Russie-Norvège: le partage de l'Arctique n'aura pas lieu
Publié le 20 Mai 2009
Un repas officiel , c'est la " continuation de la politique avec des couteaux et des fourchettes " écrit un journaliste de Kommersant couvrant la viste du premier Ministre Norvégien Jens Stoltenberg en Russie et parodiant la citation de Clausewitz . ( 2 ) Les sujets de frictions ne manquent pas entre les deux états : Guerre de la pêche , partage du plateau continental de la Mer de Barents , manoeuvres de l'alliance aux frontières Russes , dossier de la société de télécommunication " Telenor " . Heureusement , la victoire d'un chanteur Norvègien au concours de l'Eurovision 2009 organisé à Moscou et ayant chanté en Russe permet un peu de réchauffer le climat et s'echanger des amabilités , sans guillemets ! (2 )
Des analystes Russes de plus en plus nombreux , dont le général Leonid Ivashov , recommandent au gouvernement Russe d'abandonner des revandications " symboliques " comme la souveraineté sur le Pôle Nord pour se concentrer sur l'aspect pragmatique de l'utilisation du plateau continental , l'exploitation des hyrocarbures , et arriver à une entente avec la Norvége sur le partage des zones contestées en Mer de Barents et sur le dossier de la pêche .( 3 )
Le Président Russe Dmiti Medvedev semble adopter cette ligne de conduite : ( 4 )
" La Russie et la Norvège sont des pays septentrionaux, arctiques et le développement de la région dépend de la concertation de leur position sur l'exploration de l'Arctique", a indiqué M.Medvedev.
"Je considère que c'est un domaine très important de notre coopération".
Le premier ministre Vladimir Poutine reste cependant la personne clef du côté Russe pour ces négocitaions car il a reçu tous les pouvoirs pour gérer le plateau continental Russe . (5 )
Kommersant cité par Ria Novosti .
Russie-Norvège: le partage de l'Arctique n'aura pas lieu
Une des questions épineuses des négociations de Moscou entre le premier ministre norvégien Jens Stoltenberg, le président russe Dmitri Medvedev et le premier ministre Vladimir Poutine sera la partage d'une zone litigieuse de la mer de Barents dont les réserves estimées d'hydrocarbures dépassent 10 milliards de tonnes de combustible conventionnel, lit-on mardi dans le quotidien Kommersant.
Le litige concerne une zone de la mer de Barents d'environ 175.000 km2 de superficie. Oslo affirme que la frontière doit être délimitée grâce à une ligne médiane, dont chaque point serait équidistant des littoraux des deux pays. Quant à Moscou, il propose de se fonder sur le "principe de justice" en se basant sur la frontière occidentale des territoires polaires soviétiques, fixée par le Comité exécutif central de l'URSS en 1926.
La Russie et la Norvège ont signé en 1992 des ententes préliminaires sur la démarcation des parties septentrionale et centrale de la zone litigieuse, mais elles n'arrivent toujours pas à trouver un compromis concernant la limite du sud, la plus prometteuse du point de vue des hydrocarbures.
Oslo estime les réserves de ces territoires contestés à 1% de l'ensemble des ressources mondiales de pétrole, a indiqué à Kommersant l'expert de l'Arctique Alexandre Orechenkov. Le plus important gisement de la zone est Svod Fedynskogo, dont les réserves pourraient receler 10 à 12 milliards de tonnes de combustible conventionnel, le ministre russe des Ressources naturelles et de l'Ecologie Iouri Troutnev ayant même avancé le chiffre de 18 milliards de tonnes.
La Norvège ayant déjà obtenu trop d'avantages aux yeux de Moscou, la Russie n'a donc aucune envie de faire des concessions. Elle pourrait au contraire rappeler au premier ministre norvégien le fait que StatoilHydro est devenu le partenaire de Gazprom en matière de mise en valeur du gisement Chtokman. Il est pourtant peu probable que les parties tombent d'accord sur la délimitation de la frontière dans la mer de Barents dans un avenir proche, c'est pourquoi on n'envisage pour le moment que de l'exploitation conjointe des gisements d'hydrocarbures.
Liens :