Publié le 6 Juillet 2012

Repris depuis le site Vox.NR http://www.voxnr.com/cc/d_allemagne/EFuEVEZFkuOJJFtaxq.shtml

 

 

 

 

Préambule: le texte qui suit est une brève recension du premier des deux épais volumes que le Prof. Hans-Adolf Jacobsen a consacré à Karl Haushofer. Le travail à accomplir pour réexplorer en tous ses recoins l’oeuvre de Karl Haushofer, y compris sa correspondance, est encore immense. Puisse cette modeste contribution servir de base aux étudiants qui voudraient, dans une perspective néo-eurasienne, entamer une lecture des oeuvres de Haushofer et surtout analyser tous les articles parus dans sa “Zeitschrift für Geopolitik”.

 

Haushofer est né en 1869 dans une famille bien ancrée dans le territoire bavarois. Les archives nous rappellent que le nom apparaît dès 1352, pour désigner une famille paysanne originaire de de la localité de Haushofen. Les ancêtres maternels, eux, sont issus du pays frison dans le nord de l’Allemagne. Orphelin de mère très tôt, dès l’âge de trois ans, le jeune Karl Haushofer sera élevé par ses grands-parents maternels en Bavière dans la région du Chiemsee. Le grand-père Fraas était professeur de médecine vétérinaire à Munich. En évoquant son enfance heureuse, Haushofer, plus tard, prend bien soin de rappeler que les différences de caste étaient inexistantes en Bavière: les enfants de toutes conditions se côtoyaient et se fréquentaient, si bien que les arrogances de classe étaient inexistantes: sa bonhommie et sa gentillesse, proverbiales, sont le fruit de cette convivialité baroque: ses intiatives porteront la marque de ce trait de caractère. Haushofer se destine très tôt à la carrière militaire qu’il entame dès 1887 au 1er Régiment d’Artillerie de campagne de l’armée du Royaume de Bavière.

En mission au Japon

Le 8 août 1896, il épouse Martha Mayer-Doss, une jeune femme très cultivée d’origine séphérade, côté paternel, de souche aristocratique bavaroise, côté maternel. Son esprit logique seront le pendant nécessaire à la fantaisie de son mari, à l’effervescence bouillonnante de son esprit et surtout de son écriture. Elle lui donnera deux fils: Albrecht (1903-1945), qui sera entraîné dans la résistance anti-nazie, et Heinz (1906-?), qui sera un agronome hors ligne. Le grand tournant de la vie de Karl Haushofer, le début véritable de sa carrière de géopolitologue, commence dès son séjour en Asie orientale, plus particulièrement au Japon (de la fin 1908 à l’été 1910), où il sera attaché militaire puis instructeur de l’armée impériale japonaise. Le voyage du couple Haushofer vers l’Empire du Soleil Levant commence à Gênes et passe par Port Saïd, Ceylan, Singapour et Hong Kong. Au cours de ce périple maritime, il aborde l’Inde, voit de loin la chaîne de l’Himalaya et rencontre Lord Kitchener, dont il admire la “créativité défensive” en matière de politique militaire. Lors d’un dîner, début 1909, Lord Kitchener lui déclare “que toute confrontation entre l’Allemagne et la Grande-Bretagne coûterait aux deux puissances leurs positions dans l’Océan Pacifique au profit du Japon et des Etats-Unis”. Haushofer ne cessera de méditer ces paroles de Lord Kitchener. En effet, avant la première guerre mondiale, l’Allemagne a hérité de l’Espagne la domination de la Micronésie qu’elle doit défendre déjà contre les manigances américaines, alors que les Etats-Unis sont maîtres des principales îles stratégiques dans cet immense espace océanique: les Philippines, les Iles Hawaï et Guam. Dès son séjour au Japon, Haushofer devient avant tout un géopolitologue de l’espace pacifique: il admet sans réticence la translatio imperii en Micronésie, où l’Allemagne, à Versailles, doit céder ces îles au Japon; pour Haushofer, c’est logique: l’Allemagne est une “puissance extérieure à l’espace pacifique” tandis que le Japon, lui, est une puissance régionale, ce qui lui donne un droit de domination sur les îles au sud de son archipel métropolitain. Mais toute présence souveraine dans l’espace pacifique donne la maîtrise du monde: Haushofer n’est donc pas exclusivement le penseur d’une géopolitique eurasienne et continentale, ou un exposant érudit d’une géopolitique nationaliste allemande, il est aussi celui qui va élaborer, au fil des années dans les colonnes de la revue “Zeitschrift für Geopolitik”, une thalassopolitique centrée sur l’Océan Pacifique, dont les lecteurs les plus attentifs ne seront pas ses compatriotes allemands ou d’autres Européens mais les Soviétiques de l’agence “Pressgeo” d’Alexander Rados, à laquelle collaborera un certain Arthur Koestler et dont procèdera le fameux espion soviétique Richard Sorge, également lecteur très attentif de la “Zeitschrift für Geopolitik” (ZfG). Dans son journal, Haushofer rappelle les rapports qu’il a eus avec des personnalités soviétiques comme Tchitchérine et Radek-Sobelsohn. L’intermédiaire entre Haushofer et Radek était le Chevalier von Niedermayer, qui avait lancé des expéditions en Perse et en Afghanistan. Niedermayer avait rapporté un jour à Haushofer que Radek lisait son livre “Geopolitik der Pazifischen Ozeans”, qu’il voulait faire traduire. Radek, roublard, ne pouvait faire simplement traduire le travail d’un général bavarois et a eu une “meilleure” idée dans le contexte soviétique de l’époque: fabriquer un plagiat assorti de phraséologie marxiste et intitulé “Tychookeanskaja Probljema”. Toutes les thèses de Haushofer y était reprises, habillées d’oripeaux marxistes. Autre intermédiaire entre Radek et Haushofer: Mylius Dostoïevski, petit-fils de l’auteur des “Frères Karamazov”, qui apportait au géopolitologue allemand des exemplaires de la revue soviétique de politique internationale “Nowy Vostok” (= “Nouveau Monde”), des informations soviétiques sur la Chine et le Japon et des écrits du révolutionnaire indonésien Tan Malakka sur le mouvement en faveur de l’auto-détermination de l’archipel, à l’époque sous domination néerlandaise.

Le séjour en Extrême-Orient lui fait découvrir aussi l’importance de la Mandchourie pour le Japon, qui cherche à la conquérir pour se donner des terres arables sur la rive asiatique qui fait face à l’archipel nippon (l’achat de terres arables, notamment en Afrique, par des puissances comme la Chine ou la Corée du Sud est toujours un problème d’actualité...). Les guerres sino-japonaises, depuis 1895, visent le contrôle de terres d’expansion pour le peuple japonais coincé sur son archipel montagneux aux espaces agricoles insuffisants. Dans les années 30, elles viseront à contrôler la majeure partie des côtes chinoises pour protéger les routes maritimes acheminant le pétrole vers les raffineries nippones, denrée vitale pour l’industrie japonaise en plein développement.

Début d’une carrière universitaire

Le retour en Allemagne de Karl et Martha Haushofer se fait via le Transibérien, trajet qui fera comprendre à Haushofer ce qu’est la dimension continentale à l’heure du chemin de fer qui a réduit les distances entre l’Europe et l’Océan Pacifique. De Kyoto à Munich, le voyage prendra exactement un mois. Le résultat de ce voyage est un premier livre, “Dai Nihon – Grossjapan” (en français: “Le Japon et les Japonais”, avec une préface de l’ethnologue franco-suisse Georges Montandon). Le succès du livre est immédiat. Martha Haushofer contacte alors le Professeur August von Drygalski (Université de Munich) pour que son mari puisse suivre les cours de géographie et passer à terme une thèse de doctorat sur le Japon. Haushofer est, à partir de ce moment-là, à la fois officier d’artillerie et professeur à l’Université. En 1913, grâce à la formidable puissance de travail de son épouse Martha, qui le seconde avec une redoutable efficacité dans tous ses projets, sa thèse est prête. La presse spécialisée se fait l’écho de ses travaux sur l’Empire du Soleil Levant. Sa notoriété est établie. Mais les voix critiques ne manquent pas: sa fébrilité et son enthousiasme, sa tendance à accepter n’importe quelle dépêche venue du Japon sans vérification sourcilleuse du contenu, son rejet explicite des “puissances ploutocratiques” (Angleterre, Etats-Unis) lui joueront quelques tours et nuiront à sa réputation jusqu’à nos jours, où il n’est pas rare de lire encore qu’il a été un “mage” et un “géographe irrationnel”.

Le déclenchement de la première guerre mondiale met un terme (tout provisoire) à ses recherches sur le Japon. Les intérêts de Haushofer se focalisent sur la “géographie défensive” (la “Wehrgeographie”) et sur la “Wehrkunde” (la “science de la défense”). C’est aussi l’époque où Haushofer découvre l’oeuvre du géographe conservateur et germanophile suédois Rudolf Kjellen, auteur d’un ouvrage capital et pionnier en sciences politiques: “L’Etat comme forme de vie” (“Der Staat als Lebensform”). Kjellen avait forgé, dans cet ouvrage, le concept de “géopolitique”. Haushofer le reprend à son compte et devient ainsi, à partir de 1916, un géopolitologue au sens propre du terme. Il complète aussi ses connaissances par la lecture des travaux du géographe allemand Friedrich Ratzel (à qui l’on doit la discipline de l’anthropogéographie); c’est l’époque où il lit aussi les oeuvres des historiens anglais Gibbon (“Decline and Fall of the Roman Empire”) et Macaulay, exposant de la vision “Whig” (et non pas conservatrice) de l’histoire anglaise, étant issu de familles quaker et presbytérienne. Les événements de la première guerre mondiale induisent Haushofer à constater que le peuple allemand n’a pas reçu —en dépit de l’excellence de son réseau universitaire, de ses érudits du 19ème siècle et de la fécondité des oeuvres produites dans le sillage de la pensée organique allemande,— de véritable éducation géopolitique et “wehrgeographisch”, contrairement aux Britanniques, dont les collèges et universités ont été à même de communiquer aux élites le “sens de l’Empire”.

Réflexions pendant la première guerre mondiale

Ce n’est qu’à la fin du conflit que la fortune des armes passera dans le camp de l’Entente. Au début de l’année 1918, en dépit de la déclaration de guerre des Etats-Unis de Woodrow Wilson au Reich allemand, Haushofer est encore plus ou moins optimiste et esquisse brièvement ce qui, pour lui, serait une paix idéale: “La Courlande, Riga et la Lituanie devront garder des liens forts avec l’Allemagne; la Pologne devra en garder d’équivalents avec l’Autriche; ensuite, il faudrait une Bulgarie consolidée et agrandie; à l’Ouest, à mon avis, il faudrait le statu quo tout en protégeant les Flamands, mais sans compensation allemande pour la Belgique et évacuation pure et simple de nos colonies et de la Turquie. Dans un tel contexte, la paix apportera la sécurité sur notre flanc oriental et le minimum auquel nous avons droit; il ne faut absolument pas parler de l’Alsace-Lorraine”. L’intervention américaine lui fera écrire dans son journal: “Plutôt mourir européen que pourrir américain”.

Haushofer voulait dégager les “trois grands peuples de l’avenir”, soit les Allemands, les Russes et les Japonais, de l’étranglement que leur préparaient les puissances anglo-saxonnes. Les énergies de l’ “ours russe” devaient être canalisées vers le Sud, vers l’Inde,sans déborder ni à l’Ouest, dans l’espace allemand, ni à l’Est dans l’espace japonais. L’ “impérialisme du dollar” est, pour Haushofer, dès le lendemain de Versailles, le “principal ennemi extérieur”. Face à la nouvelle donne que constitue le pouvoir bolchevique à Moscou, Haushofer est mitigé: il rejette le style et les pratiques bolcheviques mais concède qu’elles ont libéré la Russie (et projettent de libérer demain tous les peuples) de “l’esclavage des banques et du capital”.

En 1919, pendant les troubles qui secouent Munich et qui conduisent à l’émergence d’une République des Conseils en Bavière, Haushofer fait partie des “Einwohnerwehrverbände” (des unités de défense constituées par les habitants de la ville), soit des milices locales destinées à maintenir l’ordre contre les émules de la troïka “conseilliste” et contre les pillards qui profitaient des désordres. Elles grouperont jusqu’à 30.000 hommes en armes dans la capitale bavaroise (et jusqu’à 360.000 hommes dans toute la Bavière). Ces unités seront définitivement dissoutes en 1922.

Les résultats du Traité de Versailles

La fin de la guerre et des troubles en Bavière ramène Haushofer à l’Université, avec une nouvelle thèse sur l’expansion géographique du Japon entre 1854 et 1919. Une chaire est mise à sa disposition en 1919/1920 où les cours suivants sont prodigués à onze étudiants: Asie orientale, Inde, Géographie comparée de l’Allemagne et du Japon, “Wehrgeographie”, Géopolitique, Frontières, Anthropogéographie, Allemands de l’étranger, Urbanisme, Politique Internationale, Les rapports entre géographie, géopolitique et sciences militaires. L’objectif de ces efforts était bien entendu de former une nouvelle élite politique et diplomatique en mesure de provoquer une révision des clauses du Traité de Versailles. Pour Wilson, le principe qui aurait dû régir la future Europe après les hostilités était celui des “nationalités”. Aucune frontière des Etats issus notamment de la dissolution de l’Empire austro-hongrois ne correspondait à ce principe rêvé par le président des Etats-Unis. Dans chacun de ces Etats, constataient Haushofer et les autres exposants de la géopolitique allemande, vivaient des minorités diverses mais aussi des minorités germaniques (dix millions de personnes en tout!), auxquelles on refusait tout contact avec l’Allemagne, comme on refusait aux Autrichiens enclavés, privés de l’industrie tchèque, de la viande et de l’agriculture hongroises et croates et de toute fenêtre maritime de se joindre à la République de Weimar, ce qui était surtout le voeu des socialistes à l’époque (ils furent les premiers, notamment sous l’impulsion de leur leader Viktor Adler, à demander l’Anschluss). L’Allemagne avait perdu son glacis alsacien-lorrain et sa province riche en blé de Posnanie, de façon à rendre la Pologne plus ou moins autarcique sur le plan alimentaire, car elle ne possédait pas de bonnes terres céréalières. La Rhénanie était démilitarisée et aucune frontière du Reich était encore “membrée” pour reprendre, avec Haushofer, la terminologie forgée au 17ème siècle par Richelieu et Vauban. Dans de telles conditions, l’Allemagne ne pouvait plus être “un sujet de l’histoire”.

Redevenir un “sujet de l’histoire”

Pour redevenir un “sujet de l’histoire”, l’Allemagne se devait de reconquérir les sympathies perdues au cours de la première guerre mondiale. Haushofer parvient à exporter son concept, au départ kjellénien, de “géopolitique”, non seulement en Italie et en Espagne, où des instituts de géopolitique voient le jour (pour l’Italie, Haushofer cite les noms suivants dans son journal: Ricciardi, Gentile, Tucci, Gabetti, Roletto et Massi) mais aussi en Chine, au Japon et en Inde. La géopolitique, de facture kjellénienne et haushoférienne, se répand également par dissémination et traduction dans une quantité de revues dans le monde entier. La deuxième initiative qui sera prise, dès 1925, sera la création d’une “Deutsche Akademie”, qui avait pour but premier de s’adresser aux élites germanophones d’Europe (Autriche, Suisse, minorités allemandes, Flandre, Scandinavie, selon le journal tenu par Haushofer). Cette Académie devait compter 100 membres. L’idée vient au départ du légat de Bavière à Paris, le Baron von Ritter qui, en 1923 déjà, préconisait la création d’une institution allemande semblable à l’Institut de France ou même à l’Académie française, afin d’entretenir de bons et fructueux contacts avec l’étranger dans une perspective d’apaisement constructif. Bien que mise sur pied et financée par des organismes privés, la “Deutsche Akademie” ne connaîtra pas le succès que méritait son programme séduisant. Les “Goethe-Institute”, qui représentent l’Allemagne sur le plan culturel aujourd’hui, en sont les héritiers indirects, depuis leur fondation en 1932.

L’objectif des instituts de géopolitique, de la Deutsche Akademie et des “Goethe-Institute” est donc de générer au sein du peuple allemand une sorte d’ “auto-éducation” permanente aux faits géographiques et aux problèmes de la politique internationale. Cette “auto-éducation” ou “Selbsterziehung” repose sur un impératif d’ouverture au monde, exactement comme Karl et Martha Haushofer s’étaient ouverts aux réalités indiennes, asiatiques, pacifiques et sibériennes entre 1908 et 1910, lors de leur mission militaire au Japon. Haushofer explique cette démarche dans un mémorandum rédigé dans sa villa d’Hartschimmelhof en août 1945. La première guerre mondiale, y écrit-il, a éclaté parce que les 70 nations, qui y ont été impliquées, ne possédaient pas les outils intellectuels pour comprendre les actions et les manoeuvres des autres; ensuite, les idéologies dominantes avant 1914 ne percevaient pas la “sacralité de la Terre” (“das Sakrale der Erde”). Des connaissances géographiques et historiques factuelles, couplées à cette intuition tellurique —quasi romantique et mystique à la double façon du “penseur et peintre tellurique” Carl Gustav Carus, au 19ème siècle, et de son héritier Ludwig Klages qui préconise l’attention aux mystères de la Terre dans son discours aux mouvements de jeunesse lors de leur rassemblement de 1913— auraient pu contribuer à une entente générale entre les peuples: l’intuition des ressources de Gaia, renforcée par une “tekhnê” politique adéquate, aurait généré une sagesse générale, partagée par tous les peuples de la Terre. La géopolitique, dans l’optique de Haushofer, quelques semaines après la capitulation de l’Allemagne, aurait pu constituer le moyen d’éviter toute saignée supplémentaire et toute conflagration inutile (cf. Jacobsen, tome I, pp. 258-259).

Une géopolitique révolutionnaire dans les années 20

En dépit de ce mémorandum d’août 1945, qui regrette anticipativement la disparition de toute géopolitique allemande, telle que Haushofer et son équipe l’avaient envisagée, et souligne la dimension “pacifiste”, non au sens usuel du terme mais selon l’adage latin “Si vis pacem, para bellum” et selon l’injonction traditionnelle qui veut que c’est un devoir sacré (“fas”) d’apprendre de l’ennemi, Haushofer a été aussi et surtout —c’est ce que l’on retient de lui aujourd’hui— l’élève rebelle de Sir Halford John Mackinder, l’élève qui inverse les intentions du maître en retenant bien la teneur de ses leçons; pour Mackinder, à partir de son célèbre discours de 1904 au lendemain de l’inauguration du dernier tronçon du Transibérien, la dynamique de l’histoire reposait sur l’opposition atavique et récurrente entre puissances continentales et puissances maritimes (ou thalassocraties). Les puissances littorales du grand continent eurasiatique et africain sont tantôt les alliées des unes tantôt celles des autres. Dans les années 20, où sa géopolitique prend forme et influence les milieux révolutionnaires (dont les cercles que fréquentaient Ernst et Friedrich-Georg Jünger ainsi que la figure originale que fut Friedrich Hielscher, sans oublier les communistes gravitant autour de Radek et de Rados), Haushofer énumère les puissances continentales actives, énonciatrices d’une diplomatie originale et indépendante face au monde occidental anglo-saxon ou français: l’Union Soviétique, la Turquie (après les accords signés entre Mustafa Kemal Atatürk et le nouveau pouvoir soviétique à Moscou), la Perse (après la prise du pouvoir par Reza Khan), l’Afghanistan, le sous-continent indien (dès qu’il deviendra indépendant, ce que l’on croit imminent à l’époque en Allemagne) et la Chine. Il n’y incluait ni l’Allemagne (neutralisée et sortie du club des “sujets de l’histoire”) ni le Japon, puissance thalassocratique qui venait de vaincre la flotte russe à Tsoushima et qui détenait le droit, depuis les accords de Washington de 1922 d’entretenir la troisième flotte du monde (le double de celle de la France!) dans les eaux du Pacifique. Pour “contenir” les puissances de la Terre, constate Haushofer en bon lecteur de Mackinder, les puissances maritimes anglo-saxonnes ont créé un “anneau” de bases et de points d’appui comme Gibraltar, Malte, Chypre, Suez, les bases britanniques du Golfe Persique, l’Inde, Singapour, Hong Kong ainsi que la Nouvelle-Zélande et l’Australie, un cordon d’îles et d’îlots plus isolés (Tokelau, Suvarov, Cook, Pitcairn, Henderson, ...) qui s’étendent jusqu’aux littoraux du cône sud de l’Amérique du Sud. L’Indochine française, l’Insulinde néerlandaise et les quelques points d’appui et comptoirs portugais sont inclus, bon gré mal gré, dans ce dispositif en “anneau”, commandé depuis Londres.

Les Philippines, occupées depuis la guerre hispano-américaine puis philippino-américaine de 1898 à 1911 par les Etats-Unis, en sont le prolongement septentrional. Le Japon refuse de faire partie de ce dispositif qui permet pourtant de contrôler les routes du pétrole acheminé vers l’archipel nippon. L’Empire du Soleil Levant cherche à être une double puissance: 1) continentale avec la Mandchourie et, plus tard, avec ses conquêtes en Chine et avec la satellisation tacite de la Mongolie intérieure, et 2) maritime en contrôlant Formose, la presqu’île coréenne et la Micronésie, anciennement espagnole puis allemande. L’histoire japonaise, après Tsoushima, est marquée par la volonté d’assurer cette double hégémonie continentale et maritime, l’armée de terre et la marine se disputant budgets et priorités.

Un bloc continental défensif

Haushofer souhaite, à cette époque, que le “bloc continental”, soviéto-turco-perso-afghano-chinois, dont il souhaite l’unité stratégique, fasse continuellement pression sur l’ “anneau” de manière à le faire sauter. Cette unité stratégique est une “alliance pression/défense”, un “Druck-Abwehr-Verband”, soit une alliance de facto qui se défend (“Abwehr”) contre la pression (“Druck”) qu’exercent les bases et points d’appui des thalassocraties, contre toutes les tentatives de déploiement des puissances continentales. Haushofer dénonce, dans cette optique, le colonialisme et le racisme, qui en découle, car ces “ismes” bloquent la voie des peuples vers l’émancipation et l’auto-détermination. Dans l’ouvrage collectif “Welt in Gärung” (= “Le monde en effervescence”),[lien vers article ]  Haushofer parle des “gardiens rigides du statu quo” (“starre Hüter des gewesenen Standes”) qui sont les obstacles (“Hemmungen”) à toute paix véritable; ils provoquent des révolutions bouleversantes et des effondrements déstabilisants, des “Umstürze”, au lieu de favoriser des changements radicaux et féconds, des “Umbrüche”. Cette idée le rapproche de Carl Schmitt, quand ce dernier critique avec acuité et véhémence les traités imposés par Washington dans le monde entier, dans le sillage de l’idéologie wilsonienne, et les nouvelles dispositions, en apparence apaisantes et pacifistes, imposées à Versailles puis à Genève dans le cadre de la SdN. Carl Schmitt critiquait, entre autres, et très sévèrement, les démarches américaines visant la destruction définitive du droit des gens classique, le “ius publicum europaeum” (qui disparait entre 1890 et 1918), en visant à ôter aux Etats le droit de faire la guerre (limitée), selon les théories juridiques de Frank B. Kellogg dès la fin des années 20. Il y a tout un travail à faire sur le parallèlisme entre Carl Schmitt et les écoles géopolitiques de son temps.

En dépit du grand capital de sympathie dont bénéficiait le Japon chez Haushofer depuis son séjour à Kyoto, sa géopolitique, dans les années 20, est nettement favorable à la Chine, dont le sort, dit-il, est similaire à celui de l’Allemagne. Elle a dû céder des territoires à ses voisins et sa façade maritime est neutralisée par la pression permanente qui s’exerce depuis toutes les composantes de l’ “anneau”, constitués par les points d’appui étrangers (surtout l’américain aux Philippines). Haushofer, dans ses réflexions sur le destin de la Chine, constate l’hétérogénéité physique de l’ancien espace impérial chinois: le désert de Gobi sépare la vaste zone de peuplement “han” des zones habitées par les peuples turcophones, à l’époque sous influence soviétique. Les montagnes du Tibet sont sous influence britannique depuis les Indes et cette influence constitue l’avancée la plus profonde de l’impérialisme thalassocratique vers l’intérieur des terres eurasiennes, permettant de surcroît de contrôler le “chateau d’eau” tibétain où les principaux fleuves d’Asie prennent leur source (à l’Ouest, l’Indus et le Gange; à l’Est, le Brahmapoutre/Tsangpo, le Salouen, l’Irawadi et le Mékong). La Mandchourie, disputée entre la Russie et le Japon, est toutefois majoritairement peuplée de Chinois et reviendra donc tôt ou tard chinoise.

Sympathie pour la Chine mais soutien au Japon

Haushofer, en dépit de ses sympathies pour la Chine, soutiendra le Japon dès le début de la guerre sino-japonaise (qui débute avec l’incident de Moukden en septembre 1931). Cette option nouvelle vient sans doute du fait que la Chine avait voté plusieurs motions contre l’Allemagne à la SdN, que tous constataient que la Chine était incapable de sortir par ses propres forces de ses misères. Le Japon apparaissait dès lors comme une puissance impériale plus fiable, capable d’apporter un nouvel ordre dans la région, instable depuis les guerres de l’opium et la révolte de Tai-Peh. Haushofer avait suivi la “croissance organique” du Japon mais celui-ci ne cadrait pas avec ses théories, vu sa nature hybride, à la fois continentale depuis sa conquête de la Mandchourie et thalassocratique vu sa supériorité navale dans la région. Très branché sur l’idée mackindérienne d’ “anneau maritime”, Haushofer estime que le Japon demeure une donnée floue sur l’échiquier international. Il a cherché des explications d’ordre “racial”, en faisant appel à des critères “anthropogéographiques” (Ratzel) pour tenter d’expliquer l’imprécision du statut géopolitique et géostratégique du Japon: pour lui, le peuple japonais est originaire, au départ, des îles du Pacifique (des Philippines notamment et sans doute, antérieurement, de l’Insulinde et de la Malaisie) et se sent plus à l’aise dans les îles chaudes et humides que sur le sol sec de la Mandchourie continentale, en dépit de la nécessité pour les Japonais d’avoir à disposition cette zone continentale afin de “respirer”, d’acquérir sur le long terme, ce que Haushofer appelle un “Atemraum”, un espace de respiration pour son trop-plein démographique.

L’Asie orientale est travaillée, ajoute-t-il, par la dynamique de deux “Pan-Ideen”, l’idée panasiatique et l’idée panpacifique. L’idée panasiatique concerne tous les peuples d’Asie, de la Perse au Japon: elle vise l’unité stratégique de tous les Etats asiatiques solidement constitués contre la mainmise occidentale. L’idée panpacifique vise, pour sa part, l’unité de tous les Etats riverains de l’Océan Pacifique (Chine, Japon, Indonésie, Indochine, Philippines, d’une part; Etats-Unis, Mexique, Pérou et Chili, d’autre part). On retrouve la trace de cette idée dans les rapports récents ou actuels entre Etats asiatiques (surtout le Japon) et Etats latino-américains (relations commerciales entre le Mexique et le Japon, Fujimori à la présidence péruvienne, les théories géopolitiques et thalassopolitiques panpacifiques du général chilien Pinochet, etc.). Pour Haushofer, la présence de ces deux idées-forces génère un espace fragilisé (riche en turbulences potentielles, celles qui sont à l’oeuvre actuellement) sur la plage d’intersection où ces idées se télescopent. Soit entre la Chine littorale et les possessions japonaises en face de ces côtes chinoises. Tôt ou tard, pense Haushofer, les Etats-Unis utiliseront l’idée panpacifique pour contenir toute avancée soviétique en direction de la zone océanique du Pacifique ou pour contenir une Chine qui aurait adopté une politique continentaliste et panasiatique. Haushofer manifeste donc sa sympathie à l’égard du panasiatisme. Pour lui, le panasiatisme est “révolutionnaire”, apportera un réel changement de donne, radical et définitif, tandis que le panpacifisme est “évolutionnaire”, et n’apportera que des changements mineurs toujours susceptibles d’être révisés. Le Japon, en maîtrisant le littoral chinois et une bonne frange territoriale de l’arrière-pays puis en s’opposant à toute ingérence occidentale dans la région, opte pour une démarche panasiatique, ce qui explique que Haushofer le soutient dans ses actions en Mandchourie. Puis en fera un élément constitutif de l’alliance qu’il préconisera entre la Mitteleuropa, l’Eurasie (soviétique) et le Japon/Mandchourie orientant ses énergies vers le Sud.

Toutes ces réflexions indiquent que Haushofer fut principalement un géopolitologue spécialisé dans le monde asiatique et pacifique. La lecture de ses travaux sur ces espaces continentaux et maritimes demeure toujours aujourd’hui du plus haut intérêt, vu les frictions actuelles dans la région et l’ingérence américaine qui parie, somme toute, sur une forme actualisée du panpacifisme pour maintenir son hégémonie et contenir une Chine devenue pleinement panasiatique dans la mesure où elle fait partie du “Groupe de Shanghai” (OCS), tout en orientant vers le sud ses ambitions maritimes, heurtant un Vietnam qui s’aligne désormais sur les Etats-Unis, en dépit de la guerre atroce qui y a fait rage il y a quelques décennies. On n’oubliera pas toutefois que Kissinger, en 1970-72, avait parié sur une Chine maoïste continentale (sans grandes ambitions maritimes) pour contenir l’URSS. La Chine a alors eu une dimension “panpacifiste” plutôt que “panasiatique” (comme l’a souligné à sa manière le général et géopolitologue italien Guido Giannettini). Les stratégies demeurent et peuvent s’utiliser de multiples manières, au gré des circonstances et des alliances ponctuelles.

Réflexions sur l’Inde

Reste à méditer, dans le cadre très restreint de cet article, les réflexions de Haushofer sur l’Inde. Si l’Inde devient indépendante, elle cessera automatiquement d’être un élément essentiel de l’ “anneau” pour devenir une pièce maîtresse du dispositif continentaliste/panasiatique. Le sous-continent indien est donc marqué par une certaine ambivalence: il est soit la clef de voûte de la puissance maritime britannique, reposant sur la maîtrise totale de l’Océan Indien; soit l’avant-garde des puissances continentales sur le “rimland” méridional de l’Eurasie et dans la “Mer du Milieu” qu’est précisément l’Océan Indien. Cette ambivalence se retrouve aujourd’hui au premier plan de l’actualité: l’Inde est certes partie prenante dans le défi lancé par le “Groupe de Shanghai” et à l’ONU (où elle ne vote pas en faveur des interventions réclamées par l’hegemon américain) mais elle est sollicitée par ce même hegemon pour participer au “containment” de la Chine, au nom de son vieux conflit avec Beijing pour les hauteurs himalayennes de l’Aksai Chin en marge du Cachemire/Jammu et pour la question des barrages sur le Brahmapoutre et de la maîtrise du Sikkim. Haushofer constatait déjà, bien avant la partition de l’Inde en 1947, suite au départ des Britanniques, que l’opposition séculaire entre Musulmans et Hindous freinera l’accession de l’Inde à l’indépendance et/ou minera son unité territoriale ou sa cohérence sociale. Ensuite, l’Inde comme l’Allemagne (ou l’Europe) de la “Kleinstaaterei”, a été et est encore un espace politiquement morcelé. Le mouvement indépendantiste et unitaire indien est, souligne-t-il, un modèle pour l’Allemagne et l’Europe, dans la mesure, justement, où il veut sauter au-dessus des différences fragmentantes pour redevenir un bloc capable d’être pleinement “sujet de l’histoire”.

Voici donc quelques-unes des idées essentielles véhiculées par la “Zeitschrift für Geopolitik” de Haushofer. Il y a en a eu une quantité d’autres, parfois fluctuantes et contradictoires, qu’il faudra réexhumer, analyser et commenter en les resituant dans leur contexte. La tâche sera lourde, longue mais passionnante. La géopolitique allemande de Haushofer est plus intéressante à analyser dans les années 20, où elle prend tout son essor, avant l’avènement du national-socialisme, tout comme la mouvance nationale-révolutionnaire, plus ou moins russophile, qui cesse ses activités à partir de 1933 ou les poursuit vaille que vaille dans la clandestinité ou l’exil. Reste aussi à examiner les rapports entre Haushofer et Rudolf Hess, qui ne cesse de tourmenter les esprits. Albrecht Haushofer, secrétaire de la “Deutsche Akademie” et fidèle disciple de ses parents, résume en quelques points les erreurs stratégiques de l’Allemagne dont:
a) la surestimation de la force de frappe japonaise pour faire fléchir en Asie la résistance des thalassocraties;
b) la surestimation des phénomènes de crise en France avant les hostilités;
c) la sous-estimation de la durée temporelle avec laquelle on peut éliminer militairement un problème;
d) la surestimation des réserves militaires allemandes;
e) la méconnaissance de la psychologie anglaise, tant celle des masses que celle des dirigeants;
f) le désintérêt pour l’Amérique.
Albrecht Haushofer, on le sait, sera exécuté d’une balle dans la nuque par la Gestapo à la prison de Berlin-Moabit en 1945. Ses parents, arrêtés par les Américains, questionnés, seront retrouvés pendus à un arbre au fond du jardin de leur villa d’Hartschimmelhof, le 10 mars 1946. Karl Haushofer était malade, déprimé et âgé de 75 ans.

L’Allemagne officielle ne s’est donc jamais inspirée de Haushofer ni sous la République de Weimar ni sous le régime national-socialiste ni sous la Bundesrepublik. Néanmoins bon nombre de collaborateurs de Haushofer ont poursuivi leurs travaux géopolitiques après 1945. Leurs itinéraires, et les fluctuations de ceux-ci devrait pouvoir constituer un objet d’étude. De 1951 à 1956, la ZfG reparaît, exactement sous la même forme qu’au temps de Haushofer. Elle change ensuite de titre pour devenir la “Zeitschrift für deutsches Auslandswissen” (= “Revue allemande pour la connaissance de l’étranger”), publiée sous les auspices d’un “Institut für Geosoziologie und Politik”. Elle paraît sous la houlette d’un disciple de Haushofer, le Dr. Hugo Hassinger. En 1960, le géographe Adolf Grabowsky, qui a également fait ses premières armes aux côtés de Haushofer, publie, en n’escamotant pas le terme “géopolitique”, un ouvrage remarqué, “Raum, Staat und Geschichte – Grundlegung der Geopolitik” (= “Espace, Etat et histoire – Fondation de la géopolitique”). Il préfèrera parler ultérieurement de “Raumkraft” (de “force de l’espace”). Les ouvrages qui ont voulu faire redémarrer une géopolitique allemande dans le nouveau contexte européen sont sans contexte ceux 1) du Baron Heinrich Jordis von Lohausen, dont le livre “Denken in Kontinenten” restera malheureusement confiné aux cercles conservateurs, nationaux et nationaux-conservateurs, “politiquement correct” oblige, bien que Lohausen ne développait aucun discours incendiaire ou provocateur, et 2) du politologue Heinz Brill, “Geopolitik heute”, où l’auteur, professeur à l’Académie militaire de la Bundeswehr, ose, pour la première fois, au départ d’une position officielle au sein de l’Etat allemand, énoncer un programme géopolitique, inspiré des traditions léguées par les héritiers de Haushofer, surtout ceux qui, comme Fochler-Hauke ou Pahl, ont poursuivi une quête d’ordre géopolitique après la mort tragique de leur professeur et de son épouse. A tous d’oeuvrer, désormais, pour exploiter tous les aspects de ces travaux, s’étendant sur près d’un siècle.

Robert Steuckers,
Forest-Flotzenberg, juin 2012.

notes

Bibliographie:

Hans EBELING, Geopolitik – Karl Haushofer und seine Raumwissenschaft 1919-1945, Akademie Verlag, 1994.
Karl HAUSHOFER, Grenzen in ihrer geographischen und politischen Bedeutung, Kurt Vowinckel Verlag, Berlin-Grunewald, 1927.
Karl HAUSHOFER u. andere, Raumüberwindende Mächte, B.G. Teubner, Leipzig/Berlin, 1934.
Karl HAUSHOFER, Weltpolitik von heute, Verlag Zeitgeschichte, Berlin, 1934.
Karl HAUSHOFER & Gustav FOCHLER-HAUKE, Welt in Gärung – Zeitberichte deutscher Geopolitiker, Verlag von Breitkopf u. Härtel, Leipzig, 1937.
Karl HAUSHOFER, Weltmeere und Weltmächte, Zeitgeschichte-Verlag, Berlin, 1937.
Karl HAUSHOFER, Le Japon et les Japonais, Payot, Paris, 1937 (préface et traduction de Georges Montandon).
Karl HAUSHOFER, De la géopolitique, FAYARD, Paris, 1986 (préface du Prof. Jean Klein; introduction du Prof. H.-A. Jacobsen).
Hans-Adolf JACOBSEN, Karl Haushofer, Leben und Werk, Band 1 & 2, Harald Boldt Verlag, Boppard am Rhein, 1979.
Rudolf KJELLEN, Die Grossmächte vor und nach dem Weltkriege, B. G. Teubner, Leipzig/Berlin, 1930.
Günter MASCHKE, “Frank B. Kellogg siegt am Golf – Völkerrechtgeschichtliche Rückblicke anlässlich des ersten Krieges des Pazifismus”, in Etappe, Nr. 7, Bonn, Oktober 1991.
Emil MAURER, Weltpolitik im Pazifik, Goldmann, Leipzig, 1942.
Armin MOHLER, “Karl Haushofer”, in Criticon, Nr. 56, Nov.-Dez. 1979.
Perry PIERIK, Karl Haushofer en het nationaal-socialisme – Tijd, werk en invloed, Aspekt, Soesterberg, 2006.
Robert STEUCKERS, “Les thèmes de la géopolitique et de l’espace russe dans la vie culturelle berlinoise de 1918 à 1945 – Karl Haushofer, Oskar von Niedermayer & Otto Hoetzsch”, in Nouvelles de Synergies européennes, n°57-58, Forest, août-octobre 2002 [recension de: Karl SCHLÖGEL, Berlin Ostbahnhof Europas – Russen und Deutsche in ihrem Jahrhundert, Siedler, Berlin, 1998]. http://www.centrostudilaruna.it/les-themes-de-la-geopolitique-et-de-lespace-russe-dans-la-vie-culturelle-berlinoise-de-1918-a-1945.html?wpmp_switcher=mobile

 

 

Note de l'Editeur : Bien que n'ayant aucun rapport avec le Nazisme , voici comment la " Geopolitik " Allemande était perçue aux Etats-Unis . Notons que Frank Capra attribue à Karl Haushofer la théorie du Heartland ....

 

 

 

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Rédigé par DanielB

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Publié le 6 Juillet 2012

 

" La colonne de BTR était commandée par un jeune capitaine . Nous sommes sortis de Kaboul et tout à coup nous avons vu une caravane de trois chameaux . C'étaient les premiers chameaux que je voyais de ma vie . Elle était dirigée par deux guides , deux Afghans immenses et barbus vêtus de blanc et coiffés d'un magnifique turban . Le capitaine a fait arrêter la colonne et les soldats sont descendus des BTR. Les interprètes se sont approchés des guides et ont commencé à leur parler . Puis le capitaine a donné des ordres et les soldats ont commencé à donner des coups de baïonnettes dans les sacs que transportaient les chameaux . C'était de la farine . Tout à coup un bruit métallique a retenti et en ouvrant un sac on a découvert 2 Kalachnikovs . On était en pleine zone d'opérations et les ordres  étaient clairs : Il fallait * éliminer * les responsables des trafics de matériel de guerre . On a saisi les deux guides qui n'ont pas bronché et on les a dirigé vers le premier mur puis on a ouvert le feu avec la mitrailleuse [ d'un BTR ] . Les deux Afghans ont été littéralement  * coupés * en deux . Les chameaux se sont éparpillés dans la nature et nous sommes repartis . "

  

" Les Moudjahidines recevaient leur ravitaillement non pas au travers d'immenses convois routiers comme nous mais au travers de caravanes de chameaux , de mulets . Un jour je suis monté dans un hélicoptère [ de combat ] . Nous sommes partis en opération à deux hélicoptères . Après un vol au milieu des montagnes , tout à coup j'ai entendu les tirs de la mitrailleuse de sabord de l'autre hélicoptère .  C'était une caravane de chameaux et les Afghans savaient qu'il ne fallait pas plaisanter avec nos hélicoptères : La caravane s'est arrêtée et n' a pas cherché à fuir . Un hélicoptère s'est posé tandis que l'autre continuait à tournoyer autour de la caravane . Une fois à terre les  Spetsnaz ont giclé de l'hélicoptère et se sont mis à larder de coups de baïonnettes les sacs que transportaient les chameaux . Nous n'avons rien trouvé et chacun est reparti de son côté . C'était une caravane pacifique " .

 

 

 

 

 

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Journal de marche d'Alexandre Prokhanov , soldat de l'Empire , Afghanistan début des années 80 .

 

 

 

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Rédigé par DanielB

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Publié le 4 Juillet 2012

C'est un véritable petit bijou , le terme n'est pas surfait , que diffuse actuellement la chaîne Russe RTR Planeta . La série en 4 épisodes Alexandre Prokhanov , soldat de l'Empire raconte les pérégrinations de l'écrivain Russo-Soviétique à travers le XX éme siècle , véritable grognard du Stalinisme et du Soviétisme mais ou transparait déja son national-bolchevisme . [ lien ]  .

On le suit faisant le coup de feu au Vietnam lors de la libération de Saïgon et de Phnom Penh, discutant avec des paysans Cambodgiens qu'il voit ramasser des "espèces de  petits melons blancs " dans les rizières et qui s'avérent être des ...crânes humains , sur la frontière du Nicaragua en train de défendre un village contre les Contras ou d'éteindre l'incendie d'un dépot pétrolier bombardé à Managua au Mozambique en train de guetter l'arrivée d'un navire de la Flotte du Pacifique , en Angola sur la frontière Namibienne dans des opérations de contre-guérilla , sur le fleuve Limpopo ou dans un village de brousse en feu , en Ethiopie lors de la terrible famine ou au milieu des Pygmées  

On y apprend que les parties en bois de la célebrissime AK 47 , réalisées à l'origine en bouleau , sont vite " customisées " en Afrique  avec des ... bois précieux exotiques de toutes les couleurs !

Toutes ces aventures sont reliées par un fil rouge : La chasse aux papillons de l'Afrique à l'Asie en passant par l'Amérique du Sud .

 

La partie la plus intéressante concerne la guerre civile au Liban dont on mesurera l'actualité brûlante  [ lien vers article ] : Alexandre Prokhanov est à bord d'un navire de guerre électronique de l'Eskadra , au milieu de l'imposante VI éme flotte Etasunienne . Ce navire détecte les mouvements de l'aviation Israélienne et transmet ses informations à la résistance Libanaise dans la plaine de la Bekaa : C'est avec une joie non feinte qu'Alexandre Prokhanov se réjouit de la destruction d'un avion Israélien Skyhawk par un missile SA-7 de l'OLP  et surtout du fait d'y avoir quelque part contribué ! Allez écrivons le : Cela le fait bander !

L'homme n'a pas changé depuis : Ainsi il n'hésite pas à intituler un article en date du 6 juin dernier , toujours à propos du Liban mais ou l'OLP  a été remplacée par le Hezbollah : " Missile Russe + Coran = Victoire "  [ Allusion aux missiles AC Russes Kornet du Hezbollah qui ont infligé des pertes sérieuses aux Merkavas Israéliens  ]

 

Prokhanov bande de la même manière lors de sa visite sur la base aérienne de Osh  ou est basé un régiment de l'aviation de bombardement stratégique Soviétique dont l'objectif est l'Europe ( Occidentale bien sûr ! ) . [ " On voit ces dizaines de bombardiers stratégiques s'élever en l'air avec leur aspect prédateur  - voir photo   ] [ NDLR : Alexandre Prokhanov a reçu le sobriquet  de :"  Rossignol de l'Etat-Major  " , ce à quoi il répond " Oui ,mais c'était l'EM Soviétique , pas l'Américain ! "  ] . Il a presque du regret lorsque l'escadrille est obligée de faire demi-tour à l'approche de la frontière Ouest-Allemande : Ce n'était pas une mission de guerre mais un exercice !

 

L'autre expérience qui lui a donné , n'ayons pas peur des mots , des érections ce fut la visite du  polygone de Semipalatinsk  .

 

 

Le renseignement c'est aussi un métier des plus humbles : Il faut collecter les poubelles rejetées à la mer par les navires Etasuniens pour y rechercher l'information ! Que l'on trouve ! Puis tout à coup c'est la prise de conscience que l'on se trouve au beau milieu de cette région qui a vu naître et mourir les plus grands empires de l'histoire : L'Egypte , l'Empire Romain , La Grèce Antique , l'Empire Perse ,..Là ou juifs et arabes s'affrontent , ou l'Eskadra toise la VI éme flotte , c'est là ou se sont affrontées ces civilisations antiques !

 

Quelle époque épique ... Aprés avoir écouté Prokhanov on est sûr d'une chose : Les

grognards ne meurent jamais mais ils iront tous au Walhalla !

 

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Rédigé par DanielB

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Publié le 4 Juillet 2012

MOSCOU, 4 juillet - RIA Novosti

Le projet de loi octroyant aux ONG russes financées depuis l'étranger le statut d'"agent étranger" sera discuté jeudi dans le cadre de la "Tribune ouverte" réunissant les membres des partis parlementaires et les experts en la matière, a déclaré aux journalistes le président de la Douma Sergueï Narychkine.

"Ce projet de loi sera, sans aucune doute, discuté de façon large et ouverte. Nous invitons les experts et les parties intéressées à prendre part aux discussions sur ce sujet programmées le jeudi 5 juillet dans le cadre de la "Tribune ouverte"", a fait savoir M.Narychkine.

Le projet de loi en question, présenté par le parti au pouvoir Russie unie, prévoit de considérer comme des "agents de l'étranger" les organisations non-gouvernementales exerçant des activités politiques et bénéficiant d'un financement étranger.

Certains experts estiment que la nouvelle loi pourrait frapper toutes les organisations de défense des droits de l'Homme au point que la plupart d'entre elles cesseront d'exister. Plus tôt dans la semaine, le Conseil des droits de l'homme auprès du président Russe a appelé le parlement à annuler l'examen du document et à le soumettre à la discussion publique.

Lundi 2 juillet, le gouvernement Russe a déclaré soutenir le projet de loi .

 

Le gouvernement Russe a soutenu lundi le projet de loi considérant comme des "agents de l'étranger" les ONG bénéficiant d'un financement étranger et menant une activité politique, lit-on dans le document signé par Vladislav Sourkov, chef de l'appareil du gouvernement.

"Le gouvernement de la Fédération de Russie soutient ce projet de loi", stipule le document . [ lien ]

 

Note de l'Editeur :

 

On s'en doute ce projet de loi a soulevé d'indignation le ban et l'arrière ban de la drouâdelômie Russe ! Et pour cause ! ... Selon  Lioudmila Alexeeva , une source on ne peut plus crédible , la quasi-totalité des associations drouâdelômistes * Russes * seraient financées par l'étranger !

[lien vers article ] et[ lien ]

 

Mais ce n'est rien à côté des associations environnementalistes et en particulier de Bellona ou cette réaction frise l'hystérie . [ lien ] Cette organisation financée par le renseignement militaire Norvégien ,  la CIA Etasunienne  [ lien ] et le pétrolier Norvégien Statoil ASA se fixe pour missions de lutter contre le nucléaire , civil et militaire , Russe : Submersibles , centrales nucléaires terrestres et flottantes , brise-glaces ,...et contre la mise en exploitation des ressources en hydrocarbures de l'Arctique Russe . Comme d'habitude cette officine barbouzarde bénéficie de l'appui éditorial de la feuille de chou électronique The Barents Observer  liée au MAE Norvégien .[ lien ]

Le traître Alexandre Nikitine , le représentant  de Bellona en Russie , demande ainsi ni plus ni moins que le congrès Us vote des sanctions contre les parlementaires Russes qui soutiendraient ce projet .

Les " ONG's " environnementalistes sont devenues , en Russie comme au Brésil  [ lien vers article ] , un des moyens d'ingérence le plus utilisé par les puissances Occidentales . En janvier 2011 , Nikolai Tokarev directeur de Transneft avait ainsi révélé comment des ambassades Occidentales à Moscou ont essayé de contrecarrer le projet d'un oléoduc entre la Sibérie et la Chine - ESPO - en utilisant le levier environnementaliste . [ lien vers article ] et [ lien ]

" Greenpeace Russia " cherche de son côté , en utilisant le prétexte environnementaliste ,à bloquer les projets de développements du tourisme dans le Caucase ,  un projet de gazoduc entre la Russie et la Chine qui passera par les monts de l'Altaï [ lien ]  ou l'exploitation stratégique de terres rares [ lien ] dont la Russie a besoin pour le développement de son Complexe Militaro-Industriel . La stratégie de Greenpeace passe la sanctuarisation des sites concernés avec leur inscription au " patrimoine mondial de l'humanité " , c'est à dire à une dé-Russification de ces régions ! [ lien ]

  Au delà des " ONG 's  " , ce projet de loi pourrait porter un coup sérieux aux " activistes professionnels " , à l'image de Tatiana Kulbakina de " Nature et jeunesse " [ lien ] , en les obligeant à dévoiler la source de leurs revenus .

 

   Un élément intéressant à noter est que le rapporteur du projet de loi  , Alexandre Sidyakine [ lien ] , est un représentant de Russie Unie élu au Tatarstan . Ce sujet de la Fédération de Russie fait l'objet d'une propagande séparatiste relayée par des... " ONG's "

  Occidentales ![ lien ] , [ lien ] et [ lien ]  

  La libéralisation récente du processus d'élection des gouverneurs dans les régions Russes avait aussi amené certains cercles Atlantistes à se réjouir de l'existence d'un nouveau levier pour intervenir dans la vie politique Russe . L'adoption d'une telle loi n'en devenait que plus urgente !

 

 

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Rédigé par DanielB

Publié dans #psyops - guerre secrête

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Publié le 3 Juillet 2012

Le Pantsir S1 est devenu une " célébrité " ces derniers jours : Même tout ceux qui n'ont jamais approché un couteau Suisse durant leur petite vie minable de plumitif pour Attali  et Colombani en parlent sur un ton des plus doctes ! [ lien ]  

 

Voici donc sur Ice Station Zebra l'intérieur de la " bête " : Le schéma-blocs , les systèmes radars , de désignation de cibles , l'opto-electronique , les divers modes de combat du bestiau [ autonome , en batterie , relié à un poste de commandement ,...]

 

 On notera que l'enveloppe de tir du Pantsir S1 fournie par le constructeur KBP ne valide pas l'hypothèse de la destruction de cet aéronef par le missile du système Pantsir qui constitue la thèse Ottomane et les confidences des " diplomates " cités par le Sunday Times *[ lien ] ou de " sources au sein du Mossad " de  la feuille de propgande sioniste Dekbafile **[ lien ]  : La probabilité de destruction d'une cible de type F-16 n'est que de 0,70 à 0,95 pour une distance à la limite de cette enveloppe . La capacité d'engagement  atteint  seulement 18Km pour une altitude comprise entre 0 et 2000 m - l'atitude de vol du F-4 aurait été d'" une centaine de mètres " - alors que les eaux territoriales s'etendent au delà d' une distance de 12 milles marins soit 22,224 Km !   Le constructeur KBP donne quand à lui une portée maximale de ...20 000 m [ lien ] 

 

 *  . “At a range of 13 nautical miles, it’s the only kit the Syrians have with the range, response time, and accuracy” to have downed the American-made F-4," the diplomat said. [ Note de l'Editeur : 13NM = 24 076 m ]

**   Il semble que les rédacteurs et les " experts militaites " de Dekbafile qui citent la distance de 12 Km ont oubliè que l'étendue de la mer territoriale  est de 12 milles marins et non pas 12 Km !

 

 

source :  http://www.rusarmy.com/forum/topic3591-60.html ,  http://topwar.ru/5306-pancir-s1-raketno-zenitnyy-kompleks-konstruktor.html  , http://www.ausairpower.net/APA-96K6-Pantsir-2K22-Tunguska.html et Ria Novosti .

 Le descriptif en anglais :  http://goodko.narod.ru/arms_5_2011.pdf et http://www.russiadefence.net/t750p165-russian-air-force-receives-first-10-new-air-defense-systems

 

 

Regarde  les F-4 tomber !

 

Comme complément à cet article , je voudrais revenir sur certaines réactions que j'ai pu lire à droite et à gauche et en particulier de celles recueillies sur certains sites "spécialisés" de la part de personnes qui même si elles s'expriment sous le sceau de l'anonymat sont manifestement des militaires d'active :  

 

" C'est impossible d'abattre un F-4 avec de l'artillerie AA et surtout en visuel sans assistance " ; " Le Pantsir est trop complexe pour être mis en oeuvre par des Syriens  sans qu'il y ai eu un Russe derrière eux pour appuyer sur le bouton ".

 

Je laisse de coté la deuxième réaction qui me fait penser à ce qui a pu être dit et écrit avant la bataille de Dien Bien Phu sur les " niaqués " ! Je reste toujours au Vietnam pour rapeller à ces" experts " que durant la Guerre du Vietnam , celle ou le Viet de " Minh " est devenu " Kong " :

 

1- Le F-4 Phantom a été l'aéronef Etasunien qui a subi le plus de pertes ( hors hélicos ) .

 

2- Sur les 83 pertes au combat de la version  RF-4C , 7 ont été détruits par des missiles AA et 65 abattus par de l'artillerie AA soit 1 avion abattu par un missile pour 9 abattus par de l'artillerie AA ! Pour l' Us Navy , les pertes ont été de 73 aéronefs dont 7 en combat aérien , 13 abattus par des missiles et 53 par de l'artillerie AA  [ lien ]  

 

L'essentiel de l'artillerie AA Nord-Vietnamienne était constituée par le canon 57 mm AZP S-60  et le canon  ZU-23-2 , c'est à dire de l'artillerie conçue dans les années 50 et disposant au mieux comme " assistance au tir " des viseurs reflex conçus eux-aussi dans les années 50 !

 

 

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Defense

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Publié le 2 Juillet 2012

Le célèbre château fort Krak des Chevaliers, construit lors des Croisades se trouve non loin de la ville de Homs qui défie actuellement les chroniques. Cette forteresse est l’un des QG des terroristes. Ils la contrôlent à travers les meurtrières avec des fusils de sniper et tirent sur les voitures qui passent " 

 

C'est l'une des nombreuses informations que l'on retire de cet article de Viatcheslav Krasko pour La Voix de la Russie . Nos drouâdelômistes patentés apprécieront ces constatations :

" Car la situation créée par les terroristes est beaucoup plus dangereuse pour la population locale et la plupart des habitants préfèrent l'autorité légitime "

" Je dirai même que les gens ordinaires pensent que Bachar al-Assad n'est pas suffisamment cruel.* Il n’arrive pas à garder le pouvoir dans ses mains, tout comme son père."

 

" Les principaux conflits se déroulent en dehors des villes. Autrement dit, toutes les émeutes se produisent dans les banlieues et les petites villes, où résident principalement des musulmans sunnites, et ces conflits éclatent pour des raisons religieuses. Ils sont provoqués par les sunnites et les islamistes fondamentaux.

 

 

La Syrie vue par un journaliste Russe : http://french.ruvr.ru/2012_07_01/Syrie-voyage-temoignage/

 

 

 

Note de la Rédaction : * Je partage leur avis !

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Guerre de l'information

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Publié le 30 Juin 2012

C'est vraiment peu dire que la moindre information sur la Russie est systématiquement déformée , fait l'objet de commentaires partisans et est associé à des contre-vérités quand ce ne sont pas des mensonges par omission ! L'avant dernier exemple est la mise en place d'amendes substantielles pour les manifestations qui troubleraient l'ordre public . [ lien ]

Aucune de nos bonnes âmes drouâdelômistes qui s'inquiéte des " atteintes à la liberté " en Russie ne s'est offusquée de la promulgation de la loi 78 au Québec ou tout simplement de la législation Française existante en ce domaine !

 

 

A peine la fraction " Russie Unie " à la Douma Russe vient elle de déposer un projet de loi concerant les ONG 's financées par l'étranger que le ban et l'arrière ban des mediats Occidentaux " dénoncent " cette nouvelle " atteinte aux libertés sous le joug Poutinien  " .

Or ce projet de loi ne fait que créer un statut d' " agent étranger " comparable au FARA - Foreign Agent Registration Act - Etasunien[ lien ] : Toute personne ou organisation , en l'occurence une ONG , qui prend des positions publiques et qui reçoit des fonds ou avantages en nature d'un gouvernement  étranger , comme par exemple notre Karim Zeribi national qui a été invité par le Département d'Etat à un voyage d'études aux EU[ lien ]  , est tenue de s'enregistrer en tant qu' " agent étranger " ! [ lien ] Seront considérées comme telles "les ONG Russes qui reçoivent de l'argent ou d'autres biens de pays étrangers, d'organes d'Etat, d'organisations internationales et étrangères, de citoyens étrangers, et qui participent à l'activité politique sur le territoire russe, y compris dans l'intérêt de leurs soutiens étrangers", a indiqué à l'agence Ria Novosti un des auteurs du texte, le député Alexandre Sidiakine.[ lien ]  

 

 

La qualification d'"agent de l'étranger" devra figurer sur toute communication de ces ONG qui feront l'objet d'un enregistrement spécial, devront se soumettre à un audit annuel et présenter tous les six mois un bilan de leur activité, a ajouté le parlementaire .

 

Lors de sa visite à Saint-Pétersbourg, vendredi, la secrétaire d'Etat Américaine Hillary Clinton a promis aux défenseurs des drouâdelôms Russes de trouver un nouveau procédé de financement d'organisations non gouvernementales en Russie, a annoncé samedi le quotidien Kommersant. [ lien ] 

 

 

 

 

Le FARA a été mis en place à la fin des années 30 lorsque des représentants Amérindiens Etasuniens ont pris publiquement parti pour le régime Nazi et qu'il a été montré qu'ils recevaient des fonds ou des avantages en nature - une voiture dans le cas de l'activiste Seneca Cherokee Alice Mae [ lee ]  Jemison [ 1901- 1964 ]  - du gouvernement Allemand .[ lien ] 

 

  Il a été utilisé pour expulser l'activiste identitaire Amérindienne d'origine Inca  Virginia " Vicky " Pelaez dans le cadre de l'affaire des " espions Russes " . [ lien vers article ] et [ lien ]

   

On comprend qu'un tel statut est " liberticide " pour les drouâdelômistes Russes ! "C'est une attaque contre la société civile et la démocratie" - " "On veut faire en sorte que nous apparaissions aux yeux de nos concitoyens comme des traîtres" a ainsi déclaré P'tite Mère Lioudmila Alexeeva du Groupe Helsinki de Moscou . Mais ou va t'elle chercher tout cela ? Recevoir de l'argent de l'étranger pour destabiliser le pays dont on a reçu la nationalité , ce n'est pas de la traitrise de l'" enagement politique " !

Accessoirement on apprend par la voix de P'tite Mère Lioudmila Alexeeva ,  s'exprimant dans Golos Ameriki ,  que " la quasi totalité des organisations drouâdelômistes en Russie reçoivent de l'argent de l'étranger " [ lien ]   Bong sang ne saurait mentir !

 

Un site  a été créé pour soutenir le projet de loi déposé par la fraction Russie-Unie : Podkontrol.ru 

 

 

 

 

 

 

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Rédigé par DanielB

Publié dans #psyops - guerre secrête

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Publié le 28 Juin 2012

L'accrochage qui a eu lieu en Guyane entre problement des orpailleurs Brésiliens et des militaires Français marque t'il le début non pas d'une guerre entre la France et le Brésil mais d'une guerre Franco-Brésilienne cad entre Français et Brésiliens ?

 

Tout d'abord les faits :

 

- Deux militaires Français , apparement entrainés au combat dans la jungle [ils appartenaient au CRAJ Commando de Recherche et d'Action en Jungle  ] et probablement au Centro de Instrução de Guerra na Selva Brésilien [ lien ] , ont été tués lors d'un accrochage avec des personnes identifiées comme  des orpailleurs Brésiliens .

- Les deux militaires faisaient partie du 9e RIMa, qui participe aux opérations "Harpie" contre les orpailleurs.[ lien ]  L'un est un caporal-chef de 32 ans, père d'un enfant, l'autre un adjudant de 29 ans. La vie des deux gendarmes grièvement blessés n'est pas en danger, a assuré le colonel Didier Laumont , commandant de gendarmerie de la région. Ils faisaient partie d'un groupe de militaires et gendarmes revenus à proximité des lieux où un peu plus tôt un hélicoptère de la gendarmerie avait essuyé des tirs, dans la région de Dorlin (ouest), qui se situe sur l'immense territoire de la commune de Maripasoula (18 000 km2).[ article du Nouvel Observateur ]

- Cet hélicoptère participait à une opération de sécurisation de la zone devant permettre l'installation progressive d'une société minière légale dans cette région qui est un haut lieu isolé de l'orpaillage clandestin en Guyane depuis près de vingt ans, sans accès terrestre depuis le littoral.

 

Voici le récit qu'en fait JD Merchet : " Les faits se sont produits hier vers 14 heures (locales) dans le secteur de Dorlin, à environ 150 km au sud-ouest de Cayenne et à l'est de Maripasoula. Des orpailleurs illégaux y exploitent des mines d'or, avec des galeries. Une opération héliportée contre eux était organisé,a vec deux Puma et un Fennec de la gendarmerie. L'hélicoptère leger s'est fait tirer dessus et un gendarme à bord a été blessé à la cuisse. Les deux Puma ont débarqués une trentaine d'homme (20 militaires et 10 gendarmes) à environ deux kilomètres et la colonne a progressé en direction du site, dans la forêt équatoriale. Selon l'état-major des armées, ils ont été pris à partie par des tireurs embusqués - à une distance très courte (20 ou 30 m). Quatre hommes ont été touchés, et l'un d'entre eux est mort immédiatement. Le CCH Pissot a été tué alors qu'il portait secours aux premiers blessés. "La priorité a été l'évacuation des blessés et le désengament des personnels" explique l'état-major. En clair, les orpailleurs ont pu se replier après le succès de leur embuscade . "

 

 

Les analyses

 

- Les militaires entrainés ont été pris à partie par des personnes disposant d'armes de guerre [ lien ] et maitrisant les rudiments du combat dans la jungle . Peut-être  les " gardes " des sites d'orpaillage clandestins qui seraient d'anciens militaires Brésiliens des BISE -Batalhão de Infantaria de Selva - ou du CISG - Centro de Instrução de Guerra na Selva [ voir video ] ? Prendre à partie trois - ou quatre selon d'autres sources - aéronefs militaires , tendre une embuscade - réussie - dans la jungle à trente militaires aguerris -   " coxés" à froid , pris les " pantalons sur les chaussures " - qui ont été obligés de battre en retraite en emportant du personnel blessé ne s'improvise pas et dénote un certain " savoir faire  " ! Il faut ici noter que bien qu'ayant des liens très étroits avec l'Armée Française , le CISG ne dispense certains  " secrets maisons " qu'aux futurs officiers et militaires Brésiliens !

  On peut se poser des questions sur le rapport des forces lors de cet accrochage  et en particulier de la puissance de feu respective des orpailleurs et de celle des  militaires , de leur état de préparation au combat ? [ lien ] et [ lien ]

En tout état de cause cette unité aguerrie [ avec des militaires du CRAJ , cad des " forces spéciales " [ lien ]  ] de 30 militaires a été incapable de résister au feu ennemi ou d'essayer de développer une manoeuvre , tout en béneficiant de l'appui en reconnaissance [ appui-feu ? ] de trois hélicoptères ...

 

 

-  La région concernée semble être une " zone de non-droit " , une " zone grise " ou la souveraineté de la France est contestée . Pour réasseoir cette souveraineté , les autorités Françaises agissent au travers du proxy d'une société minière qui devrait y rendre l'orpaillage " légal " .Ce serait une " indirecte rule " , dernier symbole de la souveraineté Française puisque l'Armée peine à imposer son autorité , sur un territoire pourtant considéré comme un département... !

 

- Le géographe Jacques Ancel définissait les frontières comme des " isobares politiques " . Pour les Brésiliens , les Guyanes sont des " fronts pionniers " qui constituent des " fronts de hautes pressions " qui repoussent les frontières extèrieures du pays  . La " Brasilianisation "de cette région s'est faite au travers de ces acteurs non-étatiques que sont les garimperos , les chercheurs d'or clandestin .

On assiste quelque part en Guyane a un phènomène semblable à la colonisation de la région Bolivienne de l'Acre il ya plus d'un siècle . Antonio Patriota sera t'il au niveau du Baron de Rio-Branco en cas de conflit avec la France ?

 

Sans être une politique d'état , cette " Brasilianisation " de la Guyane Française rentrerait parfaitement  dans le cadre de la politique de création d' " avants postes de Brasilianité " le long des frontières conçue par le général Golbery do Couto e Silva dans les années 60 . Il proposait  la création de " pôles de peuplement et de développement " sur les frontières du Brésil qu'il estimait  vulnérables à l'action d'états étrangers en raison de leurs sous-peuplement et qui garantiraient la sécurité de l' " Empire Brésilien " . Cette politique est alors vu avec inquiétude par les voisins du Brésil puisque des centaines de milliers de Brésiliens vont s'installer dans la province Argentine de Misiones , dans le département Bolivien de Santa Cruz et au Paraguay [ Lien ] ou ils constituent désormais des " pôles de Brasilianité " , avant-postes de la défense de " l'Empire Brésilien " . [ lien vers article ] .

 

- Cet accrochage rentre dans le cadre d'un conflit pour le contrôle des ressources , l'or , et pourrait devenir un conflit de souveraineté .

 

Un précédent historique

 

Ce n'est pas la première fois que des "civils " Brésiliens affrontent des militaires Français en Amazonie .

Afin de garder le plus de neutralité possible ( ? ) je vous livre la version Française du " contesté " Franco-Brésilien et l' " affaire de Mapa "[ lien ]  

La délimitation de la frontière entre la Guyane et le Brésil était restée très vague depuis la création de la colonie française. La thèse française était que le fleuve Amazone constituait la limite territoriale au sud de la Guyane, celle du Brésil penchait pour l’Oyapock. 

La découverte en 1894 de fabuleux gisements d’or dans cette zone contestée mit le feu aux poudres, d’autant plus que les Brésiliens y avaient laissé s’installer une série d’aventuriers, d’anciens soldats, de prospecteurs sur qui personne n’exerçait le moindre contrôle, sans doute afin de décourager les Français. A cette époque, des aventuriers Français et Brésiliens proclament l’indépendance de ce territoire : la république de Counani était née.

En mai 1895 le capitaine Trajane représentant de la France à Counani est pris en otage par des aventuriers vraisemblablement à la solde du Brésil et conduit à Mapa, poste frontalier en zone contestée.

Le mercredi 15 mai le détachement dépêché de Cayenne pour libérer le capitaine Trajane tombe dans une embuscade lors des négociations à Mapa. Le capitaine d’infanterie de marine Lunier qui dirigeait les négociations ainsi que six de ses hommes, marins et fantassins, furent tués même si les aventuriers qui n’étaient pas de force pour lutter contre une troupe bien entraînée laissèrent plus de soixante morts sur le terrain.

Le 1er décembre 1900, le Conseil Fédéral Helvétique charge d’arbitrer le différend franco-brésilien accorda la totalité du territoire contesté au Brésil, décision à laquelle se soumirent les deux parties, mettant ainsi fin à leur différend.

En souvenir de ces soldats français tombés à Mapa, un monument fut érigé par souscription publique au cimetière de Cayenne. La cérémonie d’inauguration, présidée par le gouverneurs Emile Merwart, eu lieu le 31 août 1901.

 

 Voici la vision Brésilienne , présentée sur le site de l'Etat d' Amapá,:

http://www.ap.gov.br/amapa/site/paginas/historia/contestado.jsp

 

 et une analyse sur le tracé de la frontière Franco-Brésilienne :

http://confins.revues.org/6040?lang=fr

 

Histoire militaire terrestre de l'Amazonie ( 1616-2003 )

http://www.ahimtb.org.br/LIVRO_AMAZONIA.htm

 

 

Les questions

 

- La question est desormais de savoir quelle sera la réaction des militaires Français et surtout la  réaction des Brésiliens si des orpailleurs Brésiliens venaient à être tués lors d'un accrochage avec la Gendarmerie ou l'Armée Française ? Si les relation étatiques Franco-Brésiliennes semblent être cordiales et mêmes " stratégiques " [ coopération militaire ] comment l'opinion publique Brésilienne , et surtout l'opinion publique des Brésiliens résidant en Amazonie , réagira t'elle : Lors d'un sondage réalisé pour l'élaboration de la politique de défense Brésilienne en décembre 2011 , plus de 65 % de la population habitant le nord du Brésil considérait  que la principale menace pour la souveraineté du Brésil provenait d'une invasion par une puissance extérieure à l'hémisphère Sud ! [ voir tableau 2 ]  En cas de morts , et surtout en cas de " morts massives " lors d'une opération de l'Armée Française contre les garimpos Brésiliens , un phénomène d'empathie vis à vis des garimperos  pourrait se développer principalement dans tout le nord du Brésil et forcer le gouvernement Brésilien " à agir " ! 

  

- La Guyane Française va t'elle devenir la " Malouine Brésilienne " ? [ lien ] Brasilia a apporté son soutien diplomatique à Buenos-Aires sur la question des Malouines ces derniers mois . La diplomatie Brésilienne va t'elle - et surtout pourra t'elle - rester silencieuse si des Brésiliens sont expulsés en masse ou tués aux frontières du Brésil ?

 

- Le gouvernement Brésilien pourra t'il prendre des mesures coercitives contre ses propres citoyens [ fermeture des frontières ] si les autorités Françaises le lui demandent ?[ lien ]   et [ lien ]

 

 

Selva Brasil

 

Un conflit militaire Franco-Brésilien de " haute intensité " le long des frontières des Guyanes a fait l'objet d'une uchronie : " Selva Brasil " .[ lien vers article ] 

 

Note de l'Editeur :  

J'ai essayé de garder le plus de " neutralité "éditoriale possible , étant marié à une Amérindienne Brésilienne !

 

  Photo non datée de l'Armée française montrant des soldats français détruisant du matériel utilisé par des orpailleurs clandestins (AP/ SIPA/ Gilles Gesquiere)

bandeau

 

Figura 2 – O Estado do Amapá na Faixa / Zona de Fronteira

 

 

 

 

 

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Defense

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Publié le 25 Juin 2012

Plusieurs experts militaires Russes , dont Igor Korochenko du TsAMTO  , confirment que l'aéronef de type F-4 Phantom abattu par la défense anti-aérienne Syrienne effectuait une mission de reconnaissance et de pénetration à basse altitude de la défense anti-aérienne Syrienne . [ lien ]

 

 Certains de ces experts avaient déja émis cette hypothèse dés le premier jour en évoquant la possibilité de l'utilisation du systéme IFF du MIG 21 du colonel Hassan Merhi al-Hamadé qui a deserté en Jordanie .[ lien vers article ]

La mission du F4-E aurait été de faire basculer les systémes de veille , d'illumination de cibles  et de conduite de tir de la défense anti-aérienne Syrienne en mode de combat afin d'enregistrer leurs nouveaux paramètres fréquentiels pour pouvoir les brouiller ultérieurement lors d'une offensive aérienne ou les utiliser comme " rails " pour des missiles anti-radars .

 

Ces experts soulignent par la même occasion le professionalisme de la défense anti-aérienne Syrienne qui depuis l' " opération Orchard " s'est considérablement amélioré avec l'aide Russe . [ lien ] Méme à Yérouchalaïme , la destruction du F-4 Ottoman est ainsi peu appréciée . [ lien ]

 

La nature de la mission décrite par les experts Russes fait que desormais une nouvelle question mérite d'être posée : Il y avait il un pilote - et un copilote - dans l'avion ?

 

Cette question est d'autant plus légitime qu'une version drone du F-4 Phantom [  Q-F4 ]  est utilisée comme cible par l' Us Air Force et l' Us Navy  .  [ lien ] et [ lien ]  

Compte tenu de la mission , l'aéronef Turc aurait pu être une version F-4G "Wild Weasel" transformé en drone .

 

 

 

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ZSU-23-4 Shilka SPAAG

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Defense

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Publié le 25 Juin 2012

Certains journalistes - très courageux - commenceraient-ils à ouvrir les yeux sur la guerre de l'information , ou plutôt de désinformation , à laquelle se livrents les mediats du système [ AFP , RFI , France 24 , Le Figaro , Le Monde , ...] contre la Syrie et ses chefs politiques .

 

Agnès ROTIVEL dans les colonnes de La Croix , journal qui pourtant ne s'est pas privé de hurler avec les loups , citant le géographe Fabrice Balanche remet ainsi l'OSDH à sa place . On notera que ce qu'écrit Fabrice Balanche correspond aux analyses de la diplomatie Russe sur cet OSDH publiées en février 2012 [ lien ]  ! Morceaux choisis :

 

 

Face à ce désert médiatique, l’OSDH s’est taillé une place démesurée que dénonce Fabrice Balanche, directeur du Groupe de recherches et d’études sur la Méditerranée et le Moyen-Orient (Gremmo), spécialiste de la Syrie. « Cet organisme est devenu la source quasi unique de l’information sur le terrain, reprise in extenso par l’Agence France-Presse (AFP) et les médias Français. »  

Or, selon lui, l’OSDH est financé par les médias panarabes. « C’est un instrument de propagande favorable aux Frères Musulmans. »  Géographe, spécialiste de la Syrie où il a vécu dix ans, il dénonce l’incohérence des chiffres livrés par l’OSDH. « Les pertes de l’armée syrienne sont gonflées pour faire croire à la débandade, alors qu’il n’en est rien. Lors du siège par l’armée de Haffé, l’observatoire a écrit que l’ALS s’en était retirée pour protéger les civils. Or, il n’y avait déjà plus de civils. Les chrétiens avaient quitté les lieux depuis 2011, les sunnites et les alaouites avaient suivi. »  

 

L'allusion aux " pertes de l'armée Syrienne qui sont gonflées " dénote que l'OSDH applique à la lettre les principes de la propagande de guerre  dont  "nous subissons très peu de pertes, les pertes de l'ennemi sont énormes "



Voici le jugement du porte-parole de la diplomatie Russe Alexandre Loukachevitch sur l'OSDH : [ lien ]

 



"Selon les informations dont nous disposons, le personnel de l'Observatoire ne comprend que deux personnes: le directeur et son secrétaire-interprète. L'établissement est dirigé par un certain Rami Abdel Rahmane qui ne possède ni de formation journalistique ou juridique ni même d'instruction secondaire. Dans une interview accordée aux médias en novembre dernier, il a fait savoir qu'il résidait en permanence à Londres, était citoyen Britannique et exerçait un métier d'entrepreneur (propriétaire d'un snack-bar)"



"Je pense que les faits susmentionnés permettent de juger de la véracité des informations fournies par cette structure"

 

 

 

 

Article : Syrie, guerre civile et guerre des mots

 

Nota : Le detournement du logo de l'AFP ne peut être considéré comme sujet à un copyright par ladite agence !

 



 

 

 

 

 

 

 

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Guerre de l'information

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