs de sabre , il faut avoir autre chose que des sabres à trainer ! " Et il ne faut pas uniquement compter  sur les " baïonnettes de l'étranger " !

 

 

 

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Publié le 1 Avril 2011

 

 

AFRIQUE/LIBYE - « Au moins 40 morts civils suite à un raid aérien sur Tripoli » dénonce le Vicaire apostolique de Tripoli qui réaffirme l’urgence d’une solution diplomatique

 

Tripoli (Agence Fides) – « Les raids prétendument humanitaires ont fait des dizaines de victimes parmi les civils d’un certain nombre de quartiers de Tripoli » dénonce à l’Agence Fides S.Exc. Mgr Giovanni Innocenzo Martinelli, Vicaire apostolique de Tripoli. « J’ai recueilli différents témoignages de personnes dignes de foi à cet égard » précise Mgr Martinelli. « En particulier, dans le quartier de Buslim, une habitation civile s’est écroulée suite aux bombardements, provoquant la mort de 40 personnes. Hier, j’avais indiqué que les bombardements avaient touché, bien qu’indirectement, un certain nombre d’hôpitaux. Je précise que l’un d’entre eux se trouve à Misda ». Selon les nouvelles présentes sur le site Internet d’Euronews, l’explosion d’un dépôt de munitions à Misda, au sud de Tripoli, touché lors d’u raid aérien, a également eu des répercussions sur un hôpital et un certain nombre de maisons provoquant, de sources hospitalières, 13 blessés.
« S’il est vrai que les bombardements semblent plutôt ciblés, il n’en reste pas moins qu’en frappant des objectifs militaires se trouvant au milieu de quartiers civils, on finit par impliquer également la population » déclare Mgr Martinelli.
Le Vicaire apostolique ajoute : « La situation à Tripoli devient chaque jour plus difficile. Le manque de carburant s’est aggravé ainsi que le témoignent les queues interminables de véhicules aux stations service. Sur le plan militaire, il semble que nous nous trouvions dans une impasse parce que les rebelles ne semblent pas disposer de la force suffisante pour avancer. C’est pourquoi je dis que la solution diplomatique constitue le chemin principal afin de mettre fin au bain de sang entre les libyens, offrant à Kadhafi une porte de sortie digne ».
La récente défection du Ministre des Affaires Etrangères et ancien chef des Services secrets extérieurs libyens, Moussa Koussa, est interprétée par beaucoup comme le signal de la présence de fortes divisions au sein du régime : « Moussa Koussa, était certainement l’un des pilastres du pouvoir » confirme Mgr Martinelli. « Sa défection est peut-être due à la ligne contradictoire qu’il avait adopté au cours de ces dernières semaines vis-à-vis de l’ONU ». (L.M.) (Agence Fides 31/03/2011)

 

 

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Rédigé par DanielB

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Publié le 1 Avril 2011

Comaguer et Ice Station Zebra ont décidé de publier ici la traduction d’un document mis en ligne par le site russe http://left.ru/index.phtml

Ce site qui, de temps à autre, publie quelques textes en anglais peut être considéré comme proche des services secrets russes ou plus précisément de certains secteurs des  dits services qui seraient réservés sur la  politique, trop accommodante à leurs yeux, de Medvedev vis-à-vis des Etats-Unis et de l’OTAN.

Que ces réserves soient l’expression indirecte de celles du premier ministre Vladimir Poutine vis à vis de l’attitude du Président Medvedev est une hypothèse qui a cours en Occident mais à laquelle il est difficile de se rallier si l’on n’a pas un accès direct à des sources en langue russe. Le désaccord, si désaccord il y a, peut évidemment être largement amplifié et  instrumentalisé par l’Occident pour peser dans le choix du candidat aux présidentielles russes  de 2012. L’Occident peut en effet avoir des préférences pour un candidat jeune et ouvertement hostile au défunt régime soviétique. Pour autant la préoccupation stratégique majeure de l’Occident reste le desserrement de l’alliance stratégique Chine/Russie et il favorisera par tout moyen celui des candidats qui,  confronté au dilemme géopolitique traditionnel de la Russie, tournera plus ses regards vers l’Ouest que l’Est.

Ceci précisé, le limogeage de VLADIMIR CHAMOV par MEDVEDEV sur fond de guerre en Libye apparait bien comme une expression publique forte d’un désaccord entre le président et le premier ministre.

La publication de cette interview peut donc être considérée, même si les responsables du site, par prudence, s’en désolidarisent, comme la réplique de Poutine au limogeage de Chamov. Mais, même s’il ne faut pas faire abstraction de ce contexte spécifiquement russe,  cette interview d’un observateur très attentif de la scène libyenne apporte de nombreux éléments  de réflexion sur les origines de la guerre de Libye et sur sa portée mondiale.

 

Libye : Faits et analyse

Helen Shelestiuk

Cet article n'a pas été approuvé par le Comité de rédaction de LEFT RUSSIA et est publié pour son intérêt polémique seulement.

Depuis plusieurs semaines maintenant la communauté internationale, retenant son souffle, a regarde les développements de la situation en Libye.

Que savons-nous de certain sur la Libye ? En fait, rien, au  moins dans les médias officiels. Les médias nous persuadent que Kadhafi est un dictateur sanguinaire. Mais est-il juste d’appeler Kadhafi  dictateur et parmi  les dirigeants arabes le  « punir » lui et son peuple avec une intervention à grande échelle ? Penchons-nous sur les faits.

 L'Ambassadeur de Russie congédié en Libye, Vladimir Chamov, en répondant à une question indirecte  de l'intervieweur  qui lui demandait si Kadhafi avait opprimé ses concitoyens, a déclaré: «De  quelle oppression parlez-vous ? Les Libyens ont été gratifiés somptueusement pendant vingt ans des crédits sans intérêt pour la construction de leurs maisons, d'un litre d'essence coûtant  environ 10 cents, de produits 'alimentaires à vil prix  et une nouvelle jeep sud-coréenne  KIA pouvait être achetée pour seulement  7 500 $. Ce pays n'est pas plus..." (1)

Quels sont les autres chiffres que nous savons sur la Libye et son chef ?

 * le PIB par habitant de la  Libye est de $ 14,192.

* Pour chaque membre de la famille, l'État verse une subvention annuelle de 1 000 $.

* les Chômeurs sont payés 730 $ chaque mois.

* Le salaire d'une infirmière de l'hôpital est de 1 000 $.

* Pour chaque nouveau-né une allocation de 7 000 $ est versée.

* les Nouveaux mariés reçoivent  64 000 $ pour acheter un appartement.

* Pour ouvrir une entreprise privée, on obtient une aide financière ponctuelle de 20 000 $.

* Les gros impôts  sont interdits.

* L'éducation et la santé sont gratuites.

* L'éducation et les stages à l'étranger sont aux frais du gouvernement.

* Il y a des magasins pour les familles nombreuses, avec des  prix symboliques pour les denrées alimentaires de base.

* Pour la vente de produits après leur date d'expiration de fortes amendes sont imposées, dans certains cas la détention par la police est prévue.

* Un certain nombre de médicaments sont  distribués gratuitement 

 

* La contrefaçon de médicaments est considérée comme un crime majeur.

* Pas de loyers.

* Pas de facture  d'électricité pour la population.

* La vente et la consommation d'alcool est interdite, «la prohibition » est la loi.

* Les Prêts pour l'achat d'une voiture et un appartement sont sans  intérêt.

* les Services immobiliers  sont interdits.

* Si une personne décide d'acheter une voiture jusqu'à 50 % du prix est versée par l'État, et les  miliciens  font don de 65 % du prix.

* L'essence est moins chère que l'eau. Un litre d'essence coûts 0,14 $. (2) Les bénéfices  de la vente de pétrole ont été dépensés pour le bien-être de la  population et pour élever le niveau de vie.

* Kadhafi a amassé plus de 143 tonnes d'or. Il programmait  d’introduire une  zone sans dollar un l’utilisation  d’un dinar d'or au lieu de devises pour les paiements  à  d'autres pays. (3)

* En Libye, beaucoup d’argent est  dépensées pour l'irrigation avec les  eaux souterraines du pays, dont les volumes  sont environ 100 fois le débit  annuel du Nil. Par son ampleur, ce projet de l'eau lui-même a valu le nom de «huitième merveille du monde ». Il fournit de 5 millions de mètres cubes d'eau par jour à travers le désert, il augmente considérablement la zone irriguée. 4 000 kilomètres de tuyaux sont enterrés profondément dans le sol pour les protéger de la chaleur. Tout ce qui était nécessaire pour le projet a été effectué principalement par la Libye elle-même. Rien n'a été acheté dans le premier  monde, qui jamais n’a aidé les pays en développement à progresser à une position de soumission  et s’il l’a fait, ce fut pour asservir le pays destinataire. Avec ce projet de l'eau, la Libye a pu démarrer une véritable « révolution verte », au sens littéral, qui résolvait beaucoup de problèmes alimentaires en Afrique. Et surtout, cela assurerait stabilité et indépendance économique. En même temps, Kadhafi a déclaré que le projet de l'eau de la Libye serait « la réponse plus forte à l'Amérique, qui accuse la Libye de soutenir le terrorisme ». (4)

* En 2010, Kadhafi a présenté une motion  à l'Assemblée générale de l'ONU demandant  de faire une enquête sur les circonstances de l’agression des États-Unis et  de l'OTAN contre l'Irak et de  traduire en justice les coupables de violations de masse des droits de l'homme. Il a également soumis un projet de résolution sur la responsabilité des anciens États coloniaux dans  leurs anciennes colonies pour leur exploitation pendant la période coloniale et sur des paiements de compensation à ce sujet. (5)

La propagande occidentale a diabolisé Mouammar Kadhafi comme tyran pathologique et implacable ennemi des aspirations démocratiques du peuple libyen. Cela n'est pas vrai. Il existe des mécanismes de contrôle populaire et de la démocratie en Libye : élus des conseils des citoyens et des communautés autonomes (communes). Tout cela sans la nomenklatura parti de style soviétique, bureaucratie gonflée, mais avec très haut niveau de vie et de la sécurité sociale de ses citoyens. Quelque chose d'une société qui, par certains côtés, ressemble à une société communiste. C'est pourquoi la Libye a été diabolisée et attaquée par les anciennes puissances impérialistes?...

 

Permettez-moi de citer un extrait de l'article de Sigizmund Mironin « Pourquoi la  Libye est bombardée ? »: « La Libye, qui est censée être la dictature militaire de Kadhafi est en fait le plus démocratique État dans le monde. Là, en 1977, la Jamahiriya libyenne a été proclamée la plus haute forme de démocratie dans laquelle les institutions traditionnelles du gouvernement sont abolies, et tout le pouvoir appartient au peuple directement et par les comités populaires et Congrès du peuple. L'État est divisé en plusieurs collectivités qui sont autogérées « mini-États au sein d'un État », avec la pleine autorité dans leur district, y compris l'allocation des ressources budgétaires. Récemment Mouammar Kadhafi a proclamé les idées plus démocratiques - pour distribuer les revenus budgétaires parmi les citoyens directement et tout aussi.... Cette mesure selon le chef de file de la Révolution libyenne élimine la corruption et la bureaucratie parasitaire. » (6)

Pourtant malgré tout, il y a eu des affrontements avec certains groupes rebelles. Pourquoi, et quels sont ces groupes ? La réponse, étayée par des  preuves (7), semble être comme suit. En Libye, il y a plusieurs clans. Apparemment les États-Unis par ses propres canaux ont poussé certains d'entre eux à se battre pour le contrôle du pétrole libyen. Ensuite, pour appeler un chat un chat, il y avait des bandes de mercenaires spécialement entrainés, certains « tireurs inconnus » - et - bingo ! vous avez une révolution. Certes, il n'était pas facile de rassembler beaucoup de  rebelles, en fait il  y en  avait peu - la majorité  est satisfaite   du régime. C'est pourquoi l'intervention occidentale était nécessaire pour susciter  un réel bouleversement.

Donc quelles sont les raisons de l inévitable intervention « directe »? En mettant de côté les raisons spéciales de la Grande-Bretagne et la France (et  celle-ci  semble jouer le rôle de premier violon, tandis que l’autre, avec d'autres pays, joue léger), concentrons-nous sur les États-Unis. C'est ce que suggère S.Mironin dans l’article susmentionné. La plus importante et plus immédiate raison de l'agression de l'Occident contre la Libye, du point de vue U.S., semble être la nécessité de boucher un trou dans la dette d'État U.S. Comme vous le savez probablement déjà, avant mars 2011 le Japon a été l'un des principaux acheteurs d’obligations  U.S., surtout de  bons du Trésor, il  a accumulé ces actifs à un niveau supérieur à 880 milliards de dollars. Dans la mesure  où les dommages cumulatifs du tremblement de terre, du tsunami  et de  l'accident nucléaire de Fukushima-1 sont estimés à environ 300 milliards de dollars, il est naturel de penser que ces réserves « or » seront utilisées par les japonais pour le post-désastre. Cependant, les hauts fonctionnaires américains ont fermement mis en garde  la  partie  japonaise pour qu’elle ne se débarrasse pas de ses trésors sur les marchés mondiaux. Néanmoins, le retrait inévitable du Japon, qui était un acheteur actif d’obligations U.S. fait encore sur ce marché un « trou » à remplir, qui, dans cette situation, ne peut se faire qu'avec l'aide des pays producteurs de pétrole arabes, de  la Russie et de la Chine. Cela implique un nouveau saut dans les prix mondiaux du pétrole et, respectivement, dans la demande de dollars. Ceci, apparemment, est conçu pour être atteint grâce à l'intervention des forces internationales en Libye en vertu d'un mandat de l'ONU.

 

1-Chamov, Vladimir. « Régime de Kadhafi peut supporter 2-3 mois », une interview de Moskovski Komsomolets

http://pda.mk.ru/politics/interview/2011/03/23/575076-rezhim-kaddafi-mozhet-proderzhatsya-trichetyire-mesyatsa.html

 

 



2. http://www.echosevera.ru/politics/2011/03/17/314.html

 

3. Sterligov, Genrich. Les Bombardements de la Libye comme une punition pour la tentative d'introduire le  dinar -d'or 

http://sterligov.livejournal.com/4389.html

4. Kholmogorov, Ye. Kadhafi : questions, réponses et leçons de l'histoire http://www.imperiya.by/rusworld.html?id=9379

 

5. Mironin, Sigizmund. «  Pourquoi la Libye est bombardée? »

6. Boldyrev, Yu. Des Bourreaux, pas de guerriers

http://narodinteres.ru/pryamaya-sdacha-nacionalnix-interesov.html?  

7. Scott, Peter Dale. Qui sont les combattants de la liberté Libyens et leurs patrons ? http://www.globalresearch.ca/index.php?Context=va = 23947

 

 

 

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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