Publié le 11 Février 2011

"Un monde changeant" par Fedor Loukianov sur Ria Novosti

 

Le litige territorial concernant les îles Kouriles dure depuis le milieu du XXe siècle, et il s’est transformé de maladie aiguë en pathologie chronique. Si bien que la vague d'émotions constatée au cours des derniers mois a constitué une surprise. Quelle est la raison de ce regain d'intérêt pour ce thème éternellement récurrent?

L’effondrement de l’URSS il y a vingt ans a engendré l’espoir qu'il serait possible de régler les différends territoriaux entre Moscou et Tokyo. Cependant, bien que les relations entre les dirigeants japonais et russes soient passées par divers stades, y compris la période de sympathie entre Boris Eltsine et le premier ministre japonais Ryutaro Hashimoto, aucun progrès n’a été accompli. Au cours de ces deux décennies, les parties se sont promises à maintes reprises de nouvelles approches "inventives", en rivalisant de formules éloquentes et même en fixant les délais du règlement définitif du litige. Mais en fait, il n’y avait aucune discussion objective, bien que la Russie, pendant la présidence de Vladimir Poutine, ait laissé entendre qu’avec la bonne volonté de Tokyo il était possible de débloquer le processus de négociations.

En 2004, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a rappelé que la Russie "en tant qu’Etat successeur de l’URSS [reconnaissait] la Déclaration de 1956 (qui prévoyait la restauration des relations diplomatiques. Les deux parties ont également accepté de continuer les négociations sur le traité de paix, y compris sur les questions territoriales) et [était] prête à mener des négociations territoriales avec le Japon sur la base de ladite déclaration." Ce document, signé par le gouvernement soviétique, mais par la suite abandonné en raison du refus du Japon, prévoyait la possibilité d’accorder au Japon deux des quatre îles en échange de la signature du traité de paix. A l’époque, Vladimir Poutine avait publiquement remercié le ministre russe pour son discours et avait confirmé que la Russie était "prête à respecter l’entente avec le Japon", bien que "pour l’instant la compréhension mutuelle n'ait pas été atteinte." Mais ces envois de ballons d’essai n’ont mené à rien. Soit le Japon n’a pas relevé les allusions de Poutine, soit il a décidé d’attendre des propositions plus généreuses. Mais par la suite le maximum proposé par Moscou était l'exploitation économique conjointe des îles avec une perspective d'élargissement de la discussion à terme.

Entre-temps, les historiens continuent de justifier le droit inaliénable de leurs pays respectifs sur les îles Kouriles, bien qu’il soit clair depuis longtemps que le conflit est purement politique, et que si un jour il est réglé, ce sera seulement en recourant à des méthodes purement politiques, indépendamment de la crédibilité des arguments historiques. Aussi bien pour Moscou que pour Tokyo, le thème des îles est devenu une question de prestige national, or c’est le pire obstacle au moindre progrès.

Le cabinet actuel du Japon présidé par le premier ministre Naoto Kan a considérablement exacerbé la polémique qui a fini par évoquer les pires moments de la guerre froide. Les raisons sont évidentes. La faiblesse et le manque de confiance en soi de Tokyo qui a le sentiment d’être assiégé, l’importance et l’assurance croissantes de la Chine, la situation imprévisible autour de la Corée du Nord, l'activité déployée par la Russie dans la région. Et tout cela alors que la direction du parti démocrate, au pouvoir pour la première fois de l’histoire du Japon, a réussi à dégrader les liens qui paraissaient indéfectibles avec les Etats-Unis. Et plus les démocrates commettent d'erreurs dans la politique nationale et étrangère, plus la volonté de compenser leur autorité déclinante par des grands gestes et par la manifestation de leur intransigeance est grande. Toutefois, il est peu probable que Naoto Kan arrive à ses fins. Même les partisans de la ligne dure à l’égard de Moscou observent avec stupéfaction les "cabrioles" fébriles du cabinet.

D’autre part, la Russie ne se comporte plus comme avant. Bien sûr, la volonté d’agir de manière plus démonstrative (la visite du président russe sur les îles Kouriles a été suivie par des voyages d’autres dirigeants fédéraux qui n’y avaient jamais mis les pieds auparavant) a été en partie provoquée par la réaction japonaise. Plus Tokyo "interdit" aux dirigeants russes de visiter les îles, et plus l’envie de passer outre est forte. Mais en laissant de côté le facteur psychologique, l’activité accrue de Moscou est liée à l'élaboration d'une nouvelle politique en Asie, autrement dit dans la partie du monde qui deviendra, probablement, la principale arène stratégique du XXIe siècle.

Lors de sa visite de l’île de Kounachir, Dmitri Medvedev a probablement pu voir de ses propres yeux l’état socio-économique déplorable de ce territoire. On peut affirmer haut et fort l’intangibilité de la souveraineté de ses biens, mais posséder une telle "vitrine" dans le Pacifique témoigne de l’incapacité de la Russie de mettre en valeur son patrimoine. Et cela dans une région qui surpasse le reste du monde en termes de rythme et de qualité de la croissance, et qui inclut également la Chine qui met en œuvre une expansion économique globale. Il serait très regrettable qu'il s'avère que les visites des politiciens de Moscou avaient seulement pour but de remettre le Japon à sa place, et non pas d’accélérer le développement des Kouriles du Sud et d’y améliorer le niveau de vie.

Les relations entre la Russie et le Japon ont probablement atteint leur niveau le plus bas depuis la disparition de l’URSS. Cependant, aussi étrange que cela puisse paraître, on pourrait s’attendre à terme à leur amélioration significative. L’absence de perspectives dans l’approche actuelle de Tokyo est évidente pour tous, et le prochain gouvernement, que ce soit le nouveau cabinet du parti démocrate ou le retour des libéraux démocrates qui étaient au pouvoir jusqu’en 2009, devra choisir une autre tactique. La situation en Asie change rapidement, et au cours des prochaines années la nouvelle répartition des forces sera claire. D’autant plus que le renforcement de la Chine obligera le Japon et la Russie à chercher des moyens de renforcer leurs propres positions. Et c’est alors que le litige concernant les îles pourrait devenir multidimensionnel. Autrement dit, les parties commenceront à prendre en compte un éventail de circonstances stratégiques plus large. De cette manière, la marge de manœuvre ne sera plus aussi étroite qu’à l’heure actuelle.

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Kouriles et Kamtchatka

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Publié le 9 Février 2011

Il fallait s' y attendre !

Alors que les chefs militaires Russes avaient planifié jusqu'à présent d'affecter un BPC de la classe Mistral construit en commun avec la France à la flotte du Nord et au théatre d'opérations Arctique et l'autre à la Flotte du Pacifique , ce sont desormais les deux premiers BPC de la classe Mistral qui seront affectés à la Flotte du Pacifique avec pour mission principale la défense des îles Kouriles face à une posture de plus en plus agressive du gouvernement Japonais sur cette question .

"Après leur construction, les Mistral équiperont la Flotte Russe du Pacifique", a indiqué  un interlocuteur du Ministère de la Défense Russe à l'agence Ria Novosti .
Selon lui, des fonds conséquents seront débloqués en vue de la modernisation de l'infrastructure des cités et des garnisons militaires dans la Région militaire de l'Est. La présence d'un BPC ne se résume pas en effet à elle même mais entraîne la présence de navires d'accompagnements et de protection comme des frégates de lutte AA et ASM , de submersibles et d'une aviation . La mission principale des deux BPC sera la protection des lignes de communications entre le Kamtchatka et les îles Kouriles .

 

"Il est prévu de remplacer le matériel et les armements ayant fait leur temps", a précisé la source, évoquant les unités déployées dans les îles Kouriles.


Afin de renforcer les troupes russes sur les îles Kouriles , la Russie envisage de les doter de nouveaux systèmes antiaériens, d'implanter une base aérienne dans la région et de mettre des vedettes lance-missiles à la disposition de la Flotte du Pacifique, a annoncé à RIA Novosti Igor Korotchenko, membre du conseil social auprès du ministère de la Défense.
"Afin de garantir la souveraineté russe sur les Kouriles […] il faudra y déployer deux batteries de missiles antiaériens S-400 Triumph  et un système de DCA Pantsir-S1, une batterie de défense côtière Bastion- P  avec des missiles antinavires Iakhont, ainsi que plusieurs radars susceptibles d'assurer un contrôle aérien total", a déclaré mercredi M. Korotchenko.

Il est persuadé que les aérodromes existant dans la région ont besoin d'être rénovés pour accueillir une base aérienne dotée de chasseurs polyvalents SU-35 et d'avions destinés à la lutte contre les sous-marins .

"La composante navale doit intégrer quatre à six vedettes lance-missiles et deux à trois corvettes", estime l'expert. © Ria Novosti

Comme le souligne le commentateur politique Piotr Romanov s'exprimant sur Ria Novosti  , cette modernisation est absolument nécessaire : Les forces militaires Russes stationnées  aux Kouriles ne représentent que 10% de l'effectif deployé à l'époque de l' URSS alors que le Japon n'a pas cessé de moderniser ces dernières années son unique division Blindée - la 7éme DB - deployée sur l'île d'Hokkaido aux cotés de la 2éme DI et d'autres unités avec le char lourd M-90  . [ voir carte ] et [ Lien ]

En déployant  les 2 BPC de la classe Mistral en Extrême-Orient , la Russie ne fait que rechercher la parité avec les moyens de projection de la force maritime d’autodéfense Japonaise constituée par les deux destroyers porte-hélicoptères de la classe Hyūga .

Les Forces d'auto défense Japonaises ménent d'autre part de nombreux exercices inter-armes avec les forces Etasuniennes du Pacifique sur cette île  à l'image des exercices Yama Sakura 57 en décembre 2009 .

 

Cette décision survient aprés une semaine marquée par la visite du Ministre de la Défense Anatoli Serdioukov aux Kouriles ,  plusieurs déclarations " souverainistes " du Président Medvedev sur ce dossier et surtout par une réthorique agressive de plus en plus virulente des chefs politiques Japonais contre la présence Russe sur ces îles et les visites de plus en plus rapprochées de chefs politiques et militaires Russes . Le point culminant a été atteint hier et une crise diplomatique majeure evitée de justesse avec des incidents Russophobes lors de la soi-disante  " Journée des territoires du Nord " ou un drapeau Russe a été profané , trainé par terre , recouverts d'inscriptions par des membres de l' Extrême-Droite revanchiste et révisionniste Japonaise .

  Le 7 février 2011, le jour où le Japon célébrait la journée des auto-proclammés  "territoires du Nord"  l'ambassade de Russie dans la capitale Nippone a reçu une balle par courrier, rapporte l'agence Kyodo, se référant à la police.

"Un employé de l'ambassade s'est présenté à la police avec le paquet sinistre lundi après-midi", indiquent les employés d'un commissariat de Tokyo.

Outre la balle, l'enveloppe contenait un message "les territoires du Nord sont une terre japonaise". © Ria Novosti

 

Les chefs politiques Japonais instrumentalisent le révisionnisme contre la Chine et brandissent le " Joujou Kouriles " comme un hochet devant leur opinion publique pour masquer leur incapacité à regler les problèmes intérieurs du  Kanikōsen - le " bateau-usine " -  Nippon qui vogue à la dérive comme un bateau ivre aux milieux des crises politiques et économiques depuis une dizaine d'années  :

Endetté à hauteur de quelque 200% de son Produit Intérieur Brut, le Japon a vu ainsi  l'agence de notation financière Standard & Poor's abaisser, fin janvier, sa note à long terme à AA-, la quatrième meilleure possible sur un total de 22, à cause de sa dette colossale. La réthorique revanchiste et révisionniste récurrente des chefs politiques Japonais à l'encontre de la Chine et de la Russie vise essentiellement à provoquer l'agitation de l' Extrême- Droite car les sondages d'opinions montrent que la trés grande majorité des Japonais ne se soucient pas de ces îles perdues - au point d'en ignorer leur existence -  il y a 60 ans apres la plus grande défaite militaire de l'histoire du Japon .

Desormais ce vibrillonement ochestré par les " traineurs de sabres " - de samouraïs -Japonais autour de la " question insulaire " aura a faire face - entre autres - aux " 44 000 tonnes de diplomatie " que la Russie va deployer dans la région ! Comme le souligne le vice-président du comité de la Défense de la Douma Igor Barinov : " Cette décision du Président Medvedev de réarmer les Kouriles va calmer  les " têtes brûlées  " au Japon "

et pour ce faire la Russie va " mettre les points sur les *i *" en déployant des équipements militaires là ou c'est nécessaire dans l'archipel .

  Le député Barinov a terminé son intervention en citant une phrase attribuée à Josef Staline  : " Les terres des autres on n'en a pas besoin , mais les nôtres nous ne les céderons jamais !  " .

 

Articles associés :

 - Kouriles -Realgeopolitik : Tokyo doit faire preuve de " réalisme " !

 - Dmitri Medvedev réaffirme la souveraineté Russe sur les îles Kouriles .null  null

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Kouriles et Kamtchatka

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Publié le 9 Février 2011

La transition des administrations Lula et Dilma ne se fait pas sans problèmes et ce malaise vient d'éclater au grand jour avec ce que l'on pourrait appeller la " fronde des espions " . Celle-ci  survient au même moment ou le gouvernement Brésilien a décidé de remettre à plat le choix de son avion de combat dans le cadre du programme FX-2 et ou les rumeurs les plus contradictoires circulent sur l'aéronef " favori " .

Le torchon brûle entre ce que que l'on nomme la " communauté du renseignement " Brésilienne représentée principalement par les fonctionnaires de l' ABIN -Agência Brasileira de Inteligência -  au travers  l' Associação dos Oficiais de Inteligência ( AOFI ) et le général José Elito Siqueira Carvalho ,  chef du Gabinete de Segurança Institucional [ GSI ] .

L'objet de la discorde est la volonté du général José Elito de vouloir contrôler tous les rapports émis par l' Agence , de les anoter et éventuellement de pouvoir les censurer avant leur diffusion au  sein du SISBIN - le Système de Renseignement Brésilien -  ce qui est un non-sens pour les officiers du renseignement qui considérent qu'un rapport de sécurité se doit d'être impartial et non-politisé pour pouvoir être efficace .

" L' ABIN devrait avoir un accés direct à la tête du gouvernement pour pouvoir lui exposer les informations stratégiques ."

" Comme ligne directrice , nous pensons que le renseignement de l' Etat ne doit pas être confondu avec le renseignement policier ou militaire , ni être soumis à des intêrets partisans . Notre mission est de rechercher des informations et produire des analyses politiquement indépendantes , d'identifier les opportunités et detecter les menaces contres les intêrets de la nation "

 

L'autre sujet de discorde est la volonté du général José Elito de supprimer le  Departamento de Contraterrorismo (DCT), un organe créé en 2008 .

Le 27 janvier dernier , des représentants  de l' AOFI ont été reçus par trois membres du cabinet de la Présidence ce qui aurait particulièremment irrité le chef du Gabinete de Segurança Institucional .

Dans une lettre envoyée à la Présidence , la " communauté du renseignement "demande à ce que les services de renseignement ne soient soumis à aucune autorité militaire ou policière .

" Nous sollicitons de la Présidence un commandement civil pour l'ABIN car nous sommes des fonctionnaires civils appartennant à une institution civile " .

L' AOFI a été crée le 5 novembre dernier pour faire contrepoids à l' ASBIN -  Associação dos Servidores da Abin qui est composée en majorité d'anciens fonctionnaires du SNI , le prédecesseur de l'ABIN . Sa direction est encore provisoire en attendant l'achévement de la première élection . Alors que  l' ASBIN - qui regrouperait 165 des 650 officiers de l' Agence - se concentre sur la défense des intêrets des fonctionnaires - officiers de l' Agence Brésilienne , l' AOFI se fixe pour objectif la défense des intêrets de l'institution . A contrario de l' AOFI , les représentants de l' ASBIN n'ont pas été reçus par la Présidente ou par ses conseillers depuis le début de la crise .

Le 3 janvier dernier  , le général José Elito a reçu le directeur de l' ABIN , Wilson Trezza , pour " prendre la température de l'Agence " .

 

Depuis sa création en 1999 , l' ABIN est subordonnée à l'autorité du GSI . La confrontation entre le général Elito et les employés de l'ABIN a commencé lors d'une réunion peu aprés le 5 janvier dernier quand il a annoncé que la demande principale de l'AOFI - le découplage de l' ABIN du GSI - ne se produirait que " s'il quittait son poste " .

Le Général de brigade José Elito Siqueira Carvalho, (1946-) a été Commandant de la Force de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti [ MINUSTAH]  de janvier 2006 à janvier 2007. Il a succédé au Lieutenant-Général Urano Teixeira da Matta Bacellar, qui s’est donné la mort le 7 janvier 2006.

Lors de la prise de fonctions de la Présidente Dilma Roussef - une ancienne guérilhera - il aurait déclaré que les " disparus politiques n'étaient pas un motif de honte pour le Brésil " .

Le général a été convoqué par la Présidente Dilma Rousseff pour s'expliquer mais n'a pas été publiquement reprimendé , ni démis de ses fonctions . Il a par la suite expliqué que ses propos avaient été mal intertprétés .

Averti qu'il ne pouvait pas mettre fin aux activités du Departamento de Contraterrorismo en raison des accords internationaux ratifiés par le Brésil , plus particulièrement à l' ONU , le général se serait écrié : " Que ce machin vole en éclats  ! "

 

Au delà d'une simple querelle de préséance et d'indépendance institutionelle , la fronde des membres de l' AOFI traduit une sourde lutte post-électorale au Brésil entre les partisans d'une politique étrangère indépendante dans la ligne de celle du Président Lula et les partisans d'une réoriention plus " occidentale " de cette politique durant cette période de transition ou la présidente Dilma Rousseff n' a pas encore défini ses grandes lignes et ou l'action et l'influence des conseillers présidentiels est prépondérante .

L' ABIN a émis ces dernières années plusieurs rapports - dont certains ont été rédigés avec le Bureau des Affaires Stratégiques - centrés essentiellement sur l'Amazonie ou la principale menace identifiée provient des ONG Anglo-Saxonnes et non pas des FARC's ou du Venezuela . L' ABIN n'identifie pas non-plus  le " terrorisme international " comme une menace et une priorité de sécurité nationale pour le Brésil . Cette position a été critiquée par la diplomatie Etasunienne comme l'ont révélé certains câbles en provenance de l' ambassade de Brasilia .

  Avant sa prise de pouvoir , Dilma Rousseff avait discuté de la possibilté  de rendre l' ABIN indépendante du GSI conformément aux desiderata de l' AOFI et précisé que des réformes seraient entreprises au sein de la communauté du renseignement Brésilienne .

La Présidente reçoit le chef du cabinet de sécurité institutionnel tous les matins pour effectuer un tour d'horizon des questions de sécurité , les membres de l' AOFI estiment que le contact devrait être direct et sans intermédiaires entre l' Agence et le Planalto - la Présidence .

 

Source : Presse Brésilienne , Veja , O Estadao , blogues spécialisés .

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Rédigé par DanielB

Publié dans #psyops - guerre secrête

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Publié le 8 Février 2011

MOSCOU, 8 février - RIA Novosti

Le parlement norvégien a ratifié mardi l'accord sur la délimitation des frontières maritimes en mer de Barents et dans l'océan Arctique signé en 2010 avec la Russie, ont annoncé les médias norvégiens.

Cet accord a mis fin à un litige vieux de 40 ans, permettant aux deux pays d'exploiter librement les ressources d'hydrocarbures dans leurs parties respectives du plateau continental arctique.

Les députés norvégiens ont adopté le texte de ratification à l'unanimité. Pour entrer en vigueur, l'accord doit également être ratifié par la chambre basse du parlement russe, la Douma.

L'accord sur la délimitation des frontières maritimes en mer de Barents et dans l'océan Arctique a été signé le 15 septembre 2010 en présence du président russe Dmitri Medvedev et du premier ministre norvégien Jens Stoltenberg à l'issue de leurs négociations à Mourmansk (nord). Aux termes de ce document, les près de 175.000 km carrés de territoire litigieux seront divisés en deux parties pratiquement égales.

 

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Geopolitique

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Publié le 6 Février 2011

MUNICH, 6 février - RIA Novosti

Le nouveau Traité de réduction des armes stratégiques offensives (START) n'influencera pas le développement des missiles balistiques intercontinentaux russes Boulava et Iars, a déclaré samedi aux journalistes le vice-premier ministre russe, Sergueï Ivanov.

"Les projets de développement des armes stratégiques restent en vigueur. Il s'agit des missiles Boulava et Iars ", a précisé le responsable.

Le nouveau traité russo-américain "n'impose aucune obligation supplémentaire à Moscou si ce n'est le respect des limitations", a indiqué M. Ivanov avant de souligner que conformément au document, la Russie ne détruira pas ses missiles.

Signé en avril 2010 par les présidents russe et américain, Dmitri Medvedev et Barack Obama, le traité START est entré en vigueur le 5 février après l'échange des instruments de ratification par le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton à Munich. Le document prévoit un maximum de 1.550 ogives nucléaires déployées pour chacun des deux pays, soit une réduction de 30% par rapport au niveau établi par le Traité de désarmement nucléaire conclu le 24 mai 2002 à Moscou.

Le missile intercontinental R30 3M30 Boulava-30 (code OTAN SS-NX-30, dénomination internationale RSM-56) pourrait à l'avenir constituer l'équipement de base des forces stratégiques navales russes.

Le missile balistique intercontinental RS-24 Iars à têtes multiples est une version modernisée du système Topol-M.

 

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Rédigé par DanielB

Publié dans #SNLE et missiles

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Publié le 6 Février 2011

Article original : BP-Rosneft Deal Leaves U.S. Out in Arctic Cold
sur Energy Tribune .

 

L'accord entre BP et Rosneft traduit une vision réaliste de la géopolitique des ressources avec la mise en exploitation de la " dernière frontière " des ressources en hydrocrabures en opposition avec la promotion des " énergies vertes " faite par le Président Obama .

La Russie apparaît aussi comme ayant une politique Arctique définie par opposition aux EU tandis que le Premier Ministre Vladimir Poutine est présenté comme particulièrement habile dans la gestion de la géopolitique des hydrocarbures .

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Rédigé par DanielB

Publié dans #petrole et gaz dans l'Arctique

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Publié le 6 Février 2011

On a souvent tendance à s'extasier devant les " technologies nouvelles " en oubliant que celles-ci ont une histoire . C'est le cas des drones , et ici en l'occurence des drones navals .

" Sciences et voyage " dans son numéro 454 du 10 mai 1928 , relate les essais d'un navire " commandé par TSF " dont la mission à terme devait consister à lancer des torpilles ou " planter " des mines  . L'article fait par ailleurs référence à une attaque Allemande sur Nieuport durant la PGM au moyen de vedettes bourrés d'explosifs et filoguidées . Il faut aussi signaler ici que le premier a avoir mis au point un navire radiocommandé - radiocommande par train d'impulsions - avec des capacités militaires fut le savant Serbe Nikola Tesla qui peut être considéré comme le " Père " des armes et des munitions guidées avec les premières réalisations opérationnelles .

  L'article décrit parfaitement le procédé de radiocommande par impulsions et les " spécialistes " apprécieront :  Il ne manque en fait à ce drone naval  non pas la parole mais uniquement des capteurs optiques et magnétiques . Des missions " programmées " mécanographiquement étaient quand à elles  parfaitement dans les capacités technologiques de l'époque et le maintien d'un cap determiné parfaitement possible avec les premiers gyroscopes basés sur un volant tournant à grande vitesse .

 

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Technologies, #Histoire des technologies

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Publié le 6 Février 2011

Alors que le programme de renouvellement des aeronefs de la FAB - programme FX2 - a subi un coup d'arrêt avec la décision de la nouvelle présidente Brésilienne Dilma Rousseff de remettre à plat les différentes propositions , le programme de modernisation de la Marine se poursuit selon la plannification initiale .

La phase actuelle est celle de la consultation des différents partenaires - France , Royaume Uni , Italie , Allemagne et Corée du Sud . Le choix definitif devrait être fait avant la fin de l'année et la première frégate devrait être lancée entre 2018 et 2019 , tandis que la reception du premier navire de patrouille devrait se faire 12 mois avant .

Les tensions lièes au dossier de l'extradition de Cesare Battisti pourraient toutefois compliquer le partenariat prometteur avec l'Italie tandis que la décision du gouvernement Brésilien de ne pas autoriser les escales des navires à destination des Malouines pourrait

créer des difficultés avec le Royaume-Uni .

 

Si les menaces identifiées sur " l' Amazonie Bleue " par les analyses du Bureau des Affaires Stratégiques sont pour l'instant de basse intensité , elles devraient augmenter de manière sensible dans le quart de siècle à venir et ceci empêche tout retard et délai dans le plan de modernisation de la Marine Brésilienne à contrario du progarmme FX-2 qui sous ses diverses formes date déja de 15 ans .

 

Les programmes FX 2 et les plans de modernisation de la Marine Brésilienne sont toutefois liès puisque la Marinha envisage d'acquérir en 2013 vingt-quatre aéronefs qui devraient être de préférence la version navalisée du vainqueur du programme de la FAB . Ces aéronefs seront embarqués sur le futur porte-avions de 60 000 tonnes que la Marine Brésilienne compte déployer à partir de 2027-2031 au sein d'une " II éme flotte " stationnée prés de l'embouchure de l'Amazone dans la région du Nordeste .

 

Le programme de modernisation de la Marine Brésilienne comporte une partie prioritaire  baptisée Prosuper qui pévoit l'acquistion de  5 frégates multi-missions de 6000 tonnes avec des capacités furtives , 5 navires de patrouille océanique de 1600 tonnes et un navire d'appui en haute mer de 22 000 tonnes .

En mai 2010 , la Marine Brésilienne avait présenté un programme qui prévoit l'acquisition à l'horizon 2030 de 61 bâtiments de surface , cinq submersibles dont 4 à propulsion diesel-electrique et un à propulsion nucléaire . [ 1 ]

L'autre priorité de la Marine Brésilienne est la mise en oeuvre du programme SisgAAz - Sistema de Gerenciamento da Amazônia Azul - le systéme de contrôle  de l' Amazonie Bleue .

Ce systéme basé sur deux satellites associé à des capteurs aéroportés , navals et terrestres  est destiné à surveiller une zone maritime de 4.5 millions de Km2 - soit la superficie de l'Europe Occidentale - ou sont concentrées les richesses minérales [ hydrocarbures entre autres ] et halieutiques du plateau continental  Brésilien  . [ 1 ] - [ page 17/21 du diporama ]

Les stations terrestres de ce dispositif équipées de radar maritimes de longue portée seraient construites le long du littoral dans la Bacia de Campos , la Bacia de Santos , la région du Cabo Calcanhar proche de Natal ( RN ) , l'île de Fernando de Noronha et aux frontières Nord et Sud de l' " Amazonie Bleue " . [ 7 ]

 

Il faut ici signaler que les analyses sont divergentes et politisées sur la nature des menaces : Selon Daniel Filho de l'UFJF, c'est le Venezuela d'Hugo Chavez et ses Sukhoi achetés à la Russie qui constituent la principale menace tandis que pour certains militaires la principale menace provient de la réactivation de la IV éme flotte US , une " vision paranoïaque " selon la diplomatie Etasunienne , mais comme le conclut le Prof . Salvador Raza : " Là ou il y a du pétrole , il y a des conflits et il faut s'y préparer ! " [ 3 ]

  La menace lièe à la présence de la IV éme flotte n'est toutefois pas lièe seulement  à une vision " paranoïaque " de certains chefs militaires Brésiliens mais est bien réelle  :

A partir du 12 juillet prochain une Task-Force composée de 11 navires organisée autour d'un PA va être déployée au large de l'Amérique Latine et des analystes comme Khatchik Der Ghougassian et Esther Ceceña considèrent que c'est la géopolitique des ressources [ hydrocarbures , eau potable ] et la présence de gouvernements " progressistes " qui motivent ce déploiement . [ 5 ]

 

 

  Le Plano de Articulação e Equipamento da Marinha do Brasil (PAEMB) qui prévoit un investissement total de 85-90 G$ définit une Marine Brésilienne à deux escadres , l'une basée à Rio de Janeiro et une autre dans le Nordeste pres de l'embouchure de l'Amazone . Le candidat le plus sérieux pour la future base de la " II éme flotte " est la Baía de São Marcos prés de São Luís (MA) ] [ 7 ] mais d'autres sites situés directement à l'embouchure de l' Amazone sont annoncés en particulier sur la façade maritime de l'île de Marajo . [ 8 ]

 .Le PAEMB prévoit aussi la constitution de deux divisions amphibies - " c'est à terre que se résolvent les questions humaines " - , une par escadre ,  et des moyens aériens [ avions , hélicoptères , drones ] . Parmis les navires affectés à ces escadres , on peut noter la présence de quatre unités qui répondent aux caractéristiques d'un BPC de la classe Mistral qui sont désignés comme des Navios de Propósitos Múltiplos [ NPM] .  Ils sont destinés à se substituer aux navires de débarquement Navios Desembarque Doca [ NDD]  et  Navios de Desembarque de Carros de Combate [ NDCC] actuellement en service . Un nouveau marché prometteur ? [ 4 ]

Les divisions amphibies sont aussi prévu d'être équipées de navires de débarquement à effet de sol . [ 2 ]

 

Source : Marinha renovará frota sob 'pressão estratégica'  via blogue  ISAPE    

Liens :

[ 2 ] Os investimentos necessários à implementação do PAEMB

[ 3 ] Sivam da Amazônia azul e investimento naval

[ 4 ]  PAEMB – Plano de Articulação e Equipamento da Marinha do Brasil

[ 5 ] Motivos da IV Frota dos EUA voltar a patrulhar as águas da América Latina

[ 6 ] Brasil planeja frota nuclear

[ 7 ] Marinha terá nova base perto da Amazônia

[ 8 ]  Jobim vai apresentar no Pará estratégia de defesa

 

 Articles associés :  

 

[ 1 ]  Géopolitique des ressources : La Marine Brésilienne expose sa stratégie pour la défense de Pré-Sal et de l' " Amazonie Bleue "

 

Documentation : L' Amazonie Bleue ( Port. )

 




 

 

 

 

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Defense

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Publié le 5 Février 2011

Alors qu'une nouvelle visite d'un responsable Russe - celle du ministre de la Défense Anatoli Serdioukov le 4 février dernier sur les îles de Kounachir et d' Itouroup - a provoqué une réaction épidermique des chefs politiques Japonais , le MAE Russe a publiè en  réponse un communiqué qui conseille à ces responsables Nippons de ne pas " exploiter artificiellement la * question insulaire * " afin de permettre des  relations diplomatiques appaisées entre les deux états .

Le communiqué du MAE souligne que " Tokyo se doit d'adopter une attitude sobre et équilibrée face aux réalités territoriales objectives qui existent entre les deux états depuis la fin de la seconde guerre mondiale  et retranscrites  dans la charte des Nations-Unies " [ Lien ]  

 

La Russie va réarmer l'archipel des Kouriles

Dans le cadre d'une inspection dans la région militaire de l'Est , le ministre de la Défense Serdioukov s'est rendu sur les îles de Kounachir et d' Itouroup pour vérifier la préparation au combat de la 18e division d'artillerie déployée sur les îles Kouriles du Sud  et pour s'enquérir des conditions de logement et d'existence du personnel militaire et de leurs familles .

Le ministre a annoncé une modernisation des équipements en dotation au sein de cette unité :

"Nous prendrons des décisions appropriées dans le cadre du Programme militaire d'Etat à l'horizon 2020 dont la mise en œuvre commence en 2011. Nous prévoyons de rénover le parc de matériels et les armements de la division", a indiqué le ministre.[ voir video ]

 Il faut ici signaler qu'un des deux premiers BPC achetés par la Russie à la France sera deployé dans l'Extrême-Orient Russe sur la base de Vladivostock . Formée  en 1978 pour s'opposer à une opération amphibie de la VII éme flotte US sur les Kouriles , la 18e division d'artillerie est la dernière de son type issue de la SGM mais sous forme déclassée à deux régiments . On peut légitimement supposer que ce rééquipement se fera sur la base de canons automoteurs de type 2S19 Msta , de moyens de défenses côtiers Bastion-P , voir de systémes " Iskander " . Cette dernière hypothèse aménera certainement de " vives réactions " de la part de Tokyo .

  L'archipel est égalemment défendu par une escadrille équipée de Mig-29 basée sur l'île de Kounachir et des corvettes lance-missiles de la classe " Tarantul " effectuent des missions de souveraineté dans les eaux territoriales .

 

Au même moment le Président Medvedev dans une allocution au Conseil de Sécurité de la Fédération de Russie a fait le bilan de sa visite de novembre dernier et a souligné que les habitants de l'archipel des Kouriles doivent bénéficier des mêmes standarts de développement que dans les autres régions de Russie . [ voir video ]

Outre le Président Medvedev et le ministre Serdioukov , le premier vice-premier ministre Igor Chouvalov, le vice-ministre de la Défense Dmitri Boulgakov et le ministre du Développement régional Viktor Bassarguine ont récemment visité l'archîpel .

 

Face à la " réalité " , une Russie de plus en plus présente économiquement et même militairement dans l'archipel des Kouriles , les chefs politiques Japonais se voient réduits à l'impuissance militaire corollaire de leur impuissance politique , à l'impuissance économique et se trouvent contraints à agiter le " joujou Kouriles " comme un hochet devant leur opinion publique à chaque visite d'un chef politique ou militaire Russe dans l'archipel .

De la même manière ces chefs politiques ont peu de leviers à leur disposition pour s'opposer aux investisseurs étrangers sollicités par la Russie développer l'archîpel  . Le 1er février 2011  le ministre du Développement régional de la Russie, Viktor Bassarguine , a transmis la liste des projets d'investissements prévus dans le cadre du programme fédéral "Développement des îles Kouriles d'ici jusqu'à 2015" à des  investisseurs sud-coréens potentiels.
Selon le ministre russe, le développement de l'énergie [ notamment l'utilisation des sources alternatives ] et de la pêche, ainsi que la création de nouveaux logements doivent être les axes principaux du programme .[ lien ]
Le seul levier dont pourrait disposer le Japon est de mettre en place des " sanctions " à l'encontre des firmes étrangères investissant dans l'archipel des Kouriles , mais peut il vraiment se permettre de recourir à de telles extrémités ?

Le ministre Japonais des Affaires étrangère, Seiji Maehara, espère infléchir la position

Russe sur les auto-proclammés "  territoires du nord" lors de sa visite à Moscou prévue le 10 février.

 

 

 

 

  

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Kouriles et Kamtchatka

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Publié le 4 Février 2011

Pour tous les naîfs qui pensent que les " évenements " en Egypte sont " soudains  " et qu'il s'agit d' " émeutes populaires spontanées "  ! Ces documents remmettent à leur juste place toutes les analyses , " expertises " de nos " doctorants de troisième cycle en RI " sur les causes et les possibles scénari pour l'évolution de la situation .

Sur le document complet publiè au début de cet article , on peut noter la présence de photos satellitaires fournies par la société GeoEye ®

Comme le disait si bien Pierre DAC : " Parler pour ne rien dire ou ne rien dire pour parler , sont les deux principes fondamentaux et indissociable de ceux qui feraient mieux de la fermer avant de l'ouvrir ! "

 Source : The Atlantic .

 

 

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Rédigé par DanielB

Publié dans #psyops - guerre secrête

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