Diplomacy and murder in Benghazi and Teheran . Diplomatie et meurtre à Benghazi et Téhéran .
Publié le 13 Septembre 2012
L'autre jour , à propos des projets de livraison " d'artillerie lourde " aux terroristes islamistes que l'équipe de pieds nickelés du Quai d'Orsay veut mettre en place , j'évoquais cette tendance de l'histoire à se répéter une fois comme une tragédie et une seconde fois comme une farce . [ lien vers article ]
La farce ce fut hier avec le lynchage du corps de l'ambassadeur Etasunien à Benghazi par ceux-là mêmes qu'il a contribué , lui et le gouvernement qu'il sert , à amener au pouvoir . [ lien ] On ne le pleurera donc pas plus que la personne qui se tue en sciant la branche de l'arbre sur laquelle elle est assise , c'est à dire avec un petit sourire retenu au coin des lèvres aprés le " minimum syndical " dans l'empathie de rigueur pour un être humain disparu dans des circonstances tragiques ! John Christopher Stevens fera ainsi un bon nominé aux Darwin Awards 2012 . [ site officiel ]
Le seul point intéressant de cette histoire est que selon certaines déclarations Eatsuniennes cette attaque aurait pu être planifiée .[ lien ]
La tragédie ce ne fut pas la prise d'assaut de l'ambassade Britannique à Téhéran en novembre 2011[ lien ] mais le meurtre de l'écrivain Russe Alexandre Sergueïevitch Griboïedov ainsi que de la plupart du personnel de l'ambassade Russe à Téhéran le 30 janvier 1829 .
Si la plupart des " historiens " Occidentaux attribuent , et justifient , ces meurtres par des fautes de " mauvais gout " et des crimes de " lése Islam " [ port de bottes devant le Chah , cheval de couleur noir , l'asile accordé à deux femmes échappées du harem ...] de la mission diplomatique Russe , les historiens Russes et Soviétiques ont toujours considéré qu'il s'agissait d'une action planifiée par le renseignement Britannique ! [ lien ]
Alexandre Griboïedov fut un des acteurs de la rivalité Anglo-Russe en Asie Centrale connue sous le nom de " Grand-Jeu " et on ne peut s'empêcher de penser à lui et l'à l'actualité de son personnage lorsque l'on ouvre la page " étranger " de nos journaux . Jugez en vous-même :
Alexandre Sergueïevitch Griboïedov [ en russe : Александр Сергеевич Грибоедов ] , né à Moscou le 15 janvier 1795 et mort à Téhéran le 11 février 1829 , est un auteur dramatique, compositeur et diplomate Russe .
Fils d'une famille de petite noblesse, Griboïedov étudie à l'Université de Moscou de 1810 à 1812. Il obtient ensuite un brevet dans un régiment de hussards, mais se retire en 1816.
L'année suivante, il entre dans le service civil. Il est affecté en tant que secrétaire de la légation Russe en Perse . Conformément au traité de Goulistan, il réussit à faire sortir de Perse une centaine de soldats Russes, anciens captifs. Il joue un rôle important pendant la guerre turco-perse de 1821-1823 et est décoré par le Chah de l'Ordre du Lion et du Soleil. En 1822, il est transféré en Géorgie , où il devient secrétaire diplomatique d'Alexeï Ermolov , le gouverneur général du Caucase . C'est pendant cette mission qu'il écrit ses chefs d'œuvre. En 1826, après le coup d'État avorté des Décembristes , Griboïedov, malgré sa sympathie pour certains des membres du mouvement, est lavé de tout soupçon, après avoir été mis aux arrêts à Grozny et avoir subi un interrogatoire à Saint-Pétersbourg .
De retour en Géorgie au mois de septembre 1826, déçu, il se rend utile par ses connaissances de la langue Perse auprès de son parent le comte Ivan Paskevitch , qui a remplacé Ermolov au poste de gouverneur général. Il devient une sorte d'éminence grise du commandement militaire Russe au Caucase, pendant la guerre russo-perse de 1826-1828. Il dirige les pourparlers avec les chefs de clans Perses en protégeant leur droit coutumier.
Il est envoyé à Saint-Pétersbourg après le Traité de Turkmantchaï de 1828 qu'il avait préparé et qui permit à la Russie d'obtenir une position avantageuse en Perse . Reçu donc brillamment dans la capitale impériale, il pense pouvoir se consacrer à la littérature et entame la rédaction d'un drame romantique , Une nuit géorgienne [ Грузинская ночь] , mais il est soudain envoyé en Perse en tant que ministre plénipotentiaire . En route, il est retardé par la maladie et par son mariage ; il conçoit alors le projet de créer une Compagnie russo-transcaucasienne, organisée comme celle des Indes orientales ; mais peu après son arrivée à Téhéran , une foule de fanatiques assaille l'ambassade Russe. Griboïedov, ainsi que la quasi-totalité du personnel, est assassiné, le 30 janvier 1829, et son corps est si maltraité pendant trois jours par la foule qu'il ne peut être reconnu que grâce à une cicatrice sur une de ses mains, souvenir d'un duel. Selon toute probabilité ce meurtre fut commis à l'instigation du docteur McNeill , diplomate de la Couronne britannique en Perse, qui redoutait l'influence Russe, dans le contexte de ce que l'on appellera plus tard le Grand Jeu entre les Anglais et les Russes et qui excita la foule contre la Russie.
Alexandre Pouchkine , rejoignant l'armée Russe en guerre avec la Turquie, croisera lors de sa traversée du Caucase le cercueil de Griboïedov, son ami proche, sur une arba attelée à deux boeufs. Il relatera cette rencontre dans son Voyage à Arzroum.
( D'aprés Wikipedia )