Torpilles sur Askøy : Un secret de Polichinelle !
Publié le 10 Mars 2012
La Norvège , cette petite nation pacifique qui nous a donné Eva Joly , vient de " révéler " un " secret militaire " dont on pouvait se douter ! Un centre de lancement de torpilles creusé dans l'île d' Askøy a été construit au début des années 90 par la Marine Norvégienne . [ lien ] Pourquoi ce n'est pas une nouvelle ?
L'île d'Askøy fait face au GIUK - gap , qui était un passage obligé pour les submersibles Soviétiques et aujourd'hui Russes ,et elle contrôle l'accés à la Mer du Nord . L'OTAN a fait installer le long de ce " goulet " un réseau d'hyrdophones baptisé SOSUS [ voir article ci-dessous et article ] .Un réseau d'ailleurs parfaitement connu des sous-mariniers Soviétiques . [ lien ]
Il était donc parfaitement "logique" qu' à l'image d'une batterie côtière gardant un détroit , une " batterie côtière " constituée de torpilles , un dispositif de ce type gardait d'ailleurs le passage des Dardanelles [ un lance-torpille multiple sur affût tournant destiné aux torpilleurs ] , soit mis en place pour garder le GIUK- gap ! C'était d'ailleurs déja envisagé dans l'article ci-dessous [ Les portes de l'Arctique truffées de micros datant de 1985 ] en conjonction avec l'utilisation de mines Captor , cette " batterie cotière " devant défendre les approches côtières Norvégiennes et plus particulièrement la base navale de Haakonsvern .
Le caractère hautement stratégique de l'île a d'ailleurs était reconnu durant la SGM puisque la Luftwaffe y avait installé une base .[ voir photo et lien ] Des casemates lance-torpilles avaient été aussi installées sur le " Mur de l'Atlantique " , déja en Norvège .[ voir photo et lien ]
Le plus intéressant de cette histoire est que cette base , qui a été désactivée en 2001 , a été mise en service en 1991 soit l'année de la disparition de l'URSS . Elle faisait donc bien parti du dispositif de l'OTAN contre la Russie ces dernières années !
On pourra visiter cette base à partir de l'été prochain , mais il semble que certaines données resteront confidentielles : Celles sur les torpilles par exemple [ voir dernières secondes du reportage , scéne sur le poste de tir ].