Conflit de basse intensité à Rio : Suivez le guide !
Publié le 27 Novembre 2010
Au delà des reportages sensationalistes de la presse Francophone qui se distingue une fois de plus par ses commentaires et ses analyses à l'emporte pièce , je vous invite à vous rendre sur le blogue ami Geopolitica Brasil .
Son rédacteur , Angelo D. Nicolaci , qui n'est ni journaliste , ni doctorant en troisième cycle spécialisé dans les questions de sécurité mais un " simple "citoyen Brésilien - habitant à proximité d'une des favelas ou se déroulent les " événements " - intéressé par les questions de sécurité a été autorisé à accompagner les troupes de l'armée Brésilienne qui ont pénétré dans les " zones de non-droit " !
Quelques jours auparavant il a réalisé un reportage sur les forces de sécurité urbaines Carioques - BOPE - qui combattent quotidiennement le crime organisé à Rio .
C'est bien sûr en Portugais mais avec un traducteur automatique les non-Lusophones pourront se faire une idée exacte de la situation et comparer avec le brouet indigeste et insipide qui nous est servi par nos media .
On pourra aussi noter l'esprit d'ouverture et la volonté de transparence des forces de sécurité civiles et militaires Brésiliennes en comparaison de l'opacité de nos propres forces de sécurité civiles au cours d'événement sinon comparables du moins présentants certaines similarités ainsi que le mutisme de la " Grande Muette " . Au Brésil le concept " Armée -Nation " ce n'est pas un simple effet de réthorique ...
Les appellés et engagés qui combattent en ce moment le trafic de drogue dans les favelas de Rio sont aussi pour une partie d'entre eux originaires de ces " quartiers difficiles " et ce sont leurs familles et leurs voisins qu'ils défendent contre la pègre dans ce qui est devenu un véritable conflit de basse intensité opposant l'Etat Brésilien et des organisations paramilitaires lièes aux trafics de stupéfiants .
D'autre part le caractère Dérouledien de la mission assignée aux forces armées Brésiliennes qui consiste à rétablir la présence de la bannière Brésilienne là ou tout le monde l'a toujours vu flotter plutôt qu'essayer de la déployer là ou on ne l' a jamais vue mérite lui aussi d'être souligné .
Signalons enfin le commentaire d'Angelo D. Nicolaci qui est " fatigué d'entendre des tirs de manière quotidienne en bas de chez lui , fatigué de voir la mort tous les jours " à propos de la réaction de l'association drouâdelômiste Amnesty International qui critique cette intervention militaire :
" Pourquoi est ce que l'on n'envoie pas ces défenseurs des droits de l'homme dans une de ces favelas de Rio demander gentillement aux criminels de mettre bas leurs armes "
" Qu'ils se taisent ces imbéciles défenseurs du crime , nous sommes fatigués de cette démagogie , la population est aux côtés de l'Etat , c'est maintenant l'heure de la lutte pour récupérer le préjudice causé par la démagogie et les omissions de ces* ignorants * et celles des chefs politiques "
" Les droits de l'homme c'est pour les personnes de bien , les criminels doivent sentir le poids de la justice sur leurs têtes . Nous sommes aux côtés de nos forces de sécurité " .
" La police est en train de réaliser un travail sublime , parfaitement planifié et qui tient compte des populations civiles prises au milieu de ce conflit ".
Dans sa lutte contre le crime organisé , les forces armées Brésiliennes utilisent le retour d'expèrience acquis dans la sécurisation de " Cité Soleil " à Port au Prince dans le cadre de la MINUSTAH .
1 -Hopital Getulio,Vargas : Point de pénetration des blindés de la Marinen et des troupes parachutistes photographiées par Angelo D. Nicolaci . C'est vers cet hopital que sont évacués les blessés des combats .
2- Rua do Caja : Axe de pénetration des blindés de la Marine et des troupes du BOPE pour investir la favela Vila Cruzeiro . Les trafiquants y ont dressé des barricades avec des véhicules et des pneus incendiés .
3- Vila Cruzeiro : QG de l'une des organisations criminelles et objectif de l'opération en cours .
4 - Estrada Pedreira : Axe de repli des trafiquants vers la Favela do Alemao . Les gangsters ont fui par un chemin de terre et à travers le couvert végétal
5- Favela do Alemao : Point de repli des trafiquants qui ont fui Vila Cruzeiro . A l'heure ou ces lignes sont écrites( 19h00 ) la police qui a complétement investi la favela do alemao a lancé un ultimatum aux centaines de narco-trafiquants ( entre 200 et 400 ) retranchés dans ce complexe de favelas . Un local a été amenagé pour accueillir la redettion ( Source : Geopolitica Brasil ) .
Carte Haute-Definition
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Photos : © Angelo D. Nicolaci - Novembre 2010
Texte : © Daniel BESSON - Novembre 2010 sur matériel Geopolitica Brasil