Publié le 16 Avril 2016
Publié le 8 Avril 2016
Publié le 6 Avril 2016
C'est finalement l'utilisation la plus simple du drone - et la plus redoutée dans la configuration d'une utilisation terroriste - qui a été choisie par les forces armées Azéries lors du conflit Azéro-Arménien au Nagorno-Karabakh : Le drone-suicide !
C'est aussi un retour aux sources du concept de drone il y a juste un siècle puisque le premier " drone " , le Hewitt-Sperry Automatic Airplane , était lui aussi un drone-suicide !
Les forces armées Azéries ont précipté avec succés un drone radiocommandé Israélien IAI Harop contre un minibus transportant cinq ou sept militaires Arméniens et tuant tous ses occupants .
On peut évaluer la létalité de cette munition en regardant la vidéo promotionnelle du constructeur , contre un véhicule de transport de personnel justement .
Dés les années 80 le concept de " drone-suicide " était couramemnt utilisé dans des feuilletons . Il s'agissait alors de " gros - minis " , maquettes à grande échelle de B-17 ou de De Havilland Mosquito radiocommandés , que des terroristes voulaient lancer contre la Maison-Blanche .
http://ria.ru/world/20160404/1402441265.html
Publié le 2 Avril 2016
Selon la revue spécialisée Défense &Géopolitique SOFREP.com l'action terroriste des groupuscules Islamistes en Europe , mais aussi en Afrique , s'inspirerait d'une tactique développée par les armées Prussiennes et Allemandes à la fin du XIX éme siècle et qui est codifiée pour la première fois dans le réglement Allemand de 1888 , les règlements Allemands de 1904 et 1908 . Elle figure encore dans le règlement d'infanterie Allemand et Autrichien elle est connue sous le nom d'Auftragstaktik .
Dans un univers Occidental " hostile " , elle est parfaitement compatible avec la théorie de la percolation que j'ai développé sur ce blogue .
Avant que des " experts " Français , je pense surtout à des cadres de réserve ou en retraite de l'armée Française , ne viennent polluer le débat et déformer ce concept* , je vous livre ce résumé qui provient d'un site d'amateurs . Il reprend , il faut le signaler , un article paru dans Foreign Policy en 2011 et qui parlait d'une " Révolution des Affaires Militaires " née au XIX éme siècle
Découlant principalement des idées de VON SCHARNHORST , VON CLAUSEWITZ et VON MOLTKE , la doctrine de l'Auftragstaktik, que l'on pourrait traduire par « tactique mission-type » a su donner un avantage net au forces Prussiennes et Allemandes sur les divers champs de bataille du 19éme et 20éme siècle.
Le concept consiste à donner à un responsable militaire une mission avec un but clairement défini, des moyens adéquats ainsi qu'une date butoir sans davantage l'encombrer d'autres restrictions pouvant éventuellement brimer sa liberté d'action. Il s'agissait donc de faire confiance au bon sens de l'officier en charge afin qu'il puisse mener sa mission à bien selon les éléments dont il disposait.
Deux avantages nets à cette doctrine :
1- D'un côté, les plus hauts échelons de commandement se voient libérées de la gestion de détails relatifs à une missions, lui laissant ainsi plus de temps pour se tourner vers d'autres problématiques stratégiques, logistiques, etc;
2-De l'autre, le commandant de cette mission type, libéré de toute autres contraintes quant au moyen, se trouve sur le terrain, près de l'objectif, davantage capable de s'adapter aux changements dans la situation et le contexte dans laquelle sa mission prend place.
Un exemple : Un général de division peut fixer comme mission l'investissement d'un village et la destruction de tout élément hostile qui s'y retranche . Ce sera au lieutenant ou au capitaine d'organiser la logistique de la mission et la mission elle-même , la progression vers l'objectif , les combats et la fortification de la position .
Cette doctrines, qui fut capitale dans maints succès de l'armée Allemande, de la Prusse victorieuse de Napoléon à la Wehrmacht, voire, la Bundeswehr, encouragea ainsi maints commandants à prendre ces initiatives qui conduisirent souvent leur parti à la victoire .
Cette tactique est liée à la notion de Kampfgruppe - groupement tactique provisoire - et l'on ne peut que noter la ressemblance entre le Djihadiste équipé dans les rues de Paris et le Stormtrupper Allemand en Ukraine ou en Normandie . Selon la coutume de la Heer , la désignation des groupes terroristes ayant opéré à Paris et dans sa banlieue le 13 novembre 2015 serait donc Kampfgruppe Abdelslam ou Kampfgruppe Abaoud .
Cette idée est sous-jacente dans l'article de Der Spiegel publié le 28 novembre 2015 : Das Abenteuer Gewalt . Marco Seliger avait lui aussi souligné le caractère organisationnel décentralisé et autonome des unités de l'IS dans l'article Ein listiger , Schlauer Gegner du FAZ en date du 19 octobre 2014 .
J'invite le lecteur intéressé à se reporter à la littérature Anglo-Saxonne ou Germanophone des dernières années et à éviter tout ce qui se publiera sur la blogosphère Défense & GP Française dans les jours ou dans les semaines à venir ! Tous ces " experts " n'ont jamais fait référence à ce concept mais ils vous affirmeront le contraire ...
* Ce concept est aux antipodes des conceptions du commandement en France .
ISIS copying 19th century German tactics to wage war on the West: Operatives given a deadline to strike targets... then left to it so 'lone wolves' cannot be tied to commanders Read more: http://www.dailymail.co.uk/news/article-3517698/ISIS-copying-19th-century-German-tactics-wage-war-West-Operatives-given-deadline-strike-targets-left-lone-wolves-tied-commanders.html
An elusive command philosophy and a different command culture
http://foreignpolicy.com/2011/09/09/an-elusive-command-philosophy-and-a-different-command-culture/
VERBATIM : Le numéro 8 du journal de propagande Islamiste Dar Al Islam datant de février 2016 écrit à la page 98 de sa version Française :
la maximisation des initiatives individuelles locales
Ce que l’EI a réussi à faire pour le terrorisme jihadiste en Europe n’est pas nouveau. Il s’agit d’une forme adaptée d’une méthode d’opération que l’armée allemande avait théorisée au début du XIXème siècle : l’auftragstaktik, c’est-à-dire un système d’actions militaires fondé sur la souplesse et une grande latitude des acteurs subalternes.
Il s’agissait de générer une capacité intrinsèque des différents niveaux de commandement à agir et à prendre toute initiative nécessaire au plan général. Cela reposait donc sur 3 facteurs : un plan suffisamment souple pour donner de l’autonomie aux exécutants sur le terrain (pas de micro-management par exemple), un plan diffusé et compris de tous les exécutants afin qu’ils puissent agir dans le sens voulu par le supérieur, et une éducation valorisant l’initiative.
« Il n’y a rien de plus important que d’éduquer le soldat à penser et agir par lui-même. Son autonomie et son sens de l’honneur le pousseront alors à faire son devoir même lorsqu’il ne sera plus sous les yeux de son supérieur. » (Règlement d’infanterie allemand de 1908)
On constate que l’EI réutilise avec le terrorisme opportuniste, en le maximisant, ce mode d’opérations militaires : les attaques terroristes opportunistes suscitées par des messages généraux et collectifs, permettent de poursuivre l’objectif stratégique final tout en se fondant sur une autonomie tactique complète de ses auteurs, qui n’ont rappelons-le aucun lien direct avec l’EI.