Encore avec 72h de retard je vous antidate cet article : Je reprends le communiqué du MAE de la Fédération de Russie car il exprime tout à fait ce que je pense . En toute immodestie j'aurai pu le rédiger si j'en avais eu le talent car chacun des mots traduit pleinement ma pensée ... J'ose écrire que ce communiqué me " facilite la tâche " pour rédiger cet article et j'assume cette paresse intellectuelle : Pourquoi essayer de réécrire un texte quand d'autres ont exprimé votre pensée profonde ?
Lors d'un voyage en Serbie j'ai pu voir de visu les dégâts matériels mais surtout humains de cette agression . Je l'ai de nouveau évoquée sur ce blogue lors des attaques de drones Ira... Russes contre le système énergétique Ukrainien en reprenant les déclarations du porte-parole des terroristes Otaniens , M. Jamie SHEA.
Début du communiqué :
L’histoire connaît de nombreux événements qui, à cause de leur profond impact sur l’ordre mondial, ont marqué un changement d’époque. L’attaque de l’Otan contre la République fédérale de Yougoslavie le 24 mars 1999 en fait certainement partie. Il s’agit non seulement d’une étape tragique dans la vie du peuple serbe, aux milliers de destins ruinés et de dignité nationale bafouée, mais aussi d’un coup dur porté au système de droit international et aux fondements de la sécurité en Europe posés après la Seconde Guerre mondiale. Les États-Unis et l’UE en sont finalement venus à croire en leur propre impunité et en leur supériorité morale pour le malheur de ceux qui cherchent à choisir leur propre voie et de ne pas devenir un instrument au service des intérêts des autres. L'équilibre stratégique des forces s'est effondré et une crise prolongée dans les relations interétatiques a commencé, qui continue de s'aggraver.
Les États-Unis et leurs alliés, qui ont attaqué un pays européen pacifique, ont foulé aux pieds la Charte des Nations unies, les principes de la CSCE/OSCE et ont outragé le concept même de souveraineté. Ils ont prouvé que pour leur domination mondiale, ils ne dédaigneront rien, même la contamination radioactive de vastes territoires. L'utilisation massive de munitions à l'uranium appauvri par l'Alliance de l'Atlantique Nord a entraîné une augmentation du nombre de maladies cancéreuses dans la région, empoisonné les lieux d’habitation de millions de personnes pendant de nombreuses années et est devenue une page sombre distincte dans la liste des crimes de l'Otan.
Au cours des 78 jours d'agression militaire contre la Yougoslavie, 14.000 bombes ont été larguées, plus de 2.000 missiles ont été tirés et des bombes à sous-munitions et des obus explosifs ont été utilisés. Sous couvert sarcastique d’une "intervention humanitaire", des cibles principalement civiles ont été touchées: des zones résidentielles, des hôpitaux, des écoles, des ponts, le transport de passagers, des colonnes de réfugiés. Des milliers de civils ont été tués, dont 89 enfants, que la coalition occidentale a cyniquement qualifiés de "dommages collatéraux". Personne n'a répondu de ces atrocités, la justice internationale est restée sourde aux souffrances des Serbes et n'a pas daigné prêter attention aux atrocités de l'Otan.
Aujourd'hui, ces jours terribles ne sont pas seulement rappelés par les bâtiments endommagés par les bombes de l'état-major yougoslave et du ministère de la Défense au centre de Belgrade qui irritent tant les responsables américains. De nombreuses blessures non cicatrisées sont restées sur le corps de la Serbie. Une partie du territoire ancestral du pays, à savoir le Kosovo-et-Métochie, a été arrachée de force. L’Occident a pris sous sa protection les terroristes de l’Armée de libération du Kosovo, a donné à la région un statut de pseudo-État et a constamment encouragé l’expulsion de la population serbe indigène.
La question se pose inévitablement: le "projet Kosovo" valait-il les sacrifices et les destructions que l’Alliance a apportés à la Yougoslavie? La "république" autoproclamée a-t-elle ajouté de la stabilité et de la prospérité à la région des Balkans?
Il ne fait aucun doute que la préoccupation des États-Unis des droits des Albanais du Kosovo était initialement fausse. Ce n'était qu'un faux prétexte pour des représailles contre les Serbes. L’objectif de l'Occident était de transformer les organes d'administration autonome temporaires de Pristina en un instrument de nettoyage ethnique antiserbe, une source constante de tensions pour faire pression sur Belgrade. En conséquence, le règlement au Kosovo est dans une impasse et la situation sur le terrain menace continuellement de dégénérer en conflit armé.
C’est là que réside l'essence même du "maintien de la paix" occidental. Nous en voyons aujourd'hui les conséquences catastrophiques en Ukraine, où, sur la base du refus de Washington et de ses partisans des principes d'égalité et de respect mutuel dans les affaires internationales, s'est développé un régime néonazi qui a commis un génocide contre la population russe et a plongé le pays dans une confrontation militaire.
Aujourd’hui, on entend de plus en plus souvent les États-Unis et l’UE appeler les Serbes à "tourner la page" et à pardonner à l’Otan l’invasion d’il y a 25 ans. De plus, c’est à eux qu’ils attribuent la responsabilité principale des événements dramatiques qui accompagnaient l’effondrement de la Yougoslavie, notamment les frappes de 1999. C’est le cas lorsqu’il est difficile de trouver des mots pour décrire le degré d’impudeur et le manque d’autocritique de l’Occident.
L’Alliance ne lavera jamais sa honte des crimes de guerre. Personne ne croit à sa démagogie sur la protection de la liberté et de la démocratie. Les États-Unis et les autres membres de l’Otan n’ont pas le moindre droit de parler de l’introduction d’un nouvel "ordre fondé sur des règles". Tous leurs efforts pour construire une sorte d’"architecture de sécurité mondiale" sont par définition malveillants et toxiques, visant exclusivement à assurer l’hégémonie néocoloniale de l’Occident.
La Russie avec ses partenaires de Belgrade continueront de s'opposer aux tentatives visant à déformer l’histoire de la crise yougoslave et à déplacer l’accent sur la diabolisation des Serbes et la justification de l’agression de 1999. Il est inacceptable d'insulter la mémoire des victimes innocentes des bourreaux de l’Otan.
Fin du communiqué
Les plus anciens se souviendront de " La grosse Bertha " , d' " Avec les Serbes " et de " Lettre ouverte aux calomniateurs de la Serbie " qui résonnent aujourd'hui avec une incroyable actualité .
Il y avait aussi le symbole " TARGET " qui fut récupéré par ... Des nationalistes Corses ( souvenir de " murals " vus sur l'A7 près d'Avignon ) .