Publié le 16 Août 2011

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 Bulletin n° 230 –Semaine 32 -2011

La tuerie d’Utuya a fourni à divers commentateurs l’occasion de mettre l’accent sur certaine traits de la politique étrangère de ce pays vaste par la taille mais peu peuplé et que l’exploitation des ressources pétrolières et gazières sous marines a considérablement enrichi. Ont été soulignés l’implication forte et régulière des divers gouvernements sociaux-démocrates dans le soutien à la lutte du peuple palestinien pour la reconnaissance de son droit à un Etat. Les accords d’Oslo même s’ils ont constitué réellement un leurre diplomatique et politique visant à faire croire à l’OLP qu’une négociation entre égaux avec Israël était possible n’en demeurent pas moins un symbole de l’implication norvégienne dans ce conflit. La diplomatie norvégienne s’est également impliquée dans la recherche d’une issue politique dans le conflit entre le gouvernement Sri Lankais et les Tigres Tamouls insurgés. Sans succès là non plus.

Mais ces interventions qui semblent ressortir d’une certaine neutralité internationale dans des conflits très éloignés de son territoire et de ses intérêts économiques directs ne peuvent masquer la position géopolitique de la Norvège où ce qui prédomine est moins l’appartenance à l’Europe scandinave que le voisinage avec l’URSS et aujourd’hui encore avec la Russie.

La Russie et la Norvège  ont une frontière commune de prés de 200 kilomètres et sont voisins sur des milliers de kilomètres dans la zone maritime arctique avec chacun un archipel d’appui : le Spitzberg côté norvégien et l’archipel François-Joseph côté russe.

Il était donc inévitable que la petite monarchie constitutionnelle norvégienne devienne dés les débuts de la guerre froide un bastion avancé  de l’OTAN,  occupant au Nord dans le dispositif d’encerclement occidental de l’URSS  la place qu’occupait au Sud la Turquie. Aussi la Norvège a-t-elle rejoint l’OTAN dés 1952 et il a fallu la folle aventure franco-britannique de Libye pour que pour la première fois la Norvège, qui avait fait preuve jusqu’alors d’une grande fidélité à l’OTAN retire sa participation à une opération militaire agressive de l’OTAN.

La Norvège conservait en même temps une certaine autonomie politique puisque, à l’inverse de ses voisins scandinaves, elle a, tout en ayant entrepris dés 1962 des démarches pour y adhérer  à l’Union Européenne refusé de le faire.

L’URSS et le Pacte de Varsovie disparus, la Norvège  toujours membre de l’OTAN, s’est retrouvée, à l’inverse de la Turquie, dans son face à face géographique traditionnel avec la Russie. Très progressivement les rapports avec le grand voisin se sont détendus et la tuerie d’Utuya est intervenue dans une période où ces rapports étaient en train de prendre un tour très concret dans le cadre d’une coopération souhaitée par les deux protagonistes.

 Il a fallu d’abord régler les contentieux frontaliers restés sans solution pendant la guerre froide. Il s’agissait principalement de fixer une ligne de partage des eaux de la mer de Barents, question pendante depuis plus d’un siècle mais qui prend aujourd’hui une acuité nouvelle en raison des ressources en gaz naturel off-shore qui s’avèrent considérables dans cette zone.

La Norvège est déjà un important producteur de gaz naturel off shore mais elle a jusqu’à présent exploité les ressources de la mer du Nord au Sud-ouest de son territoire. L’exploitation en mer de Barents pour se développer devait nécessairement face au premier producteur mondial de gaz naturel et au géant Gazprom clarifier les zones de souveraineté respectives des deux Etats, aucun d’entre eux ne pouvant courir le risque d’investir des milliards (de couronnes ou de roubles) pour effectuer des forages dans un sous-sol qui ne serait par le sien.

L’accord recherché a été trouvé et sur deux plans : le plan politique et le plan gazier.

Sur le plan politique la Norvège et la Russie ont signé    un accord de partage des eaux de la mer de Barents. Annoncé par Dimitri Medvedev à l’occasion d’une visite officielle en Norvège en Avril 2010   , il a été signé le 17 Septembre 2010 et ratifié par les deux parlements au début de 2011. Il est donc aujourd’hui en vigueur.

Sur le plan économique un accord de coopération entre GAZPROM et l’entreprise d’état norvégienne des hydrocarbures STATOIL a été signé qui permet de mettre en commun des moyens  et des techniques parmi les plus avancées au monde en matière de recherche et d’exploitation sous-marine dans les mers froides  les deux compagnies pouvant investir en commun que le gisement soit situé dans les eaux norvégiennes ou dans les eaux russes ( ce qui devrait être le cas pour le gisement géant  de Shtokman).

Les ressources estimées de gaz naturel sous-marin dans cette zone promettent de  propulser le nouveau duopole – constitué par deux non-membres de l’OPEP - à la première place de l’économie mondiale du gaz. Un véritable bouleversement dans l’économie mondiale de l’énergie qui ne peut que susciter des réactions très  hostiles chez les grands acteurs, Etats et entreprises ,du marché  et une grande inquiétude chez les consommateurs de gaz, Europe en tête.

Que la France ait désigné un ambassadeur pour l’Arctique, en la personne de MICHEL ROCARD dont les penchants transatlantiques sont connus, est une manifestation d’inquiétude face à cette situation nouvelle et l’affichage d’un refus de s’inspirer de la politique gazière de l’Allemagne qui a elle choisi la coopération avec la Russie (voir la construction très avancée du gazoduc sous-marin North Stream reliant la Russie à l’Allemagne)

Du point de vue de la géopolitique globale l’accord Russo-norvégien bien qu’il ne règle que partiellement les problèmes de délimitation des zones économiques exclusives sur le plateau continental montre que des négociations et des accords bilatéraux sont possibles entre voisins dans le cadre des principes généraux de délimitation fixé par la Convention internationale sur le droit de la Mer dont Norvège et Russie sont signataires et viennent déranger profondément la stratégie arctique des Etats-Unis.

En effet, fidèles à leur politique d’exceptionnalité, les Etats-Unis n’ont par signé la Convention internationale sur le droit de la mer et donc sont conduits, à partir de leur faible position géographique – ils n’ont pour seul accès à l’Arctique que la côte Nord de l’Alaska - à transformer en abcès international et en conflit la question du partage des richesses pétrolières et gazières sous marines arctiques. Ils n’ont pas beaucoup d’alliés dans cette affaire puisque tous les autres riverains de l’Arctique sont signataires de la Convention internationale sur le droit de la mer et acceptent les procédures d’arbitrage mis en place par cette Convention et que même le Canada n’est pas disposé à faire de concessions à son grand voisin (dans des cas précédents de litige territorial maritime avec les Etats-Unis le Canada s’est affirmé comme très combatif pour la défense de ses droits nationaux).

Ce bref aperçu sur la position de la Norvège dans le grand partage des richesses de l’Arctique explique que, bien que membre de l’OTAN, ce petit pays  fasse grincer quelques dents dans les cercles dominants la politique énergétique mondiale  et que certains aient pu juger nécessaire de lui faire savoir que  outre ses positions pro-palestiniennes  son rapprochement avec la Russie déplaisait.

Adresser un avertissement  masqué à l’allié « indiscipliné » est une technique impérialiste éprouvée. A-t-elle été utilisée une  nouvelle fois ? La question mérite d’être posée.

 

 

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Rédigé par Comaguer

Publié dans #psyops - guerre secrête

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Publié le 13 Août 2011

Les analyses sur les émeutes de Londres et Tottenham que  l'on voit ici et là si elles soulignent les inégalités sociales croissantes en Angleterre , les plus grandes  depuis un siècle selon les statistiques , oublient un point crucial : L'inégalité dans la propriété foncière . Alors que c'est l'Amérique du Sud qui est souvent montrée comme exemple dans l'inégalité foncière entre les latifundiaires et les sans-terres , il existe à 1h d'avion de Paris un état ou une communauté humaine entière , un village , peut " appartenir " à une seule personne : Maisons de village , "espace public " , bâtiments d'habitation ruraux , bâtiments d'exploitation agricole et terres ! [ Citons Edensor et Tissington - Derbyshire, Heydon - Norfolk ]

Plutôt que de donner une traduction incomplète des dernières analyses publiées ces dernières années [ voir les liens ] je vous invite à consulter cet article publié par Lutte Ouvrière en mars 2000 . Non pas tant pour son interprétation Marxiste dont le lecteur peut s'affranchir , en particulier ce n'est pas une " nationalisation " des terres sur un mode Soviètique qui est nécessaire en Angleterre mais bien une réforme foncière et agraire , mais pour son analyse historique et pour les chiffres qui peuvent être actualisés avec les liens  . On fera la conversion 1acre = 0.4 ha soit 100 000 acres = 40 000 ha = 400 km2 ; 10 000 acres = 4000 ha = 40 km2

  

   Pour faire simple : En 2010 , 36 000 propriétaires terriens ( 0,6% de la population ) détenaient 50 % de la proprièté foncière rurale !

  ‘A small minority still own a huge amount of Britain’s land and what surprises many people is that over the last 100 years, not a lot has changed "

 

Look who owns Britain: A third of the country STILL belongs to the aristocracy

 


 

   Look Who Owns Britain

 

 who owns what among nations super rich 

 

Grande-Bretagne - Grande propriété capitaliste et héritage féodal

 

La révolution bourgeoise d’abord puis le développement du marché mondial ont transformé l’organisation économique, sociale, juridique et politique des pays qui forment aujourd’hui l’Europe occidentale. Néanmoins chacun de ces pays conserve des traits particuliers hérités de son histoire antérieure. C’est le cas par exemple de la monarchie, qui survit dans un certain nombre de pays européens et qui, malgré un caractère essentiellement symbolique, n’en joue pas moins encore aujourd’hui un rôle stabilisateur au profit des institutions de la démocratie bourgeoise.

En Grande-Bretagne, et plus particulièrement en Ecosse qui conserva un système juridique distinct après l’union avec l’Angleterre en 1707 , les formes juridiques et sociales de la propriété foncière continuent à porter les marques du passé. C’est ainsi que la grande propriété foncière continue à jouer un rôle important dans la richesse et le poids social de la bourgeoisie, rôle hors de proportion avec la contribution de la terre l’économie du pays.

Un secret bien gardé

Mesurer de façon précise le poids social de la propriété foncière en Grande-Bretagne et surtout son degré de concentration est très difficile. Car la propriété foncière y est l’un des secrets les mieux gardés, plus jalousement encore que la propriété des actions par exemple, pour laquelle les désordres boursiers du passé ont imposé au moins un certain degré de réglementation.

Ainsi n’existe-t-il aucun registre des propriétaires fonciers couvrant l’ensemble du pays. A Londres, il y a bien l’Office du Registre Foncier de la Reine, qui recense toutes les propriétés de l’agglomération. Mais celui-ci n’est pas accessible au public. Seuls les officiers de justice chargés de la cession d’une propriété y ont accès, et encore seulement pour ce qui concerne la propriété en question. En Ecosse, il existe un registre foncier ouvert au public à Edimbourg le « Registre des Sasines ». Mais si ce registre recense la plupart des titres de propriétés susceptibles de figurer dans une succession depuis le XVIIe siècle, il est pratiquement inutilisable pour obtenir des informations sur les biens d’un particulier ou le véritable propriétaire d’un grand domaine.

A ce jour, seuls deux recensements officiels de la propriété foncière ont été effectués : l’un en 1086, lorsque le premier roi normand Guillaume 1er chercha à évaluer les impôts qu’il pourrait extorquer à son nouveau royaume, et l’autre en 1873 ! Depuis cette date, plus rien. Toutefois, le gouvernement travailliste de la fin des années 1970 créa une Commission Royale sur la répartition des revenus et du patrimoine, la Commission Diamond. Avant d’être dissoute par Thatcher en 1979, cette commission put établir que la concentration de la propriété foncière en Grande-Bretagne était la plus élevée d’Europe occidentale.

C’est dans la manière dont la bourgeoisie anglaise s’est emparée du pouvoir politique au XVIIe siècle que cette concentration de la propriété foncière britannique trouve son origine.

Angleterre : la révolution inachevée

Comme en France, c’est la révolution bourgeoise qui abolit la propriété foncière féodale en Angleterre et au Pays de Galles, mais dans un contexte très différent.

En France, au XVIIIe siècle, ce contexte fut celui d’une mobilisation révolutionnaire des masses pauvres. Non seulement tous les titres de noblesse furent abolis mais l’aristocratie fut privée de tout droit sur la terre et son expropriation fut réalisée par la paysannerie pauvre.

En Angleterre, en revanche, cette mobilisation révolutionnaire fit défaut. L’abolition du système foncier féodal ne s’était produite qu’en 1660, bien après la phase radicale de la révolution, sur la base d’une alliance entre les propriétaires féodaux et la bourgeoisie naissante. Le Parlement décréta l’abolition des titres de propriété féodaux sur tout le territoire, retirant par là même à la royauté tout droit sur la terre. Mais les propriétaires féodaux ne furent pas privés de leurs terres : ils en restèrent au contraire les seuls propriétaires, au sens moderne du mot, tandis que la situation des paysans indépendants, qui avaient fourni le gros des troupes de l’armée révolutionnaire de Cromwell, resta tout aussi précaire qu’auparavant.

Quand vint la réaction post-révolutionnaire, avec l’arrivée au pouvoir du roi Guillaume III en 1688 (ce que les historiens appellent la « Glorieuse Révolution »), les nouveaux propriétaires terriens, ainsi que toute une caste de marchands et de juristes qui avaient leurs entrées dans les allées du pouvoir, se lancèrent à l’assaut des meilleures terres. Un siècle plus tard, Marx décrivit dans Le Capital, la brutalité de ce processus d’accumulation du capital :

« La »Glorieuse Révolution« amena au pouvoir avec Guillaume III, prince d’Orange, faiseurs d’argent, nobles terriens et capitalistes roturiers. Ils inaugurèrent l’ère nouvelle par un gaspillage vraiment colossal du trésor public. Les domaines de l’État que l’on n’avait pillés jusque-là qu’avec modestie, dans des limites conformes aux bienséances, furent alors extorqués de vive force au roi parvenu comme pots-de-vin dus à ses anciens complices, ou vendus à des prix dérisoires, ou enfin, sans formalité aucune, simplement annexés à des propriétés privées. Tout cela à découvert, bruyamment, effrontément, au mépris même des semblants de légalité. Cette appropriation frauduleuse du domaine public et le pillage des biens ecclésiastiques, voilà, si l’on en excepte ceux que la révolution républicaine [c’est-à-dire la phase radicale de la révolution bourgeoise en Angleterre, sous Cromwell LdC] jeta dans la circulation, la base sur laquelle repose la puissance domaniale de l’oligarchie anglaise actuelle. Les bourgeois capitalistes favorisèrent l’opération dans le but de faire de la terre un article de commerce, d’augmenter leur approvisionnement de prolétaires campagnards, d’étendre le champ de la grande agriculture, etc. Du reste, la nouvelle aristocratie foncière était l’alliée naturelle de la nouvelle bancocratie, de la haute finance fraîche éclose et des gros manufacturiers, alors fauteurs du système protectionniste. »

Ce vol à grande échelle, en même temps que la brutale appropriation privée d’une partie des terres communales, dont vivait une grande partie des paysans pauvres, donnèrent naissance à d’immenses domaines. Il en résulta une grande agriculture organisée sur une base capitaliste, visant non seulement l’ensemble du marché national, mais même celui de l’exportation vers l’Europe. Les paysans indépendants furent incapables de résister à une telle concurrence, et ceux qui tentèrent de résister furent balayés. En moins d’un siècle, ils furent ruinés, leurs terres reprises par les grands propriétaires terriens, confiées à des métayers ou mises en location. A partir de cette période, la population rurale se trouva divisée entre une caste de propriétaires terriens et une couche de paysans qui leur étaient assujettis par divers types de baux baux qui leur imposaient toutes sortes d’obligations assez semblables à celles dont les vassaux avaient été redevables vis-à-vis de leur seigneur, au Moyen-Age. Mais cette fois, c’était au nom de la propriété capitaliste.

Ecosse : la révolution importée

En Ecosse, le processus fut différent, d’abord du fait de l’absence de révolution bourgeoise, mais aussi parce que le système féodal n’y avait jamais été aussi développé qu’en Angleterre.

Le système féodal y fut en effet importé d’Angleterre et greffé sur des formes sociales plus anciennes, qui faisaient de la terre la propriété collective du clan. Dans les Highlands, la partie nord de l’Ecosse, le système des clans était même sans doute encore prédominant au moment où éclata la révolution bourgeoise en Angleterre.

Paradoxalement néanmoins, ce fut la monarchie anglaise qui, avant même la révolution bourgeoise, ébranla le mélange de relations féodales et claniques qui existait en Ecosse. En 1603, la royauté anglaise étendit son autorité à l’Ecosse. Cette autorité, placée artificiellement au-dessus de celle des chefs de clans, commença à modifier les rapports sociaux existants. L’obligation de défendre le chef de clan par les armes (contre les autres clans) fut remplacée par le devoir de lui payer une sorte d’impôt ou de loyer, alors que la terre, qui avait jusque-là fait office de récompense en échange de loyaux services militaires, se transforma progressivement en marchandise qu’il devint possible d’acheter, de vendre et de transmettre par voie de succession.

Ainsi, en grande partie indépendamment du processus qui se déroulait à la même époque en Angleterre, la combinaison écossaise de rapports sociaux féodaux et claniques évolua dans la même direction, bien que beaucoup plus lentement, à la mesure de l’arriération et de l’isolement de l’économie écossaise. D’autant que la petite bourgeoisie écossaise, concentrée dans les villes du sud de l’Ecosse, s’intéressait bien plus au riche marché anglais et au commerce colonial qu’aux vastes territoires arriérés du nord. Mais surtout, à défaut de révolution sociale comparable à la révolution anglaise, les titres de propriété féodaux ne furent même pas formellement abolis en Ecosse. Les anciennes formes de propriété évoluèrent progressivement vers les nouvelles, le nouveau contenu capitaliste conservant une enveloppe féodale.

Mais une fois ce processus enclenché, il pénétra les coins les plus reculés de l’Ecosse, jusque dans les Highlands, et on assista, avec plus d’un siècle de retard, à une concentration de la propriété foncière encore plus brutale qu’en Angleterre. Dans un article écrit en 1853, dans lequel il s’attaquait à l’hypocrisie de la duchesse de Sutherland une aristocrate écossaise qui affichait une opposition vertueuse à l’esclavage en Amérique , Marx décrivit la façon dont cette même duchesse avait transformé son domaine des Highlands en exploitation capitaliste :

« Ce ne fut qu’à partir de 1811 que la véritable et ultime usurpation fut décrétée la transformation par la force de la propriété du clan en propriété privée du chef de clan, au sens moderne du terme. (...) Lorsque la duchesse de Sutherland hérita de ces propriétés (...) la population en était déjà réduite à 15 000 individus. La chère duchesse jeta son dévolu sur une réforme économique radicale et décida de transformer toute la région en prairies à moutons. Entre 1814 et 1820, ces 15 000 habitants soit environt 3 000 familles furent systématiquement évincés et exterminés. Tous leurs villages furent détruits et brûlés et leurs champs transformés en pâturages. Des soldats anglais furent engagés pour cette opération et en vinrent aux coups avec les autochtones. Une vieille femme fut brûlée vive dans l’incendie de la hutte qu’elle refusait de quitter. Ainsi la chère duchesse s’appropria-t-elle 794 000 acres [environ 321 000 hectares] de terres qui avaient appartenu au clan depuis des temps immémoriaux. Dans sa générosité exubérante, elle alloua aux autochtones expulsés quelque 6 000 acres [2 430 hectares] soit deux acres par famille [0,8 hectares]. Ces 6 000 acres avaient été laissés en friche jusqu’alors et ne rapportaient rien à leur propriétaire. La duchesse poussa la générosité jusqu’à les vendre pour un prix moyen de 2s 6d l’acre aux membres du clan qui, pendant des siècles, avait versé son sang pour sa famille. Puis elle divisa la totalité de la terre du clan, qu’elle s’était ainsi appropriée sans y avoir le moindre droit, en 29 fermes à moutons, chacune habitée par une seule famille, en général d’ouvriers agricoles anglais ; et en 1821, les 15 000 Gaëls avaient déjà été remplacés par 131 000 moutons. »

A l’issue de cette période, au milieu du XIXe siècle, 1 500 propriétaires terriens possédaient 90 % des terres écossaises. Ils en avaient transformé une grande partie en élevage de moutons ou en réserves de gibier, qu’ils géraient comme des entreprises capitalistes pour le compte des classes aisées d’Edimbourg et de Glasgow. Quant à la population rurale, elle était réduite à fort peu de choses. Ceux qui n’étaient pas allés grossir la masse croissante des miséreux de Glasgow avaient émigré vers l’Angleterre, l’Irlande ou les Amériques.

La grande propriété foncière aujourd’hui

Bien des choses ont changé, bien sûr, aussi bien en Ecosse qu’en Angleterre, depuis que les processus décrits ci-dessus ont été menés à leur terme. En particulier la démarcation entre capitalistes fonciers et capitalistes industriels ou financiers s’est faite de plus en plus floue avec le temps. Les grands agrariens ont été, par exemple, les premiers bénéficiaires du développement du chemin de fer, grâce aux rentes que leur a assurées l’exploitation de voies traversant leurs terres. Et, comme bien souvent ces rentes leur étaient versées sous forme de participation au capital, beaucoup ont ainsi fait leur entrée dans les milieux de la finance. Le même processus a permis aux grands propriétaires fonciers de vivre aux crochets des nouvelles industries qui se sont développées au XIXe siècle, en prélevant leur dîme sur le terrain occupé par les usines, les ports ou les mines. Seule sans doute l’énorme supériorité de l’essor industriel anglais en Europe a pu empêcher ce parasitisme de paralyser le capitalisme industriel naissant.

Ce qui a relativement peu changé en revanche, c’est le degré de concentration de la propriété foncière. Car même si les estimations contemporaines sur la propriété foncière dans son ensemble restent floues, elles en donnent quand même une idée.

Ainsi, à la fin des années soixante-dix, la Commission Diamond déjà citée estimait que 81 % des terres en Angleterre, au Pays de Galles et en Ecosse étaient propriété privée. Parmi ces terres détenues à titre privé, 91 % étaient entre les mains des 8 % les plus riches de la population (alors que ces mêmes 8 % possédaient « seulement » 40 % de la richesse nationale totale). Par ailleurs, les domaines aristocratiques encore intacts (que leurs propriétaires appartiennent encore à l’aristocratie ou non) continuaient à englober 53 % de toutes les terres privées, alors que les grandes propriétés de plus de 2 000 hectares étaient concentrées entre les mains de moins de 200 familles.

En ce qui concerne l’Ecosse, on dispose de chiffres plus récents grâce à de laborieuses compilations effectuées dans le labyrinthe du « Registre des Sasines ». En 1995, les propriétés de plus de 2 000 hectares englobaient 53 % des terres privées en Ecosse. Mais la taille des très grandes propriétés y était bien plus importante qu’en Angleterre : on y comptait 66 propriétés d’une surface égale ou supérieure à 12 000 hectares.

Une autre façon de se faire une idée de la concentration de la propriété foncière est de dépouiller l’enquête publiée chaque année par l’hebdomadaire Sunday Times, enquête qui recense les 1000 plus grosses fortunes de Grande-Bretagne. Dans son édition de 1999, 155 des noms cités tiennent leur richesse d’une activité principalement liée à la propriété foncière (rurale et urbaine) contre 142 d’une activité principalement industrielle (ce sont bien sûr la finance, les médias et les services qui occupent la plus grosse place). Parmi ces 155 propriétaires fonciers, 49 possèdent au moins 1 200 hectares de terres rurales, et souvent beaucoup plus, et tous sauf cinq sont des aristocrates (il est vrai que certains de ces « aristocrates » ont sans doute acheté leur titre dans les années vingt). Ensemble, ces 49 individus possèdent près de 600 000 hectares de terres, soit près de quatre fois la superficie de l’agglomération du Grand Londres !

Propriété foncière et grand capital

Le fait que la grande propriété foncière relève du domaine du grand capital peut être illustré par deux exemples. Le duc de Buccleuch, ancien député conservateur de 1960 à 1973, est depuis 1970 le plus grand propriétaire foncier du pays, et même d’Europe. Il possède 105 000 hectares, mais également 4 500 hectares dans le Northamptonshire, riche région du centre de l’Angleterre. Il a plus d’un millier de salariés permanents sur ses terres (un effectif énorme pour le secteur agricole), possède 16 000 têtes de bétail et vend chaque année 50 000 tonnes de bois.

Le duc de Westminster, véritable héritier de « sang bleu » s’il en est, figure au quatrième rang de la liste du Sunday Times. Il « pèse » 17,5 milliards de francs à lui tout seul. Ses actifs fonciers comprennent 40 500 hectares en Ecosse, 6 100 hectares dans le Cheshire (centre-ouest de l’Angleterre) et 5 700 hectares au nord du Pays de Galles, sans parler de ses propriétés à l’étranger, évaluées à quelque 3 milliards de francs. Tout cela, et bien d’autres actifs encore, est géré de la manière la plus bourgeoise du monde, par une société holding, Grosvenor Estates, dont le duc détient 100 % des parts.

Qu’ils soient de souche aristocratique ou non, la plupart des grands propriétaires terriens sont avant tout des capitalistes tout ce qu’il y a de plus « plébéiens » dans leur façon de s’enrichir. Pour son domaine de 10 500 hectares dans le Suffolk (centre-est de l’Angleterre), le comte d’Iveagh s’est vanté d’avoir reçu un « joli chèque avec six zéros » (sept zéros en francs), au titre de la Politique Agricole Commune Européenne. De quoi rappeler en passant que ce sont justement ces grands agrariens qui sont les principaux bénéficiaires des aides agricoles toujours proportionnelles à la surface des terres ou au nombre de têtes de bétail. Dans le cas de la Grande-Bretagne, ce sont en particulier eux qui ont bénéficié des quelque 40 milliards de francs de compensation distribués aux éleveurs de bovins, suite à la crise de la « vache folle ».

Et pourtant ces grands propriétaires ne sont certainement pas dans le besoin. Et en particulier pas ce comte d’Iveagh, chef de la puissante famille Guinness, qui non seulement produit la prestigieuse bière du même nom mais contrôle un véritable empire dans l’agro-alimentaire.

Bien d’autres grands noms de l’aristocratie et de la grande propriété foncière se retrouvent dans le Who’s Who du grand capital. Certains se sont lancés dans la finance, comme partenaires du marché des assurances Lloyd’s. D’autres sont dans les médias, comme le vicomte Cowdray, qui dirige l’empire médiatique du groupe Pearson (propriétaire, en particulier, du quotidien d’affaires Financial Times). D’autres sont dans des secteurs liés directement ou indirectement à l’agriculture, comme Lord Vestey, dont le Vestey Group est l’un des grands noms du transport maritime et de l’industrie alimentaire.

Mais parmi les très grands agrariens, on trouve aussi quelques noms qui n’ont plus rien d’aristocratique. Hans Rausing, par exemple, propriétaire du groupe d’emballage Tetra-Laval et l’homme le plus riche de Grande-Bretagne, a acheté il y a peu 19 000 hectares de terres en Ecosse. Et la famille Fleming, qui contrôle la banque d’affaires Robert Fleming, a également acquis récemment 36 000 hectares de terres, aussi en Ecosse.

Il existe en effet une excellente raison pour les familles de la grande bourgeoisie qui ne savent que faire de leurs liquidités, pour acheter de très vastes propriétés, et notamment en Ecosse, où la faible densité de peuplement réduit d’autant les risques de conflit avec la population locale. Cette raison, c’est la fraude fiscale. La terre est en effet l’un des nombreux instruments qui permettent de cacher d’importantes sommes d’argent aux yeux du fisc, du fait du secret qui entoure les transactions foncières. Elle a en outre l’avantage de donner droit à d’importantes exonérations d’impôts, en raison de prétendus investissements censément destinés à améliorer l’agriculture ou l’environnement toutes choses que le fisc a bien du mal à contrôler, si tant est qu’il en ait la volonté, ce dont on peut douter. Qui plus est, le foncier est encore aujourd’hui le principal moyen d’échapper complètement aux droits de succession, et cela de la façon la plus légale du monde ce qui, en soi, donne une mesure du poids que conservent les grands agrariens dans les allées du pouvoir.

 

 

La suite sur

Grande-Bretagne - Grande propriété capitaliste et héritage féodal

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Géopolitique des ressources

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Publié le 12 Août 2011

Le premier ministre Britannique a tenu jeudi un discours ferme envers les émeutiers, annonçant de nouvelles mesures répressives dont un possible recours à l'armée . ( agences )
L'armée Britannique est avec l'armée Française ( fusillade de Bab el Oued ) , la seule institution militaire d'Europe Occidentale a avoir ouvert le feu sur ses compatriotes au cours de ces 60 dernières années !

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Opinions

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Publié le 11 Août 2011

Voici un discours qui ne va pas plaire à nos amis Khmers-Verts et autres décroissants .

 Dans une interviouve accordée à BBC Brasil  le responsable de la division des ressources naturelles et infrastructures du CEPAL [ Comissão Econômica para América Latina e Caribe ] , l'ingénieur et économiste Urugayen Beno Ruchansky lance un cri d'alarme : [ Lien ] " Pour assurer son développement économique et éviter tout problème de coupures , l'Amérique du Sud devra doubler d'ici 2030 sa production d'énergie electrique . " " Nous avons besoin de 200 Gigawatt de capacité de production supplémentaires , ce qui avec les infrastructures de transport nécessitera un investissement de 500 Milliards USD " .

" L'énergie pourra se réveler être un obstacle au développement de l'Amérique du Sud si la production n'accompagne l'augmentation de la demande consécutive au développement économqiue . Entre 2001 et 2010 la consommation a augmenté de 40% . Des coupures ont déja frappé plusieurs pays d'Amérique du Sud en raison de la sécheresse dans certaines régions " .

Pour Beno Buchansky , l'essentiel de cette production supplémentaire proviendra de grands projets hydroélectriques comme ceux de Belo-Monte au Brésil ou HydroAysen dans le Sud du Chili .

  

Le développement énergetique de l'Amérique du Sud passera aussi par une interconnexion plus poussée des réseaux nationaux [ Avec la résolution des  problèmes de compatibilité des fréquences avec le Brésil que cela va générer - NDLR ] pour parvenir à un réseau électrique unifié à l'échelle continentale . Le pays ou le demande en énergie sera le plus importante sera le Brésil , mais il n'est pas le seul ou des problèmes de fourniture et de transport se posent . La semaine dernière le ministre des mines et de l'énergie Péruvien Carlos Herra Descalz a annoncé un rationnement de la distribution électrique dans le nord du pays . Le problème ne provient pas d'un manque de l'offre mais est liè à la mauvaise interconnexion entre le centre et le nord . En même temps le président Bolivien Evo Morales a demandé à ses compatriotes d'utiliser l'énergie électrique avec parcimonie , la seule usine hydroélectrique du pays Guaracachi étant " surchargée  " , ce qui entraîne des difficultés à fournir les sites industriels et principalement le secteur minier .

  

Pour tenter de faire sauter ce goulot énergetique qui s'annonce ,  le Brésil , outre ses projets nationaux ,  envisage la mise en chantier d'usines hydroélectriques dans 7 pays voisins au travers de l'ectrostatale  Eletrobrás. Lancé cet année , le plan décennal de développement de l'énergie [ Lien ]  prévoit la construction d'usines hydroélectriques au Pérou [ 6 usines pour une capacité installée de 7000 MW ] , en Bolivie [ usine de Cachoeira Esperança - 800 MW  ] , au Guiana [ 1500 MW sur un potentiel local estimé à 8000 MW   ]  , sur la frontière avec l'Argentine [ 2000 MW pour deux usines construites sur le rio Uruguai ]  et au Surinam . Le Brésil envisage aussi une coopération énergetique avec la Guyane Française .

  

Ces projets ont provoqué l'émergence d'opposition locales environnementalistes et indigénistes auquel s'associent des voix dénonçant un " impérialisme [ energétique]  Brésilien " . Pour Beno Ruchansky ces oppositions sont pour la plupart du temps " exagérées " tandis que de nombreux géopolitiques et analystes Brésiliens y voient la main d'une " puissance de l'hémisphère Nord " . Face à cette opposition le nouveau Président Péruvien Ollanta Humala a du  suspendre la concession accordée pour un projet hydroelectrique sur le

rio Inambari , ceci malgré son attachement aux grands projets hydroélectriques réaffirmé dans son discours d'investiture . *

Pour Sinval Gama , responsable du département des opérations internationales à Eletrobrás ,  les projets Péruviens peuvent donner le signal de départ d'une véritable politique énergétique à l'echelle continentale Sud-Américaine  . Le consortium Brasilo-Péruvien en charge de ces projets a étudié les possibilités d'exportation d'énergie electrique du Pérou vers le Chili et l'Argentine .

  

La prise de position courageuse de Beno Ruchansky dans BBC Brasil rejoint en tout points les projets de développements proposés par Samuel Pinheiro Guimarães Neto  , ex-ministre du Secrétariat des Affaires Stratégiques [Secretaria de Assuntos Estratégicos da Présidencia da Républica (SAE/PR) ]  sous Lula et désormais haut-représentant du Mercosul , qui a supervisé la rédaction du  plan Brasil 2022 [ site ] et [ Lien interne ] . Samuel Pinheiro Guimarães Neto , vu comme un " dinosaure Stalinien " par la diplomatie Etasunienne , considère que le développement energétique du Brésil devra se faire essentiellement au travers de projets hydroélectriques nationaux et trans-nationaux ainsi que par un développement de l'énergie nucléaire . Ce développement energetique , tout comme le soulignent Beno Ruchansky et Sinval Gama , devra tenir compte des préoccupations sociales des peuples Sud-Américains et  " founir à tout le monde de la lumière bon marché " . Samuel Pinheiro Guimarães Neto enjoint les gouvernements Sud-Américains à résister aux pressions qui pourraient s'exercer sur eux de la part de puissances Occidentales qui cherchent à freiner le développement économique et social de la région .

Le métier de barageiro - barragiste[ ( traduction approximative  - une coorporation à laquelle j'ai eu l'honneur d'appartenir ] qui regroupe  le terrassier et l'ingénieur en chef responsable de projet a en tout cas un avenir radieux en Amérique du Sud , ce qui témoigne de l'extraodinaire vitalité et des potentialités énormes de ce continent dont les chefs politiques et les populations ne sont pas totalement gangrénées par le virus de l'écologisme .

 

 

* Nous encouragerons la construction de stations hydro-électriques, en renforçant Electroperú et les entreprises électriques étatiques régionales, et en promouvant les usines privées, par un bilan adéquat qui accorde la priorité à la demande nationale. L’État évaluera la participation d’Electroperú dans les nouveaux accords d’investissement.[ Lien ]

  

 

 

 

 

 

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Géopolitique des ressources

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Publié le 10 Août 2011

Chaque rond dans l'eau de la Marine de l'Armée Populaire de Libération provoque desormais un tsunami de commentaires et d'analyses de la part des " experts " et " géopolitologues " et la première sortie en mer du premier porte-avions Chinois ne déroge pas à cette règle . Ces commentaires et analyses nous présentent cette MAPL  comme ayant des visées expansionnistes quelque soit l'événement traité : Escorte de navires au large de la Corne de l'Afrique dans le cadre de missions de lutte contre la piraterie , évacuation des coopérants Chinois à Benghazi ,... . Pourquoi toute cette agitation épistolaire et qui l'entretien , dans quel objectif ?

 

1- Autrefois lorsque que des conversations entre diplomates s'éternisaient , il était de bon ton de dire  : " Et la Turquie Monsieur ? " . Parler de la Chine et plus particulièrement de la MAPL permet de se donner un " genre " d'autant plus que pour écrire quelque chose de sensé  et de cohérent sur le sujet nécessite un minimum de maîtrise du Mandarin et des " choses de la mer " . Aujourd'hui ce minimum minimorum n'est même plus nécessaire et l'on voit de doctes experts disserter sur la question sans jamais avoir prononcé un seul mot de la langue de Confucius , ni même  approché un navire de guerre ! Notons ici que la maîtrise du Mandarin ne sera plus bientôt redevable d'un quelconque snobisme mal placé puisque cette langue est desormais enseignée en LV2 dans le plus obscur Lycée de province , au fin fond de la cambrousse Française . Mais au royaume des aveugles , les borgnes se considéreront toujours comme des rois .

 

2- L'une des caractéristiques des analystes Francophones est de ne produire aucune expertise originale sur le sujet . Ceux-ci se contentent de reproduire avec 15 jours ou un mois de retard , 72 h pour les abonnés aux publications électroniques à accés restreint qui se donnent à cette occasion  l'air " in "  vis à vis de leurs collègues , les analyses publièes par les centres analytiques neo-conservateurs Etasuniens : CFR , Heritage , Jamestown...

Ces auto-proclammés experts shuntent ainsi - lorsqu'il s'agit d'analyser dans une perspective historique la situation en Mer de Chine Méridionale - la présence pendant prés d'un siècle de la Marine Nationale et de la France en Indochine  ! Ils doivent tout ignorer de l'amiral Amédée Courbet mais seront intarissables sur le commodore Matthew Perry !

Le tropisme Atlantiste de cette communauté analytique lui fait aussi dédaigner , mais il s'agit aussi d'une incompétance à maîtriser  une autre langue étrangère que l'Anglais , les points de vue Japonais , Espagnols , Latino-Américains , Russes ou Allemands sur la  question . Ils ignorent aussi les analystes Indiens et Singapouris qui s'expriment en Anglais et qui pourtant sont loin d'être les plus alarmistes malgrés la proximité géographique . Le cas emblématique de cette copie servile des analyses Neo-cons Etasuniennes est la traduction mot-à-mot de l'expression " string of pearls " en " collier de perles " , une expression qui d'ailleurs tombe en désuétude y compris auprés de la plupart des analystes Etasuniens et qui ne garde plus cet aura d'orientalisme que dans les cercles analytiques Parisianistes .

 

 

3- La communauté analytique Francophone en reprenant les analyses Etasuniennes sur la prétendue " menace navale Chinoise " cherche à faire de la paranoïa sécuritaire Etasunienne et du militarisme Etasunien notre propre agenda en matière de défense . Si la France a des interets maritimes à défendre , ceux-ci ne se trouvent pas du tout en Mer de Chine Méridionale . Dans cette région un nouveau pouvoir et une nouvelle puissance  s'affirme. Ce pouvoir et cette puissance y ont une légitimité historique deux fois millénaire et l'on ne peut pas parler d' " émergence " d'une puissance  navale Chinoise mais d'une " ré-emergence " !  Celle-ci rentre en compétion avec une puissance navale impérialiste présente dans la région uniquement depuis 150 ans qui voit sa prééminence s'effriter et qui cherche à faire faire porter aux états membres de l'ASEAN le poids économique du  maintien de sa présence dans la région en y agitant des fantômes sécuritaires .

 

Déja en Afrique la France a été désignée par cette puisance impérialiste pour s'opposer en première ligne à la Chine et même au Brésil sur la façade Atlantique . Ne commetons pas la même erreur en Mer de Chine méridionale et laissons les " experts " disserter sur cette prétendue " menace navale Chinoise " . Elle leur donne au moins le sentiment d'exister et d'être utile à quelque-chose à défaut de nous alerter sur de véritables menaces ! L'agression contre la Libye montre les limites de notre puissance navale et ne gaspillons pas le reste au service d'interets qui ne sont pas les nôtres ! La Chine a le droit légitime de défendre ses communications maritimes tant en ce qui concerne ses exportations que ses approvisionnements en matières premières . En escortant le trafic maritime  au large de la Corne de l'Afrique la Marine de l'Armée Populaire de Libération défend aussi une partie de notre commerce maritime aux travers d'interets commerciaux communs . L'affaire dite des " frégates de Taiwan " nous incite à la plus grande prudence par exemple dans la vente de matériels militaires à des états en conflits de souveraineté avec la République Populaire de Chine et à la participation à la course aux armements navals que les Etats-Unis cherchent à développer dans la région pour y défendre LEURS interets !

 

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Defense

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Publié le 9 Août 2011

Selon les agence Itar-Tass et Ria Novosti , la Cour Suprême de la Fédération de Russie vient de rejeter l'appel du DPNI - Mouvement contre l'immigration illégale - en confirmant le jugement du 19 avril dernier qui rend illégal ce groupuscule sur le territoire de la Fédération de Russie . La décision prend effet aujourd'hui . La cour a motivé cette décision en montrant que les membres et les chefs politiques du mouvement ont pris part à des manifestations qui incitaient à la haine interethnique . Le DPNI est aussi accusé par les autorités Russes de propager des idées reflétant l'idéologie National-Socialiste .Les chefs politiques du DPNI peuvent toutefois encore s'opposer à cette décision en déposant une plainte contre la Fédération de Russie à la Cour Européenne des drouâdelôms à Strasbourg . Il sera intéressant de voir dans cette hypothèse quelles décisions seront prises par cette cour dont les magistrats condamnent de manière systématique la Fédération de Russie et dont l'attachement aux droits humains provoque  l'admiration de tout le " monde libre " .

  Commentant avec son homologue Finlandais à Sotchi le carnage perpétré par l'extrémiste Norvégien Anders Behring Breivik , le Premier Ministre Vladimir Poutine a déclaré :

"Là où l'Etat ne réagit pas à temps et efficacement aux défis auxquels il est confronté, l'extrémisme lève la tête"

Et d'ajouter , paraphrasant t à demi-mots Louis Antoine de Saint-Just , qu'il importait de créer au sein de la société l'intolérance à toute manifestation d'extrémisme

 

(RIA Novosti / Ilya Pitalev)

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Rédigé par DanielB

Publié dans #psyops - guerre secrête

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Publié le 9 Août 2011

« Le mercredi 3 août 2011, Franck Ferrand a accueilli Laurent Dingli, mari d’une héritière de Louis Renault (une des huit plaignants qui ont assigné l’Etat en mai 2011 à les indemniser de la confiscation des usines Renault de 1945) à son émission « au cœur de l’histoire ».

 

Au cours de cette nouvelle séance hagiographique et unilatérale s’est affiché le consensus complet entre les deux interlocuteurs au service de l’entreprise des huit héritiers de Renault, consensus affiché par les propos de conclusion du responsable de l’émission : « merci beaucoup, Laurent Dingli, d’avoir contribué à la réhabilitation de ce grand industriel ». J’y ai fait l'objet, comme tous les historiens (non nommés) supposés par M. Ferrand acharnés à « salir la mémoire de Louis Renault » à partir des années 1938-1939, d’une attaque en règle comme, selon les termes de M. Dingli, « historienne stalinienne […] ni[ant] les faits » avec laquelle « il est impossible de discuter ». » ( A Lacroix-Riz)

 

ATTENTION DIFFUSION EN DEUX VOLETS.

 

Première partie : le mardi 9 août, de 15 à 16 h,  REDIFFUSION LE JEUDI 11/08 DE 11H à 12H.

 

Deuxième partie : le mardi 16 août, de 15 à 16 h, REDIFFUSION LE JEUDI 18/08  DE 11H à 12H.

 

 

http://www.radiogalere.org/

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Rédigé par DanielB

Publié dans #" Les evenements " survenus entre 1933 et 1945

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Publié le 9 Août 2011

Présentés par le renseignement Norvégien dans le rapport Annual Threat assessment 2011 comme " particulièments violents " , les " Oranges Bruns " "Russes " vont desormais rendre des comptes à la justice Russe . Aujourd'hui à 12h00 , la Cour Suprême de la Fédération de Russie va examiner la demande en appel du DPNI - Mouvement contre l'Immigration Illégale - Движение против нелегальной иммиграции - et probablement ,  espérons le , confirmer son interdiction . Ce mouvement est qualifié par les autorités Russes comme " extrémiste " depuis une condamnation prononcée le 19 avril dernier et figure dans une liste d'organisations considérées comme attentatoires à la sécurité de l'Etat Russe au même titre que les groupuscules terroristes Caucasiens .

 

D'un autre côté l'enquête portant sur les troubles insurrectionels à caractère raciste qui sont survenus le 11 décembre 2010 sur la Place du Manège à Moscou ainsi que dans d'autres villes de la Fédération de Russie est terminée . Elle confirme  la mise en inculpation le 27 juillet dernier de cinq individus . Parmi ceux-ci on peut noter la présence d'un Biélorusse - ce qui confirme l'immixion de puissances étrangères dans la genése de ces troubles - d'un membre de " l'Autre Russie " [ site ] et un autre de " Stratégie 31 "[site ]  , groupuscules présentés comme " l'opposition démocratique Russe " par les mediats occidentaux !

 

  Accusés d'avoir commis 27 meurtres entre 2007 et 2008, cinq néo-nazis "Russes" ont été condamnés le 10 juillet 2011 à Moscou à la détention à perpétuité. Parmi eux Lev Molotkov leader de l'Union nationale-socialiste interdite pour extrémisme depuis février 2010 sur décision de la Cour suprême russe.

 

Lev Molotkov "représente un danger extrême pour la société", avait déclaré le juge du tribunal de Moscou Nikolaï  Tkatchouk. Selon le texte du jugement, les militants ont tué à Moscou, à coups de marteau, avec des couteaux ou des battes de base-ball des personnes "d'apparence non slave". Autant de meurtres "planifiés comme des actes de nettoyage de la Russie".

Le terrorisme faisait également partie des chefs d'accusation de ce procès à l'issue duquel sept autre militants ont été condamnés à des peines allant de 10 à 23 ans de prison. En effet, les militants ont été accusés d'avoir  tenté de fabriquer  des explosifs pour commettre  un attentat dans une centrale électrique dans la banlieue de Moscou.

Sept autres militants ont été condamnés à des peines allant de 10 à 23 ans de prison.



Certains groupuscules identitaires Français - [ Lien ] , [Lien ] et [ Lien ] -  apportent régulièrement leur soutien à ces groupuscules nazistoïdes " Russes" en les présentant comme des " patriotes Russes  " . Il s'agit là d'une méconaissance flagrante de la société Russe et/ou d'une escroquerie intellectuelle . Le " nationalisme Russe " qui s'incarne dans un parti comme " Russie Unie " [ site ] ou des organisations de jeunesse comme " Nashi " [ site ] et la " Jeune garde "[ Site ]  n'est pas un nationalisme xénophobe , raciste et ethno-différentialiste mais un nationalisme d'état - un stato-nationalisme - qui prône l'union de toutes les composantes ethniques , culturelles , nationales et religieuses de la Fédération de Russie .



Moscou: perpétuité pour le leader d'une bande de skinheads



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Rédigé par DanielB

Publié dans #psyops - guerre secrête

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Publié le 8 Août 2011

C'est à un véritable voyage géopolitique à travers le temps et l'espace dont l'actualité est patente que vous convite le Musée de la Vieille Charité à Marseille jusqu'au 28 aout 2011 au travers d'une exposition consacrée à l'Orientalisme Européen . [ Lien ] Ce type d'expositions est l'occasion unique de pouvoir contempler des oeuvres habituellement dispersées et de le faire en dehors de la capitale [ Musée d'Orsay , Musée du Louvre  visités fin juin ].

L'Orientalisme est un courant pictural né en Europe à la suite de l'expedition de Bonaparte en Egypte , du recul de l'Empire Ottoman , de l'implantation des puissances Européennes au Proche-Orient [ et non pas " Moyen-Orient " comme l'indique la plaquette de l'exposition ] et en Afrique du Nord [ Algérie 1830 -La première messe en Kabylie d' Horace Vernet  ]  , de la Question d'Orient et du développement des moyens de transport [ bateaux à vapeur , trains , percement du canal de Suez ] qui rendent ces régions beaucoup plus accessibles  . Il aura aussi un aspect littéraire avec par exemple Les Orientales de Victor Hugo ou les récits de voyageurs en Terre-Sainte .

Pourquoi parler de géopolitique ?

Par ce que l'Orientalisme est avant tout une représentation , une Weltanschauung

 , fantasmée de l'Orient éloignée de la réalité quelque soient les thèmes traités : Le Harem , le désert , ... Les peintres Orientalistes vont jusqu' à utiliser les populations locales pour servir de modèles à des scénes bibliques quand ils ne se contentent pas de broder sur les vertues supposées du haschich aprés avoir rapporté un narguillé et un tapis achetés dans un bazar Marocain [Le rêve - Fabio Fabbi ]. Cette exposition pose aussi la question de l'identité Espagnole : Est-ce une nation Européenne ou Africaine  ? Pour les peintres du XIX éme siécle l' Espagne est un pré-Orient , et ils représentent les Espagnols avec des visages basanés et aux traits Orientaux . Les vestiges Arabo-Andalous confortent cette vision d'une Espagne Orientale .Les tableaux de l'Orientaliste Turc Osman Hamdi Bey nous présentent un cas intéressant d'acculturation et de transit culturel : Ce peintre Turc décrit son pays avec les canons de l'Orientalisme Européen et est obligé de puiser dans l'histoire  faute de pouvoir présenter un aspect ragoutant de l'Empire Ottoman en pleine décomposition géopolitique , politique , économique et sociale .

Il faudra attendre la fin du XIX éme siècle pour que le regard du peintre et du sculpteur brise le prisme déformant des fantasmes et qu'il adopte le point de vue de l'ethnologue . L'Orient apparait alors non pas dans sa splendeur mais dans la triste réalité de sa misère ,  de sa crasse et de son arriération économique , politique et sociale à l'image des Fileuses de Bou-Saâda peintes par Gustave Guillaumet .

Pourquoi parler de géopolitique ?

Par ce que cette représentation de l'Orient et en particulier de l'Empire Ottoman sous un visage favorable s'inscrit dans la politique d'alliance de la France et de l'Angleterre avec cet Empire Ottoman contre la Russie . Ces représentations favorables cherchaient à créer une empathie de l'opinion publique vis à vis de à l'Empire Ottoman [ Lien ] , particulièrement au moment de la Guerre de Crimée ou de la révision du traité de San-Stefano . C'est ainsi qu'il faudra attendre que les exactions quotidiennes commises  par les Ottomans à l'encontre des populations Chrétiennes dans les Balkans et en Mediterranée se transforment en massacres pour que ces opinions publiques s'émeuvent et remettent en cause cette politique d'alliance tout en demandant une intervention et une aide aux populations cherchant à se libérer du joug Turc . On peut ainsi passer des termes représentation et de Weltanschauung à l'expression peinture de propagande  .  On peut  noter la quasi-inexistence d'oeuvres dépeignant des batailles opposant l' " Occident Européen " - France et Angleterre - à l'Empire Ottoman   . Il faut rendre hommage au génie de Victor Hugo qui dans Les Orientales a su se démarquer de ce  philo-ottomanisme ambiant en présentant la barbarie Ottomane sous son véritable visage !

L'Orientalisme Russe, absent de cette exposition , présente au contraire un rapport plus confictuel avec cet Orient et en particulier avec l'Empire Ottoman . Le Harem n'est pas ainsi présenté sous son aspect fantasmé d'un lieu de plaisir et de sensualité mais sous un aspect plus proche de la réalité  : Un lieu d'esclavage et de violence sexuelle , que ce soit la violence infligée aux femmes ou aux hommes [ eunuques ]. Les tableaux en rapport avec les guerres Russo-Ottomanes et en particulier la guerre de 1877- 1878 ou avec la conquête de l'Asie -Centrale [  signalons ici le peintre Vassili Verechtchaguine ] développent une thématique  bien au delà de l' histoire-bataille et de la peinture militaire en traduisant ces rapports conflictuels . Si l' Orientalisme Européen prendra fin avec le début de la Première Guerre Mondiale [ qui marque la fin du XIX éme siècle pour les historiens ] avec les oeuvres d'un Kandinsky ou de Klee , l'Orientalisme Russe se poursuivra sous le régime Soviétique avec des thématiques comme un kolkhoze Ouzbèke ou un pétrolier naviguant sur la Caspienne ! En France , on peut considérer l'écrivain Jacques Benoist-Mechin comme le dernier représentant - dans le domaine littéraire - de ce courant . Je passerais sous silence le groupe d'histrions spécialistes auto-proclammés au CNRS de l'Empire Ottoman qui se font le relais de la propgagande révisionniste de l'état Turc concernant le génocide Arménien .

 

On ne peut bien sûr s'empêcher d'évoquer  l'actualité de cet Orientalisme en évoquant la manière dont les perroquets savants que sont devenus les journalistes traitent l'actualité de ce que l'on appelle les révolutions arabes ! Ils ne  font pas leur travail avec le soucis de décrire la réalité des faits mais en y projettant  tous leurs fantasmes tiersmondistes et drouâdelômistes quand ils ne cherchent pas délibéremment , à l'image de M. Georges Malbrunot dont l'expertise de la question ne se fonde que sur sa qualité d'ex-otage , à travestir grossiérement cette réalité  .

René Naba avait en son temps analysé cette pathologie [ Lien ] .

A la question de savoir quelle toile m'a le plus marquée , je répondrais sans hésiter Damascus - Damas - d'Edward Lear [ 1861 ] . Ceci bien sûr en raison de l'actualité mais aussi en raison de sa qualité picturale intrinséque . La photo ci-dessous ne rend pas compte de la patte de cet artiste qui a su reproduire jusqu'aux scintillements du massif rocheux visible au premier plan .

  Je recommande la location des audio-guides [ 4 Euros ] car comme toujours ceux-ci contextualisent l'oeuvre tout en facilitant sa lecture pour les néophytes !

 

Information : Centre de la Vieille Charité, 2 rue de la Charité 13002 Marseille ouvert tous les jours de 10h à 18h sauf lundi et jours fériés, nocturne le vendredi jusqu’à 22h.

tarifs : Plein tarif 10 €, tarif réduit 6 €, audioguides 4 €

 

Visitors admire Edward Lear's Damascus 1861

 

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Rédigé par DanielB

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Publié le 8 Août 2011

NARIAN-MAR, 6 août - RIA Novosti

 

La Russie doit perfectionner son infrastructure des transports en Arctique pour garantir sa sécurité militaie et mieux exploiter les ressources naturelles dans cette région, a déclaré samedi le secrétaire du Conseil de sécurité russe, Nikolaï Patrouchev lors d'une réunion dans le district autonome des Nenets.

"L'état de l'infrastructure des transports en Arctique n'est pas au niveau requis pour défendre les intérêts nationaux de la Russie (...). L'insuffisance de l'infrastructure des transports à double vocation entrave le développement du groupement arctique des Forces armées russes et d'autres troupes et nuit aux efforts visant à garantir la sécurité militaire en Arctique", a indiqué M.Patrouchev devant les membres du Conseil de sécurité russe.

"Le développement de la Voie maritime du Nord revête une importance primordiale dans la protection des intérêts nationaux et le renforcement de la sécuirté nationale russe en Arctique", a ajouté le secrétaire du Conseil de sécurité russe.

Qui plus est, la Voie maritime du Nord peut être "le lien géopolitique le plus court entre les marchés de la région Asie-Pacifique et de l'Europe", a-t-il déclaré.

M.Patrouchev a déploré le nombre insuffisant de terminaux de transport en Arctique ce qui rend le plateau continental arctique, qui recèle les ressources principales du pays, moins attrayant pour les investisseurs. Cela concerne surtout "le secteur oriental de l'Arctique où se trouvent la plupart des ressources potentielles de la Russie", a expliqué le responsable .

 

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Arctique , Nicolas Patrouchev vous parle !

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Rédigé par DanielB

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