Publié le 31 Mai 2011

J'avais consacré il ya quelques jours un article complet , digest de ce que j'ai écrit sur ce dossier dans  ce blogue , à la reconnaissance par le parlement Géorgien d'un prétendu " génocide Tcherkesse " . Fedor Loukianov vient d'y consacrer  un op-ed sur le site de Ria Novosti  

 

Le parlement géorgien a officiellement reconnu le génocide des Tcherkesses dans l’Empire russe, et le président du comité du parlement géorgien pour la Défense et la Sécurité, Guivi Targamadze, a proposé de ne pas s'arrêter là et de soulever la question du génocide d’autres peuples du Caucase du Nord. La raison politique et l’objectif des démarches de Tbilissi sont faciles à comprendre. Toutefois, on est en droit de se demander si le gouvernement géorgien évalue correctement les risques potentiels.

Depuis la "guerre de cinq jours" entre la Géorgie et la Russie (août 2008, ndlr), les relations entre les deux pays n’ont pas été rétablies mais la situation est néanmoins stable. Même les observateurs européens reconnaissent officieusement que le déploiement de troupes russes en Ossétie du Sud et en Abkhazie a renforcé la sécurité dans la région: les provocations dans les zones frontalières ont cessé. Le statut quo établi est de facto reconnu par tous, quand bien même sa reconnaissance de jure n’est pas à l’ordre du jour et ne sera pas examinée d'ici un bon moment.

L’espoir de la Russie de voir le régime de Mikhaïl Saakachvili s’effondrer rapidement s’est avéré faux. Dans un certain sens, il a su exploiter la défaite à son profit: les sponsors occidentaux ne pouvaient pas refuser d’accorder à la Géorgie leur soutien politique et surtout financier, même si leur attitude envers le président géorgien en exercice est devenue nettement moins enthousiaste. Cependant, Mikhaïl Saakachvili a déjà surmonté son isolement relatif: dès 2010 ses contacts avec les pays occidentaux ont été rétablis dans leur intégralité.

Un autre problème s’est pourtant posé au régime de Tbilissi: l’intérêt pour le thème géorgien baisse partout en Occident. La hiérarchie des priorités des Etats-Unis et de l’Union européenne a considérablement changé, en partie en raison des événements dans d’autres régions du monde, et en partie à cause des problèmes internes dans ces pays. Or, l’intérêt de l’Occident constitue l’atout majeur de la Géorgie sur le plan de sa politique étrangère et de son économie, et le gouvernement géorgien fait un choix tout à fait logique lorsqu’il s’efforce de le consolider. Cependant, le seul moyen objectif de mobiliser cet intérêt est de générer un conflit avec Moscou.

Le gouvernement géorgien ne dispose que d’un seul moyen d’exercer une pression sur la Russie, et il le doit au désir de Moscou d’adhérer à l’Organisation mondiale du commerce (OMC). De ce fait Tbilissi est en mesure de se permettre un certain marchandage avec Moscou, mais il ne s’étend pas aux questions cruciales, car la marge de manoeuvre est étroite pour la Russie: elle ne reviendra jamais sur la reconnaissance de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud. La Russie préférera renoncer à l’adhésion à l’OMC plutôt que de faire des concessions sur des questions de principe. Toutefois, en bloquant obstinément l’adhésion de la Russie à l’OMC, la Géorgie ne gagne pas de points supplémentaires en Occident. Au contraire, les Etats-Unis et l’Union européenne recommandent à la Géorgie de ne pas s’entêter, car si la Russie rejoint l’institution commerciale, ces pays en profiteront également.

Au cours de la période qui a suivi l’effondrement de l’URSS, le thème du génocide est devenu un outil politique très utilisé. Cependant, jusqu’à présent, le processus de reconnaissance de l'extermination physique des populations en raison de leurs origines ethniques a toujours été initié par des représentants des peuples victimes de ces actes, à savoir les Arméniens, les Ukrainiens qui évoquaient l'Holodomor (littéralement "extermination par la faim", désigne la grande famine en Ukraine de 1932-1933), les Polonais en raison du massacre de Katyn, les Ossètes après les bombardements géorgiens de leur capitale Tskhinvali, et les Géorgiens qui accusaient l’Abkhzie (sans me prononcer sur le bien-fondé de toutes ces accusations, je ne fait que les énumérer). Or, en l’occurrence, l’initiative appartient clairement à un pays tiers, à savoir la Géorgie, alors que ce genre d’idées a cours au sein de la diaspora tcherkesse elle-même. (Il est à noter dans ce contexte que les autorités russes ont toujours tourné le dos à ce problème à force d'ignorer, ou de faire semblant de ne pas comprendre, l’importance de son règlement).

Le Caucase du Nord est la région russe la plus explosive et la plaie la plus douloureuse de Moscou. Le gouvernement géorgien a certainement agit à dessein en le choisissant comme cible. Par ailleurs, en soulevant la question de tout génocide, on est sûr de provoquer une résonance internationale et, de ce fait, attirer une attention accrue en raison des particularités inhérentes à la sphère informationnelle moderne et de l’expansion de l’idéologie humanitaire. Par ailleurs, en l’occurrence il est question de territoires directement adjacents au site des futurs Jeux Olympiques de Sotchi de 2014; qui plus est, la méthode de mise à contribution de conflits de ce type a déjà été testée au Tibet, à la veille des Jeux Olympique de Pékin.

Cependant, il semble que Tbilissi ne soit pas entièrement conscient des effets secondaires de cette arme délicate qui pourrait se retourner contre la Géorgie elle-même. Premièrement , la destabilisation du Caucase du Nord apportera probablement une certaine satisfaction aux politiques géorgiens, mais la Géorgie n’est point à l’abri de ce qui se déroule le long de ses frontières. La guerre en Tchétchénie a causé pas mal d’ennuis à la Géorgie voisine, qui, de surcroît, n’était pas en mesure à l’époque d’empêcher les militants tchétchènes de déferler sur son territoire. L’aggravation de toute confrontation aura le même effet, et étant donné que la situation internationale s’est considérablement dégradée et embrouillée depuis, les conséquences de ces événements sont difficiles à prévoir.

Deuxièmement, Moscou est peu susceptible de rester impassible face aux coups de pied de Tbilissi dans la fourmilière nord-caucasienne. Les responsables géorgiens interrogés sur les risques de cette politique répondaient souvent que la Géorgie est déjà au plus mal avec la Russie qui l'a amputée d'un tiers de son territoire. Ce n’est pas forcément exact. La Géorgie n’est pas un pays monoethnique et l’existence sur son territoire d’enclaves, par exemple, arméniennes et azerbaïdjanaises signifie qu’une riposte dans ce sens n’est pas à exclure. Certes, ce n’est pas la Russie qui joue le premier rôle, mais toute société complexe (or, les relations interethniques au sein de la Géorgie actuelle ne sont pas parfaites, sans toutefois être explosives) est réceptive à une influence extérieure.

En partant de l’idée que l’objectif de Tbilissi est d’attirer l’attention internationale, l’éventuelle riposte de Moscou apporterait probablement de l'eau à son moulin, ne serait-ce que sur le plan tactique: ce serait une occasion pour la Géorgie d’invoquer la protection des pays occidentaux contre la Russie. Toutefois, il s’agit là encore d’un jeu extrêmement risqué dont l’issue est imprévisible. Même en admettant que les Etats-Unis (étant donné le déclin politique de l’Europe, on peut ne pas la prendre en considération) se montrent à l’avenir plus disposés à s’exposer à des dangers afin de secourir la Géorgie qu’ils ne l’ont été en 2008, l’escalade du conflit pourrait survenir à un moment où l’Occident aurait d’autres chats à foutter. D’autant plus que le développement de la situation internationale peut réserver des surprises à tout moment.

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Rédigé par DanielB

Publié dans #psyops - guerre secrête

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Publié le 30 Mai 2011

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Je l'assume ! De temps en temps il m'arrive de faire un peu de " propagande " sur mon blogue ! Surtout si celle-ci a le visage d'une ravissante supportrice du colonel Kadhafi ! Cela a un petit air rétro de la propgande palestienne des années 70 mais cela se laisse regarder !

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Rédigé par DanielB

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Publié le 30 Mai 2011

BANGKOK, 30 mai - RIA Novosti

 

L'exacerbation des différends territoriaux dans le Sud-Est asiatique constitue une menace pour la stabilité dans toute la région Asie-Pacifique, estime un spécialiste des problèmes de la région, Kawi Chongkittawon, dans une analyse publiée lundi par le quotidien thaïlandais The Nation

Selon l'expert, ce n'est pas le conflit frontalier entre la Thaïlande et le Cambodge qui fait peser la menace principale sur la sécurité en Asie-Pacifique, mais le litige portant sur une poignée d'îles en mer de Chine méridionale. Ce litige oppose la Chine, Taïwan et plusieurs Etats membres de l'Organisation des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN), notamment le Vietnam, les Philippines, la Malaisie, l'Indonésie, Singapour et le Brunei. Il a pris une forme particulièrement virulente dans les relations entre la Chine et le Vietnam ainsi qu'entre la Chine et les Philippines.

M. Chongkittawon souligne que "l'approche calme et pondérée appliquée par la Chine et les pays de l'ASEAN depuis une dizaine d'années a rapidement fait place à une attitude plus émotionnelle et active". Cette attitude a déjà fait monter la tension entre la Chine et les Philippines, la Chine et le Vietnam, et finalement entre la Chine et l'ensemble de l'ASEAN.

L'expert a rappelé que le soutien apporté en juillet dernier par Washington au Code de bonne conduite en mer de Chine méridionale conçu par l'ASEAN avait provoqué la réaction négative de Pékin persuadé que "les problèmes asiatiques devaient trouver une solution asiatique", sans que la communauté internationale soit associée au règlement des litiges territoriaux dans la région.

Article original de The Nation :South China Sea disputes a threat to Asean-China relations

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Geopolitique

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Publié le 30 Mai 2011

 

 

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Publié le 29 Mai 2011

Rédigé par DanielB

Publié dans #Un voyage à Belgrade

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Publié le 29 Mai 2011

MOSCOU, 28 mai - RIA Novosti

 

La Russie relancera ses exportations de céréales suspendues depuis le 15 août 2010 à partir du 1er juillet 2011, a déclaré samedi à Moscou le premier ministre russe Vladimir Poutine lors d'une rencontre avec son premier adjoint Viktor Zoubkov.

"A partir du 1er juillet, nous levons l'interdiction d'exporter les céréales", a indiqué M.Poutine.

Le 15 août 2010, le gouvernement russe a imposé une interdiction temporaire aux exportations de blé, d'orge, de seigle, de maïs et de farine en raison de la chute des récoltes de 37%, à 60,9 millions de tonnes, par rapport à 2009 suite à la sécheresse et aux incendies dévastateurs. Cette décision de Moscou a immédiatement provoqué une flambée des prix sur les marchés internationaux. La Russie est l'un des plus gros exportateurs de blé au monde.

Le gel des exportations, qui devait expirer le 31 décembre 2010, a été par la suite prolongé jusqu'au 30 juin 2011, la farine ayant été exclue de la liste.Russie: reprise des exportations de céréales le 1er juillet

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Publié dans #Géopolitique des ressources

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Publié le 28 Mai 2011

 

 
Repris depuis le site geostrategie.com
avec la permission de l'auteur . J'ai eu le plaisir de rencontrer Yves Bataille lors de mon voyage en Serbie en Décembre 2009 .
 
Geostrategie.com – Le Général Ratko Mladić a été arrêté près de Belgrade. Qu’est-ce que cela va changer pour la Serbie ?
Yves Bataille – Le Sanhédrin de La Haye va avoir un nouveau pensionnaire, serbe comme il se doit. Le rituel des arrestations et des livraisons de résistants serbes est arrivé à son terme. Ancien chef d’état-major de l’Armée de la Republika Srpska, le général Ratko Mladić est la dernière grande figure recherchée par la « justice internationale ». La direction actuelle de la Serbie, qui se voyait reprocher de ne pas en faire assez pour arrêter le général Mladić, va recevoir un bon point de l’Union Européenne et des États-Unis et être encore plus exécrée par les Serbes. Cela va renforcer ceux qui désignent le gouvernement de Boris Tadić comme un gouvernement de traîtres.
Geostrategie.com – Dès appels à descendre dans le rue ont été lancés. Il va y avoir des manifestations ?
Yves Bataille – A l’heure où je vous parle elles ont déjà commencé.[ Voir vidéo ]  Il faudra être attentif à la quinzaine qui suit car cet événement s’ajoutant à d’autres pourrait faire descendre dans la rue un faisceau protestataire sans précédent.
La déclaration de l’« indépendance » du Kossovo a provoqué de massives manifestations de rue. On se souvient que l’ambassade américaine et les McDonald’s avaient été brûlés. Quand l’UE a voulu imposer sa « Gay Pride », des milliers de jeunes Serbes sont descendus dans la rue et ont affronté avec détermination la police et la gendarmerie. Aujourd’hui quatre éléments se conjuguent pour stimuler de nouvelles manifestations : celui de l’anniversaire de 78 jours de bombardements de l’Otan contre la République Fédérale de Yougoslavie (RFY) en 1999, celui des bombardements de l’Otan contre la Libye, l’annonce d’une réunion générale (nouveau Lisbonne) de l’Otan à Belgrade les 13, 14 et 15 juin et maintenant l’arrestation du général Mladić. Autant de facteurs politiques et émotionnels susceptibles d’alimenter une contestation politique radicale. Avec les bombardements et l’annonce de la réunion de l’Otan la Serbie était déjà assise sur un baril de poudre. L’arrestation du général Mladić est un facteur risque aggravant. Le gouvernement le sait, qui a renforcé les mesures de sécurité devant le Parlement, la radio, la télévision et les ambassades occidentales.
Geostrategie.com – Vous êtes très impliqué dans l’action de soutien aux Serbes. Qu’entendez-vous par « faisceau protestataire sans précédent » et allons-nous assister à de nouveaux troubles ?
Yves Bataille – La place publique et la rue sont toujours le terrain privilégié d’une action mais d’une action marquée par la nouveauté de l’utilisation des réseaux sociaux Internet, Facebook et Twitter, des outils de l’ennemi qui sont retournés contre lui. Le groupe Facebook Support for Muammar al Gaddafi from the people of Serbia qui a dépassé 70.000 inscrits a déjà fait descendre des milliers de manifestants dans la rue. Une conscience se fait jour. Les plus lucides disent qu’il ne faut plus manifester le dégoût mais l’encadrer. Les manifestations qui n’en amènent pas d’autres sont sans intérêt. Il convient de porter des coups au régime et pour cela il faut répondre à une coordination, l’unité à la base et dans l’action contre le régime et contre le Système. La situation apparaît mûre pour appliquer la fameuse dynamique action-répression-nouvelle action. La répression promise par un gouvernement qui a affirmé ne pas tolérer les troubles qu’il provoque va entraîner de nouvelles manifestations. Certains disent qu’il ne faut plus faire comme après l’attaque de l’ambassade américaine, s’arrêter. Qu’au contraire cette fois il faudra aller de l’avant et encore de l’avant, jusqu’à l’affrontement décisif, jusqu’à la rupture. Slobodan Homen, le commissaire politique de l’ambassade américaine au gouvernement, l’a compris, qui multiplie les menaces à l’encontre des nationalistes. Homen est un ancien membre d’Otpor, le groupe étudiant d’opposition à Slobodan Milosević fabriqué par la CIA.
Les premières manifestations ont eu lieu dès l’annonce de l’arrestation du général Mladić. A Belgrade la police a dispersé des groupes qui convergeaient vers la Place de la République, lieu habituel des protestations. A Novi Sad des heurts se sont produits entre un millier de manifestants conduits par les nationalistes d’Obraz et de 1389 et la police.
Geostrategie.com – Comment peut-on associer le soutien à la Libye et celui au Général Mladic ?
Yves Bataille – On peut s’étonner de la mobilisation serbe pour la Libye mais elle a une explication. Les Serbes n’ont pas oublié l’agression de leur pays. C’est pourquoi ils se montrent si solidaire d’une Libye attaquée par les mêmes et avec les mêmes procédés. Pour parler comme un psychologue, les Serbes font depuis le 19 mars une identification à l’agressé. Il y a aussi un autre facteur que l’on connaît moins à Paris, ce sont les liens anciens entre les deux pays. La Serbie a hérité d’une relation de qualité nouée naguère dans le cadre du Mouvement des Pays non-alignés (MNA). En 1999 la Libye de Kadhafi a soutenu les Serbes et dernièrement elle a refusé de reconnaître l’« indépendance » du Kossovo.
Sur la Libye, sur l’Otan, sur l’Europe de Bruxelles, tous les mouvements nationalistes et socialistes authentiques sont sur la même longueur d’onde. Cette unanimité contre a conduit à la convergence de forces qui, dans d’autres pays, sont concurrentes ou antagonistes. C’est une spécificité serbe. Un socialiste international y sera toujours plus proche d’un nationaliste que d’un libéral atlantiste. Le clivage n’est pas entre une droite et une gauche mais entre les défenseurs du peuple et de la nation et les collaborateurs de l’Occident (États-Unis, Union Européenne, Otan etc.). En outre le champ du politique s’est déplacé. Il s’éloigne du Parlement de jour en jour, ce qui n’empêche pas certains groupes nationalistes de recueillir des signatures pour y entrer. Des syndicats revendicatifs sont nés, le nombre d’associations culturelles et estudiantines augmente comme celui des groupes patriotiques, formant le terreau d’un mouvement plus vaste.
Le Mouvement extra-parlementaire se pose en porte parole du peuple et de la nation contre le régime de collaboration de Boris Tadić. Les membres du gouvernement sont désignés comme des traîtres installés par l’ennemi et agissant contre le pays. Aux élections de 2008 les socialistes du SPS avaient sauvé Tadić en ralliant le gouvernement et une scission avait été organisée au sein du Parti radical serbe (SRS) pour l’affaiblir. Ce dernier s’est finalement renforcé avec le départ des éléments à l’origine de cette scission (Nikolić t Vucić) et d’ex scissionnistes et non des moindres, comme le général Božidar Delić, ont finalement réintégré les rangs du SRS.
Le général Mladić est présenté en Occident comme un « criminel de guerre », celui qui aurait tué 8.000 musulmans bosniaques à Srebrenica. On fait croire que sous sa direction les Serbes se sont livrés à un massacre. Aujourd’hui la documentation est suffisamment importante pour se rendre compte qu’il ne s’agissait que de propagande de guerre. A Srebrenica et dans les environs il y a eu autant de Serbes tués que de musulmans bosniaques (autour de 3.000 de chaque côté). La médiatisation du « massacre de Srebrenica » est de même nature que celle qui a fait dire il y a deux mois que Kadhafi tirait sur son peuple avec des avions. On invente chaque fois un massacre pour pouvoir justifier ensuite les vrais massacres, ceux de l’Otan. En Bosnie les moudjahidine afghans importés par les services anglo-saxons avec l’aide de l’armée turque ont joué le même rôle que les « insurgés » islamistes de Benghazi. On a d’ailleurs tenté il y a peu de faire à Misrata le même cinéma qu’à Srebrenica mais ça n’a pas marché (l’histoire des bombes à fragmentation dont on sait qu’elles furent tirées par l’Otan).
Geostrategie.com – Quelle est l’attitude des intellectuels serbes dans le mouvement de protestation ?
Yves Bataille – La Serbie est un pays où il existe encore des intellectuels, de vrais gens de culture. Pas comme en France où de « pompeux cornichons » détiennent le monopole de la diffusion des idées et débattent entre eux sur les plateaux de télévision pour dire la même chose. En Serbie les Américains ont échoué dans leur offensive sur le Front culturel. Via la Fondation Soros, ils ont bien essayé d’acheter l’Union des Écrivains mais n’y ont pas réussi. Ils avaient spéculé sur la pauvreté des écrivains, leur criant besoin d’argent. Le seul domaine où ils ont réussi à faire quelque chose via les médias (surtout les télévisions) qu’ils contrôlent, c’est celui de la diffusion de cette sous-culture de masse démocratique occidentale à base anglo-saxonne. Les concerts de rock, les émissions de télé réalités. Ils subventionnent la promotion de ces nuisances, paient des ONG, financent des sites internet. Les Américains ont jusqu’à présent été très généreux avec leur cinquième colonne. Les Russes sont incapables de faire la même chose. Donc sans les Russes auxquels il ne faut pas donner un chèque en blanc parce qu’ils sont slaves orthodoxes… le peuple serbe manifeste toujours sa préférence pour les chansons et les danses traditionnelles, la musique byzantine, les chants sacrés. Pour ce qui vient du fond des âges et ce qui remémore l’Épopée. Moderne mais typiquement serbe, le Festival de Trompettes de Guča, qui rassemble chaque année dans un petit village des dizaines de milliers de participants, a atteint la renommée mondiale rien que par sa qualité tandis que la vogue des chants orthodoxes, byzantins et néo-païens ne cesse d’augmenter. Cette affirmation culturelle explique la vitalité du mouvement politique extra parlementaire irrigué par les idées-forces de la résistance populaire .
Un exemple de synergie culture politique : quand après les manifestations contre la provocatrice Gay Pride le chef du Mouvement Obraz et vingt de ses camarades ont été emprisonnés, des centaines d’écrivains, de poètes et de gens du spectacle ont signé une pétition pour demander leur libération. Il est fort courant de voir des intellectuels liés au mouvement national-patriotique participer à des réunions et à des manifestations de rue ou même à en prendre la tête.
Il y a un fossé abyssal entre la conscience nationale exprimée par les intellectuels serbes et les leaders d’opinion occidentaux. Depuis l’arrestation du général Mladić la presse occidentale nous ressort les clichés d’il y a quinze ans. Aucune objectivité et toujours le même vocabulaire hostile. On a ressorti le langage formaté du frigidaire. Journalistes et politiciens se félicitent de l’arrestation du « boucher des Balkans » (le titre d’une future émission de télévision de la 2) et évoquent les bienfaits thérapeutiques du Tribunal de La Haye. La presse industrielle continue à abuser l’opinion et à répandre ses mensonges. Croyant voir dans « l’arrestation de Mladić » (comme elle dit) la fin d’une histoire, ce milieu superficiel et frelaté ne se rend pas compte que l’arrestation du général Mladić ne met pas un terme au combat. La guerre continue avec un mouvement politico-social de contestation générale qui est la Nouvelle Résistance Populaire en action et le mouvement victorieux de demain.http://www.geostrategie.com/cms/cms_images/yapb_cache/serb_mladic_nm.7m17u4remq04g0ccoc404wwsg.1n4kr7rgh18gs08gcg0csw4kg.th.png
 
 

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Publié dans #Verbatim

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Publié le 27 Mai 2011

Rédigé par DanielB

Publié dans #Defense

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Publié le 25 Mai 2011

L'actualité militaire cette dernière semaine en Libye a été dominée par l'annonce de l'envoi sur zone du BPC Tonnerre qui emporterait une douzaine d'hélicoptères de type Tigre ou Gazelle tandis que l'Angleterre envoie des AH 64 Apache à bord du HMS Ocean .Roman Rijka sur le site slate.fr qui est sans aucun doute le chroniqueur militaire le plus intéressant à lire ces dernières semaines , signalons son érudtion historique concernant la guerre Italo-ottomane de 1911-1912 et le rôled de l'aviation dans la colonisation de la Libye à des lieues des analyses d'un Merchet ou des colonels Goya de tout poils qui en sont restés à l' Opération Epervier , fait le point sur l'échec des helicoptères AH-64 Apache lors de l'agression contre le Kossovo et en Irak face à la " boule de feu " qui est enseignée dans toutes les armées du monde - en particulier aux * dégourdis de la 11 éme " - comme moyen de défense anti-aérienne collective pour l'infanterie .Comme le disait si bien mon adjudant dans son langage vert et coloré mais hautement pédagogique :

" C'est pas que les balles risquent de provoquer des dégats ou d'abattre l'avion ou l'hélico , mais il ne faut pas oublier que dans le cockpit il y un * gus " et pas un robot ! Et lorsque le * gus " voit qu'on lui tire dessus , il * appuie sur les freins * et il a envie de faire demi-tour plutôt que d'aller au * casse-pipe *  ! "

 Le RETEX du deploiement de ces hélicoptères sera sans aucun doute suivi de prés en Russie . La Marine Russe négocie toujours l'achat de BPC de la classe Mistral qu"elle compte équiper d'hélicotères d'assaut Kamov Ka-52 .

 

La méfiance sera de règle, comme le prouve d’ailleurs l’exemple des fameux Apache du Kosovo. Après avoir eu droit à un

battage médiatique sans précédent, les monstres d’acier de Boeing, de près de huit tonnes quand ils sont chargés, se sont retrouvés basés à Rinas, près de Tirana, en Albanie. Et très vite, les ennuis ont commencé. Peu après leur arrivée, le 26 avril, un premier hélicoptère s’écrase au cours d’un «exercice de nuit». Puis, le 5 mai, un second explose en vol, toujours au cours d’une «mission d’entraînement». Et jamais les 22 autres n’entreront en action contre les Serbes. Ce qui n’empêche pas l’OTAN, encore aujourd’hui, d’assurer que leur déploiement a été essentiel. En réalité, après la destruction de deux d’entre eux (que les Serbes prétendent quant à eux avoir abattus), les Apache sont restés sagement à la base, et l’issue du conflit s’est décidée ailleurs, dans les chancelleries et au cours de négociations au couteau avec l’état-major serbe.

Plus près de nous, en 2003, pendant l’offensive américaine en Irak, 33 Apache ont été lancés en fer de lance de la 3e division d’infanterie, contre des unités de la Garde républicaine irakienne dans les faubourgs de Karbala. L’affaire a mal tourné: accueillis par un feu d’enfer de canons antiaériens, de lance-roquettes antichars et d’armes légères de tous calibres, les Apache ont dû se replier en hâte. 30 d’entre eux ont été endommagés, et un abattu.

On le voit, l’emploi d’hélicoptères de combat est complexe. A lui seul, il n’est que rarement susceptible de modifier le cours d’un conflit, même s’il constitue un apport non négligeable en tant qu’appui-feu. D’autant plus que la capacité de nuisance des forces de Kadhafi est incontestable, compte tenu du grand nombre de lance-roquettes et de canons de DCA de 23 mm en dotation dans l’armée libyenne. Alors, l’intervention des hélicoptères français et britanniques signifie-t-elle que l’on entre vraiment dans une nouvelle phase de la guerre de Libye, ou ne s’agit-il que d’un effet d’annonce, un peu comme au Kosovo? Peut-être en saurons-nous plus dans les prochains jours.

 

* Signalons que lors de la Guerre Italo-Ottomane , la Marine Italienne avait intercepté le vapeur Français " Manouba " qui transportait outre des officiers Ottomans , deux biplans Nieuport en pièces détachées livrés par la France . Deja à l'époque les " coups fourrés " étaient de mise ! 

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Defense

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Publié le 25 Mai 2011

L’Otan, l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord, a annoncé son intention de se réunir à Belgrade les 13, 14 et 15 juin.  Le Mouvement Ženes , Femmes consciences de la Serbie, exige du gouvernement actuel qu’il annule cette réunion. Si le gouvernement actuel n’annule pas cette réunion, le Mouvement Ženes lancera un appel aux citoyens pour qu’ils se mobilisent et manifestent leur opposition à ce qui représente pour le peuple serbe une honte et une provocation.

Sur la forme, les dates choisies correspondent (à deux jours près) à la fin des bombardements de l’Otan contre la Serbie le 11 juin 1999. Ils marquent la période des « accords de Kumanovo », cette duperie qui permit à l’Otan de pénétrer sans dommage au Kossovo et d’imposer dans la foulée la résolution 1244 de l’Onu, violée  par les pays de l’Otan ayant reconnu ultérieurement  une  « indépendance » du Kossovo qui ne figurait pas dans la résolution.

La réunion prévue à Belgrade doit se tenir au moment où la même Otan bombarde la Libye, un Etat indépendant et souverain qui, comme la Serbie, ne lui avait rien fait, et massacre impunément ses femmes et ses enfants, détruisant ses infrastructures  et ruinant le pays tout entier.

C’est donc cette période doublement symbolique qu’ont choisi les larbins de Washington et de Bruxelles pour dérouler le tapis rouge à l’Organisation Terroriste de l’Atlantique Nord (Otan).

Sur le fond, l’Otan est une organisation qui n’a jamais eu pour objectif de protéger les peuples d’Europe mais a toujours servi les intérêts politico-militaires des Etats-Unis et du monde anglo-saxon.

Hier l’Otan justifiait son existence hier par le « danger soviétique » et l’existence d’un « Pacte de Varsovie ». Le danger soviétique n’existe plus, si tant est qu’il ait jamais existé, et le Pacte de Varsovie a été démantelé le 31 mars 1991.

Depuis, en partant à la conquête de l’Est européen et de l’Eurasie, l’Otan a montré son vrai visage qui n’est pas celui d’une alliance défensive des démocraties occidentales mais celui d’ un instrument de conquête des Etats-Unis et de la sphère atlantiste.

 

Hier l’Otan attaquait sauvagement la Serbie, tuant des milliers de ses citoyens et en blessant des dizaines de milliers. Douze ans après 78 jours de bombardement des Serbes meurent encore, empoisonnés par l’utilisation de munitions à l’uranium appauvri et par l’emploi d’armes biologiques et bactériologiques.

 

Aujourd’hui le Mouvement Ženes appelle le gouvernement actuel à revenir sur sa décision d’accueillir sur le territoire serbe la réunion infâme prévue pour le 13, le 14 et le 15 juin. Une majorité de citoyens s’oppose en effet à l’entrée de la Serbie dans l’Otan comme elle s’oppose à l’entrée de l’Otan dans la Serbie.

 

Si cette réunion est maintenue, le Mouvement Ženes s’associera au vaste mouvement de protestation et d’opposition populaire qui ne manquera pas de se développer.

 

L’exigence des Patriotes et de tous les citoyens épris de liberté et de paix est claire: Annulation de la réunion de l’Otan et mobilisation des citoyens.

 

 

 

aNon à l’entrée de la Serbie dans l’Otan !

 

aNon à l’entrée de l’Otan dans la Serbie !

 

 

 

La présidente du Mouvement Ženes: Mila Aleckovic Nikolic

 

www.zenes.org

zp080428 2 1

 

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