Libye - Emeutes - Intervention : La France et l'Italie à la remorque de l' OTAN .
Publié le 28 Février 2011
Les craintes d'une agression étrangère contre l'état Libyen et le régime du colonel Mouammar Kadhafi se précisent et deja on peut discerner les lignes forces de cet engagement . Une fois de plus l'Europe montre sa servilité au sein de l'institution Otanienne confirmant la description qu'en avait fait le MD Brésilien Nelson Jobim.
L'ordre est bien sûr venu de la Case Blanche et aussitôt les diplomaties Européennes ont mis le petit doigt sur la couture du pantalon de treillis .
Interrogé il y a une semaine sur Al Jazeera le sinistre Lord David Owen - celui des accords Vance Owen - réclamait la mise en place d'une zone d'interdiction aérienne et une intervention de l' Alliance en même temps que plusieurs responsables de l' OTAN commençaient à évoquer cette possibilité .
M. Nicolas Sarkozy parlait alors d'une " hypothèse peu probable " , "Une intervention militaire étrangère en Libye n'est pas d'actualité" estimait jeudi 24 février le ministre Français de la défense Alain Juppé [ devenu depuis MAE ] tandis que le MAE Italien M. Franco Frattini rejettait aussi cette option .
Hier , tout ce petit personnel qui vibrillone pitoyablement a vite été rapellé à l'ordre par l' ukase Washingtonien d' Hillary Clinton : " préparez vos paquetages pour la Libye " .
Le discours est tout autre ce matin : François Fillon évoque une possible interdiction de survol de la Libye qui nécessiterait l'aide de l'Otan " Personne aujourd'hui en Europe n'a les moyens tout seul de réaliser cette opération. Il faudrait donc impliquer l'Otan et je pense là qu'il y a une réflexion à avoir " a avancé le chef du gouvernement Français. Le ministre Italien des Affaires étrangères, Franco Frattini, s'est dit lui aussi favorable à une telle interdiction de survol.
L'arrivée au gouvernement de M. Gerard Longuet , ex second-couteau d' " Occident " , qui se déclarait " fier du passé colonial Français " illustre aussi ce changement .
Une course de vitesse à l'interventionisme en Libye devenue Res Nullius semble même s'être engagée entre Paris et Rome , témoin de vieilles rancoeurs coloniales dans la région , mais comme d'habitude les lièvres Français et Italiens sont déja précédés dans le désert Libyen par le lion Britannique : On ne transforme pas , même en 50 ans , des bourrins crotteux en pur-sang fringuants et alertes et comme le disait le général Lyautey " La France sera toujours en Afrique un brillant second " . Depuis les choses ont changé avec la présence Etasunienne et ni le terme de " brillant " ni le terme de " second " conviennent à la veritable place de la France en Afrique et toute intervention y diminuera encore ce qui reste de " rayonnement " .
Que recherche la France dans le désert Libyen ? M. Sarkozy cherche t'il à y faire faire des " ronds dans le ciel " à ses Rafale qu'il n' a pu refourguer vendre à M.Kadhafi ? La France espère t'elle récupérer cette " bande du Fezzan " le long de la " piste N°5 " qui lui fut refusée par les Anglo-Saxons à la fin des années 50 ? Cherche t'elle à récupérer ce commandement régional de l'OTAN en Méditerranée qui lui est passé sous le nez aprés le sommet de Strasbourg-Kehl ? Cherche t'elle à régler un compte avec le colonel Khadafi qui a rejetté sa pitoyable Union Pour la Mediteranée aujourd'hui défunte ?
Une seule chose est certaine : Les forces armées Françaises ne resteront toujours dans le cadre d'une telle politique que l' Infanterie coloniale de l' Empire , les chaouches de l' OTAN en Afrique du Nord !