Publié le 25 Juillet 2021
Il ne serait pas faux de le nommer le " Che-Guevara " de la Révolution Portugaise car comme le " commandante " il fut à la fois le stratège militaire et l'organisateur principal de la révolution Portugaise mais aussi un " lider maximo " politique puisque sa radicalité politique le fit épouser le mouvement terroriste FP-25 . Tout comme le Commandante il voyagea beaucoup , en Algérie , en Libye , à Cuba et fut un des soutiens de l'IRA !
Il ne faut pas oublier ici que dans les personnes condamnées le 22 mai 1987 figuraient deux religieuses et un prêtre .
Si aujourd'hui le " Mainstream " le qualifie de " personnage controversé " c'est que sa radicalité politique l'incitait à poursuivre cette révolution dont il a largement contribué au succès alors que le " mouvement " recherchait une "normalisation " tant au sein de ce qui s'appelait alors la CEE que de l'OTAN . Il est de ces militaires qui tant à Paris que Ouachintonne faisaient craindre l'émergence d'un " Cuba en Europe " comme on disait alors .
J'ai eu la chance de le rencontrer il y a quelques années et comme toujours avec de telles personnes ce dont on se rappelle en premier c'est l'intensité de la rencontre et la somme colossale d'informations qu'une telle rencontre apporte . On " voit vivre " l'histoire !
Nous avons bien sûr discuté de son livre " Alvorada em Abril " publié en 1977 dont il gardait une boite en carton d'éditions originales qui s'épuisait au cours des visites et dont il m'a offert un des derniers exemplaires écorné par les années et l'humidité .
Alvorada em Abril explique en détail l’organisation, le mode opératoire, la logistique, de ces " deux jours qui ont marqué l'Europe " . Un véritable traité technique sur comment mettre en œuvre et réussir un coup d’État. Il a fallu prendre des contacts , gagner le soutien de différentes armes, obtenir la neutralité des autres, penser les déplacements et décider comment agir face aux militaires opposés au mouvement. Deux clivages apparaissent : un premier qui traverse l’armée où on trouve d’un côté les membres du MFA et les soldats et de l’autre les hauts gradés, et un deuxième qui porte sur le rapport entre la population et les insurgés. Les membres du Mouvement des Forces Armées avaient délibérément opté pour une action strictement militaire laissant de côté les partis politiques, les syndicats, les associations étudiantes ou professionnelles qui luttaient dans la clandestinité depuis des années. La justification avancée pour ce refus de faire participer la population était la sécurité et le désir que l’opération militaire se passe de la manière la plus pacifique possible. C'est totalement le contraire de ce que se passe actuellement en Afrique et à Madagascar ! ;0)
CAMARADA OSCAR ? PRESENTE !