Publié le 5 Juillet 2011
au travers de l' ONU !
NATO wants the United Nations to play the leading role into Libya's transition to democracy once leader Muammar Gaddafi steps down, the military alliance's secretary general said on Tuesday.
Blog initialement consacré à la géopolitique de l'Arctique . Il traite désormais de l'actualité politique , economique , socio-culturelle , historique et militaire et présente des analyses " non conformistes " .Il ne pretend pas à l' " objectivité " mais presente un point de vue alternatif , en opposition avec les pretendues " analyses " syndiquées des " mediats libres " des " democrassies occidentales "
Publié le 5 Juillet 2011
au travers de l' ONU !
NATO wants the United Nations to play the leading role into Libya's transition to democracy once leader Muammar Gaddafi steps down, the military alliance's secretary general said on Tuesday.
Publié le 5 Juillet 2011
IL est enfin paru ! Je l’ai acheté alors que j’attendais un bus devant la Sorbonne vendredi dernier lors d’un voyage à Paris . Je L’ai vu dans la devanture d’une librairie et bien-sûr je me suis précipité . Je ne suis pas déçu . . IL , c’est c’est la traduction en Français du livre de Peter Hopkirk publié en Anglais en 1990 sur le GRAND JEU . Le « Grand Jeu » , il faut le rappeler c’est le nom donné à la lutte géopolitique entre l’Empire Russe et l’Empire Anglais pour le contrôle de l’Asie Centrale et au-delà du Raj Indien .
La suite sur La lettre d' Ice Staion Zebra N°3
Le Grand Jeu de Peter Hopkirk Editions Nevicata, 570 pp., 29 €.
Au coeur des montagnes isolées et des déserts brûlants d’Asie centrale, une lutte épique opposa au dix-neuvième siècle l’Empire britannique et la Russie tsariste. Cet affrontement fut connu sous le nom de « Grand Jeu », et ses répercussions se font encore sentir de nos jours. le vaste échiquier où se déploya cette rivalité s’étendait du Caucase à l’ouest jusqu’au Tibet à l’est. Lorsque le jeu débuta, les frontières de la Russie et des Indes étaient distantes de plus de trois mille kilomètres. A la fin, moins de trente kilomètres les séparaient par endroits. Les Britanniques étaient convaincus que les Russes ne s’arrêteraient pas avant de s’emparer des Indes, le joyau de l’Empire britannique. La guerre semblait inévitable. Ce livre raconte l’histoire du « Grand Jeu », l’un des chapitres les plusromanesques de l’histoire moderne , à travers les aventures de ses acteurs. de jeunes officiers des deux camps, pour qui participer au « Grand Jeu » était le sel de leurs rêves, l’occasion d’échapper à la monotonie de la vie de garnison et de se couvrir de gloire. Leur mission consistait à noircir les zones blanches sur les cartes, découvrir les probables routes d’invasion, collecter des renseignements, s’allier les potentats locaux, rapporter les mouvements de l’autre camp… Certainsvoyageaient déguisés en pèlerins ou en marchands de chevaux , d’autres se présentaient en uniforme militaire. le jeu était toujours dangereux et plusieurs n’en revinrent jamais. Les violentes répercussions du « Grand Jeu » nous hantent encore aujourd’hui. le renversement de dignitaires locaux, l’invasion d’ambassades, les retraites infamantes d’Afghanistan, les bains de sang du Caucase : tout cela était déjà familier dans la presse victorienne. Aujourd’hui, alors que la guerre d’Afghanistan se prolonge, les leçons de l’histoire du « Grand Jeu » restent plus que jamais au coeur de l’actualité
Publié le 4 Juillet 2011
Publié le 4 Juillet 2011
L’actualité cette dernière semaine a été marquée par les livraisons d’armes par la France à la « rébellion Libyenne ». Une pratique qui n’est pas malheureusement pas une nouveauté pour la pitoyable diplomatie Française . Ce fut déjà le cas dans les années 1850 , sous le règne de Badinguet , lorsque toujours associée à l’Angleterre la France armait les tribus du Caucase . En consultant cette étude , vous pourrez aussi constater comment les modes de mobilisations de l’ « opinion publique » ont très peu évolué et comment les « agents » Français et Anglais tentaient déjà d’organiser politiquement des tribus disparates en « Conseil National » , aujourd’hui face à Kadhafi , hier face aux « Moscovites »
Source :
Lesure Michel. La France et le Caucase à l'époque de Chamil. In: Cahiers du monde russe et soviétique. Vol. 19 N°1-2. Janvier-
Juin 1978. pp. 5-65.
doi : 10.3406/cmr.1978.1306
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/cmr_0008-0160_1978_num_19_1_1306
Après 1848, l'intérêt de la correspondance se déplace. Les consuls,
gênés dans leur travail par la tension politique entre la France républi
cainee t la Russie, perdent tout à coup leurs moyens d'information,
tandis que les activités de Chamil et des montagnards paraissent marquer
un déclin. Bientôt la guerre russo-turque, puis l'intervention de la France
dans le conflit vont absorber leurs réflexions et vont reléguer à l'arrièreplan
les combats du Caucase. Pourtant l'espoir reste tenace dans les
milieux diplomatiques français de voir Chamil et les tribus circassiennes
accourir aux côtés des Alliés et ouvrir un second front pendant l'expédi
tiodne Crimée. Plusieurs officiers, un ministre plénipotentiaire, enfin un
agent consulaire envoyé à Soukhoum Kale vont être chargés de préparer
le terrain et d'apporter des armes aux montagnards. Leur correspondance
est, avec celle de l'ambassade de France à Constantinople, la seule qui
mérite désormais de retenir l'attention en ce qui concerne le Caucase ;
elle témoigne de la méconnaissance qu'on avait en France du véritable
caractère du muridisme, des illusions et des malentendus qui ont guidé
la politique orientale des Alliés jusqu'en 1855.
A Constantinople, on apprend
l'arrivée prochaine de dix mille fusils envoyés de Marseille et destinés à
Chamil, bien qu'on n'ait aucune indication sur les besoins, les dispositions
et même sur le lieu de résidence de ce chef122. Le 5 mai, une flottille francoanglaise,
commandée par le contre-amiral Lyons et par le commandant
français de Chabannes, prend la mer pour aller détruire quelques places
fortes des Russes, pour débarquer en un point favorable et pour préparer
la liaison avec Chamil et tenter de rencontrer, dans un premier temps,
Mohammed Emin, son naïb (lieutenant) en Circassie123. Au même moment,
plusieurs navires quittent Constantinople pour la même destination,
transportant de l'artillerie, des fusils et des munitions, ainsi que plusieurs chefs circassiens influents, Ismail Bey et Sefer Pacha. Leur arrivée doit
être le signal de l'offensive générale, et le commandement français est
autorisé à disposer des bataillons turcs qui lui seraient nécessaires pour
d'éventuelles opérations terrestres124.
Les officiers et les hommes sont accueillis à Ghelindjik, puis à Bardan
par de nombreux cavaliers, et rencontrent le même enthousiasme que
leurs prédécesseurs : « Tous à Guelindjik étaient animés des idées les plus
belliqueuses. Leur plan de campagne consistait à marcher en masse sur
Anapa qu'ils enlèveraient pendant que nous le détruirions avec les vais
seaux. Nous n'en demandions pas tant ! »125
On notera aussi le caractère fragmentaire des informations , tout comme aujourd’hui , des i dont disposent les chefs politiques et militaires Français qui livrent ces armes :
Leur correspondance
est, avec celle de l'ambassade de France à Constantinople, la seule qui
mérite désormais de retenir l'attention en ce qui concerne le Caucase ;
elle témoigne de la méconnaissance qu'on avait en France du véritable
caractère du muridisme, des illusions et des malentendus qui ont guidé
la politique orientale des Alliés jusqu'en 1855..............
Dans une lettre du 29 octobre au général Canrobert, nouveau com
mandant en chef, le chargé d'affaires Benedetti résume en quelques
phrases la situation : « Monsieur le Général [...] s'il est un fait acquis
désormais en ce qui touche les contrées caucasiennes, c'est qu'on ne
possède aucune information digne de foi [...] Schamyl opérant dans le
Daghestan reste enveloppé dans ce mystère profond que rien n'a pu
pénétrer, et les rapports de ce chef avec les Circassiens donnent lieu à
des accusations et à des querelles dont il est impossible d'apprécier le
caractère et l'importance. »142
Publié le 28 Juin 2011
Publié le 26 Juin 2011
MOSCOU, 26 juin - RIA Novosti
Le premier, en 2011, tir d'essai du missile intercontinental russe Boulava sera effectué mardi 28 juin, a annoncé dimanche à RIA Novosti une source au complexe militaro-industriel.
"Samedi, une commission d'Etat a décidé de procéder mardi 28 juin à un tir d'essai du missile intercontinental Boulava. Le missile sera tiré depuis le sous-marin nucléaire Iouri Dolgorouki se trouvant dans la mer de Barents", a précisé l'interlocuteur de l'agence.
C'est pour la première fois que le missile sera tiré depuis le sous-marin Iouri Dolgorouki, les tirs précédents ayant été réalisés depuis le sous-marin Dmitri Donskoï.
Au total, la Russie a procédé à 14 tirs d'essai du missile, dont sept seulement ont été couronnés de succès. Le dernier lancement a été réalisé le 29 octobre 2010 et a été couronné du succès.
Le missile R30 3M30 Boulava-30 (code OTAN SS-NX-30, dénomination internationale RSM-56) pourrait devenir l'arme principale des forces stratégiques navales russes. Il s'agit d'un missile à trois étages à propergol solide. D'une portée de 8.000 km, le Boulava peut être équipé de dix ogives nucléaires hypersoniques de 100 à 150 kt à trajectoire indépendante.
Publié le 25 Juin 2011
Publié le 25 Juin 2011
MOSCOU, 23 juin - RIA Novosti
La Russie juge inappropriée l'ingérence de Washington dans le litige russo-japonais autour des îles Kouriles , a indiqué jeudi dans un communiqué le ministère russe des Affaires étrangères.
"Il est inopportun de remettre en question la souveraineté russe sur les Kouriles du sud, qui font partie du territoire russe conformément aux bases légales établies au terme de la Seconde Guerre mondiale (…). Dans ce contexte, nous attendons de nos partenaires américains plus de respect envers les accords sur le statut des îles Kouriles conclus entre les pays de la coalition antihitlérienne", lit-on dans le document.
Auparavant, Washington et Tokyo ont convenu de coopérer dans la "normalisation des relations russo-japonaises et la résolution du problème des Territoires du Nord", nom japonais des Kouriles du sud.
Le Japon revendique quatre îles constituant la partie sud de l'archipel des Kouriles se référant au Traité frontalier de 1855, document qui reconnaît ces îles comme japonaises. Toutefois, сes îles ont été rattachées à l'Union soviétique à la fin de la Seconde Guerre mondiale. La Russie les a héritées après la chute de l'URSS.
Ce différend empêche depuis 65 ans la signature d'un traité de paix entre les deux pays et empoisonne leurs relations .
Nota :
Le dossier des îles Kouriles est central dans la stratégie de Washington en Asie [ Lien ] qui cherche à internationaliser - cad impliquer la diplomatie Etasunienne - des conflits de souveraineté bilatéraux à l'exemple de celui entre la Chine et le Vietnam [ Lien ] . Sur ce point on peut noter la position identique de Moscou et Pékin qui refusent toute ingérence étrangère dans la résolution des conflits de souveraineté en Asie . [ Lien ]
Publié le 16 Juin 2011
Il est rare que le ministre russe des affaires étrangères choisisse un dimanche pour faire une déclaration officielle. A l’évidence, quelque chose d’extrêmement grave pousse Moscou avec urgence. Ce qui en est à l’origine est l’apparition d’un croiseur lance-missiles américain dans la mer Noire pour des exercices navals avec l’Ukraine. Le croiseur USS Monterrey équipé du système de défense anti-aérien AEGIS prend part à des exercices conjoint Ukraine-USA : Sea Breeze 2011 (Brise de mer 2011). Il n’y a rien d’extraordinaire à un exercice naval américano-ukrainien.
L’année dernière, également, un exercice avait eu lieu. Mais comme le déclare Moscou : «Alors qu’est laissée de côté la question non réglée de l’éventuelle architecture du bouclier anti-missiles européen, la Russie voudrait savoir, conformément aux décisions Russie-OTAN du sommet de Lisbonne, quelle « aggravation » le commandement américain veut signifier en déplaçant l’appareil de frappes de base du groupement régional de défense anti-missiles, formé par l’OTAN dans la région, de la Méditerranée vers l’Est ? ».
La déclaration du ministre des affaires étrangères se poursuit en donnant sa propre explication, selon laquelle le Monterrey a été envoyé dans les eaux européennes comme un élément de l’approche adaptative progressive de l’administration américaine dans la construction du segment européen d’un bouclier anti-missiles global. La première étape du programme prévoit le déploiement d’un groupe de navires de guerre américains dans l’Adriatique, la mer Egée et la Méditerranée pour protéger le sud de l’Europe d’une éventuelle frappe de missiles.
Selon cette déclaration, le rôle des missiles des navires de guerre américains dans le cadre des exercices anti-piraterie « Sea Breeze 2011 » reste trouble. « Nous devons dire que nos préoccupations continuent d’être ignorées et que, sous le couvert de négociations, des tentatives sont en cours pour établir la configuration du bouclier anti-missiles, dont les conséquences sont dangereuses, ce dont nous avons avisé de nombreuses fois nos partenaires américain et de l’OTAN», ajoute la déclaration russe.
Les Etats-Unis déclarent qu’il s’agit d’exercices navals de routine. De son côté, Moscou demande : « S’il s’agit d’un déplacement ordinaire, alors pourquoi un navire de guerre avec ce type d’armement a été choisi pour un mouvement vers cette région si sensible ? » Sans aucun doute, les Etats-Unis intensifient la pression sur la flotte russe de la mer Noire. La provocation américaine se déroule dans le contexte des troubles en Syrie. La Russie bloque opiniâtrement les tentatives américaines de susciter l’occasion d’une intervention en Syrie, du type de celle en Libye. Moscou a compris qu’une des raisons majeures des Etats-Unis de pousser à un changement de régime en Syrie est d’obtenir la liquidation de la base navale russe dans ce pays [NdT : base navale de Tartous]. La base syrienne est la seule implantation que possède la Russie en Méditerranée.
La flotte de la mer noire repose sur la base syrienne pour assurer une présence effective de la marine russe en Méditerranée. Avec l’établissement de bases navales en Roumanie et l’apparition de navires de guerre américains en mer Noire, l’arc de l’encerclement se resserre. C’est un jeu du chat et de la souris, où les Etats-Unis ont le dessus. Officiellement, le régime dirigé par Bachar al-Assad est répressif, puisque presque chaque jour nous parviennent des informations selon lesquelles toujours plus de massacres ont lieu. Mais les informations occidentales restent complètement silencieuses sur l’aide obtenue de l’extérieur par l’opposition syrienne.
Personne n’est intéressé à envisager ou à questionner, par exemple, sur les circonstances de « l’incident » dans lequel 120 membres des forces de sécurité syrienne ont été tués par balles. L’implication occidentale, saoudienne, israélienne et turque dans les troubles en Syrie est presque claire comme du cristal, mais ceci est au-delà de la zone de discussion quand on parle des « troubles » en Syrie. En bref, la Russie a perdu la guerre de l’information sur la Syrie. Désormais, son dilemme consistera à être perçue comme illogique et faisant obstacle au louable processus de démocratisation en cours en Syrie et à l’éclosion du « Printemps arabe ».
Moscou a été claire sur le fait qu’elle ne tolèrera pas une résolution sur la Syrie au Conseil de sécurité des Nations Unies, peu importe sa formulation ou son contenu. Elle a aussi voté contre la tentative à l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (A.I.E.A.), la semaine dernière, d’ouvrir un dossier nucléaire sur la Syrie - semblable au dossier iranien – au Conseil de sécurité de l’ONU. Le dilemme de Moscou est qu’elle ne peut pas expliquer ouvertement son point de vue sur l’agenda géopolitique américain à l’égard de la Syrie. Une telle explication révèlerait le vide du renouvellement des relations américano-russes, pour laquelle le Kremlin, sous le président Dimitri Medvedev, a pourtant assidument travaillé. Mais Washington ne va pas laisser filer non plus la Russie.
Washington est persuadé qu’elle va resserrer le nœud autour du cou d’Assad. Pour le dire simplement, les USA veulent que la Russie lâche la Syrie pour que l’Ouest puisse l’attaquer. Mais la Russie sait que la suite sera la fermeture de sa base navale par un régime pro-occidental qui aura succédé à Assad. Les enjeux sont très importants. L’année dernière, le second du renseignement militaire russe a été tué dans des circonstances mystérieuses alors qu’il inspectait la base navale de Syrie. Son corps a été retrouvé en train de flotter dans la Méditerranée, au large des côtes turques. Cela pour dire que de nombreuses agences de renseignement sont impliquées dans la tourmente syrienne. D’abord et avant tout, un changement de régime en Syrie est devenu absolument crucial pour rompre l’isolement régional d’Israël.
L’espoir américano-israélien est de casser le soutien au Hezbollah, ce qui ne se fera qu’à la condition de renverser le régime d’Assad à Damas et de mettre fin à l’alliance syro-iranienne. De plus, un changement de régime à Damas forcerait le leadership du Hamas à évacuer Damas. Le chef du Hamas [NdT : de la branche militaire], Khaled Mechaal, vit à Damas sous la protection de Assad depuis plusieurs années. L’un dans l’autre, par conséquent, n’importe quel mouvement sur le processus de paix israélo-palestinien en faveur des positions israéliennes ne sera possible que si les USA et Israël cassent le noyau dur syrien.
Washington et Tel Aviv ont essayé de persuader la Russie de s’aligner et d’accepter la défaite sur la Syrie. Mais Moscou est resté collée à ses revolvers. Et maintenant en envoyant un navire de guerre dans la mer Noire, les USA ont signalé qu’il ferait payer à la Russie le prix de son obstination et de ses prétentions comme puissance méditerranéenne et moyen-orientale. Le résultat des élections législatives en Turquie, qui assure un nouveau mandat au parti « islamiste » dirigeant AKP (Parti de la Justice et du Développement) a renforcé significativement les positions américaines sur la Syrie. Ankara a durci le ton sur Assad et a commencé à le critiquer ouvertement.
On peut s’attendre dans les semaines qui viennent à un jeu turc plus intrusif dans la déstabilisation d’Assad et le changement de régime à Damas. Ironiquement, la Turquie est aussi le pays qui contrôle le détroit du Bosphore. En intensifiant ses relations avec la Turquie dans la décennie passée, Moscou a espéré qu’Ankara irait progressivement vers une politique étrangère indépendante. Les attentes du Kremlin étaient que les deux pays s’entendraient pour régenter ensemble la mer Noire. Mais avec le déroulement des évènements, il est devenu clair qu’Ankara revient à ses anciennes priorités comme pays de l’OTAN et comme partenaire prééminent des USA dans la région. Ankara ne peut-être blâmée, elle a fait une évaluation fine et en a tiré la conclusion que ses intérêts seraient mieux servis en s’identifiant au jeu occidental de réaliser un changement de régime en Syrie. De plus, Ankara trouve rentable de rejoindre l’approche des Saoudiens quant au bouleversement du Moyen-Orient.
Les riches arabes des pays pétroliers du golfe persique sont prêts à envoyer leur « argent vert » vers la Turquie. Ankara partage également les craintes saoudiennes à propos de l’émergence de l’Iran comme puissance régionale. En somme, les USA obtiennent doucement mais régulièrement le dessus concernant leur projet d’un renversement de régime à Damas. Est-ce que Moscou s’inclinera sous l’immense pression et acceptera un refoulement de son influence en Syrie, est la grande question. Moscou a menacé de s’associer avec Pékin et d’adopter une position commune sur la Syrie. Mais la capacité de Moscou à contrer le bulldozer américain sur la Syrie s’affaiblit de jour en jour. La trajectoire des évènements en Syrie aura certainement un impact profondément négatif sur le renouvellement des relations amérciano-russes.
L’administration Obama semble avoir fait ses calculs et a conclu que le prix valait d’être payé dans le souci d’assurer la sécurité d’Israël. Le navire de guerre qui naviguait dans la mer Noire apportait un message clair à la Russie : elle doit accepter de n’être plus que l’ombre pâle de l’ancienne Union soviétique.
L’ambassadeur M. K. Bhadrakumar a été un diplomate de carrière aux services dilomatiques indiens. Parmi ses affectations : l’Union Soviétique, la Corée du sud, le Sri Lanka, l’Allemagne, l’Afghanistan, le Pakistan, l’Ouzbékistan, le Koweït et la Turquie.
Par M. K. Bhadrakumar Source Asia times
traduit par Kinan Alkurdi pour Algerie Network
Publié le 16 Juin 2011
L'impérialisme Touranien est à l'affut ! Prenant pretexte d'un afflux de réfugiés sur la frontière , les militaristes Touraniens et les " islamistes modérés " d' Ankara évoquent désormais la création d'une * zone tampon * * controlée par l' armée * [ cad l'OTAN ] sur le territoire Syrien dans la région de Jisr el-Choghour . Un fait " oubliè " par tous les " experts " et " géopolitologues " qui commentent à longueur d'articles les " événements " en Syrie est que Jisr el-Choghour est frontalière du Sandjak d'Alexandrette - République du Hatay pour les amateurs de la série " Indiana Jones " - région ignominieusement livrée à l'impérialisme Touranien [ à l'époque Turciste ou Turquiste , idéologie présente aujourd'hui au sein du réseau Ergenekon ] en 1938 par le colonisateur Français . Autre fait occulté par les mediats est que la " révolution Syrienne " s'est déclanchée à Derah - Deraa . C'est cette cité qu'avait choisi " Lawrence d' Arabie " pour déclancher une insurrection contre l'Empire Ottoman - projet avorté - en raison du tropisme Hachémite de ses habitants .On s'étonne de pouvoir encore s'étonner !