Le changement climatique actuel n'est pas lié à des facteurs anthropiques selon un scientifique Russe .
Publié le 19 Décembre 2009
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Samir Shakhbaz : Bonjour, nous accueillons aujourd'hui dans notre studio le professeur Vitali Bouchouïev, le directeur de l'Institut de stratégie énergétique.
Samir Shakhbaz : Nous voudrions parler aujourd'hui du changement climatique global. Permettez-moi de vous poser, sans préalable particulier, quelques questions. Assiste-t-on vraiment à un changement climatique global ? Présente-t-il vraiment un danger ? De quoi l'homme est-il coupable dans ce phénomène ? Et, surtout, l'homme doit-il vraiment continuer à intervenir ?
Vitali Bouchouïev : Nous vivons tous sous le Soleil, par conséquent, nos processus terrestres, aussi bien sociaux que climatiques, sont un reflet des processus cosmiques des rapports entre la Terre, le Soleil et les autres planètes. Cela veut dire que les processus terrestres et cosmiques sont régis par des règles communes. L'une d'elles est le caractère cyclique de tous les processus. C'est pourquoi les changements cycliques, y compris climatiques, se sont produits, se produisent et continueront à se produire. Peut-on identifier, dans cet ordre d'idées, les changements actuels à un processus passé ? Certes, non, car, durant chaque période, tous les processus se déroulent un peu différemment. C'est pourquoi l'influence technologique et, dans l'ensemble, anthropique qui existe effectivement, est naturelle, elle contribue au processus cyclique de réchauffement global, mais elle ne change pas son principe. Lorsqu'on dit que le climat est une conséquence du bilan énergétique général de la planète, je suis d'accord, plutôt deux fois qu’une, car en l’occurrence l'énergie joue un rôle déterminant. Mais, curieusement, les climatologues ne prennent en considération que le bilan calorifique de la planète. Autrement dit, ils ne prennent en considération que l'influence du rayonnement solaire ou de son absence à cause de l'effet de serre qui l’arrête. En réalité, il y a une puissante force énergétique liée au changement de la vitesse de rotation de la Terre. En ce moment, on est en présence du processus de ralentissement de la vitesse de rotation. Même s'il est insignifiant, à peu près d'une seconde en quelques années, l’énergie immense qui se dégage dépasse celle qui est dégagée par toutes les centrales électriques du monde. C'est pourquoi nous estimons que le changement climatique actuel est lié non pas à des facteurs anthropiques, ou aux émissions dues à la combustion de combustible par l'homme, mais qu'il est déterminé principalement par des processus de dégagement d'une énergie dans l'atmosphère de la Terre inhérents au changement de la vitesse de rotation de la Terre.
Samir Shakhbaz : Faut-il en déduire que l'homme ne peut rien faire et qu'il ne doit rien faire?
Vitali Bouchouïev : Je ne le dirais pas ainsi. Premièrement, l'homme accroît ou réduit cette influence. On peut parler de petits pourcentages pour cette influence. Mais, parfois, même un petit pourcentage ajouté à un changement critique peut libérer une détente. Les estimations présentées à notre demande par des employés du Centre de calculs de l'Académie des sciences montrent que le seuil, lorsque l'environnement est déjà au point de non-retour à l'ancien système et commence à évoluer, pour ainsi dire, de façon défavorable, pourrait se présenter vers la fin du siècle, pas plus tôt. C'est pourquoi l'homme se doit d’étudier ce processus, mais j'ai toujours estimé et c’est toujours le cas aujourd'hui qu'il ne faut pas passer d'un extrême à l'autre (les uns affirment qu'il n'y a aucune influence, que l'écologie ne nous intéresse pas, etc. et d'autres disent que tout doit être conforme aux exigences écologiques). Ce n'est pas par hasard qu'à Rio de Janeiro, lors de l'examen du programme pour le troisième millénaire, une phrase très judicieuse a été prononcée: « L'économie sans écologie est une impasse et l'écologie sans économie est une voie vers nulle part ». Je ne voudrais pas que nous nous retrouvions dans le vide.
Samir Shakhbaz : Alors peut-être faut-il séparer ces deux questions ? Le changement climatique est une chose et l'écologie, plus précisément l'activité humaine qui pollue l'environnement, en est une autre.
Vitali Bouchouïev : Je proposerais de revenir de nouveau à la notion d'écologie. Il y a beaucoup de points de vue différents. Je considère comme juste le point de vue selon lequel l'influence existe mais est naturelle, cosmique au lieu d’être anthropique, mais naturelle, cosmique. Le mot "écologie" provient du mot "ecos" : notre maison. C'est la science de l'harmonisation des rapports dans notre maison, de l'harmonisation des rapports économiques, énergétiques, sociaux, technologiques, etc. Par conséquent, du point de vue des conditions écologiques, nous devons certainement adopter aujourd'hui une approche générale : éco-énergo-économique. Seule cette approche nous permettra d’adopter une solution juste en vue de développer notre civilisation.
Samir Shakhbaz : Il est notoire que l'inclinaison de l'axe de rotation de la Terre change, on dit que 2012 sera l'année de changements assez sérieux.
Vitali Bouchouïev : Je n'aurais pas l’audace d'affirmer que c'est l'inclinaison de l'axe de rotation de la Terre qui entraînera une situation critique, qu'elle est la cause de tout. Mais en tout cas je suis certain que, selon tous les programmes cycliques, l'année 2012 marquera un tournant entre les crises mondiales passées et le début d'une nouvelle crise mondiale. Durant le siècle dernier, il n’y a pas eu de telles crises n'ont pas été nombreuses. Ce fut la crise des années 20 et du début des années 30 du siècle dernier, nous l'appelons la Grande Dépression, mais, en réalité, c'était une crise mondiale qui a débouché sur l'industrialisation accélérée de l'URSS, de l'Allemagne et des Etats-Unis. La deuxième crise de ce genre fut le passage au développement post-industriel après la fin de la guerre froide dans les années 70, lorsqu'on a commencé à gonfler artificiellement notre économie mondiale par l'argent. A présent, nous en sommes venus à la conclusion que l'année 2012 sera marquée par le début de la troisième crise qui sera une synthèse de la crise technologique, écologique, financière et, par conséquent, de la crise de la conception du monde.
Samir Shakhbaz : Lorsque vous parlez de cycles qui se répètent, cela rappelle, volens nolens, l'astrologie, un certain chamanisme. Tous ces cycles, sont-ils argumentés scientifiquement ?
Vitali Bouchouïev : J'estime que le processus cyclique de développement du monde est effectivement scientifiquement argumenté. Mais le fait est que les cycles sont nombreux. Il n'y a pas un cycle de 12, de 30 ou de 140 ans. Ces cycles se superposent. Lorsque deux oscillations périodiques se superposent, ils peuvent s'intensifier, s'affaiblir, etc. Quant à l'année 2012, elle sera celle de la superposition de tous les cycles: économique, social et politique. C'est pourquoi l'année 2012 est considérée comme le début d'une crise généralisée. Quant à l'astrologie et au chamanisme, il y a en eux des germes de la science. Ils sont la source de toute la science, raison pour laquelle je ne négligerais pas ce qui existe. Bien entendu, on ne peut pas dire que la disposition des étoiles détermine le sort de l'homme. Certes, l'homme, en tant qu'individu, peut changer quelque chose dans son comportement, il peut changer son destin, etc. Mais je suis certain qu'il y a une certaine logique dans son existence, c’est un fait acquis pour moi. La science est assez claire et précise là-dessus.
Samir Shakhbaz : Autrement dit, il y a des raisons d'être optimiste ?
Vitali Bouchouïev : Il y a toujours des raisons d'être optimiste. Premièrement, l'essentiel est de comprendre le caractère cyclique de ces processus, il faut s'y adapter et il ne faut pas agir dans le sens contraire. Les exemples ne manquent pas. Le dernier d'entre eux a été fourni par l'année 1990. Ce fut une année critique, le peuple était très excité, les masses populaires débordaient d'énergie et il fallait lui trouver un emploi. Le Parti communiste de l'URSS n'a pas su proposer un emploi digne de cette force, ce qui a eu un effet destructif. Cela s'est produit précisément en 1990, ni avant, ni après. En 1929, la situation était différente. En Russie et dans le monde entier, le peuple était excité, saturé d'énergie, mais on lui a proposé d’accélérer le processus d'industrialisation. Toute l'énergie du peuple a été canalisée non pas vers la destruction, mais vers l'édification dans le cadre de cette industrialisation accélérée. Cela a eu lieu non seulement en URSS, mais aussi dans le monde entier. Si les dirigeants des pays en sont conscients, s'ils trouvent un digne objectif et y dirigent l'énergie du peuple, cela suscite l'optimisme et le processus se déroule de façon constructive. Si les dirigeants ne trouvent pas de digne objectif et laissent les choses suivre leur cours, l'énergie ne conduira qu’à des destructions.
Samir Shakhbaz : Vous m'avez rassuré : finalement, notre avenir est entre les mains des leaders mondiaux. Alors, on peut être tranquille.
Vitali Bouchouïev : Je l'ai dit parce que les leaders mondiaux ne sont pas des démiurges qui usent de leur volonté. Si les leaders prennent connaissance de ces lois et s'y conforment, ils remportent des succès, mais s'ils ne le font pas, alors nous ne pouvons attendre rien de bon. Mais j'espère que l'humanité, en tant que système universel, trouvera toujours une issue plus digne et calme à la situation.
Samir Shakhbaz : je vous remercie d'avoir trouvé le temps de commenter ce problème.
Note de l'Editeur :
L' " energie des masses populaires " qu'évoque le professeur Vitali Bouchouïev , c'est bien sûr l'" ethnos " de Lev Goumilev !
Je suis le modeste (co-)redacteur des articles " Oeuvre " et " Théories "de sa page Wikipedia .
Goumiliov décrit les sociétés comme des groupes humains disposant d'une énergie vitale en relation avec leur environnement, mais qui subissent d'autres influences que le déterminisme géographique et dont l'évolution obéit à des cycles. L’énergie vitale de certaines sociétés serait ainsi à l'heure actuelle ascendante (cas de la Russie, de la Chine, du monde arabe) alors que l’énergie vitale occidentale serait descendante, voire en phase de destruction. Goumiliov crée le concept de « passionarité » qui peut se comprendre comme l'« énergie vitale d'un groupe humain ». Cette passionarité passe de manière cyclique au cours de l'histoire (il adopte un cycle quasi-sinusoïdal de 15 siècles, mais la période peut varier selon le groupe étudié) par les étapes de montée, développement, climax, inertie, destruction et mémoire [5],[6]. C'est durant la phase acmatique, quand la passionarité d'un groupe ethnique ou national est la plus grande que ce groupe humain fait ses plus grandes conquêtes militaires ou intellectuelles.