Publié le 11 Juillet 2012

Les garde-côtes Japonais ont accusé aujourd'hui trois patrouilleurs chinois d'être entrés dans les eaux territoriales nippones, à proximité d'îlots au centre d'un différend territorial avec la Chine, entraînant une joute verbale entre Tokyo et Pékin.
Les trois navires Chinois se sont approchés de ces îles de mer de Chine orientale, appelées Senkaku en japonais et Diaoyu en chinois, tôt mercredi matin, après avoir été repérés par un bateau des garde-côtes nippons, ont précisé ces derniers. Identifiés par les garde-côtes comme les Yuzheng 202, Yuzheng 204 et Yuzheng 35001, les navires chinois ont dans un premier temps refusé d'obtempérer à l'ordre des garde-côtes de quitter la zone.
"Nous opérons dans des eaux chinoises. Ne vous en mêlez pas. Quittez les eaux territoriales chinoises", ont lancé les équipages chinois aux garde-côtes nippons. Quelques heures plus tard, les patrouilleurs chinois ont toutefois quitté la zone considérée par les Japonais comme faisant partie de leurs eaux territoriales, tout en continuant de croiser non loin. Cette nouvelle péripétie intervient quatre jours après que le Premier ministre japonais, Yoshihiko Noda, a annoncé un projet gouvernemental de nationalisation de ces îlots inhabités, administrés par le Japon mais revendiqués par la Chine ainsi que par Taïwan.

Le 5 juillet dernier le premier ministre Russe Dmitri Medvedev s'est déclaré indifférent quant à la réaction de Tokyo suite à sa récente visite sur une des îles Kouriles faisant objet d'un litige territorial Russo-Japonais, a rapporté un correspondant de RIA Novosti à Petropavlovsk-Kamtchatski.

"En ce qui concerne la réaction de nos partenaires japonais, j'y suis indifférent à tel point que je n'ai pas envie de perdre mon temps à répondre à cette question", a indiqué le chef du gouvernement Russe devant les journalistes.

"Qu'est-ce que nous avons à discuter avec eux? La présence du chef du gouvernement Russe sur le territoire Russe? Comme ça on risque d'aller trop loin", a estimé M.Medvedev.


C'est don bien un Axe Moscou-Pekin qui est train de se mettre en place en Asie face à Tokyo comme je l'ai déja évoqué sur ce blogue , ceci malgrè des projets energétiques communs Russo-Japonais , en cours de réalisation ou planifiès ![ lien ]

 

Cet axe repose sur les piliers suivants  :

  

1- La coopération énergétique : La Russie est loin de réorienter vers le Japon de manière significative par des terminaux LNG ou des terminaux pétroliers sa coopération " gazoducière " et " pipelinière " avec la Chine . Cette coopération Russo-Japonaise s'ajoute mais ne substitue pas à la coopération Russo-Chinoise .

  

2- La coopération sécuritaire et diplomatique  : Russes et Chinois sont tous deux en conflits de souveraineté avec le Japon . [ voir supra ]

  

3-  La coopération stratégique  : Pékin rejoint la position de Moscou sur la question de la DAMB  : Les destroyers AEGIS Japonais visent par exemple aussi bien la capacité de dissuasion Russe que Chinoise ! Pekin soutient aussi la position de Moscou sur la DAMB en Europe .

  

4 - La coopération mémorielle : Russie et Chine , quelque soient les régimes , luttent côte à côte contre l'Empire du Japon depuis la fin du XIX éme siècle . Tous deux conviennent de dénoncer le " révisionnisme " [ Japonais ] . [ lien vers article  ] et [ lien vers article  ]  

 

 

 

Vu de Pékin , ces interets communs sont partagés , en particulier sur les questions de souveraineté face au Japon !

Du point de vue stratégique cette alliance " prend en tenaille " le Japon par le Nord et le Sud ...

Comme l'explique stolietie [ lien ] la position de la Chine sur la souveraineté des îles Kouriles a évolué au gré des relations Sino-Soviétiques puis Sino-Russes . A partir du milieu des  années 60 Pékin a ainsi soutenu la position de Tokyo . Désormais Pékin se réaligne de nouveau , que ce soit au niveau des diplomates que des analystes , sur la position Russe  . Lorsqu' il est question de la mise en valeur de l'archipel , il est question de la Russie , de la Corée du Sud , de la Chine mais le Japon est ignoré ! C'est le cas par exemple de ce partenarait Sino-Russe pour un projet d'élevages de.... " concombres de mer " qui n' a pas l'heur de plaire à Tokyo  ...[ lien ] 

 

 

 

 

Le cuirassé russe Petropavlovsk

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Kouriles et Kamtchatka

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Publié le 9 Juillet 2012

Alors que la Russie pleure les morts de la crue cataclysmique qui a frappé la région du Kouban et plus particulièrement la localité de Krymsk , il convient de faire le point sur ce qui constitue une véritable " guerre informationnelle " contre la Russie et surtout ses chefs politiques .

 Comme je l'ai déjà évoqué sur ce blogue , on ne peut pas bien sûr accuser des individus de provoquer une émeute ethnique suite au meurtre d'un supporter d'une équipe de football , pas plus qu'on ne peut les accuser d'avoir provoqué des pluies diluviennes ayant entrainé des crues cataclysmiques . On peut par contre légitimement soupçonner l'existence de cellules et de réseaux prêts à déstabiliser un état à la moindre occasion et au moindre prétexte .

C'est ainsi qu'en janvier 2010 des blogueurs non identifiés mais dont l'adresse IP indiquait qu'ils agissaient depuis l'étranger ont propagé la rumeur que la structure du barrage de Saiano Chouchenskaia  en Sibérie allait s'écrouler sous le poids d'" une masse de glace de 25 000 tonnes " . Cette rumeur avait entrainé un début de panique parmi les populations résidant en aval de la retenue , la destruction d'une turbine en aout 2009 ayant provoqué la mort de 79 personnes dans la salle des machines du barrage .

 

Ce n'est certainement pas non plus un hasard si de telles rumeurs et désinformations sont aussitôt traduites et propagées par des agences comme l'AFP , France 24 , Radio France International et Euronews [ avec les mêmes propos et sources que le site des terroristes Caucasiens Kavkaz center ! ] dont on connaît le parti-pris Russophobe et surtout Poutinophobe . Une mention spéciale est à accorder à TF1 News - LCI pour son " interprétation " de la presse Russe de ce jour  [ lien ]   et à notre connasse journaliste Elise Lucet qui vient de la reprendre au journal de France 2 .

 

Voici donc le cheminement de la désinformation  selon laquelle l'amplitude de la crue dans la localité de Krymsk serait due à l' " ouverture d'une vanne " de la retenue de Neverdjayevskaya située en amont . C'est une " fusée à trois étages " destinée à donner corps à la rumeur . Il semble que depuis le " lancement " du premier étage la personne qui a propagé la rumeur a retiré son message en prétextant des " menaces de mort " .

La valeur n'attendant pas le nombre des années  , c'est la jeune et très jolie [ voir photos ci-dessous  ] Katia Chaykina née en 1993 qui fait désormais office de " témoin digne de foi " pour cette désinformation ...   [ lien ]

Signalons pour mémoire qu'une des égéries  de la " Révolution Blanche  " et figure emblématique de la Khmerverdie Russe  , Yevguenia Chirikova , est devenue la " rossignol du déluge " en gazouillant sur compte Twitter le bilan de " plus de 1000  morts " , un hoax propagé par des activistes  liés au terrorisme islamiste Caucasien ! [ lien ]  

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1 - L'auteur de la rumeur est une certaine Yulia Andropova - Юлия Андропова , qui serait née le 10 mars 1993 [ lien ]  et qui serait résidente autoproclamée de Krymsk mais qui en fait résiderait à Krasnodar , qui dans un message au format étonnant intitulé " Krymsk a pris tout le choc sur soi " sur sa page Vkontakte  [ lien - effacée depuis ] affirme que " mon père venait de prendre son service quand une commission s'est réunie pour décider d'ouvrir les vannes de la retenue "[ lien Facebook de la page de Ksenia Larina  ] ,[ lien ] , [ lien ] et [ lien ]

La décision de vidanger la retenue  [ impossible techniquement autrement qu'au travers de l'évacuateur de crues du réservoir et certainement pas par des " vannes " -lien  ] aurait été prise sur injonction de Rosneft , l'opérateur Russe du réseau de pipelines et de gazoducs de la Fédération de Russie , afin de  protéger ses installations d'exportation d'hydrocarbures du port de Novorossiysk.  

  

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2- La désinformation a aussitôt été reprise par l'association environnementaliste - " Veille écologique pour le Caucase Nord "-Экологическая Вахта по Северному Кавказу

 - EWNC -Ecological Watch for  Northern Caucasus  dans cet article.  

 

Cette ONG fondée en 1997 a connu une " renaissance " avec la décision du CIO d'accorder à la ville de Sotchi les JO de 2014 . Depuis elle s'oppose systématiquement à tous les projets infrastructurels Russes , au delà des JO de 2014 à Sotchi  , dans un espace s'étendant de la Mer Caspienne à la Mer Noire . Parmi ceux-ci il faut citer la construction de plusieurs stations de ski [ projet Peak 5642 - lien ] ,  des routes à caractère civilo-militaires , des chemins de fer ,des gazoducs ,  ....

Cette ONG agit en proxy des organisations Greenpeace et WWF dans le Caucase Russe et a des contacts avec l'officine barbouzarde Norvégo-Etasunienne  Bellona . Elle est souvent citée de manière positive par le site  des séparatistes Circassiens Radio Adiga  et celui des terroristes islamistes Caucasiens Kavkaz Center ainsi que le site " Justice for North  Caucasus " ( SIC ! )  lié au renseignement Géorgien .

 

Elle est désormais systématiquement mise en avant par les mediats internationaux dans les questions " écologiques " liées au Grand-Caucase [ lien ] , lire la " malfaisance écologique  "de l' " occupant " ou du " colonisateur " Russe dans le Caucase , ainsi que par nos Khmers Verts nationaux ![ lien ]

Plusieurs de ses membres sont poursuivis par la justice Russe pour des faits de " terrorisme vert " ! [ lien ] et[ lien ]

 

  3 - L'étage " politique " de la désinformation a été lancé par Sergueï Mitrokhine de Iabloko [ " l'opposition démocratique Russe " © ] . Celui-ci a repris mot pour mot la propagande développée par EWNC et les affabulations de Youlia Andropova , ce qui en soit n'est pas une surprise car les deux entités ont beaucoup d'adhérents communs . Il faut ici noter que cette grande figure de l' " opposition démocratique Russe " © s'est exprimé sur Radio Svoboda , organe ( ! ) d'information financé par le congrès Us . [ lien ]  Comme je l'écris souvent , on s'étonne de pouvoir encore s'étonner !

Parmi les récupérations politiques de cette terrible tragédie , il faut signaler le cas du gôchiste Serguei Oudalstov s'exprimant sur Kasparov.ru , site de l'opposant Arméno-Azéro-Juif  Garik Weinstein-Kasparian .[ aka " Garry Kasparov "  ]

Les drouâdelômistes de tout poil , les contempteurs du " fascisme Russe " seront aussi heureux d'apprendre que plus d'un millier de Cosaques du Kouban se sont deployés dans les régions sinistrées pour porter assistance aux victimes et assurer la sécurité des biens et des personnes ! [ lien ]  et [ lien ]

 

  Mise à jour du 9 juillet 2012 - 19h30

 

Sur le modèle  de la catastrophe de Saiano-Chouchenskaia [ lien ]  , une " deuxième vague  "de rumeurs propagée par le réseau social Twitter ou des SMS  faisait état cet après-midi de la possibilité d'une nouvelle innondation dans  les rues de Krymsk - Aprés avoir dépêché des véhicules munis de haut-parleurs dans les rues de Krymsk pour rassurer la population , les autorités Russes - Ministére de l'Intérieur MVD - ont annoncé des poursuites contre les auteurs de ces fausses nouvelles .[ lien ]  Les autorités du Kouban privilégient l'hypothèse que j'avais émis ce matin : Ces rumeurs sont propagées par des " provocateurs professionnels " * , et en l'occurence il ne peut s'agir que de personnes ayant subi un entrainement spécial auprés d'une agence de renseignement .  [ lien ] et [ lien ]   De nombreux experts n'hésitent plus à reprendre ce soir mon expression de " guerre informationnelle -информвойна -  contre l'état Russe " ** ! [ lien ]

 

 

  * О провокациях, вызывающих панику, заявил вечером в понедельник и губернатор Краснодарского края Александр Ткачев. "Я думаю, что в Крымске работают профессиональные провокаторы. Я знаю как минимум о четырех слухах, которые распространяются среди жителей города", - сказал Ткачев в ходе пресс-конференции в понедельник в Крымске.

** J'ai publié mon article ce matin à 11h30 GMT .

 

  Вице-губернатор Николай Долуда и Атаман Таманского отдела Кубанского казачьего войска Иван Безуглый решают, чем еще можно помочь пострадавшим

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Rédigé par DanielB

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Publié le 8 Juillet 2012

On ne peut qu'être frappé par la similitudes des annonces ... et des photographies !

Le 6 juillet 2012 se sont déroulées dans l'extreme Orient-Russe des manoeuvres durant lesquelles les systémes de  défense côtiers anti-navires " Redut " et " Rubej " [ lien ] ont été déployés et testés . [ lien ] Ce sont les prédécesseurs des systéme BASTION-P livrés

par la Russie à la Syrie . [ lien vers article ] et [ lien ]

 

 

 

 

 

 L'agence IRIB  vient quand à elle de publier des photos ou l'on reconnait clairement un de ces systèmes anti-navires Russo-Soviétiques équipés du missile TERMIT-R  lors des manoeuvres Syriennes qui se sont déroulées avant-hier [ Syrian naval forces have launched a military drill in order to simulate the repelling of  a sudden attack from the sea ] [ voir deux premières photos ci-dessous etvideo ]  

 Le missile TERMIT-R est loin d'avoir les performances du missile Yakhont du système BASTION-P mais il demeure , malgrè les systèmes anti-missiles des flottes de l'OTAN , un formidable outil aussi bien dans le Pacifique qu'en Mediterranée .

 Il faut ainsi se souvenir des avaries infligées en 2006 par le Hezbollah  à la corvette Israélienne INS Hanit au moyen d' un missile Chinois conçu à la fin des années 60 ![ lien ]  Le message lancé que ce soit à Sakhaline ou a Lattaquié est clair , mais il y a t'il un lien entre les deux exercices ?

 

 

 

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Rédigé par DanielB

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Publié le 8 Juillet 2012

MEXICO, 8 juillet - RIA Novosti

Le président Nicaraguayen Daniel Ortega a signé samedi en présence de plusieurs milliers de citoyens un décret portant construction d'un canal interocéanique, rapportent les médias locaux.[ lien ]

 "En l'honneur du peuple Nicaraguayen, de Sandino et de Carlos Fonseca nous signons ce décret en présence de notre nation", a déclare le président descendu parapher le document dans un marché public de la capitale Nicaraguayenne.

Approuvé par le parlement de ce pays centraméricain, le gigantesque projet est évalué à 30,35 milliards de dollars. Selon le conseiller du président Paul Oquist, le Nicaragua a discuté avec six pays - la Chine, le Venezuela, le Brésil, la Russie, le Japon et la Corée du Sud – de la possibilité de participer au projet, mais c'est l'Etat qui conservera le contrôle majoritaire du capital.

Ce projet intervient comme alternative au canal de Panama, emprunté annuellement par plus de 14 000 navires.

 

Documentation :

Le projet officiel :  http://www.pancanal.com/esp/plan/documentos/canal-de-nicaragua/canal-x-nicaragua.pdf     

 

El Canal de Nicaragua: un sueño de cinco siglos : http://www.elnuevodiario.com.ni/especiales/257196-canal-de-nicaragua-sueno-de-cinco-siglos


 

Tracé du projet de canal interocéanique du Nicaragua figurant dans le projet officiel de 2006.

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Géopolitique des ressources

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Publié le 8 Juillet 2012

Il existe une figure de rhétorique que l'on surnomme le Reductio ad Hitlerum : Il consiste à disqualifier les arguments d'un adversaire en les associant au chancelier du III éme Reich  , porté au pouvoir le plus démocratiquement du monde , Adolf Hitler ou à tout autre personnage honni du passé . Le Reductio ad Stalinum suit d'ailleurs souvent ce Reductio ad Hitlerum en terme de fréquence dans les " argumentaires ".

Le vote par la Douma Russe de la loi sur les " Agents étrangers " a bien sûr donné lieu à ce genre de dérives et d'excès : " C'est un retour aux années 30 " , " c'est la voie vers un état fasciste " [ voir photo ] -[ lien ] !

Si la première comparaison fait référence aux  périd'somb'd'not'histouâre ©  selon le vocable consacré , encore que ce n'est pas clair même venant d'un esprit libéral Russe s'il s'agit ici d'une référence au chancelier Allemand ou au Premier Secrétaire du PCUS , elle n'en possède pas moins un fondement de vérité . La législation Russe fait directement référence au FARA - Foreign Agent Registration Act - qui a été édicté par l'administration Rooseveltienne en 1938 .

Pour quelles raisons ?

Pour que l'opinion publique Etasunienne , et les décideurs - lawmakers  , puissent  juger sur pièce des motivations pour lesquelles des personnes ou des organisations prennent telle ou telle position en public et en particulier celles qui reçoivent de l'argent ou des avantages en nature d'une " puissance étrangère " .

En l'occurrence en 1938 il s'agissait de lutter contre les " agents d'influence " Nazis aux Etats-Unis . L'une des premières personnes poursuivie au titre du FARA fut l'activiste Seneca- Cherokee Alice Mae Jemison [ 1901-1964 ] , l'agent " Pocahontas " de l'Abwehr . Pour ses prises de position publiques , elle était journaliste , contre la conscription des Amérindiens et pour son activisme pacifiste elle reçut du renseignement Nazi un cabriolet Studbeker .

 

La deuxième assertion , " la voie vers un état fasciste " , mérite elle aussi d'être examinée non pas du point de vue de l' " imagerie d'Epinal " du fascisme - les bottes ,les défilés à lueur des flambeaux ,  les chemises brunes ou noires , les wagons , les barbelés , les cheminés fumant dans la nuit ou le brouillard - mais de la science politique .

Dans les années 30 , avant la " nuit et le brouillard " , il n'était pas rare de voir des politiques comme Herbert Hoover et des analystes politiques qualifier le régime de FDR , l'auteur du FARA* sur lequel est calqué le projet de loi Russe , d' " état fasciste " . Des historiens et des politiques courageux continuent de développer cette analyse en sachant se délivrer de l'ukase moral que l' " histoire officielle " cherche à imposer .[ lien ]   

Selon la science politique , tant du point de vue économique que sociétal , l'Amérique de Roosevelt présente en effet beaucoup des caractéristiques d'un " état fasciste " ou proto-fasciste [ fascist like selon la terminologie Anglo-saxonne ] : Interventionnisme de l'état , corporatisme , recherche d'un tercerisme entre le capitalisme et le Communisme ,la transcendance de la volonté individuelle et des intérets particuliers  par la volonté collective nationale et l'interet national  , le Führerprinzip  qui se décline sous le " presidential style of leadership " [ lien ] ..

 

Dans " Unser Amerika -  Der deutsche Anteil an den Vereinigten Staaten" ,[ lien ]  l'écrivain Colin Ross - qui fut aussi l'officier traitant de " Pocahontas " - rend ainsi un hommage appuyé aux mesures du " New Deal " Rooseveltien et les compare à celles prises par le régime Nazi.

 

Le muralisme pictural qui se développe sur les murs des administrations fédérales , aux travers de commandes d'état du Public Works of Art Project , et qui fait le panégyrique des grands travaux du régime [ construction de barrages , de routes ,.. ] reprend quand à lui les canons de l'art fasciste et du réalisme Soviétique .[ lien vers article ]

Cet art rejoint le " culte de la personnalité " , autre caractéristique des régimes fascistes ou totalitaires © , et il n'est pas rare de voir apparaître dans les usines d'armement des portraits géants du conducator Etasunien . [ lien ]

Dans le domaine de l'architecture , les commandes publiques pour les immeubles administratifs sont uniquement réalisées dans le style " néo-classique " ,  l'architecture des " régimes d'ordre " fascistes , Nazis et Stalinien !

Cette " fascisation de l'état  " sur un modèle Mussolinien , avec même un appel à des exécutions extra-judiciaires ,  est d'ailleurs  ouvertement réclamée par une partie de l'intelligentsia libérale de Hollywood , par exemple dans un film comme " Gabriel over the White House " . [ lien vers article ] et [ lien ] . Le film de King Vidor " Our daily bread " de 1934 évoque quand à lui une thématique infrastructurelle que n'auraient pas reniés les producteurs de la UFA , de la Luce ou de Leninfilm : La construction d'un canal pour lutter contre la désertification ! On se demande parfois même en le regardant s'il ne s'agit pas d'une propagande  pour l'Arbeitsfront et le Mittellandkanal  , l'asséchement des Marais Pontins ou la construction du canal de la Mer Blanche ?

 

Bien sûr , on peut se douter que cette allusion à la " marche vers l'état fasciste " par les libéraux Russes - et ceux qui les relayent en Occident -  ne releve pas de l'analyse politique du fascisme et de l'Etat Rooseveltien mais de la volonté d'activer des reflexes mentaux conditionnés à l'imagerie fasciste !

Il n'en reste pas moins que l'argumentum ad Hitlerum ou l'argumentum ad Stalinum  peut vite se transformer en ... argumentum ad Rooseveltium !

 

  * Il faut rendre à César ce qui est à César : L'auteur de la législation sur le FARA est John Edgar Hoover . Il est aussi l'auteur en 1942  d'une autre grande avancée démocratique aux Etats-Unis : La  notion d' " ennemi combattant " qui est appliquée à Guantanamo.

 Ceci écrit , la plupart des analyses montrent que la législation Etasunienne du FARA est " Selectively  enforced  " - biaisée - selon l'expression Anglo-Saxonne consacrée . C'est le procés d'intention que l'on ouvre déja contre la législation Russe .

 Aux Etats-Unis des organisations comme l'AIPAC -American Israel Public Affairs Committee -  n'ont jamais été poursuivies au titre du FARA[ lien ] , [ lien ] et [ lien ] alors que toute organisation ou particulier recevant des fonds Vénézueliens , Russes ou Iraniens sont immédiatement montrés du doigt ! On s'étonne de pouvoir encore s'étonner !

 

 

 

 

 

 

 

Franklin D. Roosevelt

 

 

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Rédigé par DanielB

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Publié le 6 Juillet 2012

La Douma vient d'approuver en première lecture la création d'un statut déclaratif d'" Agent Etranger " pour les ONG's qui exercent des activités politiques et qui sont financées , en totalité ou en partie , par des subventions en provenance de l'étranger .[ lien ] Ces ONG seront soumises à un régime juridique particulier qui prévoit, en cas d'infraction, une amende allant jusqu'à un million de roubles [ 24.500 euros ]  ou une sanction pénale pouvant atteindre quatre ans de prison.

 Dans un geste de défi , l'ensemble des députés de la fraction Russie-Unie se sont inscrits comme co-auteurs auprès du rapporteur Alexandre Sidyakine . .[ lien ]

 Plutôt dans la journée Lioudmila Alexeeva , [ voir photo ] présidente du Comité Helsinki de Moscou , [ site ] avait annoncé qu'elle allait faire appel au Congrès US et au Parlement Européen pour que les rapporteurs et rédacteurs de ce projet de loi soient inclus sur la " Liste Magnitski " . Elle  a également annoncé qu'elle allait publier sur internet la liste des députés qui voteraient ce projet de loi .  [ lien ]

Le projet de loi a cependant reçu le soutien du Parti-Communiste - KPRF - et du Parti Libéral-Démocrate , LDPR , le document ayant été soutenu par 323 députés . .[ lien ]

Le député KPRF à la Douma Vladimir Kachine a ainsi déclaré pour expliquer le soutien Communiste :

" Souvenons nous comment a été détruite notre glorieuse nation , l'Union Soviétique , et regardez comment des forces cherchent à imposer leur volonté dans le monde Arabe , en Afrique et en Asie " .

" Il existe au sein de notre pays un grand nombre d'organisations souterraines  qui ont été conçues pour influencer le processus politique"

 

En cas d'adoption définitive du projet de loi , probablement avant la fin juillet , Mme Alexeeva a précisé  que le Comité Helsinki de Moscou ne s'enregistrera pas au titre du " FARA Russe " mais allait être dissous . Reçoit il donc de l'argent de l'étranger ?

 

 La prise de position des députés de la fraction  Russie-Unie en soutien à leur collègue ainsi que le vote des députés Communistes et Libéraux-Démocrates montre que les intimidations de la drouâdelômie Russe , y compris celles de " sanctions Occidentales " © ,  sont désormais prises pour ce qu'elles sont : Du vent !

 

Quand aux représentants Etasuniens et Européens ils se trouveront grâce à l'heureuse initiative de Mme Alexeeva face au dilemme suivant : Interdire l'entrée de leurs territoires respectifs à 238  élus Russes - voir plus s'ils prennent en compte ceux qui ont voté le projet de loi - soit " manger leurs chapeaux " sur la question des drouâdelôms en Russie ...

 

En changeant d'échelle d'analyse , et bien qu'il soit difficile et présomptueux d'établir un lien entre les deux événements , on peut constater que ce vote de défiance de la Douma vis à vis essentiellement de l'Occident Anglo-centré coïncide avec la tenue à Paris d'une conférence pompeusement  appelée des " Amis du peuple Syrien " et dont les attendus cherchent à instaurer un droit d'ingérence dans les affaires intérieures d'un état souverain . Lors de cette conférence la Secrétaire d'Etat Hillary Clinton a appelé  les états participants ni plus ni moins qu' à " faire payer à la Russie son soutien au régime de Bachar Al-Hassad " .

On peut ainsi considérer que le vote des députés Russes constitue une " réponse politique asymétrique  " aux haussements de mentons Occidentaux à Paris .

Il est d'autre part  fort peu probable que la Russie accepte une quelconque résolution sous le couvert de " l'article VII " concernant la Syrie au CS de l'ONU .

Le cas d'espèce Russe montre que la politique extérieure d'un état est bien l'infrastructure de sa politique intérieure .

 

 

 

   

 

 

 

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Rédigé par DanielB

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Publié le 6 Juillet 2012

Repris depuis le site Vox.NR http://www.voxnr.com/cc/d_allemagne/EFuEVEZFkuOJJFtaxq.shtml

 

 

 

 

Préambule: le texte qui suit est une brève recension du premier des deux épais volumes que le Prof. Hans-Adolf Jacobsen a consacré à Karl Haushofer. Le travail à accomplir pour réexplorer en tous ses recoins l’oeuvre de Karl Haushofer, y compris sa correspondance, est encore immense. Puisse cette modeste contribution servir de base aux étudiants qui voudraient, dans une perspective néo-eurasienne, entamer une lecture des oeuvres de Haushofer et surtout analyser tous les articles parus dans sa “Zeitschrift für Geopolitik”.

 

Haushofer est né en 1869 dans une famille bien ancrée dans le territoire bavarois. Les archives nous rappellent que le nom apparaît dès 1352, pour désigner une famille paysanne originaire de de la localité de Haushofen. Les ancêtres maternels, eux, sont issus du pays frison dans le nord de l’Allemagne. Orphelin de mère très tôt, dès l’âge de trois ans, le jeune Karl Haushofer sera élevé par ses grands-parents maternels en Bavière dans la région du Chiemsee. Le grand-père Fraas était professeur de médecine vétérinaire à Munich. En évoquant son enfance heureuse, Haushofer, plus tard, prend bien soin de rappeler que les différences de caste étaient inexistantes en Bavière: les enfants de toutes conditions se côtoyaient et se fréquentaient, si bien que les arrogances de classe étaient inexistantes: sa bonhommie et sa gentillesse, proverbiales, sont le fruit de cette convivialité baroque: ses intiatives porteront la marque de ce trait de caractère. Haushofer se destine très tôt à la carrière militaire qu’il entame dès 1887 au 1er Régiment d’Artillerie de campagne de l’armée du Royaume de Bavière.

En mission au Japon

Le 8 août 1896, il épouse Martha Mayer-Doss, une jeune femme très cultivée d’origine séphérade, côté paternel, de souche aristocratique bavaroise, côté maternel. Son esprit logique seront le pendant nécessaire à la fantaisie de son mari, à l’effervescence bouillonnante de son esprit et surtout de son écriture. Elle lui donnera deux fils: Albrecht (1903-1945), qui sera entraîné dans la résistance anti-nazie, et Heinz (1906-?), qui sera un agronome hors ligne. Le grand tournant de la vie de Karl Haushofer, le début véritable de sa carrière de géopolitologue, commence dès son séjour en Asie orientale, plus particulièrement au Japon (de la fin 1908 à l’été 1910), où il sera attaché militaire puis instructeur de l’armée impériale japonaise. Le voyage du couple Haushofer vers l’Empire du Soleil Levant commence à Gênes et passe par Port Saïd, Ceylan, Singapour et Hong Kong. Au cours de ce périple maritime, il aborde l’Inde, voit de loin la chaîne de l’Himalaya et rencontre Lord Kitchener, dont il admire la “créativité défensive” en matière de politique militaire. Lors d’un dîner, début 1909, Lord Kitchener lui déclare “que toute confrontation entre l’Allemagne et la Grande-Bretagne coûterait aux deux puissances leurs positions dans l’Océan Pacifique au profit du Japon et des Etats-Unis”. Haushofer ne cessera de méditer ces paroles de Lord Kitchener. En effet, avant la première guerre mondiale, l’Allemagne a hérité de l’Espagne la domination de la Micronésie qu’elle doit défendre déjà contre les manigances américaines, alors que les Etats-Unis sont maîtres des principales îles stratégiques dans cet immense espace océanique: les Philippines, les Iles Hawaï et Guam. Dès son séjour au Japon, Haushofer devient avant tout un géopolitologue de l’espace pacifique: il admet sans réticence la translatio imperii en Micronésie, où l’Allemagne, à Versailles, doit céder ces îles au Japon; pour Haushofer, c’est logique: l’Allemagne est une “puissance extérieure à l’espace pacifique” tandis que le Japon, lui, est une puissance régionale, ce qui lui donne un droit de domination sur les îles au sud de son archipel métropolitain. Mais toute présence souveraine dans l’espace pacifique donne la maîtrise du monde: Haushofer n’est donc pas exclusivement le penseur d’une géopolitique eurasienne et continentale, ou un exposant érudit d’une géopolitique nationaliste allemande, il est aussi celui qui va élaborer, au fil des années dans les colonnes de la revue “Zeitschrift für Geopolitik”, une thalassopolitique centrée sur l’Océan Pacifique, dont les lecteurs les plus attentifs ne seront pas ses compatriotes allemands ou d’autres Européens mais les Soviétiques de l’agence “Pressgeo” d’Alexander Rados, à laquelle collaborera un certain Arthur Koestler et dont procèdera le fameux espion soviétique Richard Sorge, également lecteur très attentif de la “Zeitschrift für Geopolitik” (ZfG). Dans son journal, Haushofer rappelle les rapports qu’il a eus avec des personnalités soviétiques comme Tchitchérine et Radek-Sobelsohn. L’intermédiaire entre Haushofer et Radek était le Chevalier von Niedermayer, qui avait lancé des expéditions en Perse et en Afghanistan. Niedermayer avait rapporté un jour à Haushofer que Radek lisait son livre “Geopolitik der Pazifischen Ozeans”, qu’il voulait faire traduire. Radek, roublard, ne pouvait faire simplement traduire le travail d’un général bavarois et a eu une “meilleure” idée dans le contexte soviétique de l’époque: fabriquer un plagiat assorti de phraséologie marxiste et intitulé “Tychookeanskaja Probljema”. Toutes les thèses de Haushofer y était reprises, habillées d’oripeaux marxistes. Autre intermédiaire entre Radek et Haushofer: Mylius Dostoïevski, petit-fils de l’auteur des “Frères Karamazov”, qui apportait au géopolitologue allemand des exemplaires de la revue soviétique de politique internationale “Nowy Vostok” (= “Nouveau Monde”), des informations soviétiques sur la Chine et le Japon et des écrits du révolutionnaire indonésien Tan Malakka sur le mouvement en faveur de l’auto-détermination de l’archipel, à l’époque sous domination néerlandaise.

Le séjour en Extrême-Orient lui fait découvrir aussi l’importance de la Mandchourie pour le Japon, qui cherche à la conquérir pour se donner des terres arables sur la rive asiatique qui fait face à l’archipel nippon (l’achat de terres arables, notamment en Afrique, par des puissances comme la Chine ou la Corée du Sud est toujours un problème d’actualité...). Les guerres sino-japonaises, depuis 1895, visent le contrôle de terres d’expansion pour le peuple japonais coincé sur son archipel montagneux aux espaces agricoles insuffisants. Dans les années 30, elles viseront à contrôler la majeure partie des côtes chinoises pour protéger les routes maritimes acheminant le pétrole vers les raffineries nippones, denrée vitale pour l’industrie japonaise en plein développement.

Début d’une carrière universitaire

Le retour en Allemagne de Karl et Martha Haushofer se fait via le Transibérien, trajet qui fera comprendre à Haushofer ce qu’est la dimension continentale à l’heure du chemin de fer qui a réduit les distances entre l’Europe et l’Océan Pacifique. De Kyoto à Munich, le voyage prendra exactement un mois. Le résultat de ce voyage est un premier livre, “Dai Nihon – Grossjapan” (en français: “Le Japon et les Japonais”, avec une préface de l’ethnologue franco-suisse Georges Montandon). Le succès du livre est immédiat. Martha Haushofer contacte alors le Professeur August von Drygalski (Université de Munich) pour que son mari puisse suivre les cours de géographie et passer à terme une thèse de doctorat sur le Japon. Haushofer est, à partir de ce moment-là, à la fois officier d’artillerie et professeur à l’Université. En 1913, grâce à la formidable puissance de travail de son épouse Martha, qui le seconde avec une redoutable efficacité dans tous ses projets, sa thèse est prête. La presse spécialisée se fait l’écho de ses travaux sur l’Empire du Soleil Levant. Sa notoriété est établie. Mais les voix critiques ne manquent pas: sa fébrilité et son enthousiasme, sa tendance à accepter n’importe quelle dépêche venue du Japon sans vérification sourcilleuse du contenu, son rejet explicite des “puissances ploutocratiques” (Angleterre, Etats-Unis) lui joueront quelques tours et nuiront à sa réputation jusqu’à nos jours, où il n’est pas rare de lire encore qu’il a été un “mage” et un “géographe irrationnel”.

Le déclenchement de la première guerre mondiale met un terme (tout provisoire) à ses recherches sur le Japon. Les intérêts de Haushofer se focalisent sur la “géographie défensive” (la “Wehrgeographie”) et sur la “Wehrkunde” (la “science de la défense”). C’est aussi l’époque où Haushofer découvre l’oeuvre du géographe conservateur et germanophile suédois Rudolf Kjellen, auteur d’un ouvrage capital et pionnier en sciences politiques: “L’Etat comme forme de vie” (“Der Staat als Lebensform”). Kjellen avait forgé, dans cet ouvrage, le concept de “géopolitique”. Haushofer le reprend à son compte et devient ainsi, à partir de 1916, un géopolitologue au sens propre du terme. Il complète aussi ses connaissances par la lecture des travaux du géographe allemand Friedrich Ratzel (à qui l’on doit la discipline de l’anthropogéographie); c’est l’époque où il lit aussi les oeuvres des historiens anglais Gibbon (“Decline and Fall of the Roman Empire”) et Macaulay, exposant de la vision “Whig” (et non pas conservatrice) de l’histoire anglaise, étant issu de familles quaker et presbytérienne. Les événements de la première guerre mondiale induisent Haushofer à constater que le peuple allemand n’a pas reçu —en dépit de l’excellence de son réseau universitaire, de ses érudits du 19ème siècle et de la fécondité des oeuvres produites dans le sillage de la pensée organique allemande,— de véritable éducation géopolitique et “wehrgeographisch”, contrairement aux Britanniques, dont les collèges et universités ont été à même de communiquer aux élites le “sens de l’Empire”.

Réflexions pendant la première guerre mondiale

Ce n’est qu’à la fin du conflit que la fortune des armes passera dans le camp de l’Entente. Au début de l’année 1918, en dépit de la déclaration de guerre des Etats-Unis de Woodrow Wilson au Reich allemand, Haushofer est encore plus ou moins optimiste et esquisse brièvement ce qui, pour lui, serait une paix idéale: “La Courlande, Riga et la Lituanie devront garder des liens forts avec l’Allemagne; la Pologne devra en garder d’équivalents avec l’Autriche; ensuite, il faudrait une Bulgarie consolidée et agrandie; à l’Ouest, à mon avis, il faudrait le statu quo tout en protégeant les Flamands, mais sans compensation allemande pour la Belgique et évacuation pure et simple de nos colonies et de la Turquie. Dans un tel contexte, la paix apportera la sécurité sur notre flanc oriental et le minimum auquel nous avons droit; il ne faut absolument pas parler de l’Alsace-Lorraine”. L’intervention américaine lui fera écrire dans son journal: “Plutôt mourir européen que pourrir américain”.

Haushofer voulait dégager les “trois grands peuples de l’avenir”, soit les Allemands, les Russes et les Japonais, de l’étranglement que leur préparaient les puissances anglo-saxonnes. Les énergies de l’ “ours russe” devaient être canalisées vers le Sud, vers l’Inde,sans déborder ni à l’Ouest, dans l’espace allemand, ni à l’Est dans l’espace japonais. L’ “impérialisme du dollar” est, pour Haushofer, dès le lendemain de Versailles, le “principal ennemi extérieur”. Face à la nouvelle donne que constitue le pouvoir bolchevique à Moscou, Haushofer est mitigé: il rejette le style et les pratiques bolcheviques mais concède qu’elles ont libéré la Russie (et projettent de libérer demain tous les peuples) de “l’esclavage des banques et du capital”.

En 1919, pendant les troubles qui secouent Munich et qui conduisent à l’émergence d’une République des Conseils en Bavière, Haushofer fait partie des “Einwohnerwehrverbände” (des unités de défense constituées par les habitants de la ville), soit des milices locales destinées à maintenir l’ordre contre les émules de la troïka “conseilliste” et contre les pillards qui profitaient des désordres. Elles grouperont jusqu’à 30.000 hommes en armes dans la capitale bavaroise (et jusqu’à 360.000 hommes dans toute la Bavière). Ces unités seront définitivement dissoutes en 1922.

Les résultats du Traité de Versailles

La fin de la guerre et des troubles en Bavière ramène Haushofer à l’Université, avec une nouvelle thèse sur l’expansion géographique du Japon entre 1854 et 1919. Une chaire est mise à sa disposition en 1919/1920 où les cours suivants sont prodigués à onze étudiants: Asie orientale, Inde, Géographie comparée de l’Allemagne et du Japon, “Wehrgeographie”, Géopolitique, Frontières, Anthropogéographie, Allemands de l’étranger, Urbanisme, Politique Internationale, Les rapports entre géographie, géopolitique et sciences militaires. L’objectif de ces efforts était bien entendu de former une nouvelle élite politique et diplomatique en mesure de provoquer une révision des clauses du Traité de Versailles. Pour Wilson, le principe qui aurait dû régir la future Europe après les hostilités était celui des “nationalités”. Aucune frontière des Etats issus notamment de la dissolution de l’Empire austro-hongrois ne correspondait à ce principe rêvé par le président des Etats-Unis. Dans chacun de ces Etats, constataient Haushofer et les autres exposants de la géopolitique allemande, vivaient des minorités diverses mais aussi des minorités germaniques (dix millions de personnes en tout!), auxquelles on refusait tout contact avec l’Allemagne, comme on refusait aux Autrichiens enclavés, privés de l’industrie tchèque, de la viande et de l’agriculture hongroises et croates et de toute fenêtre maritime de se joindre à la République de Weimar, ce qui était surtout le voeu des socialistes à l’époque (ils furent les premiers, notamment sous l’impulsion de leur leader Viktor Adler, à demander l’Anschluss). L’Allemagne avait perdu son glacis alsacien-lorrain et sa province riche en blé de Posnanie, de façon à rendre la Pologne plus ou moins autarcique sur le plan alimentaire, car elle ne possédait pas de bonnes terres céréalières. La Rhénanie était démilitarisée et aucune frontière du Reich était encore “membrée” pour reprendre, avec Haushofer, la terminologie forgée au 17ème siècle par Richelieu et Vauban. Dans de telles conditions, l’Allemagne ne pouvait plus être “un sujet de l’histoire”.

Redevenir un “sujet de l’histoire”

Pour redevenir un “sujet de l’histoire”, l’Allemagne se devait de reconquérir les sympathies perdues au cours de la première guerre mondiale. Haushofer parvient à exporter son concept, au départ kjellénien, de “géopolitique”, non seulement en Italie et en Espagne, où des instituts de géopolitique voient le jour (pour l’Italie, Haushofer cite les noms suivants dans son journal: Ricciardi, Gentile, Tucci, Gabetti, Roletto et Massi) mais aussi en Chine, au Japon et en Inde. La géopolitique, de facture kjellénienne et haushoférienne, se répand également par dissémination et traduction dans une quantité de revues dans le monde entier. La deuxième initiative qui sera prise, dès 1925, sera la création d’une “Deutsche Akademie”, qui avait pour but premier de s’adresser aux élites germanophones d’Europe (Autriche, Suisse, minorités allemandes, Flandre, Scandinavie, selon le journal tenu par Haushofer). Cette Académie devait compter 100 membres. L’idée vient au départ du légat de Bavière à Paris, le Baron von Ritter qui, en 1923 déjà, préconisait la création d’une institution allemande semblable à l’Institut de France ou même à l’Académie française, afin d’entretenir de bons et fructueux contacts avec l’étranger dans une perspective d’apaisement constructif. Bien que mise sur pied et financée par des organismes privés, la “Deutsche Akademie” ne connaîtra pas le succès que méritait son programme séduisant. Les “Goethe-Institute”, qui représentent l’Allemagne sur le plan culturel aujourd’hui, en sont les héritiers indirects, depuis leur fondation en 1932.

L’objectif des instituts de géopolitique, de la Deutsche Akademie et des “Goethe-Institute” est donc de générer au sein du peuple allemand une sorte d’ “auto-éducation” permanente aux faits géographiques et aux problèmes de la politique internationale. Cette “auto-éducation” ou “Selbsterziehung” repose sur un impératif d’ouverture au monde, exactement comme Karl et Martha Haushofer s’étaient ouverts aux réalités indiennes, asiatiques, pacifiques et sibériennes entre 1908 et 1910, lors de leur mission militaire au Japon. Haushofer explique cette démarche dans un mémorandum rédigé dans sa villa d’Hartschimmelhof en août 1945. La première guerre mondiale, y écrit-il, a éclaté parce que les 70 nations, qui y ont été impliquées, ne possédaient pas les outils intellectuels pour comprendre les actions et les manoeuvres des autres; ensuite, les idéologies dominantes avant 1914 ne percevaient pas la “sacralité de la Terre” (“das Sakrale der Erde”). Des connaissances géographiques et historiques factuelles, couplées à cette intuition tellurique —quasi romantique et mystique à la double façon du “penseur et peintre tellurique” Carl Gustav Carus, au 19ème siècle, et de son héritier Ludwig Klages qui préconise l’attention aux mystères de la Terre dans son discours aux mouvements de jeunesse lors de leur rassemblement de 1913— auraient pu contribuer à une entente générale entre les peuples: l’intuition des ressources de Gaia, renforcée par une “tekhnê” politique adéquate, aurait généré une sagesse générale, partagée par tous les peuples de la Terre. La géopolitique, dans l’optique de Haushofer, quelques semaines après la capitulation de l’Allemagne, aurait pu constituer le moyen d’éviter toute saignée supplémentaire et toute conflagration inutile (cf. Jacobsen, tome I, pp. 258-259).

Une géopolitique révolutionnaire dans les années 20

En dépit de ce mémorandum d’août 1945, qui regrette anticipativement la disparition de toute géopolitique allemande, telle que Haushofer et son équipe l’avaient envisagée, et souligne la dimension “pacifiste”, non au sens usuel du terme mais selon l’adage latin “Si vis pacem, para bellum” et selon l’injonction traditionnelle qui veut que c’est un devoir sacré (“fas”) d’apprendre de l’ennemi, Haushofer a été aussi et surtout —c’est ce que l’on retient de lui aujourd’hui— l’élève rebelle de Sir Halford John Mackinder, l’élève qui inverse les intentions du maître en retenant bien la teneur de ses leçons; pour Mackinder, à partir de son célèbre discours de 1904 au lendemain de l’inauguration du dernier tronçon du Transibérien, la dynamique de l’histoire reposait sur l’opposition atavique et récurrente entre puissances continentales et puissances maritimes (ou thalassocraties). Les puissances littorales du grand continent eurasiatique et africain sont tantôt les alliées des unes tantôt celles des autres. Dans les années 20, où sa géopolitique prend forme et influence les milieux révolutionnaires (dont les cercles que fréquentaient Ernst et Friedrich-Georg Jünger ainsi que la figure originale que fut Friedrich Hielscher, sans oublier les communistes gravitant autour de Radek et de Rados), Haushofer énumère les puissances continentales actives, énonciatrices d’une diplomatie originale et indépendante face au monde occidental anglo-saxon ou français: l’Union Soviétique, la Turquie (après les accords signés entre Mustafa Kemal Atatürk et le nouveau pouvoir soviétique à Moscou), la Perse (après la prise du pouvoir par Reza Khan), l’Afghanistan, le sous-continent indien (dès qu’il deviendra indépendant, ce que l’on croit imminent à l’époque en Allemagne) et la Chine. Il n’y incluait ni l’Allemagne (neutralisée et sortie du club des “sujets de l’histoire”) ni le Japon, puissance thalassocratique qui venait de vaincre la flotte russe à Tsoushima et qui détenait le droit, depuis les accords de Washington de 1922 d’entretenir la troisième flotte du monde (le double de celle de la France!) dans les eaux du Pacifique. Pour “contenir” les puissances de la Terre, constate Haushofer en bon lecteur de Mackinder, les puissances maritimes anglo-saxonnes ont créé un “anneau” de bases et de points d’appui comme Gibraltar, Malte, Chypre, Suez, les bases britanniques du Golfe Persique, l’Inde, Singapour, Hong Kong ainsi que la Nouvelle-Zélande et l’Australie, un cordon d’îles et d’îlots plus isolés (Tokelau, Suvarov, Cook, Pitcairn, Henderson, ...) qui s’étendent jusqu’aux littoraux du cône sud de l’Amérique du Sud. L’Indochine française, l’Insulinde néerlandaise et les quelques points d’appui et comptoirs portugais sont inclus, bon gré mal gré, dans ce dispositif en “anneau”, commandé depuis Londres.

Les Philippines, occupées depuis la guerre hispano-américaine puis philippino-américaine de 1898 à 1911 par les Etats-Unis, en sont le prolongement septentrional. Le Japon refuse de faire partie de ce dispositif qui permet pourtant de contrôler les routes du pétrole acheminé vers l’archipel nippon. L’Empire du Soleil Levant cherche à être une double puissance: 1) continentale avec la Mandchourie et, plus tard, avec ses conquêtes en Chine et avec la satellisation tacite de la Mongolie intérieure, et 2) maritime en contrôlant Formose, la presqu’île coréenne et la Micronésie, anciennement espagnole puis allemande. L’histoire japonaise, après Tsoushima, est marquée par la volonté d’assurer cette double hégémonie continentale et maritime, l’armée de terre et la marine se disputant budgets et priorités.

Un bloc continental défensif

Haushofer souhaite, à cette époque, que le “bloc continental”, soviéto-turco-perso-afghano-chinois, dont il souhaite l’unité stratégique, fasse continuellement pression sur l’ “anneau” de manière à le faire sauter. Cette unité stratégique est une “alliance pression/défense”, un “Druck-Abwehr-Verband”, soit une alliance de facto qui se défend (“Abwehr”) contre la pression (“Druck”) qu’exercent les bases et points d’appui des thalassocraties, contre toutes les tentatives de déploiement des puissances continentales. Haushofer dénonce, dans cette optique, le colonialisme et le racisme, qui en découle, car ces “ismes” bloquent la voie des peuples vers l’émancipation et l’auto-détermination. Dans l’ouvrage collectif “Welt in Gärung” (= “Le monde en effervescence”),[lien vers article ]  Haushofer parle des “gardiens rigides du statu quo” (“starre Hüter des gewesenen Standes”) qui sont les obstacles (“Hemmungen”) à toute paix véritable; ils provoquent des révolutions bouleversantes et des effondrements déstabilisants, des “Umstürze”, au lieu de favoriser des changements radicaux et féconds, des “Umbrüche”. Cette idée le rapproche de Carl Schmitt, quand ce dernier critique avec acuité et véhémence les traités imposés par Washington dans le monde entier, dans le sillage de l’idéologie wilsonienne, et les nouvelles dispositions, en apparence apaisantes et pacifistes, imposées à Versailles puis à Genève dans le cadre de la SdN. Carl Schmitt critiquait, entre autres, et très sévèrement, les démarches américaines visant la destruction définitive du droit des gens classique, le “ius publicum europaeum” (qui disparait entre 1890 et 1918), en visant à ôter aux Etats le droit de faire la guerre (limitée), selon les théories juridiques de Frank B. Kellogg dès la fin des années 20. Il y a tout un travail à faire sur le parallèlisme entre Carl Schmitt et les écoles géopolitiques de son temps.

En dépit du grand capital de sympathie dont bénéficiait le Japon chez Haushofer depuis son séjour à Kyoto, sa géopolitique, dans les années 20, est nettement favorable à la Chine, dont le sort, dit-il, est similaire à celui de l’Allemagne. Elle a dû céder des territoires à ses voisins et sa façade maritime est neutralisée par la pression permanente qui s’exerce depuis toutes les composantes de l’ “anneau”, constitués par les points d’appui étrangers (surtout l’américain aux Philippines). Haushofer, dans ses réflexions sur le destin de la Chine, constate l’hétérogénéité physique de l’ancien espace impérial chinois: le désert de Gobi sépare la vaste zone de peuplement “han” des zones habitées par les peuples turcophones, à l’époque sous influence soviétique. Les montagnes du Tibet sont sous influence britannique depuis les Indes et cette influence constitue l’avancée la plus profonde de l’impérialisme thalassocratique vers l’intérieur des terres eurasiennes, permettant de surcroît de contrôler le “chateau d’eau” tibétain où les principaux fleuves d’Asie prennent leur source (à l’Ouest, l’Indus et le Gange; à l’Est, le Brahmapoutre/Tsangpo, le Salouen, l’Irawadi et le Mékong). La Mandchourie, disputée entre la Russie et le Japon, est toutefois majoritairement peuplée de Chinois et reviendra donc tôt ou tard chinoise.

Sympathie pour la Chine mais soutien au Japon

Haushofer, en dépit de ses sympathies pour la Chine, soutiendra le Japon dès le début de la guerre sino-japonaise (qui débute avec l’incident de Moukden en septembre 1931). Cette option nouvelle vient sans doute du fait que la Chine avait voté plusieurs motions contre l’Allemagne à la SdN, que tous constataient que la Chine était incapable de sortir par ses propres forces de ses misères. Le Japon apparaissait dès lors comme une puissance impériale plus fiable, capable d’apporter un nouvel ordre dans la région, instable depuis les guerres de l’opium et la révolte de Tai-Peh. Haushofer avait suivi la “croissance organique” du Japon mais celui-ci ne cadrait pas avec ses théories, vu sa nature hybride, à la fois continentale depuis sa conquête de la Mandchourie et thalassocratique vu sa supériorité navale dans la région. Très branché sur l’idée mackindérienne d’ “anneau maritime”, Haushofer estime que le Japon demeure une donnée floue sur l’échiquier international. Il a cherché des explications d’ordre “racial”, en faisant appel à des critères “anthropogéographiques” (Ratzel) pour tenter d’expliquer l’imprécision du statut géopolitique et géostratégique du Japon: pour lui, le peuple japonais est originaire, au départ, des îles du Pacifique (des Philippines notamment et sans doute, antérieurement, de l’Insulinde et de la Malaisie) et se sent plus à l’aise dans les îles chaudes et humides que sur le sol sec de la Mandchourie continentale, en dépit de la nécessité pour les Japonais d’avoir à disposition cette zone continentale afin de “respirer”, d’acquérir sur le long terme, ce que Haushofer appelle un “Atemraum”, un espace de respiration pour son trop-plein démographique.

L’Asie orientale est travaillée, ajoute-t-il, par la dynamique de deux “Pan-Ideen”, l’idée panasiatique et l’idée panpacifique. L’idée panasiatique concerne tous les peuples d’Asie, de la Perse au Japon: elle vise l’unité stratégique de tous les Etats asiatiques solidement constitués contre la mainmise occidentale. L’idée panpacifique vise, pour sa part, l’unité de tous les Etats riverains de l’Océan Pacifique (Chine, Japon, Indonésie, Indochine, Philippines, d’une part; Etats-Unis, Mexique, Pérou et Chili, d’autre part). On retrouve la trace de cette idée dans les rapports récents ou actuels entre Etats asiatiques (surtout le Japon) et Etats latino-américains (relations commerciales entre le Mexique et le Japon, Fujimori à la présidence péruvienne, les théories géopolitiques et thalassopolitiques panpacifiques du général chilien Pinochet, etc.). Pour Haushofer, la présence de ces deux idées-forces génère un espace fragilisé (riche en turbulences potentielles, celles qui sont à l’oeuvre actuellement) sur la plage d’intersection où ces idées se télescopent. Soit entre la Chine littorale et les possessions japonaises en face de ces côtes chinoises. Tôt ou tard, pense Haushofer, les Etats-Unis utiliseront l’idée panpacifique pour contenir toute avancée soviétique en direction de la zone océanique du Pacifique ou pour contenir une Chine qui aurait adopté une politique continentaliste et panasiatique. Haushofer manifeste donc sa sympathie à l’égard du panasiatisme. Pour lui, le panasiatisme est “révolutionnaire”, apportera un réel changement de donne, radical et définitif, tandis que le panpacifisme est “évolutionnaire”, et n’apportera que des changements mineurs toujours susceptibles d’être révisés. Le Japon, en maîtrisant le littoral chinois et une bonne frange territoriale de l’arrière-pays puis en s’opposant à toute ingérence occidentale dans la région, opte pour une démarche panasiatique, ce qui explique que Haushofer le soutient dans ses actions en Mandchourie. Puis en fera un élément constitutif de l’alliance qu’il préconisera entre la Mitteleuropa, l’Eurasie (soviétique) et le Japon/Mandchourie orientant ses énergies vers le Sud.

Toutes ces réflexions indiquent que Haushofer fut principalement un géopolitologue spécialisé dans le monde asiatique et pacifique. La lecture de ses travaux sur ces espaces continentaux et maritimes demeure toujours aujourd’hui du plus haut intérêt, vu les frictions actuelles dans la région et l’ingérence américaine qui parie, somme toute, sur une forme actualisée du panpacifisme pour maintenir son hégémonie et contenir une Chine devenue pleinement panasiatique dans la mesure où elle fait partie du “Groupe de Shanghai” (OCS), tout en orientant vers le sud ses ambitions maritimes, heurtant un Vietnam qui s’aligne désormais sur les Etats-Unis, en dépit de la guerre atroce qui y a fait rage il y a quelques décennies. On n’oubliera pas toutefois que Kissinger, en 1970-72, avait parié sur une Chine maoïste continentale (sans grandes ambitions maritimes) pour contenir l’URSS. La Chine a alors eu une dimension “panpacifiste” plutôt que “panasiatique” (comme l’a souligné à sa manière le général et géopolitologue italien Guido Giannettini). Les stratégies demeurent et peuvent s’utiliser de multiples manières, au gré des circonstances et des alliances ponctuelles.

Réflexions sur l’Inde

Reste à méditer, dans le cadre très restreint de cet article, les réflexions de Haushofer sur l’Inde. Si l’Inde devient indépendante, elle cessera automatiquement d’être un élément essentiel de l’ “anneau” pour devenir une pièce maîtresse du dispositif continentaliste/panasiatique. Le sous-continent indien est donc marqué par une certaine ambivalence: il est soit la clef de voûte de la puissance maritime britannique, reposant sur la maîtrise totale de l’Océan Indien; soit l’avant-garde des puissances continentales sur le “rimland” méridional de l’Eurasie et dans la “Mer du Milieu” qu’est précisément l’Océan Indien. Cette ambivalence se retrouve aujourd’hui au premier plan de l’actualité: l’Inde est certes partie prenante dans le défi lancé par le “Groupe de Shanghai” et à l’ONU (où elle ne vote pas en faveur des interventions réclamées par l’hegemon américain) mais elle est sollicitée par ce même hegemon pour participer au “containment” de la Chine, au nom de son vieux conflit avec Beijing pour les hauteurs himalayennes de l’Aksai Chin en marge du Cachemire/Jammu et pour la question des barrages sur le Brahmapoutre et de la maîtrise du Sikkim. Haushofer constatait déjà, bien avant la partition de l’Inde en 1947, suite au départ des Britanniques, que l’opposition séculaire entre Musulmans et Hindous freinera l’accession de l’Inde à l’indépendance et/ou minera son unité territoriale ou sa cohérence sociale. Ensuite, l’Inde comme l’Allemagne (ou l’Europe) de la “Kleinstaaterei”, a été et est encore un espace politiquement morcelé. Le mouvement indépendantiste et unitaire indien est, souligne-t-il, un modèle pour l’Allemagne et l’Europe, dans la mesure, justement, où il veut sauter au-dessus des différences fragmentantes pour redevenir un bloc capable d’être pleinement “sujet de l’histoire”.

Voici donc quelques-unes des idées essentielles véhiculées par la “Zeitschrift für Geopolitik” de Haushofer. Il y a en a eu une quantité d’autres, parfois fluctuantes et contradictoires, qu’il faudra réexhumer, analyser et commenter en les resituant dans leur contexte. La tâche sera lourde, longue mais passionnante. La géopolitique allemande de Haushofer est plus intéressante à analyser dans les années 20, où elle prend tout son essor, avant l’avènement du national-socialisme, tout comme la mouvance nationale-révolutionnaire, plus ou moins russophile, qui cesse ses activités à partir de 1933 ou les poursuit vaille que vaille dans la clandestinité ou l’exil. Reste aussi à examiner les rapports entre Haushofer et Rudolf Hess, qui ne cesse de tourmenter les esprits. Albrecht Haushofer, secrétaire de la “Deutsche Akademie” et fidèle disciple de ses parents, résume en quelques points les erreurs stratégiques de l’Allemagne dont:
a) la surestimation de la force de frappe japonaise pour faire fléchir en Asie la résistance des thalassocraties;
b) la surestimation des phénomènes de crise en France avant les hostilités;
c) la sous-estimation de la durée temporelle avec laquelle on peut éliminer militairement un problème;
d) la surestimation des réserves militaires allemandes;
e) la méconnaissance de la psychologie anglaise, tant celle des masses que celle des dirigeants;
f) le désintérêt pour l’Amérique.
Albrecht Haushofer, on le sait, sera exécuté d’une balle dans la nuque par la Gestapo à la prison de Berlin-Moabit en 1945. Ses parents, arrêtés par les Américains, questionnés, seront retrouvés pendus à un arbre au fond du jardin de leur villa d’Hartschimmelhof, le 10 mars 1946. Karl Haushofer était malade, déprimé et âgé de 75 ans.

L’Allemagne officielle ne s’est donc jamais inspirée de Haushofer ni sous la République de Weimar ni sous le régime national-socialiste ni sous la Bundesrepublik. Néanmoins bon nombre de collaborateurs de Haushofer ont poursuivi leurs travaux géopolitiques après 1945. Leurs itinéraires, et les fluctuations de ceux-ci devrait pouvoir constituer un objet d’étude. De 1951 à 1956, la ZfG reparaît, exactement sous la même forme qu’au temps de Haushofer. Elle change ensuite de titre pour devenir la “Zeitschrift für deutsches Auslandswissen” (= “Revue allemande pour la connaissance de l’étranger”), publiée sous les auspices d’un “Institut für Geosoziologie und Politik”. Elle paraît sous la houlette d’un disciple de Haushofer, le Dr. Hugo Hassinger. En 1960, le géographe Adolf Grabowsky, qui a également fait ses premières armes aux côtés de Haushofer, publie, en n’escamotant pas le terme “géopolitique”, un ouvrage remarqué, “Raum, Staat und Geschichte – Grundlegung der Geopolitik” (= “Espace, Etat et histoire – Fondation de la géopolitique”). Il préfèrera parler ultérieurement de “Raumkraft” (de “force de l’espace”). Les ouvrages qui ont voulu faire redémarrer une géopolitique allemande dans le nouveau contexte européen sont sans contexte ceux 1) du Baron Heinrich Jordis von Lohausen, dont le livre “Denken in Kontinenten” restera malheureusement confiné aux cercles conservateurs, nationaux et nationaux-conservateurs, “politiquement correct” oblige, bien que Lohausen ne développait aucun discours incendiaire ou provocateur, et 2) du politologue Heinz Brill, “Geopolitik heute”, où l’auteur, professeur à l’Académie militaire de la Bundeswehr, ose, pour la première fois, au départ d’une position officielle au sein de l’Etat allemand, énoncer un programme géopolitique, inspiré des traditions léguées par les héritiers de Haushofer, surtout ceux qui, comme Fochler-Hauke ou Pahl, ont poursuivi une quête d’ordre géopolitique après la mort tragique de leur professeur et de son épouse. A tous d’oeuvrer, désormais, pour exploiter tous les aspects de ces travaux, s’étendant sur près d’un siècle.

Robert Steuckers,
Forest-Flotzenberg, juin 2012.

notes

Bibliographie:

Hans EBELING, Geopolitik – Karl Haushofer und seine Raumwissenschaft 1919-1945, Akademie Verlag, 1994.
Karl HAUSHOFER, Grenzen in ihrer geographischen und politischen Bedeutung, Kurt Vowinckel Verlag, Berlin-Grunewald, 1927.
Karl HAUSHOFER u. andere, Raumüberwindende Mächte, B.G. Teubner, Leipzig/Berlin, 1934.
Karl HAUSHOFER, Weltpolitik von heute, Verlag Zeitgeschichte, Berlin, 1934.
Karl HAUSHOFER & Gustav FOCHLER-HAUKE, Welt in Gärung – Zeitberichte deutscher Geopolitiker, Verlag von Breitkopf u. Härtel, Leipzig, 1937.
Karl HAUSHOFER, Weltmeere und Weltmächte, Zeitgeschichte-Verlag, Berlin, 1937.
Karl HAUSHOFER, Le Japon et les Japonais, Payot, Paris, 1937 (préface et traduction de Georges Montandon).
Karl HAUSHOFER, De la géopolitique, FAYARD, Paris, 1986 (préface du Prof. Jean Klein; introduction du Prof. H.-A. Jacobsen).
Hans-Adolf JACOBSEN, Karl Haushofer, Leben und Werk, Band 1 & 2, Harald Boldt Verlag, Boppard am Rhein, 1979.
Rudolf KJELLEN, Die Grossmächte vor und nach dem Weltkriege, B. G. Teubner, Leipzig/Berlin, 1930.
Günter MASCHKE, “Frank B. Kellogg siegt am Golf – Völkerrechtgeschichtliche Rückblicke anlässlich des ersten Krieges des Pazifismus”, in Etappe, Nr. 7, Bonn, Oktober 1991.
Emil MAURER, Weltpolitik im Pazifik, Goldmann, Leipzig, 1942.
Armin MOHLER, “Karl Haushofer”, in Criticon, Nr. 56, Nov.-Dez. 1979.
Perry PIERIK, Karl Haushofer en het nationaal-socialisme – Tijd, werk en invloed, Aspekt, Soesterberg, 2006.
Robert STEUCKERS, “Les thèmes de la géopolitique et de l’espace russe dans la vie culturelle berlinoise de 1918 à 1945 – Karl Haushofer, Oskar von Niedermayer & Otto Hoetzsch”, in Nouvelles de Synergies européennes, n°57-58, Forest, août-octobre 2002 [recension de: Karl SCHLÖGEL, Berlin Ostbahnhof Europas – Russen und Deutsche in ihrem Jahrhundert, Siedler, Berlin, 1998]. http://www.centrostudilaruna.it/les-themes-de-la-geopolitique-et-de-lespace-russe-dans-la-vie-culturelle-berlinoise-de-1918-a-1945.html?wpmp_switcher=mobile

 

 

Note de l'Editeur : Bien que n'ayant aucun rapport avec le Nazisme , voici comment la " Geopolitik " Allemande était perçue aux Etats-Unis . Notons que Frank Capra attribue à Karl Haushofer la théorie du Heartland ....

 

 

 

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Geopolitique

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Publié le 6 Juillet 2012

 

" La colonne de BTR était commandée par un jeune capitaine . Nous sommes sortis de Kaboul et tout à coup nous avons vu une caravane de trois chameaux . C'étaient les premiers chameaux que je voyais de ma vie . Elle était dirigée par deux guides , deux Afghans immenses et barbus vêtus de blanc et coiffés d'un magnifique turban . Le capitaine a fait arrêter la colonne et les soldats sont descendus des BTR. Les interprètes se sont approchés des guides et ont commencé à leur parler . Puis le capitaine a donné des ordres et les soldats ont commencé à donner des coups de baïonnettes dans les sacs que transportaient les chameaux . C'était de la farine . Tout à coup un bruit métallique a retenti et en ouvrant un sac on a découvert 2 Kalachnikovs . On était en pleine zone d'opérations et les ordres  étaient clairs : Il fallait * éliminer * les responsables des trafics de matériel de guerre . On a saisi les deux guides qui n'ont pas bronché et on les a dirigé vers le premier mur puis on a ouvert le feu avec la mitrailleuse [ d'un BTR ] . Les deux Afghans ont été littéralement  * coupés * en deux . Les chameaux se sont éparpillés dans la nature et nous sommes repartis . "

  

" Les Moudjahidines recevaient leur ravitaillement non pas au travers d'immenses convois routiers comme nous mais au travers de caravanes de chameaux , de mulets . Un jour je suis monté dans un hélicoptère [ de combat ] . Nous sommes partis en opération à deux hélicoptères . Après un vol au milieu des montagnes , tout à coup j'ai entendu les tirs de la mitrailleuse de sabord de l'autre hélicoptère .  C'était une caravane de chameaux et les Afghans savaient qu'il ne fallait pas plaisanter avec nos hélicoptères : La caravane s'est arrêtée et n' a pas cherché à fuir . Un hélicoptère s'est posé tandis que l'autre continuait à tournoyer autour de la caravane . Une fois à terre les  Spetsnaz ont giclé de l'hélicoptère et se sont mis à larder de coups de baïonnettes les sacs que transportaient les chameaux . Nous n'avons rien trouvé et chacun est reparti de son côté . C'était une caravane pacifique " .

 

 

 

 

 

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Journal de marche d'Alexandre Prokhanov , soldat de l'Empire , Afghanistan début des années 80 .

 

 

 

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Kulturkampf

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Publié le 4 Juillet 2012

C'est un véritable petit bijou , le terme n'est pas surfait , que diffuse actuellement la chaîne Russe RTR Planeta . La série en 4 épisodes Alexandre Prokhanov , soldat de l'Empire raconte les pérégrinations de l'écrivain Russo-Soviétique à travers le XX éme siècle , véritable grognard du Stalinisme et du Soviétisme mais ou transparait déja son national-bolchevisme . [ lien ]  .

On le suit faisant le coup de feu au Vietnam lors de la libération de Saïgon et de Phnom Penh, discutant avec des paysans Cambodgiens qu'il voit ramasser des "espèces de  petits melons blancs " dans les rizières et qui s'avérent être des ...crânes humains , sur la frontière du Nicaragua en train de défendre un village contre les Contras ou d'éteindre l'incendie d'un dépot pétrolier bombardé à Managua au Mozambique en train de guetter l'arrivée d'un navire de la Flotte du Pacifique , en Angola sur la frontière Namibienne dans des opérations de contre-guérilla , sur le fleuve Limpopo ou dans un village de brousse en feu , en Ethiopie lors de la terrible famine ou au milieu des Pygmées  

On y apprend que les parties en bois de la célebrissime AK 47 , réalisées à l'origine en bouleau , sont vite " customisées " en Afrique  avec des ... bois précieux exotiques de toutes les couleurs !

Toutes ces aventures sont reliées par un fil rouge : La chasse aux papillons de l'Afrique à l'Asie en passant par l'Amérique du Sud .

 

La partie la plus intéressante concerne la guerre civile au Liban dont on mesurera l'actualité brûlante  [ lien vers article ] : Alexandre Prokhanov est à bord d'un navire de guerre électronique de l'Eskadra , au milieu de l'imposante VI éme flotte Etasunienne . Ce navire détecte les mouvements de l'aviation Israélienne et transmet ses informations à la résistance Libanaise dans la plaine de la Bekaa : C'est avec une joie non feinte qu'Alexandre Prokhanov se réjouit de la destruction d'un avion Israélien Skyhawk par un missile SA-7 de l'OLP  et surtout du fait d'y avoir quelque part contribué ! Allez écrivons le : Cela le fait bander !

L'homme n'a pas changé depuis : Ainsi il n'hésite pas à intituler un article en date du 6 juin dernier , toujours à propos du Liban mais ou l'OLP  a été remplacée par le Hezbollah : " Missile Russe + Coran = Victoire "  [ Allusion aux missiles AC Russes Kornet du Hezbollah qui ont infligé des pertes sérieuses aux Merkavas Israéliens  ]

 

Prokhanov bande de la même manière lors de sa visite sur la base aérienne de Osh  ou est basé un régiment de l'aviation de bombardement stratégique Soviétique dont l'objectif est l'Europe ( Occidentale bien sûr ! ) . [ " On voit ces dizaines de bombardiers stratégiques s'élever en l'air avec leur aspect prédateur  - voir photo   ] [ NDLR : Alexandre Prokhanov a reçu le sobriquet  de :"  Rossignol de l'Etat-Major  " , ce à quoi il répond " Oui ,mais c'était l'EM Soviétique , pas l'Américain ! "  ] . Il a presque du regret lorsque l'escadrille est obligée de faire demi-tour à l'approche de la frontière Ouest-Allemande : Ce n'était pas une mission de guerre mais un exercice !

 

L'autre expérience qui lui a donné , n'ayons pas peur des mots , des érections ce fut la visite du  polygone de Semipalatinsk  .

 

 

Le renseignement c'est aussi un métier des plus humbles : Il faut collecter les poubelles rejetées à la mer par les navires Etasuniens pour y rechercher l'information ! Que l'on trouve ! Puis tout à coup c'est la prise de conscience que l'on se trouve au beau milieu de cette région qui a vu naître et mourir les plus grands empires de l'histoire : L'Egypte , l'Empire Romain , La Grèce Antique , l'Empire Perse ,..Là ou juifs et arabes s'affrontent , ou l'Eskadra toise la VI éme flotte , c'est là ou se sont affrontées ces civilisations antiques !

 

Quelle époque épique ... Aprés avoir écouté Prokhanov on est sûr d'une chose : Les

grognards ne meurent jamais mais ils iront tous au Walhalla !

 

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Kulturkampf

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Publié le 4 Juillet 2012

MOSCOU, 4 juillet - RIA Novosti

Le projet de loi octroyant aux ONG russes financées depuis l'étranger le statut d'"agent étranger" sera discuté jeudi dans le cadre de la "Tribune ouverte" réunissant les membres des partis parlementaires et les experts en la matière, a déclaré aux journalistes le président de la Douma Sergueï Narychkine.

"Ce projet de loi sera, sans aucune doute, discuté de façon large et ouverte. Nous invitons les experts et les parties intéressées à prendre part aux discussions sur ce sujet programmées le jeudi 5 juillet dans le cadre de la "Tribune ouverte"", a fait savoir M.Narychkine.

Le projet de loi en question, présenté par le parti au pouvoir Russie unie, prévoit de considérer comme des "agents de l'étranger" les organisations non-gouvernementales exerçant des activités politiques et bénéficiant d'un financement étranger.

Certains experts estiment que la nouvelle loi pourrait frapper toutes les organisations de défense des droits de l'Homme au point que la plupart d'entre elles cesseront d'exister. Plus tôt dans la semaine, le Conseil des droits de l'homme auprès du président Russe a appelé le parlement à annuler l'examen du document et à le soumettre à la discussion publique.

Lundi 2 juillet, le gouvernement Russe a déclaré soutenir le projet de loi .

 

Le gouvernement Russe a soutenu lundi le projet de loi considérant comme des "agents de l'étranger" les ONG bénéficiant d'un financement étranger et menant une activité politique, lit-on dans le document signé par Vladislav Sourkov, chef de l'appareil du gouvernement.

"Le gouvernement de la Fédération de Russie soutient ce projet de loi", stipule le document . [ lien ]

 

Note de l'Editeur :

 

On s'en doute ce projet de loi a soulevé d'indignation le ban et l'arrière ban de la drouâdelômie Russe ! Et pour cause ! ... Selon  Lioudmila Alexeeva , une source on ne peut plus crédible , la quasi-totalité des associations drouâdelômistes * Russes * seraient financées par l'étranger !

[lien vers article ] et[ lien ]

 

Mais ce n'est rien à côté des associations environnementalistes et en particulier de Bellona ou cette réaction frise l'hystérie . [ lien ] Cette organisation financée par le renseignement militaire Norvégien ,  la CIA Etasunienne  [ lien ] et le pétrolier Norvégien Statoil ASA se fixe pour missions de lutter contre le nucléaire , civil et militaire , Russe : Submersibles , centrales nucléaires terrestres et flottantes , brise-glaces ,...et contre la mise en exploitation des ressources en hydrocarbures de l'Arctique Russe . Comme d'habitude cette officine barbouzarde bénéficie de l'appui éditorial de la feuille de chou électronique The Barents Observer  liée au MAE Norvégien .[ lien ]

Le traître Alexandre Nikitine , le représentant  de Bellona en Russie , demande ainsi ni plus ni moins que le congrès Us vote des sanctions contre les parlementaires Russes qui soutiendraient ce projet .

Les " ONG's " environnementalistes sont devenues , en Russie comme au Brésil  [ lien vers article ] , un des moyens d'ingérence le plus utilisé par les puissances Occidentales . En janvier 2011 , Nikolai Tokarev directeur de Transneft avait ainsi révélé comment des ambassades Occidentales à Moscou ont essayé de contrecarrer le projet d'un oléoduc entre la Sibérie et la Chine - ESPO - en utilisant le levier environnementaliste . [ lien vers article ] et [ lien ]

" Greenpeace Russia " cherche de son côté , en utilisant le prétexte environnementaliste ,à bloquer les projets de développements du tourisme dans le Caucase ,  un projet de gazoduc entre la Russie et la Chine qui passera par les monts de l'Altaï [ lien ]  ou l'exploitation stratégique de terres rares [ lien ] dont la Russie a besoin pour le développement de son Complexe Militaro-Industriel . La stratégie de Greenpeace passe la sanctuarisation des sites concernés avec leur inscription au " patrimoine mondial de l'humanité " , c'est à dire à une dé-Russification de ces régions ! [ lien ]

  Au delà des " ONG 's  " , ce projet de loi pourrait porter un coup sérieux aux " activistes professionnels " , à l'image de Tatiana Kulbakina de " Nature et jeunesse " [ lien ] , en les obligeant à dévoiler la source de leurs revenus .

 

   Un élément intéressant à noter est que le rapporteur du projet de loi  , Alexandre Sidyakine [ lien ] , est un représentant de Russie Unie élu au Tatarstan . Ce sujet de la Fédération de Russie fait l'objet d'une propagande séparatiste relayée par des... " ONG's "

  Occidentales ![ lien ] , [ lien ] et [ lien ]  

  La libéralisation récente du processus d'élection des gouverneurs dans les régions Russes avait aussi amené certains cercles Atlantistes à se réjouir de l'existence d'un nouveau levier pour intervenir dans la vie politique Russe . L'adoption d'une telle loi n'en devenait que plus urgente !

 

 

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Rédigé par DanielB

Publié dans #psyops - guerre secrête

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