Publié le 5 Décembre 2008
MOSCOU, 5 décembre - RIA Novosti. Le limogeage des ministres géorgiens des Affaires étrangères et de la Défense constitue une réaction au refus de l'OTAN d'admettre ce pays au Plan d'action pour l'adhésion à l'Alliance (MAP), estime Sergueï Markedonov, chercheur à l'Institut d'analyse politique et militaire de Moscou.
Le chef du gouvernement géorgien Grigol Mgaloblichvili a limogé quatre ministres, dont celui de la Défense David Kezerachvili, ainsi que sa collègue des Affaires étrangères Eka Tkechelachvili et a proposé à leurs postes respectivement les candidatures de Batou Koutelia et de Grigol Vachadze.
Les ministres de la Culture et de l'Education nationale ont également été démis de leurs fonctions.
"Je pense qu'il s'agit d'un simple changement d'acteurs, mais pas d'orientations politiques. MM. Vachadze et Koutelia occupent des positions nettement antirusses et pro-otaniennes. C'est pour cela qu'il est inutile d'espérer une modification de la ligne de Tbilissi. Ce geste sert à montrer que le gouvernement géorgien réagit à la situation, y compris en matière d'intégration du pays au MAP", a affirmé M. Markedonov.
Réunis mardi dernier à Bruxelles, les ministres des Affaires étrangères des 26 pays membres de l'OTAN avaient refusé d'associer l'Ukraine et la Géorgie au Plan d'action pour l'adhésion à l'Alliance.