guerre sous-marine

Publié le 9 Juillet 2023

C'est un article d'Izvestia™ consacré aux progrès de l'IA pour l'identification de " cibles " sous-marines . Bien sûr il n' y a stricto-sensu rien de " militaire " dans cet article mais on ne peut pas , et surtout on ne doit pas , s'empêcher de penser à l'utilisation de ces technologies pour la protection d'infrastructures sensibles comme la rade de Sébastopol par exemple ou le Pont de Crimée ... Il faut ainsi noter que ces systèmes sont testés à l'embouchure du fleuve KAGALNIK ave la Mer d'AZOV .

Ce qui est intéressant dans ce système c'est qu'il permettrait aussi de détecter des variations d'aspect des fonds marins et donc , la déformation professionnelle m'inspirant , à détecter des " mines dormantes " camouflées dans les fonds marins . Des mines-torpilles  conçues à l'image des " mines-pierres " des rebelles Houthis . 

Je signalerai juste ici le caractère visionnaire , une fois de plus , de Vladimir VOLKOFF qui évoque ce type de mines-torpilles dans " Langelot et la voyante " . 

Car on ne doute pas qu'un système qui vous identifie une espèce de méduse ou un alevin peut identifier de plus gros " poissons " . 

Ce qui est aussi intéressant c'est que ce système est développé sur des drones sous-marins . On a donc ici l'architecture d'un système de surveillance quasi-autonome dont aurait rêve Mr. H.R. EVERETT .

Je serai curieux de voir comment notre MSM-PGC qui a évoqué les parcs à dauphins présents dans cette rade va évoquer cette avancée technologique qui on s'en doute aura des répercussions dans la robotique militaire . Notez que les " commandos Ukrainiens " dont parle M. Maurin PICARD ce sont très certainement les " Crapauds de rivière " que j'ai évoqué dans cet article  

C'est aussi toujours un plaisir d'écouter Mmes. Natalia TURINE et Galia ACKERMAN disserter de technologies militaires .

Je rajouterai juste dans cette rubrique , un peu comme un SAV des articles , la remontée de l'épave du submersible TITAN qui est une des formes de cette " guerre des fonds marins " ou " guerre des abysses ".

Le Sénat Français a aussi confirmé que " l'Océanographie ça, d'abord , à faire la guerre ! " en officialisant  la coopération entre la Marine Nationale et l'IFREMER™ autour du bathyscaphe NAUTILE .  C'est en fait juste un " coming out " comme l'on dit dans certains milieux ! 

Seabed warfare - Guerre des fonds marins - Guerre des abysses : La " guerre sous-marine intelligente de demain " Seabed warfare - Guerre des fonds marins - Guerre des abysses : La " guerre sous-marine intelligente de demain "
Seabed warfare - Guerre des fonds marins - Guerre des abysses : La " guerre sous-marine intelligente de demain "

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Publié le 22 Juin 2023

Comme toujours un article écrit à l' " instant t " , sans préjuger de l'évolution des événements . Il ne s'agit pas de tout " militariser  " ou d'analyser tous les événements au travers du prisme déformant de ses fantasmes mais bien de montrer quels en sont les ressorts . 

Les opérations en cours pour essayer de sauver l''équipage du mini-submersible " TITAN " * qui effectuait une mission d'exploration fortement monétisée sur l'épave du RMS TITANIC relèvent bien de ce que l'on nomme le " seabed warfare " ou " guerre des abysses " - " guerre des fonds marins " . C'est le cas avec les moyens de détection ASM aéroportés et navals déjà déployés et cela sera aussi le cas avec les moyens de récupération même si les moyens militaires de sauvetage des submersibles comme le Nato Submarine Rescue System sont limités à des profondeurs de 600 m .  C'est très bien expliqué dans cet article de Popular Mechanics ™.

La présence " sur zone " ©™ largement me(r)diatisée du navire de recherches océanographiques Français " L'Atalante " de l'IFREMER™ avec son ROV VICTOR-6000 se doit d'être analysée au travers du prisme que cet organisme est un " cache-sexe " des capacités de renseignement et d'intervention sous-marines de la Marine Nationale .Si pour "Sud-Ouest™ " c'est une figure de style imposée , même l'antinational " L'Aberration™  " se lance pour le coup dans le couplet techno-patriotard .Une vision - beaucoup - plus critique est développée dans cet article de " Zavtra™ " .

La présence de ces capacités de l'IFREMER™ dans la région est très probablement liée à l' " éco-militarisme universaliste " des chefs politiques Français . Ce navire était d'ailleurs en train d'effectuer une mission pour le SHOM , le Service Hydrographique et Océanographique de la Marine . 

N'oubliez pas que " L'océanographie ça sert , d'abord , à faire la guerre "™© . Il ne faut pas non plus oublier que comme dans les campagnes avec des parcelles agricoles , en ville avec des appartements squattés , en Cisjordanie ou en Crimée  , " Possession is 90% of the law " c'est à dire que " Le fond des mers appartient à celui qui y descend "™© . Les personnes qui s'indignent du fait que de tels moyens n'aient pas été déployés pour secourir des immigrants naufragés en Méditerranée , c'est le cas de notre Laurent BERGER national** , ont peut être un début de réponse au travers de ce filtre de lecture .Un succès des opérations de récupération du " Titan " et de son équipage - ou leur échec - sera un argument de lobbying pour les chefs politiques et militaires Occidentaliens de développer des moyens robotisés pour la " guerre des abysses "  . Il n'est pas non plus impossible que les attaques simultanées et manifestement coordonnées de la PGC contre la société OceanGate Inc ™  sur la " non conformité " du mini-submersible TITAN ne cachent en fait le désarroi des chefs politiques et militaires Ocidentaliens face aux possibilités d'accès à ces fonds marins par des acteurs non étatiques et surtout - horresco referens - civils . Petit à petit on s'achemine à bas bruit vers peut-être l'option de réglementer les plongées - horresco rereferens - civiles en haute mer où les juridictions nationales n'ont pas force de loi ? 

J'avais déjà évoqué sur ce blogue le fait que la récupération d' " objets " sur les fonds marins fait partie de cette " guerre des abysses " : Récupération de l'épave d'un F-35 en Méditerranée , destruction de l'épave du " Moskva " et récupération des débris d'un ballon-sonde Chinois .   La nature militaire - ou paramilitaire comme c'est le cas du navire de l'IFREMER™ -  de la quasi-totalité des moyens déployés dans le cadre de ces opérations de sauvetage en est une preuve . Les navire de service pétroliers et de travaux sous-marins déployés pour ces opérations de secours , le Bahaméen OCV Deep Energy et le Norvégien Skandi Vinland ,  illustrent ici le lien ténu qui existe entre le civil et le militaire dans le domaine de l'accès aux fonds marins et la volonté des militaires - ici la ROYAL NAVY - de disposer de tels navires . Vous avez sur ce lien les lignes directrices de la conception du Deep Energy .

Pour terminer je vous signale deux " Les plus belles histoires de l'Oncle Paul " : " La fin du Pluviôse " et bien sûr la vision OnclePaulesque du naufrage du RMS TITANIC ™ ! Je vous avoue que la lecture tout minot de " La fin du Pluviôse " a développé chez moi une certaine claustrophobie sousmarinesque ...

* Je vous reporte au " tout ce que vous devez savoir " ™© ou " tout ce que l'on sait "™©  de votre MSM préféré ! Comme ça vous saurez tout .

** J'y rajoute cette grande conscience qu'est Hélène SY .

Seabed warfare - Titanic - submersible " Titan "  : Le fond des mers appartient à celui qui y descend !
Seabed warfare - Titanic - submersible " Titan "  : Le fond des mers appartient à celui qui y descend !

Le rédacteur de ce blogue se trouve en dehors de l'Hexagone. Les commentaires ne sont donc pas mis à jour . Pour des raisons de " discrétion numérique " cet article est rédigé par AntonioD depuis la France .

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Publié le 21 Juin 2023

De nouvelles images de la télévision Danoise et une nouvelle hypothèse : Une charge creuse linéaire coupante  qui aurait nécessité beaucoup moins d'explosifs mais qui nécessite un savoir faire-professionnel . Cette hypothèse permet aussi de mettre en avant l'utilisation d'un ROV pour la dépose de la charge. 

Vous avez aussi des photos qui vous permettent de comprendre ce que " voit " le sonar d'un ROV . Vous la mettez de côté lorsque le MSM vous cause des submersibles Mosquals qui voudraient s'attaquer aux infrastructures pétro gazières Occidentaliennes . Vous pensez que cela ressemble à une échographie et c'est normal : C'est une image obtenue avec des ultra-sons ! 

Cet article est aussi intéressant car il cause des signaux sismiques enregistrés lors du sabotage de ce gazoduc . Bien sûr vous l'aurez compris chers - derniers - lecteurs d' Ice Station Zebra c'est en rapport avec les signaux sismiques enregistrés lors de la destruction du barrage de NOVA-KAKHOVKA et mis en avant par nos experties , colonellies et généralies commentantes !

 

Saperlipopette ! Ils ont utilisé une charge creuse linéaire coupante  ! Saperlipopette ! Ils ont utilisé une charge creuse linéaire coupante  !
Saperlipopette ! Ils ont utilisé une charge creuse linéaire coupante  ! Saperlipopette ! Ils ont utilisé une charge creuse linéaire coupante  !

Saperlipopette ! Ils ont utilisé une charge creuse linéaire coupante !

Seabed Warfare : Saperlipopette ! Ils ont fait sauter le gazoduc sous-marin avec une charge creuse linéaire coupante  ! [ 2 ]

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Publié le 29 Juillet 2022

Le " seabed warfare " concerne toute la colonne d'eau et à ce titre la " guerre des torpilles " relève bien de ce " seabed warfare " .

La nature des technologies employées dans le cadre du seabed warfare a une conséquence immédiate sur les stratégies et même sur le droit maritime et le doit de la guerre  . C'est le cas actuellement avec les systèmes d'armes dont le développement est annoncé dans certaines publications .

Je vous ai déjà parlé dans ce blogue des " mines torpilles " de type Hammerhead que l'USN se propose de déployer le long des lignes de communications maritimes Chinoises , plus particulièrement prés des " goulots d'étranglements " constitués par exemple par le Détroit de Malacca Ce déploiement est annoncé depuis plus deux ans et a été suivi d'une intense campagne de promotion idéologique dans le MSM et la blogosphère Défense&GP . Il faut ici noter que ce concept n'est pas nouveau et date au moins des années 1970 ( " sonar lanceur de torpille à tête chercheuse " ) sinon des années 1960 avec les torpilles destinées au minage du port de Haïphong en 1972 . 

  L" Hypocri-sea " Etasunienne en ce domaine considère que miner des voies de communication civiles même en temps de paix est parfaitement légal tout comme déclarer une guerre de course contre le commerce civil Chinois  . Un dossier que j'avais bien-sûr évoqué sur ce blogue  .Une " version Russe " de cette guerre de course a récemment été envisagée ce qui semble particulièrement réjouir certains blogueurs comme le rédacteur de Lignes de défense .

Un article du South-China Morning Post - SCMP - vient d'évoquer le développement en Chine d'un nouveau système d'armes : Une torpille à propulsion nucléaire qui est en fait conceptuellement une " torpille rôdeuse " .

D'entrée les concepteurs font la différence avec la torpille stratégique Russe POSEIDON : Il s'agit d'une torpille " old school " mais dont la propulsion est assurée par un réacteur nucléaire miniaturisé lui assurant une autonomie de 8 jours à 22 nœuds ou environ 10 000 km. Selon un article publié par le concepteur dans le Journal of Unmaned Sea Systems le développement du réacteur nucléaire pourrait se baser sur le modèle de réacteurs nucléaires thermoélectriques destinés à l'exploration spatiale ( pdf )  et afin de limiter  les couts ce développement pourrait se faire avec des composants civils . Ces blocs-réacteurs pourraient être manipulés sans précautions particulières par les équipages de même que les torpilles . Il faut signaler ici que depuis deux ans les publications sur des mini-réacteurs et de piles à combustible pour drones - et pour torpilles - se multiplient , un signe des temps . 

Comme le souligne Interesting Engineering ces torpilles peuvent être employées en essaim , ou plutôt en banc , pour " boxer " des submersibles ennemis - de l'alliance AUKUS pour ceux qui n'auraient pas encore compris - à la sortie de leur base d'attache .  On se souviendra ici de cette publicité de la fin des années 90 devenue iconique ! 

A la grande différence de la mine-torpille Hammerhead il s'agit d'une torpille qui doit être lancée à partir d'un submersible ou d'une autre plateforme et dont l'obsolescence est programmée après le tir . Il ne s'agit donc pas d'une arme qui " pollue " de manière dangereuse des voies de communication maritime en temps de paix et dont le déclenchement en temps de guerre déclarée peut frapper des cibles de manière aléatoire mais d'une arme destinée à patrouiller des espaces maritimes sous contrôle ennemi après le déclenchement d'un état de guerre - entre la Chine et l'AUKUS pour les mal comprenant - et à y frapper des cibles probablement identifiées dans une bibliothéque de signatures numériques . 

 

Tout le monde saisira la différence ! 

Comme je l'expliquais à un ami c'est la différence entre un pays qui la nuit envoie des groupes de saboteurs miner vos autoroutes , l' A6 ou l'A7 sur laquelle vous allez peut-être partir en vacances avec votre famille ,  et les postes de péage avec des MIACAH F1 déclenchables en cas de conflit et un pays qui une fois la guerre - ou l' Opération Spéciale - déclarée envoie des drones suicides au dessus de ces voies de communication avec une bibliothéque de cibles . 

 

Mine-torpille Hammerhead vs torpille rôdeuse . Mine-torpille Hammerhead vs torpille rôdeuse .

Mine-torpille Hammerhead vs torpille rôdeuse .

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Publié le 23 Avril 2022

C'est la confirmation de l'hypothèse que j'avais formulé dans mon premier article sur le croiseur  MOSKVA  ainsi que dans l'article dans lequel je vous avais parlé de l'hypothèse formulée par le capitaine de 1er rang Sergueï GORBACHEV : Une mission d'inspection puis très probablement une mission de récupération de composants sensibles sur l'épave du croiseur et très certainement de destruction de cette épave vient d'être lancée par la flotte de la Mer Noire .

A priori il n'y aurait rien d'exceptionnel quand à la difficulté de cette mission - mise à part qu'elle se déroule dans une zone d'opération des armées - sauf que cette mission nous ramène plus d'un siècle en arrière , il y a exactement 110 ans ,  au débuts de ce que l'on nomme désormais le " seabed warfare " . Une histoire dont je vous avais donné les grandes lignes aussi sur ce blogue .

Le navire d'assistance KOMMOUNA vient d'être dépêché sur les lieux du naufrage du MOSKVA . Il n' y aurait rien d'exceptionnel si le KOMMOUNA n'était pas le navire de guerre en service le plus ancien au monde puisqu'il a été lancé en 1912 , c'est à dire sous le règne du Tsar Nicolas II . Son activité opérationnelle a commencé en 1915 dans la Baltique et il a participé à d'innombrables missions sous tous les " Tsars Rouges " , de LÉNINE à BREJNEV. Cette actualité pourrait être regardée par la " petite lorgnette " , avec mépris comme le font le MSM et la blogosphère Défense & GP en particulier Francophone , mais j'estime qu'il faut la traiter avec plus de sérieux comme le fait - presque - toujours H.I. SUTTON dans son blog " Covert Shores " . 

La genèse de ce navire et son architecture caractéristique de type " catamaran "sont intimement liés à l'émergence de l'arme sous-marine au début du XX éme siècle et à la nécessité de porter secours à des submersibles en difficulté , le plus souvent avariés ou en panne sur le fond marin . La cause des avaries pouvant être une action de guerre ou une " fortune de mer " comme ce fut le cas avec les sous-marins " Farfadet " et " Pluviôse  " de la Marine Nationale le 23 juillet 1905 et le 26 mai 1910 . Les tâtonnements , les accidents au cours des opérations de secours  et le manque de moyens dédiés ont eu un grand impact au sein des marines de guerre à travers le monde , y compris jusqu'en Amérique Latine au Brésil . A delà du concept de " navire ravitailleur de sous-marins " - submarine tender - le concept d'un navire dédié à des missions de secours et de maintenance des submersibles prenait corps . 

Le " Petit Journal " constitue comme toujours avec les cartes-postales un excellent moyen pour avoir une idée très précise des " moyens et des techniques " de secours de l'époque . J'en profite pour vous donner la première photo sous-marine datant de 1899 . Comme le montrent des CP d'époque le principal accident qui survenait lors des opérations de secours et en particulier de renflouage était le chavirage des barges sur lesquelles étaient installées les grues ou les chaînes de relevage . C'est dû tout simplement au moment de basculement et donc pour éviter ce chavirage il fallait symétriser les efforts au travers de deux pontons placés de part et d'autre du submersible à relever . Dans le cas du Pluviôse le chavirement fut causé par la rupture d'une chaîne de pesage  . L'étape suivante ce fut de réunir ces deux pontons au moyen d'une architecture de type " catamaran " par des fermes métalliques et de créer une darse centrale  . Ces fermes servent aussi de points d'accrochage aux élingues de relevage des charges immergées et aujourd'hui au bathyscaphe AS-28 ( voir schéma de relevage du L-55 )   Il semble d'ailleurs que cette idée existait depuis l'antiquité Grecque et Romaine pour relever des colonnes et d'autres charges  tombées d'un bateau de transport  - une maquette de ces navires-grues est visible dans cette exposition -  comme pour les péniches de débarquement avec les navires huissiers ! 

Il faut ici noter le courage du capitaine Anatoly ISHINOV qui a réussi à convaincre sa hiérarchie de moderniser ce navire en 2018 - alors âgé de 105 ans - et de le garder au service actif . Mis à part un système de positionnement dynamique ce navire est parfaitement " moderne " dans le cadre du seabed warfare contemporain et peut certainement servir de modèle pour la conception d'un successeur . Si l'on veut être rigoureux intellectuellement , l'entrée du KOMMOUNA  dans le Seabed warfare  date de 1967 avec la refonte - je préfère à rétrofit - du navire pour ses 55 ans et sa transformation de navire de relevage sous-marin en navire d'appui à des submersibles de secours et d'exploration sous-marine .

Un navire avec cette architecture en catamaran est en tout cas beaucoup plus fonctionnel dans des missions de support au seabed warfare ( bathyscaphes , drones XLUUV , ROV , ... ) que des navires de la classe  Marcel Le Bihan Il faut voir que les drones de la classe XLUUV comme le Boeing ORCA™ , le SARMA-D™ ou d'autres ont des dimensions et des masses ( il s'agit d'un problème de manutention ) comparables aux submersibles de la classe HOLLAND pour lequel ce type de navire a été planifié.

Seabed warfare : Retour vers le futur sur l'épave du MOSKVA ! Seabed warfare : Retour vers le futur sur l'épave du MOSKVA !
Seabed warfare : Retour vers le futur sur l'épave du MOSKVA !

La première marine au monde à adopter un tel type de navire fut non pas la Marine Nationale , ni la Royal Navy ou l' US Navy mais la Kaiserliche Marine avec le SMS VULKAN .

Lancé le 28 septembre 1907 et armé le 28 février 1908 , c'est à dire entre les naufrages du " Farfadet " et du " Pluviôse " , il a directement servi de modèle au navire qui allait devenir le KOMMOUNA  !

Je ne reviendrai pas sur les caractéristiques techniques de ce navire - au départ " VOLKHOV -  ВОЛХОВ - lors de sa construction qui est évoquée sur ce site  et sur celui-ci . Juste pour évoquer sa structure en deux coques réunies par quatre fermes métalliques . Il faut noter ici qu'à l'époque le calcul de telles structures " en treillis "  est parfaitement maitrisé comme en attestent des calculs contemporains refaits par ordinateur avec la méthode des éléments finis *. Le " Pape de la RDM " - ou plutôt le " Pope de la RDM " - Stephen TIMOCHENKO aurait participé à sa conception . De la même manière la légende sur la " formule de l'acier PUTILOV™ " qui aurait été perdue après la révolution Russe est à relativiser : Comme le montrent des études métallographiques  réalisées par OAO KOMPOZIT™ sa résistance exceptionnelle à la corrosion proviendrait du brunissage de l'acier SIEMENS-MARTIN utilisé pour sa fabrication . ( voir vidéo )  Des travaux d'entretien réguliers sont toutefois nécessaires car corrosion il y a .

Il faut aussi noter que la propulsion du SMS VULKAN était assurée par deux groupes turbine vapeur-électrique alors que la propulsion du VOLKHOV était assuré par deux diesels . La propulsion du SMS VULKAN  est donc quelque part plus " moderne " que celle du VOLKHOV  devenu  KOMMOUNA  car elle s'adapterait plus facilement à un positionnement dynamique . 

* Diagramme de CREMONA et méthode de RITTER . Débuts des méthodes énergétiques pour les systèmes hyperstatiques et critères de résistance . Il y 20 ou 30 ans le calcul - manuel - de l'élingage d'un submersible aurait été un " classique " en " taupe " ou en BTS-DUT , voir en secondaire . 

Un rêve de Gadzart Steampunk qui aurait " collé " pas mal de "taupins" !
Un rêve de Gadzart Steampunk qui aurait " collé " pas mal de "taupins" ! Un rêve de Gadzart Steampunk qui aurait " collé " pas mal de "taupins" !
Un rêve de Gadzart Steampunk qui aurait " collé " pas mal de "taupins" ! Un rêve de Gadzart Steampunk qui aurait " collé " pas mal de "taupins" !

Un rêve de Gadzart Steampunk qui aurait " collé " pas mal de "taupins" !

Des détails de la coque rivetée et de l'hélice . Comme ça tous ceux qui parlent sans savoir , sauront !
Des détails de la coque rivetée et de l'hélice . Comme ça tous ceux qui parlent sans savoir , sauront ! Des détails de la coque rivetée et de l'hélice . Comme ça tous ceux qui parlent sans savoir , sauront !

Des détails de la coque rivetée et de l'hélice . Comme ça tous ceux qui parlent sans savoir , sauront !

Je ne vais pas vous faire l'historique de toutes les missions du VOLKHOV-KOMMOUNA , juste pour vous rappeler le sauvetage des submersible AG-15 et L-55 qui sont parfaitement documentés photographiquement .  

Il faut aussi signaler la mission de relevage d'un Su-24 en 1977 à une profondeur de 1700 m qui est souvent évoquée à propos de ce navire mais très peu - pas du tout - documentée . Ce n'est pas sans rappeler la mission de relevage du F-35 de la Royal Navy en Méditerranée qui relève bien du " seabed warfare " . 

Aujourd'hui le KOMMOUNA est le navire support de ROV's de fabrication Occidentale et surtout d'un bathyscaphe de type AS-28 . Celui qui fut coincé dans un réseau d'hydrophones lors d'un exercice de la flotte du Pacifique en 2005 et dégagé par un ROV de modèle SCORPIO™ . Ses derniers équipements " Occidentaliens " sont toutefois en voie de " Russification " , en particulier avec des robots sous-marins Russes de type ROV dérivés du MARLIN-350 МАРЛИН-350  qui remplacent les ROVs Britanniques achetés par la Marine Russe

L'épave du MOSKVA vient d'être déclarée comme " patrimoine de l'UNESCO " par le gouvernement Ukrainien qui affirme qu'elle repose sur des fonds marins dépendant de sa juridiction . Rien n'est moins sûr !

Quelque soit cette prise de position qui semble relever d'une argutie juridique il ne faut pas oublier que les fonds marins sont comme la rue : Ils appartiennent à ceux qui y descendent ! C'est même l'adage de base du " seabed warfare " . Si le KOMMOUNA n'est bien sûr pas capable de relever l'épave du MOSKVA , ses capacités de levage sont largement suffisantes pour relever des radars ou des missiles conteneurisés et pour ensuite déposer des charges explosives pour détruire l'épave . 

Un ajout intéressant pour un futur navire de ce type serait de mettre sur une des fermes un bras multiple rotatif  semblable à celui du YANTAR pour la mise à l'eau de véhicules sous-marins .

 

Seabed warfare : Retour vers le futur sur l'épave du MOSKVA ! Seabed warfare : Retour vers le futur sur l'épave du MOSKVA !
Seabed warfare : Retour vers le futur sur l'épave du MOSKVA !

La mission du KOMMOUNA se déroule toutefois dans ce que l'on appelle une " zone d'opérations des armées " , une " zone de guerre " et il doit être protégé contre les attaques , en particulier celles d'une  mosquito fleet  et contre les menaces aériennes ! La position de l'épave permettrait toutefois de le protéger par une " bulle AA " à partir de la Crimée .

Pour terminer cet article je vous invite à aller sur ce site  et sur celui-ci ! Vous en saurez autant , sinon plus , sur le KOMMOUNA que tous les " ôxpôrts "  du MSM et de la blogosphère Défense & GP Francophone qui commentent cette actualité ! 

 

Nota  : Les rédacteurs de ce blog ne répondent à aucune sollicitation de collaboration 

Les commentaires de ce blog sont modérés avant publication 

Maj du 24-04-2022 15h30 : Replacement de " KOMOUNA " par " KOMMOUNA " 

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Publié le 16 Février 2022

J'ai déjà beaucoup commenté sur ce blogue le " seabed warfare " ,  y compris l'actualité Française dans ce domaine .

Voici le discours de Mme. Florence PARLY le 14 février 2022 qui commente la doctrine Française dans ce domaine . Au delà des annonces technicistes sur la nécessité de développer un drone - en cours d'essais - capable d'évoluer à une profondeur de 6000m et de disposer de moyens de recouvrements d'épaves immergés il faut y noter la volonté récurrente de la " nation essentielle " de vouloir internationaliser les fonds marins contre la " piraterie "™© , très probablement Chinoise ou Russe voir Brésilienne

Il faut lui rappeler ici que les fonds marins c'est comme la rue , ils appartiennent à ceux qui y descendent et non pas à ceux que Mme. PARLY , le général Thierry BURKHARD ou l'amiral Pierre VANDIER autorisent à y descendre ! 

J'y note que Mme PARLY veut lancer de nouveaux  Bâtiments Hydrographiques [ Voir diagramme ci-dessous ] pour remplacer les bâtiments hydrographiques de 2nde classe La Pérouse , Borda et Laplace . Ceux-ci seront donc armés et sont appelés à être déployés aux côtés - pas en même temps - des bâtiments de l'IFREMER™ dont les missions se militarisent de plus en plus , si elles ont été civiles un jour .

Ceci amènera la France et d'autre pays à devoir clarifier le statut de ces bâtiments civils qui sont de plus en plus engagés dans des missions à caractère militaire ou servant les marines militaires de leurs pays respectifs car de nombreux états pourraient être amenés à leur interdire l'accès de leurs eaux territoriales ! Si la participation de l' Akademik IOFFE à des manœuvres navales Russes peut être pointée du doigt , il faut aussi évoquer les missions du Pourquoi-pas ? au profit du SHOM

Enfin , at last but not the least , Madame PARLY et Mongénéral  BURKHARD parlent de coopération " avec nos alliés de l'OTAN " . C'est ahurissant dans la mesure où il s'agit d'un discours censé mettre en avant l' " autonomie stratégique "™© et l' " autonomie technologique "©™ de la France . Cela signifie que pour acquérir éventuellement des briques technologiques nécessaires au développement de ces systèmes les opérateurs Français devront partager au travers d'une " diode informationnelle " les données collectées lors des missions de ces drones . On ne peut s'empêcher de penser ici aux nacelles de collecte de renseignement vendu par les Etats-Unis à la France pour les  drones Reaper™ . Il est même fort possible que l'autonomie dans le choix des missions ne soit pas totale pour la Marine Nationale et l'IFREMER™ et ces deux entités se verront assigner des " zones de responsabilité " afin d'y relever des données comme le profil bathymétrique . Je parle de " diode informationnelle " car l'information risque de mieux circuler dans un sens que dans l'autre et il ne faut pas être un grand clerc pour savoir dans lequel ! Cette chronique d'une servitude annoncée est même explicitement reconnue puisque Mme. PARLY nous annonce que la doctrine stratégique évoluera selon " les préoccupations stratégiques de nos alliés et de l'OTAN " ... ( A t=21'00 ) 

L'océanographie cela sert avant tout à faire la guerre ! 

Nota : Il faut noter que contrairement à ce qu'affirme la vidéo de l'IFREMER™ la France n'est pas la quatrième nation à avoir développé un drone " grande profondeur " piloté par une IA équipé de capteurs comme des sonars , des appareils de prélèvement physico-chimiques , des caméras mais la cinquième . Il faut en effet signaler le XLUUV Vityaz-D de CKB-Rubin™ qui a effectué une plongée à plus de 10 000 m de profondeur dans la fosse des Mariannes dés 2020 et dont un second prototype effectuera une campagne d'essais cette année afin d' " explorer des épaves dans les profondeurs de l'Océan Pacifique "  ! 

 

Ps : J'imagine que le pôvre " Commandant COUSTAUD " ( SIC ! ) doit faire des triples saltos comme Flipper en voyant son nom écorché de cette manière ... 

Seabed warfare : La Marine Nationale se jette à l'eau ...

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Publié le 19 Novembre 2021

Désormais le " Seabed warfare "concerne - presque - toutes les activités militaires . 

Sans vouloir polémiquer sur les défauts réels ou supposé de cet avion , lors d'un vol de routine l'un des huit F-35B du N°167 Squadron de la RAF s'est abimé avant-hier dans les eaux internationales de la Méditerranée au moment du décollage du PA HMS Queen Elisabeth entre l'Egypte et Chypre . L'une des premières priorités de la Royal Navy - et bien sûr de ses alliés - semble être désormais la récupération de cette épave ou du mois l'assurance qu'elle ne pourra être récupérée par "personne" ! 

Les " usual suspects " sont bien sûr ici les ... Russes !

Lors de la croisière de l'Admiral Kouznetsov au large des côtes Syriennes dans la lutte contre les terroristes de l'Etat Islamique deux aéronefs ont été perdus lors des manœuvres de décollage et d'appontage , un Sukhoi Su-33 et un Mig-29KR.

Au début de l'année 2017 la Marine Russe a dépêché sur place le navire océanographique YANTAR dont les drones et submersibles ont procédé au " nettoyage " des épaves de tout équipement sensible comme en particulier les systèmes d'identification IFF et les calculateurs de bombardement et à leur destruction .

Il faudra en tout état de cause estimer de manière précise la zone de chute de l'appareil , se poser la question de savoir si il a " plané " dans la colonne d'eau au cours de sa chute vers le fond de la mer Méditerranée avant de se lancer dans toute opération éventuelle de récupération au regard de la bathymétrie locale . L'épave peut livrer des secrets comme l'avionique bien sûr mais aussi son revêtement . Une récupération à la " James Bond " est en tout cas très peu probable et on a très peu de chances d'assister à des combats au poignard ou au fusil sous-marin à air comprimé  entre plongeurs de camps opposés ...

L'opération de récupération se fera très probablement au travers d'une coopération Anglo-Etasunienne , la Grande-Bretagne ne disposant pas des moyens nécessaires sur zone selon The Times .

Les Etats-Unis pourraient ainsi fournir le détecteur TPL-25 ( Towed Ping Locator ) 

L'opération de renflouage pourrait se faire au moyen de bouées qui seraient accrochées à l'épave par des drones sous-marins ou au moyen d'un system FADOSS : Flyaway Deep Ocean  Salvage System .

 

F-35 en péril  : La course des airs vers les fonds des mers à la recherche de l'épave du F-35 .
F-35 en péril  : La course des airs vers les fonds des mers à la recherche de l'épave du F-35 .
F-35 en péril  : La course des airs vers les fonds des mers à la recherche de l'épave du F-35 .

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Publié le 5 Novembre 2021

Comme je l'ai écrit dans un article précédent , " L'océanographie , cela sert , d'abord , à faire la guerre " .

Dans cet article j'ai évoqué le statut des navires de recherches océanographiques dont les missions de recherche présentent désormais presque toutes des caractères duaux , civils et militaires .Si le YANTAR " Russe est clairement identifié comme appartenant au GUGI , que les navires Chinois appartiennent à des organismes étatiques que l'on pourrait qualifier de " duaux " , qu'en est il du " N/O POURQUOI-PAS ? " de l'IFREMER™ qui mène des missions au profit de la Marine Nationale ? 

Au moment même où j'écrivais cet article une nouvelle étape dans ce conflit " froid " de la guerre de la collecte du " Big-Data " océanique venait peut-être d'être franchie avec la saisie à quai depuis le 1er novembre 2021 par les autorités Danoises du navire de recherches océanographiques Russe RV Akademik IOFFE - НИС Академик Иоффе au prétexte d'une action en justice menée par une société de charters Canadienne . Dans une action qui pourrait être assimilée à de la piraterie d'état les autorités portuaires Danoises ont arraisonné l' RV Akademik IOFFE de l'institut océanographique CHIRCHOV de Moscou alors qu'il mouillait dans le port de SKAGEN pour un ravitaillement .

Si ce navire est bien au centre d'un imbroglio judiciaire avec la société de charters Canadienne One Ocean Expeditions Ltd il n'en demeure pas moins que le zèle spécieux avec lequel les autorités Danoises ont procédé à l'arraisonnement du navire et à la saisie des documents de bord cache très probablement une action destinée à se saisir de documents liés à la recherche acoustique en milieu marin . Au travers d'un puits central de 2m de diamètre débouchant dans un compartiment intérieur ce navire était en effet spécialisé dans la recherche sur la transmission acoustique en milieu marin sur de longues distances . Le RV Akademik IOFFE et son sister-ship le RV Akademik VAVILOV qui présentent bien-sûr des caractéristiques identiques sont conçus pour mener ensemble les recherches dans le domaine acoustique de manière à fonctionner comme des " émetteurs/récepteurs monoblocs "  et ceci de manière symétrique . La complexité ne réside pas tant dans la conception de ces dispositifs mais dans leur appariement et leur calibration dans des conditions de mer et de colonne d'eau diverses .

Ces recherches qui si elles concernent par exemple la communication entre les cétacés ont bien sûr aussi des applications militaires . Cette classe de navires est aussi équipée pour assurer la collecte d'échantillons des fonds marins dans une procédure de revendications de souveraineté sur le plateau continental . Le 26 octobre dernier ce navire revenait ainsi de sa 59 éme  mission destinée à étudier les fonds marins avec des collectes d'échantillon . 

Cet arraisonnement cherche ainsi très probablement à priver temporairement la Russie - et surtout la marine Russe - d'un instrument de collecte de paramètres indispensables à la guerre sous-marine et au " seabed warfare " .  Le RV Akademik VAVILOV navigue souvent dans les eaux de puissances Occidentales - et en particulier dans les eaux de pays membres de l'OTAN - dans le cadre de recherches océanographiques internationales . La marine Russe devra désormais tenir compte  de cette possibilité de saisie avant d'autoriser la participation de ces navires à ces campagnes de recherche et envisager une militarisation de ces navires de recherche océanographiques ou alors assurer une protection militaire lors de leurs croisières . De la même manière les deux navires de recherches en cours de construction dans les chantiers navals Russes et dont le lancement est prévu en 2024 doivent intégrer , il est encore temps , la problématique de d'une autonomie accrue et de l'autodéfense . Autonomie accrue pour ne pas être dépendants de ravitaillements dans les ports " Occidentaux " et autodéfense minimum pour faire face à des tentatives d'arraisonnement en mer . 

Le temps des scientifiques est passé , vient celui des militaires et l'acte de piraterie des autorités Danoises vient de marquer la fin de l'ingénuité dans la recherche océanographique . 

C'est la seule leçon à tirer de cet acte de piraterie d'état du gouvernement Danois qui agit certainement de manière servile  sous les ordres de l'OTAN . De la même manière le gouvernement Russe se doit de répondre de manière ferme à cet acte de piraterie en frappant des intérêts Danois , en particulier des intérêts maritimes liés à la " guerre océanographique ". Le théâtre des opérations Arctique est particulièrement adéquat  pour organiser cette riposte . Le Danemark comme la Fédération de Russie est membre du Conseil de l'Arctique et les deux états s'y affrontent régulièrement . Ces deux états sont aussi en conflit quand à la délimitation des zones de souveraineté sur le plateau continental Arctique . Le gouvernement Danois avait aussi essayé à plusieurs reprises de mettre en place des obstacles judiciaires et législatifs pour empêcher la pose du gazoduc Nord-Stream 2 dans ses eaux territoriales  avant de finalement autoriser celle-ci . La 1ére ministresse Danoise Mette FREDERICKSEN a ainsi réitérée son opposition à la mise en service do gazoduc à la conférence COP26.

 

 

 

Piraterie d'état : Le "RV Akademik IOFFE " otage de la " Guerre océanographique " ?
Coupe longitudinale du RV Akademik IOFFE avec localisation du puits et de la chambre anéchoïque pour les recherches acoustiques . Le puits fait office aussi de puits de tranquilisation .

Coupe longitudinale du RV Akademik IOFFE avec localisation du puits et de la chambre anéchoïque pour les recherches acoustiques . Le puits fait office aussi de puits de tranquilisation .

Les deux navires de recherches océanographiques Russes en construction . On distingue sous la quille le débouché des puits destinés aux recherches de propagation acoustique . Il est difficile de savoir s'il s'agit d'une adaptation à la structure existante ou si ces puits auront une longueur réglable - comme dans un tuba - afin de pouvoir disposer d'une impédance acoustique variable ?

Les deux navires de recherches océanographiques Russes en construction . On distingue sous la quille le débouché des puits destinés aux recherches de propagation acoustique . Il est difficile de savoir s'il s'agit d'une adaptation à la structure existante ou si ces puits auront une longueur réglable - comme dans un tuba - afin de pouvoir disposer d'une impédance acoustique variable ?

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Publié le 8 Octobre 2021

Un XLUUV c'est un Extra Large Unmanned Undesea Vehicule , c'est à dire un drone sous-marin de grande taille .

Avec l'annonce ce jour par Naval Group™ d'un Démonstrateur de Drone Océanique - DDO - qui sera capable de plonger jusqu'à une profondeur de 150 mètres , naviguer à une vitesse de 15 nœuds et avec une autonomie de " plusieurs semaines " , la France rentre dans le club très fermé des nations développant ce type de drone assimilables à des " mini submersibles (quasi)-autonomes " 

Selon  le PDG du groupe Pierre Eric POMMELET  les missions assignés à ce submersible seront : "  de décharger les sous-mariniers de certaines tâches fastidieuses pour se concentrer sur les manoeuvres les plus critiques ....  pour surveiller les ports, explorer les fonds en soutien des forces spéciales, garder des câbles ou encore transporter des armes "

Les premiers exemplaires opérationnels sont prévus pour 2025 .

La France rejoint donc un club très fermé de nations disposant ou développant ce type de véhicules : Les Etats-Unis avec le drone ORCA de Boeing™ , la République Populaire de Chine avec le HSU001 et enfin la Russie avec le SARMA . En fait de " carré d'as " on peut aussi y inclure le MANTA de la Royal Navy .Leurs caractéristiques ne sont pas bien sûr pas identiques mais on peut considérer qu'ils appartiennent bien à la même classe des XLUUV . Le projet Allemand Modifiable Underwater Mothership MUM - de TKMS™ présenté en juin 2020  n'est attendu que pour 2024 selon Jane's .

D'autres nations vont très probablement rentrer dans cette course aux XLUUV ou MUUV ( Le Extra-Large en Medium ) qui ne fait que commencer : Inde , Australie , Italie , Espagne ( Patrie du submersible Peral de 1888 )  , Turquie , Corée du Sud ,...

Pour les nations qui n'ont pas les capacités industrielles de développer toutes les " briques technologiques " ( communication , capteurs , ... ) - " have-not " d'un tel drone sous-marin  cela passera très probablement par l'acquisition de celles-ci aux travers de composants " sur étagère " ou COTS  et donc des autorisations d'export des " haves " . 

C'était toutefois le minimum minimorum pour la France , pays du " Gymnote " de Gustave ZÉDÉ , de Pierre GIFFARD , d'Albert ROBIDA et du capitaine DANRIT ( voir plan infra ) ! 

Il est à noter que comme en Russie avec USC qui a proposé sa gamme de drones sous-marins , c'est le secteur privé qui a développé ce drone avant d'avoir reçu des commandes officielles des forces armées  .

" L'Océanographie cela sert surtout à faire la guerre " 

DanielB pcc Yves LACOSTE 

 

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La guerre sous-marine de demain : La France rentre dans le carré d'as des constructeurs de XLUUV .
La guerre sous-marine de demain : La France rentre dans le carré d'as des constructeurs de XLUUV . La guerre sous-marine de demain : La France rentre dans le carré d'as des constructeurs de XLUUV . La guerre sous-marine de demain : La France rentre dans le carré d'as des constructeurs de XLUUV .
La guerre sous-marine de demain : La France rentre dans le carré d'as des constructeurs de XLUUV . La guerre sous-marine de demain : La France rentre dans le carré d'as des constructeurs de XLUUV .
J'ai retrouvé les plans du DDO !
J'ai retrouvé les plans du DDO !

J'ai retrouvé les plans du DDO !

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Publié le 27 Septembre 2021

Cela fait parti des projets que j'avais présenté dans un article précédent consacré au " seabed warfare  ", plus précisément sur l'axe Arcto-Pacifique et en Russie 

Viktor LITVINENKO ( ! ) , le directeur adjoint de la recherche du Fond pour la Recherche Avancée  FPI - ФПИ Фонда перспективных исследований , a annoncé à l'agence TASS la mise au point en Russie d'un drone sous-marin destiné à opérer en autonomie sous la banquise Arctique .

Ce véhicule sous-marin - surnommé SARMA - CAPMA destiné à opérer principalement  sous la banquise Arctique a été mis au point en coopération avec le bureau d'étude LAZURIT 

Un démonstrateur fonctionnel de ce drone sera mis au point en 2022-2023 et selon diverses sources sa production en série est prévue pour 2024 .

D'une longueur d'environ 10 m et d'un déplacement de 21 tonnes * ce drone sera capable d'opérer en autonomie sous la banquise avec une autonomie de 3 mois sur une distance de 8000 Km . Il pourra plonger jusqu'à une profondeur de 1000 m. Sa propulsion sera très probablement de type anaérobie ( AIP ) et avec la présence d'une pile à combustible  . Certains articles font ainsi état de " stockage cryogénique de composés chimiques  " Ce drone bénéficierait de l'acquis de technologies spatiales du FPI .

Comme tous les projets liées au seabed warfare ce drone aura des applications duales , civiles et militaires . Pour ce faire il sera modulable en fonction de la mission qui lui sera assignée : surveillance et maintenance des gazoducs et des oléoducs , surveillance et maintenance des réseaux sous-marins de fibres optiques , cartographie des fonds marins , études géologiques mais aussi très probablement patrouilles - armées ou non - sous la banquise pour y détecter des hostiles . Des applications comme le transport sous-marin d'équipements sont même envisagées . Ce drone sous-marin autonome ( AUV ) doit être considéré comme une plateforme universelle configurable en fonction de la mission . Des experts Russes le présentent comme " Le frère cadet du drone militaire Poséïdon " 

 Ilya KRAMNIK de RIAC  souligne l'importance de ce projet dans le cadre de la maîtrise par la Fédération de Russie de l'axe Arcto-Pacifique avec des technologies indigènes . Quoiqu'il en soit l'annonce du développement accéléré de ce drone survient dans le cadre de menaces renouvelées contre la souveraineté de la Russie sur l'Arctique , ou du moins la partie qu'elle peut revendiquer au nom de la CNUDM - UNCLOS .

L'une des particularité de ce drone est qu'il sera reprogrammable en cours de mission . Outre les polynies - étendues d'eau libres au milieu de la banquise -  , les illustrations ci-dessous permettent d'appréhender mieux qu'un long discours les techniques qui seront probablement utilisées . On peut envisager , c'est l'objet d'autres brevets , de sondes aérolarguables munies d'une tête chauffante pour percer la banquise comme pour les foreuses thermiques utilisées en glaciologie . Certaines maquettes laissent envisager l'existence sur le drone d'antenne de communication lors d'une émersion voir d'un " périscope " pour des observations optiques de la surface . D'autres hypothèses font état d'un " périscope chauffant " destiné à percer la banquise pour permettre les communications entre le " monde libre " et le monde sous-glaciaire ( ? )

On peut ainsi envisager l'utilisation de ce drone pour la surveillance " discrète " de la Route Maritime Nord ou Sevmorput et ce sont des missions liées à cette surveillance qui ont lancé ce projet dés 2018 .  Ce drone pourra aussi très probablement communiquer avec un réseau de transducteurs immergés selon les technologies développées par NIIATOLL . ( Voir illustration ) 

Sur le plan de l' "aspect physique" du drone  , une maquette en coupe du SARMA à l'échelle 1:1 a été présentée le 21 juin 2021 au stand VKO ALMAZ-ANTEY au salon INNOPROM 2021 à EKATERINBOURG  ainsi qu'au salon internationale de la défense maritime de SAINT-PETERSBOURG IMDS-2021. 

Lors de cette présentation des voix - issues de la construction navale - se sont fait entendre pour mettre en doute les capacités d'ALMAZ-ANTEY à pouvoir fabriquer ce type de véhicules autonomes sous-marins dans son usine " 70 let pobedy " de NIJNI-NOVGOROD . Le représentant de l'usine a retorqué en citant l'exemple du drone ORCA produit par BOEING™ et en soulignant que son entreprise de très haute technologie dispose de toutes les compétences pour assembler ce système , la conception n'étant pas de la compétence d'ALMAZ-ANTEY . 

L'existence de drones capables d'opérer sous la banquise n'est pas nouvelle puisque le Canada a déjà développé au début des années 1990 de tels véhicules sous marins - THESEUS - mais aux capacités plus limitées . Ce drone était destiné à la pose de réseaux d'hydrophones sous la banquise pour la détection des submersibles Russes . Durant les exercices ICEX 2020 l' USN a déployé un drone Bluefin-21 sous la banquise dans des conditions d'autonomie qui restent à déterminer . 

De la même manière les " cryobots " développés par la NASA™ pour l'exploration des mers sous-glaciaires des exoplanètes pourraient déboucher très rapidement sur des drones sous-marins militaires tout ce qu'il y de plus "  terre à terre ".

La " guerre sous-marine de demain " dans l'Arctique au moyen de drones est bien une réalité , même si elle fait peur à certains états ! 

Ce drone tire son nom de la vallée où coule la rivière éponyme SARMA et qui donne naissance au vent SARMA le plus fort de ceux soufflant sur le Lac BAÏKAL..

 

* Selon les articles de presse .

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Vue générale de la maquette du drone sous-marin SARMA à l'exposition INNOPROM 2021
Vue générale de la maquette du drone sous-marin SARMA à l'exposition INNOPROM 2021

Vue générale de la maquette du drone sous-marin SARMA à l'exposition INNOPROM 2021

Le drone sous-marin SARMA
Le drone sous-marin SARMALe drone sous-marin SARMA

Le drone sous-marin SARMA

Les projets Russes de Seabed Warfare dans l'Arctique et la communication sous-glaciaire avec les drones
Les projets Russes de Seabed Warfare dans l'Arctique et la communication sous-glaciaire avec les drones Les projets Russes de Seabed Warfare dans l'Arctique et la communication sous-glaciaire avec les drones
Les projets Russes de Seabed Warfare dans l'Arctique et la communication sous-glaciaire avec les drones Les projets Russes de Seabed Warfare dans l'Arctique et la communication sous-glaciaire avec les drones

Les projets Russes de Seabed Warfare dans l'Arctique et la communication sous-glaciaire avec les drones

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