Le pétrole de l'Arctique victime de la crise ?

Publié le 7 Décembre 2008

Selon une chercheuse russe, la chute du prix du pétrole pourrait mettre à mal les projets récemment développés de recourir dans les prochaines années au pétrole de l'Arctique.

 

La chute des prix du pétrole pourrait obliger la Russie à mettre une croix sur ses ambitions d'exploiter le plateau continental arctique. Avec le coût actuel de l'or noir, et le régime fiscal actuellement en vigueur en Russie, moins de 1% des réserves de pétrole initialement exploitables pourraient être rentables.

 

La situation évoluera si le prix du pétrole remonte de manière stable à 100 dollars le baril et si, dans le même temps, l'exonération de l'impôt sur l'extraction des minéraux utiles est portée de 7 à 10 ans, écrit le quotidienRBC Daily, [ " proche du pouvoir "- NDLR ] cité par nr2.ru. Mais même dans ces conditions, il sera deux fois plus rentable d'investir dans des productions sur la terre ferme qu'off shore.

 

Le potentiel du plateau continental russe est estimé aujourd'hui à une centaine de milliards de tonnes de combustible conventionnel, dont 13,8 milliards de tonnes de pétrole et 79 100 milliards de mètres cubes de gaz. L'Arctique représente, à lui seul, plus de 71% des réserves de pétrole et de 88% de celles de gaz de tous les plans d'eau maritime de la Russie. Aucune production de pétrole n'est actuellement menée dans la zone arctique russe. [ aucune production de petrole " off-shore " - NDLR ]

 

Les perspectives économiques du début de la prospection géologique et de la production de pétrole et de gaz sur le plateau continental des mers septentrionales ont été évoquées lors de la conférence "Pétrole et gaz du Plateau continental arctique" qui s'est tenue à Mourmansk (nord-ouest). Lioudmila Kalist, chef du laboratoire d'évaluation géologique et économique des réserves et ressources de pétrole et de gaz de l'Institut national de recherche géologique du pétrole a présenté un rapport sur ce problème.

 

Selon les estimations de cette chercheuse, le volume des réserves initialement exploitables dans l'Arctique est de 9,8 milliards de tonnes de pétrole et 69 500 milliards de mètres cubes de gaz. 5,7 milliards de tonnes de pétrole et 35 000 milliards de mètres cubes de gaz sont considérées comme techniquement accessibles, ou techniquement accessibles sous condition, pour l'exploitation.

 

Avec le régime fiscal actuel, a calculé Lioudmila Kalist, on ne dénombre pas plus de 28 projets ayant une norme interne de rentabilité de plus de 10%. Ils représentent moins de 8,7% des réserves du plateau continental arctique techniquement accessibles.

 

Quant aux plans d'eau arctiques exploitables les plus attirants pour l'investissement (offrant une norme de rentabilité de 20% et plus), ils ne représentent pas plus de 70 millions de tonnes de pétrole, soit moins de 1% des réserves de ces mers initialement exploitables. Pour le gaz, le pourcentage des réserves rentables est supérieur - oscillant entre 13 500 et 25 000 milliards de mètres cubes, il représente plus de 50% des ressources en combustible bleu de ces mers.

D'apres RIA NOVOSTI qui m'enlève une grosse épine du pied sur un sujet que je voulais à tout prix évoquer dans ce blogue .

Note de l'editeur : Je ne partage pas ce " petroarctopessimisme " . Des discours semblables ont été entendus à la fin des années 70 et des années 80 à chaque baisse du prix du baril conernant le petrole off-shore de la Mer du Nord . Tout comme
le petrole off-shore de la mer du Nord , le petrole Arctique necessite un investissement initial élevé mais on vu rapidement une baisse des couts d'exploitation et des technologies nécessaires à la prospection ou à l'exploitation .
De la même manière je conseillerais
aux idôlatres de la " 1ere loi de la petropolitique " , comme ces " democrates " " Russes" ( herbergés sur un site Oukraïnien )  , qui considérent que " La chute du prix du baril sauve le monde , et l'Arctique , des ambitions Russes'" de ne pas vendre la peau de l'Ours ( Russe bien sûr ) avant de l'avoir tué .
Le baril est à moins de 40 USD et :
1-
Un chasseur de submersibles Russe vient de passer le canal de Panama
2- La Russie se propose , sinon de " mettre la main au collet du mauvais payeur " , du moins de" couper le robinet " à celui-ci . .
3- Des missiles " Iskander " sont prévus d'être déployés à Kaliningrad en cas de désaccord sur le dossier de la DAM

4 - La Russie ne se " retire pas de l'Arctique " mais continue , certes avec de nouveaux délais , ses projets .
Un dossier à suivre .





Rédigé par DanielB

Publié dans #petrole et gaz dans l'Arctique

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