Opération " Hareng Noir " : Le DPNI , les racistes et fascistes * Russes * et les " Oranges - Bruns " , Une analyse de Roland Machefer sur " Nations Presse Info "

Publié le 13 Juillet 2010

Dans trois articles , l'un traitant de la mise en accusation d'un sécessioniste Carélien , le deuxième ayant pour sujet les  " Partisans  du Primorie " , le troisièmetraitant de l'accident de la mine de Raspadskaya , j'avais mis en avant le rôle trouble du DPNI -  Движение против нелегальной иммиграции.

Roland Machefer de Nations Presse Infos avait tracé le portrait de ces activistes en mai 2009 dans un article De bien étranges invités annoncés au « Congrès nationaliste » du Renouveau français  

  Les mouvements * racistes * et " fascistes * semblent bien être des opérations " False Flag " ou " Hareng Rouge " - En l'occurence " Hareng Noir " - destinées à déstabiliser la Russie en y créant des tensions inter-communuataires .

 

En invitant et offrant tribune libre au chef de file des factieux du Nord, en pleine campagne électorale des Européennes, le Renouveau français, croyant sans doute, avec une certaine naïveté, travailler à une illusoire unité du camp national/nationaliste, sert volens nolens les basses « mal-œuvres » de ceux qui le divisent.

En effet, en cautionnant de fait le discours ouvertement européiste de ces factieux marginalisés, le Renouveau français s’éloigne des grands principes édictés par les maîtres du nationalisme français auxquels, pourtant, il prétend constamment se référer. Ce genre de reniement n’a jamais fait avancer d’un iota la cause nationaliste en France et peut aisément s’apparenter à un mauvais coup délibérément asséné au mouvement national, seul capable de porter auprès de l’opinion publique un discours d’authentique rupture avec le Système à tuer notre peuple !

Il est irréfutable que l’orientation de ce congrès, au regard des interventions prévues, présente des travers résolument de facto fondamentalement antinationaux, à l’instar du positionnement de Carl Lang, dont Spieler et Vial affirmaient récemment qu’il était « sur la même ligne » qu’eux. En somme, tout cela n’a rien à voir avec l’actuelle campagne d’affiches du RF intitulée « Sortons de l’Union européenne » ! On nage en pleine confusion…

C’est vraisemblablement en ce sens qu’il faut comprendre la présence d’une formation extrémiste ethniciste russophone, ouvertement opposée à la politique nationaliste du Kremlin, de même que celle d’un groupuscule hellénophone dont le logo résume à lui seul son idéologie caricaturale .

Une formation de quelques centaines de membres dont le dernier haut fait d’armes date du samedi 9 mai dernier au centre ville de la capitale grecque, « pour libérer Athènes et la Grèce des hordes des immigrés clandestins » (sic !), avec pour seuls résultats des affrontements d’une rare violence contre des groupes d’anarchistes et les forces de l’ordre, occasionnant plusieurs dizaines de blessés et d’arrestations de part et d’autre.

Outre le fait que l’ethno-nationalisme n’a jamais fait partie du corpus intellectuel des nationalistes français, sauf dans de très rares cas marginalisés et totalement insignifiants, il n’est pas sans intérêt de s’interroger sur cette inquiétante déviance, qui dévoile non seulement une évidente confusion dans l’esprit de quelques-uns en matière de perceptions des combats nationaux au cœur de notre continent, mais une surprenante reductio ad ethnicis dans l’engagement politique, qui ne peut que nous amener, au final, droit dans le mur.

Des provocateurs au service des anti-Kremlin

Il faut reconnaître que le DPNI ou Parti contre l’immigration clandestine, présente l’avantage d’avoir une appellation sonnant bien aux oreilles de jeunes radicaux français qui ont encore besoin de grandir et qui sont assez peu familiers avec les spécificités du paysage politique de la Fédération de Russie. Le « ic », car il y en a un, est que le DPNI n’est pas du tout une formation politique d’opposition nationaliste, ainsi que nous l’entendons en tant que français aux repères occidentalo-centrés.

Cette formation, apparue en juillet 2002 (1), est dirigée par Aleksandr Potkine dit Belov, ancien attaché de presse de Pamyat, que certaines sources accusent d’avoir changé son patronyme car présentant une consonance par trop hébraïsée. Une « rumeur » selon ses partisans, néanmoins suffisamment crédible pour être reprise par le très sérieux Jewish United Fund de Chicago le 29 novembre 2007.

Mais, ce qui est loin d’être une rumeur, et qui est confirmé par des personnalités comme Alexandre Douguine, l’un des intellectuels de droite les plus influents de la nouvelle Russie et dont la crédibilité n’est plus à démontrer, ce sont les liens entretenus par la direction du DPNI avec nombre de réseaux oligarchiques anti-Poutine et d’ONG stipendiées par les habituels courroies de transmission des lobbies russophobes occidentaux.

En effet, le DPNI est lié à « La Marche du désaccord », appellation donnée aux manifestations de l’opposition antinationale en Russie qui ont eu lieu le 16 décembre 2006 et le 14 avril 2007 à Moscou, le 3 mars et le 15 avril 2007 à Saint-Pétersbourg et le 24 mars 2007 à Nijni Novgorod et qui étaient destinées à délibérément provoquer la police afin d’entraîner, selon les organisateurs, une violente répression policière censée démontrer à l’Union européenne « les crimes sanglants de Poutine » (Nezavissimaïa Gazeta, 21 mai 2007). Peine perdue : il n’y eu que quelques centaines d’arrestations, sans plus…

Ces démonstrations de rue étaient organisées par le Front civique uni présidé par Garik Kimovitch Weinstein dit Garry Kasparov, leader de l’opposition anti-Poutine et ancien champion du monde d’échecs, et Mikhail Kassianov, ancien Premier ministre russe lié à la période Eltsine avec tout ce que cela comporte comme sous-entendus affligeants. Ce Front regroupe différents mouvements politiques, de gauche et de droite, dont la convergence des intérêts est une hostilité affichée à la politique du président Vladimir Poutine et de son successeur. Cette agrégation d’opposants épars agit très étroitement avec des ONG occidentales comme la Soros Foundation, Freedom House dirigée par James Woolsey, ancien patron de la CIA, ou encore la National Endowment for Democracy, elle aussi liée à l’Agence de Langley. Aleksandr Belov avait même appelé, lors des élections en 2007, à s’associer à l’Autre Russie de Kasparov (Nezavissimaïa Gazeta, 07 novembre 2007).

Soros derrière les tensions inter-ethniques

Derrière toute cette agitation d’extrémistes racialistes, il y a un homme, puissant et influent : Stanislav Belkovsky, un des principaux analystes politiques de Russie, et directeur du NSI (National Strategy Institute), un think tank créé en 2002. C’est une éminence grise de ce qu’il est convenu d’appeler là-bas l’opposition « libérale », à savoir : les pro-occidentaux anti-Kremlin, en constante perte d’influence depuis des années. Réputé très proche de Boris Abramovitch Berezovsky, le célèbre oligarque israélo-russe déchu et exilé en Grande-Bretagne, Belkovsky est devenu en peu de temps l’un des principaux conseillers de l’opposition, avec Gueorgui Satarov président de la Fondation Indem (associée aux fondations Soros, Ford et Mac Arthur) qui publie régulièrement des évaluations de la « corruption » supposée du Kremlin et des réseaux du pouvoir russe. A l’été 2004, il ne demandait rien de moins que l’intervention de l’OTAN en Transnistrie (ZIUA, 21 juillet 2004) ; il intervient régulièrement au très euro-mondialiste Yalta Annual Meeting et il fut de ceux qui conseillèrent, en 2006, la fameuse « Révolution orange » en Ukraine qui imposa de force un gouvernement pro-occidental et anti-russe à Kiev.

Devant l’impossibilité de fomenter en Fédération de Russie un tel coup d’Etat, Belkovsky a choisi de fédérer des réseaux épars d’opposants extrémistes en utilisant comme vecteur l’Internet. En Russie, le phénomène des blogs connaît un aspect nettement plus politique qu’en Occident : difficile de discuter avec un journaliste ou un intellectuel moscovite sans évoquer le dernier « post » (billet) ou la dernière rumeur lancée par untel (Le Monde, 25 février 2008). Comme l’explique Florent Parmentier, doctorant à Sciences Po, Belkovski est l’un de ces « politechnologues » qui tentent de manipuler l’opinion, notamment à travers la pratique du ‘kompromat’, ou divulgation d’informations compromettantes (réelles ou fabriquées). Chroniqueur sur le site d’APN (Agence de nouvelles politiques) Stanislav Belkovski, ancien collaborateur du président Poutine, se fait fort de dénoncer depuis deux ans « l’enrichissement personnel » de Poutine (ce qui est rigoureusement contredit par le célèbre magazine Forbes).

Il avait affirmé haut et fort que l’arrivée de Medvedev aux affaires allait « certainement renforcer le contrôle de l’Etat russe sur le Net ». C’est justement via APN et toute une nébuleuse sur Internet que le DPNI et autres mouvements similaires agissent. [ APN ouvre aussi ses colonnes à Avraam Schmoulevitch - Conseiller du MAE Avidgor Liebermann et partisan d'une insurrection anti-Russe dans le Caucase - NDLR ] Car le DPNI stricto sensu n’est qu’une structure quasi informelle et n’a rien à voir avec un parti politique classique comme on pourrait l’imaginer en Europe occidentale. Les rassemblements du DPNI sont annoncés, gérés et coordonnés sur la base d’Internet, comme ce fut le cas lors des émeutes de Kondopoga, le 2 septembre 2006, en Carélie [ proche de la frontière russo-finlandaise ]  où des centaines d’extrémistes firent la chasse aux Caucasiens, Tchétchènes et autres « culs noirs ». Comme par hasard, Belov et sa garde rapprochée étaient arrivés juste à point nommé, quelques heures seulement avant le début des troubles… Un événement dramatique qui permit aux ONG russophobes stipendiées, à la presse occidentale et à l’opposition russe d’hurler allègrement aux « pogroms » et de pointer un doigt accusateur vers le Kremlin [ « Le racisme en pleine expansion en Russie » titrait par exemple Le Figaro le 15 oct. 2007, accusant Poutine d’être derrière tout cela ] [ Voir aussi les articles de Lorraine Millot - NDLR ] .

On comprend mieux alors que les mesures de surveillance renforcée prises par le pouvoir politique russe à l’encontre de ces réseaux virtuels aient été assez tièdement accueillies tant du côté de Belkovski que des activistes d’extrême droite anti-Poutine. C’est justement un des lieutenants de Belov, Alexei Mikhailov, qui fut le premier, en juin 2007, à dénoncer la « censure » sur Internet attribuée au gouvernement russe, via l’OpenNet Initiative de la Fondation Soros (2) -Reuters, 8 juin 2007-. De là, à penser qu’une grande partie des sites et blogs racistes russophones sont officieusement soutenus par Soros et ses affidés, il n’y a qu’un pas.

Ce qui est reproché, aujourd’hui, au couple Medvedev-Poutine par ces « oranges bruns », alliés objectifs des « libéraux », est d’avoir redressé économiquement la Russie, lui avoir rendue sa fierté nationale, son identité, son unité, lui avoir permis de jouer de nouveau un rôle d’importance au plan international, lui avoir redonné un outil militaire digne de ce nom, une diplomatie cohérente et efficace, avoir mis à bas les oligarques des périodes Gorbatchev et Eltsine, avoir pacifié la Tchétchénie, avoir empêché Saakachvili, le satrape atlantiste géorgien, d’enflammer le Caucase, avoir éradiqué le terrorisme islamique dans la fédération et ses marches, avoir contribué au renouveau spirituel chrétien qui anime actuellement le pays, avoir redonné l’espoir en l’avenir à la jeunesse russe, etc, etc. Et il leur reste encore beaucoup de travail à faire… Que tout cela est effectivement détestable, comme on peut s’en rendre compte !

Déstabiliser la Fédération de Russie

En fait, le DPNI, tout comme l’Union slave  [ groupuscule semblable dont l’appellation en russe a été choisie uniquement pour son abréviation : Slavyanskyi Soyuz - SS !][ Aujourd'hui dissous - NDLR ]  , le ROD (Mouvement social russe) de Konstantin Krylov ou encore le très antisémite NDPR (Parti de la puissance nationale de Russie) d’Alexander Sevastyanov, défendent un nationalisme ethnique qui s’oppose au nationalisme d’État de la Fédération de Russie [ voir les articles de Flash n° 2 et 3 sur ce sujet ] . Aussi, ils n’entendent pas agir contre l’immigration africaine ou asiatique mais bien contre les mouvements de population internes à la Fédération de Russie et ils considèrent les ressortissants des républiques du Caucase ou de Sibérie comme des « immigrés ». Une situation aussi absurde que si des nationalistes français organisaient un mouvement d’opinion pour lutter contre l’immigration corse, flamande, bretonne, basque ou alsacienne à Paris ! Le drame de Kondopoga, symbole des tensions interethniques dans la Fédération de Russie alimentées par ces groupes manipulés, risque de se réitérer ailleurs. « Situation très dangereuse, selon Alexandre Douguine, parce que la Russie est un Etat multinational et les tensions entre les différents peuples peuvent faire exploser certaines régions russes et déstabiliser la situation dans le pays ».

 

C’est à l’évidence ce que semble rechercher le DPNI, puisqu’il était présent lors des marches contestataires des 16 octobre et 4 novembre derniers, interdites par les autorités de Moscou, qui se sont heurtées au déploiement policier massif et où plusieurs centaines de personnes ont été interpellées dont le fan club du « national-bolchevik » Eduard Limonov. En face, les Nachi [ Les Nôtres, jeunesse militante pro-Kremlin ]  l’Alliance populaire russe et Russkiy Obraz [ Image/Icône russe]  ont rassemblé plus de 10.000 partisans venus de 15 républiques de la Fédération de Russie (sur 21) pour soutenir la politique de renouveau national entreprise depuis bientôt 10 ans. Autant dire qu’avec leurs quelques milliers d’agités (3), le DPNI et assimilés ne représentent quasiment rien dans ce grand pays aux dimensions continentales.

Comme l’expliquait Christian Bouchet dans Flash n°2, l’initiative était loin de faire l’unanimité dans les rangs du mouvement national russe. Les Nachi avaient fait savoir qu’ils prévoyaient une éventuelle contre-manifestation musclée et Alexandre Douguine avait dénoncé l’initiative comme une « provocation pro-américaine organisée par des oranges-bruns ». Aussi, il est surprenant de s’apercevoir que Potkine-Belov a pu jouir à de multiples reprises d’une certaine promotion de la part de réseaux médiatiques pro-occidentaux, comme lors du talk show « Vremena » [« Les temps »] de Vladimir Posner sur Pervy Kanal, journaliste libéral russe formé à New-York qui a toujours pris soin de ne jamais inviter des intellectuels nationalistes comme Douguine…

L’instrumentalisation de ces groupes par ceux qui entendent, au nom du Nouvel ordre mondial, affaiblir la fédération de Russie puis la faire disparaître est évident : leur volonté de créer des affrontements internes à la fédération, leurs provocations incessantes et leurs comportements caricaturaux sont systématiquement utilisés par les médias occidentaux ou anti-Kremlin en Russie pour nuire à image du gouvernement russe, faisant croire à une tolérance du racisme et de l’antisémitisme. C’est pourquoi ces structures bénéficient de soutiens qui peuvent être considérés de prime abord comme paradoxaux. L’analyste politique Laurent Vinatier, peu suspect de sympathies pro-Kremlin, reconnaît dans un rapport sur « la jeunesse d’opposition en Russie » en date de septembre 2007 que le DPNI serait financé « sans doute » par des hommes d’affaires « sensibles à la thématique nationaliste ». Comme cela est habilement dit…

 

L’alliance de la carpe et du lapin

La présence de ces provocateurs, selon les organisateurs du congrès, serait justifiée par le fait que le gouvernement russe ne souhaitait pas envoyer de représentant à ce rassemblement hétéroclite d’activistes. Si cette remarque ne trahissait pas une certaine naïveté d’esprit de la part de son auteur, elle pourrait être bien mal interprétée. Il semble peu vraisemblable qu’un représentant de Poutine, Premier ministre de la Fédération de Russie, trouve sa place au milieu du public du RF, dont certains, reconnaissons-le, se « cherchent » parfois un peu… Surtout pour y croiser des individus de l’entourage de Lang, atlanto-sionistes qui étaient très favorables, l’été dernier, de mener campagne avec Washington et Tel Aviv contre Moscou afin de préserver la dictature de Saakachvili à Tbilissi pour le plus grand profit de multinationales anglo-américaines… ou encore afin d’y côtoyer quelques cas pathologiques qui, il y a une bonne dizaine d’années, se sont engagés dans une détestable croisade intégriste pseudo catholique contre les orthodoxes des Balkans quitte à, pour certains, ouvertement soutenir les milices musulmanes en Krajina et en Bosnie-Herzégovine (voir ci-contre -4-) !

Aussi, les militants de la Fraternité franco serbe (FFS) apprécieront sans doute le fait de savoir que Carl Lang et son entourage sont proches d’un Vlaams Belang dont les dirigeants ont soutenu le nettoyage ethnique contre les Serbes dans les années 1990 et qui ont invité en mai 2008, lors du rassemblement du Vlaams Belang Jongeren (branche jeune du VB), un représentant du HVIM, sous-groupuscule activiste magyar qui a plus que de la sympathie pour les méthodes génocidaires de la Seconde Guerre mondiale à l’encontre des Serbes en ex-Yougoslavie ; structure formée essentiellement de provocateurs et qui, en République de Serbie, prône un rapprochement politique avec ceux qui copinent avec les euro-mondialistes, les antifas d’Otpor, les islamistes du Sandjak et Novi Pazar et les Albano-mafieux de la Vallée de Presevo.

 

Comme il n’est pas assuré que ce genre d’acoquinement ait été perçu de manière favorable du côté des partisans de Poutine et Medvedev, on comprend sans doute mieux pourquoi le Renouveau français a été obligé de recourir à des « oranges bruns » pour pouvoir bénéficier d’une présence « nationaliste » russe.

Aussi, vu l’ambiance que tout cela augure, nous ne doutons pas un instant que l’arrière cour carliste fasse un saut à cette réunion, ceux-là mêmes qui se sont précipités pour promouvoir les dernières guerres civiles européennes du XXe siècle dans les Balkans, de même que la politique néo-pangermaniste post Guerre froide en Europe centrale, qui aujourd’hui soutiennent Jacques Bompard dans l’affaire de la mosquée d’Orange, qui appuient la liste Libertas dans le Sud-Est contre celle de Jean-Marie Le Pen, qui hier approuvaient le Traité de Maastricht, et qui justifient la délirante et incessante francophobie du Vlaams Belang et des groupuscules séparatistes alsaciens.

Au regard de tout ce beau monde, on ne s’étonnera donc pas qu’un certain nombre d’intellectuels nationalistes, au discours sans ambages vis-à-vis de l’euromondialisme, des lobbies et autres ligues de vertus, ne soient pas annoncés… Leurs propos par trop marqués risqueraient bien de froisser la délicate sensibilité de l’entourage ouvertement atlanto-sioniste de Carl Lang, qui appelait ouvertement à soutenir, en dépit du bon sens, la politique des faucons israéliens en janvier dernier au sujet de la Bande de Gaza… On ne s’étonnera pas non plus que certains invités annoncés, ayant pris toute la mesure de cette triste confusion, aient finalement choisi de se décommander.

Ultime bizarrerie : une représentante du Renouveau français figure en bonne place sur la liste « antisioniste » de Dieudonné et Soral. Et la direction du RF peut difficilement dire qu’elle « n’était pas au courant » ! Apparemment, le RF pratique un antisionisme militant à géométrie très variable, qui ne s’appliquerait ni à la Russie, ni à Lang et ses acolytes…

——

Notes :

[ 1 ]  Fort de quelque 5.000 adhérents disséminés dans une trentaine de villes (un groupuscule au regard de la taille de la fédération qui compte plus de 142 millions d’âmes), le DPNI a tenu son premier congrès assez tardivement, le 12 juillet 2008. Association de fait, ce mouvement s’est développé à un tournant majeur du second mandat de Poutine, lorsque ce dernier a confié à des entrepreneurs d’Etat de son choix le secteur décisif des hydrocarbures – partiellement repris aux oligarques, lesquels l’avaient acquis à « prix d’ami » grâce aux privatisations de l’ère Eltsine-. En Ukraine, fin 2004, la veille de la Révolution orange, le même phénomène de manipulation de groupes extrémistes était apparu avec les activistes galiciens de l’UNA-UNSO qui se revendiquent ouvertement du nationaliste antisémite Simon Petliura (assassiné le 25 mai 1926 rue Racine à Paris par Samuel Schwartzbard, un révolutionnaire juif natif de Smolensk) et des volontaires de la 14. Waffen-Grenadier-Division der SS « Galizien » (1943-1945). Ils avaient été utilisés comme troupe de choc lors des manifestations menant au coup d’Etat qui a renversé le gouvernement pro-russe au bénéfice des mondialistes occidentaux. Des volontaires de l’UNA-UNSO avaient rejoint les islamo-terroristes pendant la première guerre de Tchétchénie (1995-1995) pour s’opposer à ce qu’ils désignaient comme « l’impérialisme de Moscou ».

[ 2]  Structure créée en 2004 par la Foundation’s Open Society Institute de Georges Soros.

[ 3 ] La Russie compte quelque 200 groupes extrémistes de ce genre totalisant environ 10.000 membres, a indiqué le 29 avril dernier le procureur général adjoint Viktor Grin à l’agence Interfax.

[ 4 ]  Pour plus de détails voir notamment : « The Croatian Project to Partition Bosnia-Hercegovina, 1990-1994 », by Attila Hoare, in East European Quarterly, Vol. 31, 1997. Positionnement proprement délirant qui sacrifiait de facto nombre de zones catholiques, comme celle de Travnik, notamment, ethniquement épurée en juin 1993 par les jihadistes internationaux de la 7e brigade « El-Mudzahedin » rattachés au 3e corps d’armée bosniaque d’Enver Hadzihasanovic ; opération qui obligea les civils croates à fuir vers les lignes serbes afin d’y trouver protection, selon les correspondants locaux des médias croates ! Des Serbes orthodoxes qui, tout à coup, n’étaient plus du tout dépeints comme des « agresseurs » par ces mêmes médias… On pourrait aussi citer l’affaire de Mostar, assez semblable dans les faits.

Rédigé par DanielB

Publié dans #psyops - guerre secrête

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
J
<br /> <br /> Bonjour,<br /> <br /> <br /> Ainsi, une partie de l'opposition anti-poutine est surtout anti-eurasien. Qu'en est-il du KPRF ou du partie de Jirinovski ? Ou encore de http://www.rkrp-rpk.ru/ ? Est-ce que ce sont des "bons"<br /> partis contre Poutine ?<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
D
<br /> <br /> Bonjour ,<br /> <br /> <br /> La situation politique en Russie est caractérisée par l'(omni)présence d'un " parti du pouvoir " - Russie Unie - et de partis politiques d'opposition comme le LDPR , le KPRF . Ce n'est pas la<br /> première fois dans l'histoire qu'il ya une telle situation . On pourrait citer la Corée du Sud avec le Parti de la Democratie et de la Justice , l'Italie avec la Démocratie Chrétienne , le<br /> Mexique avec le PRI , Taiwan , ou la Suéde avec le Parti social-démocrate suédois des travailleurs . Ce dernier a été au pouvoir pratiquemment sans interruption de 1928 à 1996 et il ne vient à<br /> l'idée de personne de qualifier la Suède de " dictature "!<br /> <br /> <br /> Tout comme dans les pays cités il existe en Russie une opposition réellement démocratique ,  le LDPR et le KPRF qui assument à l'echelon municipal des responsabilités .Le fait que l' "<br /> opposition democratique "de MM. Kasparovian ,  Kassianov et Nemtsov n'arrive pas à s'imposer auprés des electeurs tient dans son agenda politique qui se résume à  " S'insiprer<br /> des démocrassies Anglo-Saxonnes " comme le disait Lundi soir M. Sarkozy . Le bi-partisme institutionnel n'est nullement synonyme de " démocratie " comme on cherche à nous le faire croire .<br /> <br /> <br /> Et ce n'est pas en proposant aux Russes de " vendre le pétrole 10USD le baril aux Etats-Unis " qu'ils ariveront à depasser la barre des 5% . Ceci les oblige a utiliser des moyens illégaux et<br /> insurrectionnels pour seulement pouvoir exister mediatiquement , non seulement en Russie mais aussi dans la " presse libre " Occidentale .<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Cordialement<br /> <br /> <br /> Daniel BESSON<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />