La fragmentation de l’espace étatique mondial : Séparatisme et Impérialisme .
Publié le 12 Janvier 2011
L'accession à l'indépendance du Sud- Soudan , le " rapt du Kossovo " , les déclarations d'indépendances de l'Abkhazie et de l' Ossétie du Sud , les opérations de déstabilisation menées par les Sr Occidentaux sur le territoire de la Russie que ce soit dans le Caucase ou en Sibérie posent le problème de la multiplication d'entités étatiques non-viables que les mediats nous présentent comme des " luttes d'émancipation " , des " résistances " , ....
Stéphane Rosière , professeur à l' Université de Reims Champagne-Ardennes analyse cette fragmentation de l'espace étatique mondial dans cet article publié sur L'espace Politique ,un site dont je vous recommande la consulatation règulière . [ 1 ]
Sa conclusion est sans appel et est dans la droite ligne de ce que j'écris sur ce blogue , de la doctrine " paranoïaque et socialiste " de défense Brésilienne à propos de l' Amazonie , des conclusions d'analystes des Sr Russes sur l'activisme Prometheiste d'O"N" G Occidentales défendant la cause des " Peuples Finno-Ougriens " en Sibérie , des musulmans du Caucase :
La multiplication des États n’implique pas, proportionnellement, la multiplication d’acteurs souverains, bien au contraire. L’accès d’un territoire à l’indépendance, c’est-à-dire à la souveraineté suivant les concepts du Droit international, relève largement d’une certaine forme d’ « hypocrisie » selon l’expression de Stephen Krasner (1999).
Pour le géographe, la géographie de la (l’im)puissance ramène à des régions dominantes : des centres et des régions dominées : des périphéries, où se multiplient des États fantoches, territoires sans cesse plus fragmentés, entités toujours plus petites, toujours plus faibles et donc d’autant plus manipulables par les grandes puissances, les institutions financières internationales et les compagnies mondiales. Dans cette perspective, la multiplication des États ne manifestent le plus souvent qu’un rêve de souveraineté et peut au contraire être considéré comme la marque d’un néo-colonialisme, qui se confond avec un impérialisme tout court et qui trouve dans le clientélisme et la corruption des formes aussi efficaces de domination que l’ancien hard power territorialisé, coûteux et trop voyant... En ce sens la multiplication des États ne serait pas un phénomène inquiétant car il ne serait pas réellement « nouveau », mais marquerait seulement la pérennité de l’impérialisme sous de nouveaux atours.
Lien :
[ 1 ] La fragmentation de l’espace étatique mondial - Stéphane Rosière - L' espace Politique