Shell poursuit ses projets au large de l'Alsaka et envisage de s'implanter dans l'Arctique Russe .
Publié le 21 Mai 2010
Malgré les dommages écologiques mais surtout médiatiques de la catastrophe de la plate-forme Deepwater Horizon le groupe Shell ne renonce pas à ses projets de forages exploratoires dans la Mer des Tchoukhes et dans la Mer de Beaufort au large de l'Alaska .[ 1 ]
Le groupe a annoncé au MMS - Minerals Management Service - que des mesures de sécurité additionnelles seraient prises dont la présence sur zone d'une cloche de confinnement semblable à celle utilisée - sans succés - par le groupe BP dans le Golfe du Mexique . De la même manière les essais du blowout preventer , la vanne qui n' a pas fonctionné sur la plate-forme Deepwater Horizon , seront doublés . Une dispositif permettant d'activer cette vanne au moyen d'un cable à partir de la surface sera aussi deployé sur zone .
Les responsables de Shell mettent aussi en avant que les conditions de forage , et en particulier la profondeur , seront moins contraignantes dans la zone prospectée dans l'Arctique que celles de la plate-forme de BP dans le Golfe du Mexique . [ 2 ]
Deux ex-cadres de l'industrie pétrolière , Robert Bea de Shell et Susan Harvey de BP , mettent toutefois en doute les affirmations et les capacités de la société pétrolière à faire face à une catastrophe dans les eaux arctiques et se joignent aux environnementalistes du WWF pour demander au secrétaire d'Etat à l'Intérieur Ken Salazar l'arrêt des forages off-shore dans l'Arctique . [ 3 ]
Le pétrolier est soutenu par la classe politique de l'Alaska , Démocrates et Républicains confondus , qui savent que l'exploitation du pipeline Trans-Alaska nécessitera dans les prochaines années la mise en service de nouveaux gisements . Le pipeline transporte seulement le 1:3 de son débit maximum de 2 millions de barils atteint en 1988 . [ 4 ]
Ces dernièrers semaines Shell a du faire face à des actions en justice menées par des opposants au projet , principalement des associations indigènes , mais les plaignants ont été déboutés . [ 5 ]
Au dela de l'Alaska , le groupe Shell s'intéresse aussi à l'Arctique Russe comme son malheureux compétiteur BP [ 6 ] .
Royal Dutch Shell PLC vient de poser sa candidature pour un projet d'usine de liquéfaction sur un projet gazier , probalement Bovanenkovo , dans la péninsule du Iamal , l' " entrepôt gazier de la Russie " [ 7 ] - [ 8 ]
Comme je l'ai déja souligné sur ce blogue , aprés celle de BP la candidature de Shell à un projet de développement pétrogazier dans l'Arctique Russe est un camouflet cinglant à ceux , je pense en particulier à la constellation de faiseurs d'opinions de la presse économique Anglo-Saxonne et à l'équipe médiatique orbitant autour de l'avocat Canadien Robert Amsterdam , qui appellaient à un boycott de l'offre du Premier-Ministre Russe Vladimir Poutine de mise en valeur de la péninsule du Iamal . [ 9 ]
Les perspectives offertes , ou supposés telles , hors de Russie [ Etats-Unis , Pologne , Chine ] par les gaz de schistes ne détournent pas non plus les investisseurs Occidentaux du " gaz conventionnel " de l'Arctique Russe .
Les " Poutinites " , et même les " Chavites " , peuvent encore compter jouer un rôle de premier plan sur le marché mondial du gaz et le " shale gaz " n'est peut-être pas ce " game changer " de la géopolitique des ressources que l'on annonce !
Liens :
[ 1 ] Shell moves forward with Arctic drilling without a backup plan
[ 2 ] Shell outlines safety measures for Arctic drilling
[ 4 ] BP spill spurs fears over Shell Oil's Arctic plans
[ 5 ] Shell faces final hurdles for 2010 Arctic drilling
[ 7 ] UPDATE: Shell Makes Bid For Arctic LNG Project
Articles associés
[ 8 ] Le Yamal ( Iamal ) , l'entrepôt gazier de la Russie ( Yamal - Russia's gas storehouse )
[ 9 ] Yamal: feu vert aux investissements étrangers dans les gisements gaziers du " Qatar arctique " .