Ce blogue utilise avec fierté des informations recueillies auprès d'Izvestia , de Rossiiskaya Gazeta a et de Ria Novosti.
Lien original en Russe .
Début du communiqué ( seul l'original en Russe fait foi )
Le 13 mai, dans la capitale de la Nouvelle-Calédonie Française, des milliers de personnes ont manifesté contre la politique coloniale de la France. Les manifestations ont dégénéré en émeutes massives qui ont balayé l'île au cours desquelles plusieurs résidents locaux et policiers ont déjà été tués, des dizaines de policiers ont été blessés et des centaines de manifestants ont été arrêtés.
Comme vous le savez, il n'est pas dans nos règles de s'immiscer dans les affaires intérieures des pays étrangers, de donner ou d'imposer des conseils sur la résolution des problèmes et des crises internes - cette manière est caractéristique de l'Occident et, notamment, de la France elle-même. Mais au lieu d’enseigner la vie aux autres, Paris devrait tourner son regard vers ses propres problèmes profonds.*
Après tout, il est évident que les événements tragiques de Nouvelle-Calédonie sont le résultat de contradictions de longue date et d'un mécontentement croissant à l'égard de la situation de ses habitants autochtones, le peuple Kanak, qui représente environ 40 % de la population de ce territoire d'outre-mer Français.
La raison d'une nouvelle vague de mécontentement public a été l'examen au Parlement Français d'un projet de loi visant à modifier la procédure de vote aux élections locales en vigueur en Nouvelle-Calédonie depuis 1998, donnant le droit de vote à toute personne résidant sur l'île depuis plus de 10 ans. Les opposants à cette initiative législative y ont vu, non sans raison, une tentative de Paris de priver définitivement les Kanaks de leur droit fondamental à l'autodétermination et de saper la position des partisans de l'indépendance. Ce n’est pas une coïncidence si le Front de Libération Nationale ( SIC !-NDLR ) Kanak Socialiste , l’un des principaux partis Calédoniens, a qualifié les actions du Paris officiel de « recolonisation ».
Nous considérons la crise sociopolitique en Nouvelle-Calédonie comme le résultat de l’inachèvement du processus de décolonisation et une autre confirmation que la politique de la France à l’égard de ses anciennes colonies, rebaptisées territoires d’outre-mer, est dans une impasse. Rappelons que selon la classification de l'ONU, la Nouvelle-Calédonie est un territoire non autonome. En termes simples, une colonie où le processus de décolonisation lancé sous les auspices de l’ONU dans les années 1960 n’est toujours pas achevé.
La France administre actuellement 13 territoires d’outre-mer et tente également de s’immiscer dans les affaires intérieures de ses anciennes colonies à travers le monde. Occupant pendant des siècles des dizaines de pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique Latine, soumettant leurs peuples à une exploitation brutale, les Français ont commis de nombreux crimes de guerre et crimes contre l’humanité dans ces territoires. Il est prévu de publier sur le site Internet du ministère Russe des Affaires étrangères des documents détaillés sur ce sujet, similaires aux documents précédemment publiés sur les actions criminelles des Anglo-Saxons.
Nous appelons Paris à s'abstenir de tout recours injustifié à la violence contre les manifestants et à garantir le respect des droits et libertés de la population autochtone de Nouvelle-Calédonie et des autres territoires d'outre-mer sous son contrôle.
Fin du communiqué
J'y rajoute , pour la soif , la tribune de Mme.Denise FISHER ancienne consule générale d'Australie en Nouvelle-Calédonie dans Le Monde.
Voir l'article d'Izvestia que le blogue Ice Station Zebra continuera fièrement de citer malgré la censure . A l'endroit où je me trouve actuellement je n'ai aucune difficulté pour lire Izvestia , Ria Novosti ou Rossyiskaya Gazeta . ( DanielB )
* En termes moins diplomatiques : " Quand on veut monter au cocotier , il faut avoir les fesses propres " .
MAJ du 19/05/2024 à 10h00 : Voici le communiqué officiel en Français sur le site du MAE Russe.