Pschiiiiiiiiiiiiiiiiit : Quelques éléments sur la désinformation sur l'utilisation de gaz de combat en Syrie .

Publié le 27 Mai 2013

Depuis ce matin et la publication d'un reportage dans Le Monde  qui veut être le " smoking gun " sur l'utilisation de gaz de combat par les Bacharistes , la coterie mediatique s'est enflammée . [ lien ] Comme toujours ce genre de reportages joue sur les approximations sémantiques [ attaque chimique - par des gaz lacrymogènes - et attaque par des gaz de combat ] et factuelles , il joue surtout sur l'ignorance de la part du grand public de la " chose militaire " car nombreux sont ceux qu'elle répugne , nombreux sont ceux qui n'ont pas eu d'instruction militaire de " combat " et nombreux aussi sont ceux qui s'en désintéressent mais qui interviennent à tout bout de champ en tant que stratéges de clavier . Il faut aussi signaler la volonté des chefs politiques et militaires Français et des " experts " de maintenir la population dans l'ignorance de cette " chose militaire " .
Nul besoin d'être un " expert " pour démonter ce qui apparaît comme une production cheap , coproduction de série Z entre la coterie des mediats Français et la propagande islamiste !  Tout d'abord nous n'emploierons pas le terme " masque à gaz " mais bien celui d' Appareil Normal de Protection ou ANP . On parle désormais d' ANPVP pour Appareil Normal de Protection à Vision Panoramique [ lien ]  [ lien ]  [ lien ]
La formation au combat en milieu contaminé par un gaz toxique était un classique de feu le Service National . Elle consistait à enfermer du personnel dans une salle étanche ou un conteneur métallique, à lui faire mettre son ANP et à le faire évoluer au milieu d'une atmosphère contaminée par une capsule libérant un gaz lacrymogène .
Cet entrainement donnait même lieu à un gag assez sympa : La salle était " aérée " , la section était rassemblée lorsque le sergent instructeur aprés avoir parcouru une centaine de mètres s'appercevait qu'il avait " oublié " son stylo . Il demandait  aussitôt au plus neuneu de la section , repéré depuis 2 ou 3 semaines d'instruction , d'aller chercher ce stylo "oublié " dans la salle d'entrainement . Les effets du gaz ne s'étant pas dissipés malgrè l'aération , le brave neuneu qui s'était précipité pour rapporter le stylo de son sergent préféré revenait les yeux larmoyants et en suffocant ;0) Sans avoir trouvé le moindre stylo bien sûr !
Une variante lors du PESO consistait à instituer le jeu du masque musical ou jeu de l' ANP musical que tout le monde devinera par analogie avec le jeu de la chaise musicale !
  Claude Petrovic Renault [ lien ] a entrepris cet aprés-midi un premier debunkage de cette propagande à deux brouzoufs , j' y rajouterais quelques élèments d'analyse personnels .  
  
1- L'efficacité de l'ANP diminue considérablement avec une barbe : Les gaz passent entre le matelas des poils de barbe et le caoutchouc de l'ANP qui ne peut pas plaquer contre la peau par elasticité et assurer l'étanchéité aux gaz . On s'étonne donc que les Djihadistes n'aient pas rasé leurs barbes alors qu'ils se savent exposés à des gaz de combat !
 
2- Les masques utilisés par les terroristes islamistes sont manifestement des modèles à usage civil , inefficaces [ cartouches filtrantes inadaptées ] contre des gaz de combat comme le sarin . [ voir photos ANP VP et masques utilisés à Jobar ]
 
3 - On peut noter le peu d'empressement des terroristes islamistes à mettre leur masque  en présence d'un danger comme le gaz sarin .  
 
4- On ne peut que qualifier de criminel le médecin qui a procédé à des injections d'atropine en l'absence de certitude sur une contamination  par un neurotoxique . On parle alors d'atropinisme [ over-atropinization ]  [ lien ]  [ lien ] [ lien ] http://www.pharmacorama.com/Rubriques/Output/Antagonistes_cholinergiques2_1.php [ voir photos des doses auto-injectables ] La mortalité signalée par le reporter peut-être consécutive à cette injection indue et surdosée et on comprend que le Diafoirus Syrien - ou du moins présenté comme tel - cherche à " garder l'anonymat " ! [ lien ] *  
  
5- On peut s'étonner de l'absence chez les terroristes islamistes de DETINDIV [ DETecteur INDIViduel de neurotoxiques ] . Il s'agit d'un capteur qui fonctionne par une réaction biochimique et qui permet de valider ou non la présence d'un neurotoxique [ voir photos ] . Ce  détecteur est d'ailleurs en vente libre au grand public pour la somme modique de 8 euros . [ lien ] A défaut d'un appareil électronique de détection collective [ lien ]  [ quelques centaines d'euros , mais que fait l'émir du Qatar ? ] , on peut s'étonner de l'absence d'un capteur aussi simple et aussi peu cher dans un contexte de psychose aux gaz de combat .Il constituerait , accompagné du protocole de prélèvement  , une preuve quasi-irréfutable de la mise en oeuvre d'un gaz de combat par les Bacharistes .  Il est d'ailleurs indispensable de faire un test avec ce détecteur avant une éventuelle auto-injection d'atropine  ! [ voir supra ] 
 
6 - L'argument d'autorité faisant état de " une source occidentale bien informée " qui affirme que l'Armée Arabe Syrienne " mélange " des neurotoxiques à des gaz lacrymogène révéle la manière dont la coterie journaleuse et ceux qu'elle sert prennent leurs lecteurs pour des imbéciles . La mise en oeuvre et la militarisation du sarin nécessite en elle même déja le mélange de deux précurseurs stockés séparément et on imagine aisément la futilité et la complexité de mélanger du sarin " bon de guerre  " avec un gaz lacrymogéne ! On peut immédiatement aussi se poser la question sur l'utilité opérationnelle de mélanger un gaz neurotoxique inodore comme le sarin à un gaz lacrymogène laissant une empreinte olfactive permettant aussitôt sa detection ...
La dissimulation étant d'ailleurs à questionner puisque les detecteurs à deux sous évoqués supra sont bien sûr capables de discriminer le neurotoxique du gaz lacrymogène !
Enfin , on se doute que le régime Bachariste dispose des ressources intellectuelles suffisantes pour savoir qu'un échantillon de sol contaminé par un neurotoxique , un terroriste islamiste gazé ,  revéleront  l'utilisation de ce neurotoxique dans un laboratoire " occidental " équipé avec des appareils capables de discriminer des parties par million [ lien ] d'une substance chimique plusieurs jours après sa diffusion     . L'analyse pouvant d'ailleurs être validée par la mise en évidence des composés chimiques résultant de la dégradation du neurotoxique concerné au delà des traces de l'agent neurotoxique recherché ! 
  
*  Adverse effects following single or repeated injections of atropine are most often the result of excessive dosage. These include palpitation, dilated pupils, difficulty in swallowing, hot dry skin, thirst, dizziness, restlessness, tremor, fatigue and ataxia. Toxic doses lead to marked palpitation, restlessness and excitement, hallucinations, delirium and coma. Depression and circulatory collapse occur only with severe intoxication. In such cases, blood pressure declines and death due to respiratory failure may ensue following paralysis and coma.
ImageLes combattants de la brigade Tahrir Al-Sham viennent de subir une attaque aux gaz toxiques le 13 avril 2013 à Jobar, à l'entrée de la capitale syrienne.

Rédigé par DanielB

Publié dans #Guerre de l'information

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C
<br /> * Cas des agents liquides :<br /> Le papier détecteur (PDF1) permet la détection des vésicants et des neurotoxiques par apparition<br /> d’une couleur caractéristique :<br /> ROUGE à ROUGE VIOLACÉ -----> VÉSICANTS<br /> JAUNE à JAUNE ORANGÉ -----> NEUROTOXIQUES TYPE G<br /> BLEU-VERT FONCÉ à NOIR -----> NEUROTOXIQUES TYPE A<br /> <br /> <br /> <br /> * Cas des vapeurs :<br /> L’APACC (Appareil Portatif d’Alerte et de Contrôle Chimique) permet de détecter les<br /> neurotoxiques et l’ypérite au souffre sous forme vapeur.<br />
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C
<br /> Le journaliste en question a précisé hier sur France Inter qu'il ne pouvait pas affirmer exactement ce que la substance employait était, mais que ce gaz était inodore et incolore et qu'on ne<br /> pouvait pas confondre avec une utilisation concentrée de gaz lacymosgènes.<br /> <br /> <br /> en parlant d'ANPVP, vous oubliez la tenue S3P ( ou tenue NBC), en effet, les combattants sont un peu légers sur les photos. Cependant, je suppose que l'armée syrienne doit aussi utiliser des gaz<br /> lacrymogènes lors d'assauts. Le simple masque est sans doute suffisant, et ce sont peut être de tels entrainements sur les photos.<br />
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D
<br /> <br /> Bonsoir ,<br /> <br /> <br />  Je parie que c'est du bromure de benzyle ou du bromure de xylyle ! Du moins si les labos ne veulent pas trouver un pretexte pour une intervention et qu'on leur enjoint de publier la réalité<br /> de leur analyses .... Le premier ayant été employé pour l'Armée Française dans le conditions décrites supra ;0) ! Il se peut aussi que ce soit un gaz Russe utilisé par les Spetntaz ( ? ) , par<br /> exemple lors de l'assaut contre Nord-Ost . Sur l' " odeur " , on est obligé de se fier à ce que raconte le journaleux !<br /> <br /> <br /> MDR ! Aucun moyen de détection de gaz de combat en vente libre dans le commerce ( Aux Us par exemple )  alors que depuis des mois on peut faire entrer des LAW , des MANPAD's , des canons sur<br /> affut en Syrie ..... En ce qui concerne le Bromure de Benzyle qui EST un gaz de combat , l' AF en commande encore des ampoules !<br /> <br /> <br />  http://www.guerredesgaz.fr/lesgaz/irritants/irritants.htm <br /> <br /> <br /> http://ted.europa.eu/udl?uri=TED:NOTICE:061898-2013:TEXT:FR:HTML     <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> P'tain , j'aimerais que ce soit un composé de brome ;0)<br /> <br /> <br /> Cordialement<br /> <br /> <br /> Daniel BESSON<br /> <br /> <br /> <br />