petrole et gaz dans l'arctique

Publié le 3 Juin 2010

La catastrophe survenue à la plateforme Deepwater Horizon  a changé l'attitude de beaucoup d'états en ce qui concerne  le développement des champs pétroliers offshore. Les Etats-Unis ont  cessé de délivrer des licences pour les opérations de forage offshore . La Grande-Bretagne, la Norvège, l'Australie et le Canada planifient l'introduction de législations et de contrôles plus rigoureux des activités des compagnies pétrolières dans ce domaine.

Qu'en est il en Russie ?

 

Dans une interview accordée à Izvestia Vasilli  Bogoslovski responsable du département maritime du Rosprirodnadzor [ Agence de contrôle environnemental Russe ] souligne que l'accident survenu à la plateforme Deepwater Horizon dans le Golfe du Mexique n'affectera pas le développement des forages off-shore sur le plateau continental Russe , dans la Mer d'Okhotsk, la Mer Baltique, la Mer Noire, la Mer Caspienne et le plateau continental Arctique.[ 1 ]

Pour Vassili Bogoslovski , il s'agit d'une méthode de production qui nécessite une amélioration des technologies  pour se conformer aux  réglementations environnementales  mais dont on ne peut pas se passer . Citant la catastrophe de Tchernobyl , il considère que l'accident survenu dans le Golfe du Mexique ne doit pas empêcher le développement des forages off-shore pas plus que la catastrophe de Tchernobyl n' a empêché la poursuite des programmes nucléaires civils et la construction de nouvelles centrales .

Il réfute les exigences des environnementalistes radicaux pour qui la présence de l'homme dans la nature vierge - systématiquement préjudiciable à la faune et à la flore - devrait être interdite et considére que le développement de l'off-shore doit se traduire par un compromis entre la protection de l'environnement et les exigences des compagnies pétrolières .

Pour la Russie , rennoncer au développement des forages off-shore serait rennoncer au progrès et serait contraire aux intêrets de la Russie . Ce développement de l'off-shore reste une priorité pour le gouvernement Russe .

 

Pour  le développement de techniques respectueuses de l'environnement , il souligne l'avance de la législation Russe en matière de normes et en particulier la politique du " zero rejet " des boues de forage alors qu'en Norvège , nation considèrée à la pointe du progrès en matière de techniques de forage respectueuses de l'environnement ,  celles-ci continuent d'être rejetées après dilution .

Un durcissement de la législation concernant l'exploitation off-shore est toutefois étudié par les autorités Russes . [ 2 ]

 Les mesures annoncées par Dmitri Medvedev concernant un durcissement de la reglementation pétrolière ont reçu l'appui du gouverneur de la Nenetsie Igor Fedorov qui déclare suivre de prêt la situation dans le Golfe du Mexique et d'ajouter que si un accident se produit sur le plateau continental placé sous responsabilité fédérale ce seront les populations locales qui en souffriront en premier .

À la fin de Septembre 2010 , se déroulera à Naryan-Mar [  capitale de la Nenetsie  ]  la deuxième Conférence scientifique internationale "EkoPechora - 2010», où seront abordés des enjeux environnementaux concernant le district autonome de Nenetsie et le plateau continental Arctique.

 

Dans  l'interview accordée à Izvestia Vassili Bogoslovski rejette l'idée d'une chasse aux sorcières concernant la sociète BP qui pour l'instant n'exerce aucune activité sur le plateau continental Russe mais qui envisage de s'implanter dans l'Arctique Russe .[ 3 ]

Le président Russe Dmitri Medvedev s'est par contre récemment posé jusqu' à la question de l'avenir de la major aprés la catastrophe de la plateforme Deepwater Horizon [ 4 ]

 

Vassili Bogoslovski considère que le principal problème en Russie est le manque de navires dédiés aux contrôles environnementaux et à la lutte contre les catastrophes survenant en mer .

Il cite le cas de l'accident survenu aux larges des côtes Irlandaises [ Pointe du Fastenet ] lors du ravitaillement du PA Admiral Kuznetsov le 14 février 2009  [ West Cork oil spill ] et qui s'est traduit par le déversement de 500 tonnes de combustible .

Les autorités Russes ont du alors entièremment se fier aux observations d'un navire Irlandais pour localiser la nappe et le seul cout de la surveillance de cette nappe s'est élevé à 150 000 Euros pour la Russie .

Ce manque de navires spécialisés se traduit par l'incapacité de mener des inspections régulières sur les points de forage  - actuellement une tous les trois ans - et nécessite la collaboration de la Garde-Côtière .

Ce manque de navires spécialisés oblige aussi le Rosprirodnadzor à se fier aux données environnementales fournies par les sociétés pétrogazières plutôt qu' à celles qu'il aurait pu collecter de manière indépendante sur le terrain .

 

Dans une interview accordée le 3 juin 2010 à l'agence Ria Novosti sur l'impact  pour l'industrie pétrolière de la catastrophe survenue dans le Golfe du Mexique ,  le ministre des Ressources naturelles et de l' Environnement  Iouri Troutnev souligne que la marée noire aura effectivement des répercussions sur l'industrie pétrolière , celle-ci devant reconsidérer la question des moyens pour faire face à ce types de catastrophes et sa position face aux questions environnementales . Cette catastrophe amènera les sociètés pétrolières à d'avantage respecter les conditions légales et normatives réglementant leur activité .

  "Cette accident aura sûrement un impact important sur l'industrie pétrolière, car de telles leçons pour l'humanité laissent toujours des traces. La stratégie dans le domaine de l'exploitation des gisements de pétrole évoluera, le respect de toutes les normes et de toutes les règles sera plus sévèrement contrôlé et le marché changera lui aussi par voie de conséquence", a indiqué le ministre russe.

"Il est difficile de pronostiquer l'ampleur des conséquences de l'accident et son influence sur les prix, mais je crois qu'ils augmenteront", a ajouté M.Troutnev.

Youri Troutnev a également ajouté que la catastrophe survenue dans le Golfe du Mexique  aura une incidence sur le  développement de l'off-shore .

 "Tous les gisements seront exploités plus soigneusement car cet exemple nous a montré que le milieu maritime est plus vulnérable que le milieu terrestre .Sur terre  il y a aussi de temps à autre des fuites , mais elles ont d'autres conséquences " a estimé le ministre.

 

A la fin du mois de janvier le ministre Troutnev avait annoncé un plan d'investissement de 40 milliards de roubles à l'horizon 2020 pour le développement du plateau continental Russe et annoncé un train de mesures destinées à faciliter l'accés des sociétés pétrogazières Occidentales à l'exploration et à l'exploitation de ce plateau . [ 11 ]

 

L'état du secteur off-shore Russe .

 

La société Russe Lukoil-Nijnevoljskneft vient de mettre il y aun mois  en exploitation la plateforme du gisement de  Kortchaguine dans la Mer Caspienne [ 5 ] , des sociétés Russes et Ukrainiennes envisagent d'exploiter le plateau continental de la Mer  Noire [ 6 ]  et la première plateforme pétrolière Russe dans l'Arctique sur le champ de Prirazlomnoye  dans la Mer de Pechora est prévue d'être mise en exploitation dés 2011 .  [ 7 ]

 

Comme je l'ai deja signalé à plusieurs reprises sur ce blogue , le plateau continental Russe risque fort de devenir l'endroit " in " pour les sociétés pétrogazières occidentales en raison de la sensibilité , pour ne pas parler de la sensiblerie , écologiste qui règne dans cet " Occident " .

Le plateau continental Brésilien malgré des contraintes lièes à la profondeur présente désormais le même attrait .

 

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Liens :

[ 1 ] Пятна на шельфе - Article de Izvestia du 2 juin 2010 .

[ 4 ]   Medvedev Questions Future of BP, Post-Spill  - Article de The Moscow Times du 28 mai 2010 .

  [ 5 ] Pétrole russe de la Caspienne: Poutine lance la production - Depêche de Ria Novosti du 28 avril 2010 .

[ 6 ] Gazprom-Naftogaz Venture May Get Black Sea Field, Vedomosti Says  - Depêche Bloomberg du 2 juin 2010 .

[ 7 ] Prirazlomnoye Oilfield - Barents Sea, Russia sur le site offshore-technology.com  .

[ 8 ] Авария в Мексиканском заливе изменит развитие нефтяной отрасли - Depêche de Ria Novosti du 3 juin 2010 .

[ 9 ] Marée noire: l'accident modifiera la stratégie d'exploitation pétrolière - Depêche de Ria Novosti du 3 juin 2010 .

 [ 10 ] Игорь Фёдоров за усиление экологической ответственности - Communiqué du gouverneur Igor Fedorov .

 

Articles associés :

[ 2 ] La Russie pourrait durcir les régles pour l'exploitation off-shore .

[ 3 ] Le groupe pétrolier BP veut s' implanter dans l'arctique Russe ...pour sauver la Grande-Bretagne de la pénurie énergetique .

[ 11 ] Youri Troutnev : 40 milliards de Roubles pour l'exploration géologique du plateau continental Russe d'ici 2020 .

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Publié le 1 Juin 2010

To Robert Amsterdam with love !

MOSCOU, 1er juin - RIA Novosti

 

Le gaz du gisement sous-marin de Shtokman sera demandé d'ici 2016 même si actuellement l'état du marché du combustible suscite des craintes, a déclaré mardi aux journalistes Hervé Madeo, vice-président de la société opératrice du projet, Shtokman Development AG.

"La situation sur le marché suscite des craintes mais le marché se rétablira d'ici 2016", a assuré le vice-président de la société. 

La société opératrice, a-t-il rappelé, doit prendre, en mars 2011, la "décision finale" sur les investissements dans le projet de production de gaz de conduite sur le gisement, en prévision du lancement de la production en 2016.

Antérieurement, le directorat de la société avait décidé de faire une étape à part, dans le cadre de la première phase du projet, du chantier des installations de livraison de gaz de conduite en mer, de la conduite reliant le gisement au littoral et de l'installation de traitement de gaz sur la côte.

Quant à la décision de lancer la production de GNL, celle-ci doit être prise avant la fin de 2010.

De l'avis des actionnaires de la société, cela permettra de lancer la production de gaz de conduite en 2016 et celle de GNL en 2017. Dans un premier temps, la production de gaz de conduite et de GNL devait commencer respectivement 2013 et 2014.

Les réserves de Shtokman qui est l'un des plus grands gisements du monde situé sur le plateau continental russe de la mer de Barents (Nord) se montent à 3.800 milliards de mètres cubes, plus 38 millions de tonnes de condensat.

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Publié le 27 Mai 2010

MOSCOU, 27 mai - RIA Novosti

 

La Maison Blanche annoncera jeudi l'interdiction de forer de nouveaux puits de pétrole sur le plateau continental arctique des Etats-Unis jusqu'en 2011, ont rapporté des médias internationaux se référant au sénateur de l'Alaska, Mark Begich.

"Je crains que cette décision de l'administration Obama de suspendre pour un an le développement du secteur pétrolier sur le plateau continental n'entraîne des retards dans l'approvisionnement et une hausse des prix sur le marché intérieur du gaz et du pétrole", a déclaré le sénateur démocrate.

Le 22 avril dernier, la plate-forme pétrolière Deepwater Horizon située dans le golfe du Mexique et gérée par la compagnie BP, a été le théâtre d'une violente explosion. Le pétrole qui a par la suite commencé à fuir et à former une marée noire a déjà porté un grave préjudice aux Etats riverains: la Louisiane, l'Alabama et le Mississipi.

Après cet accident Washington a suspendu le forage de nouveaux puits de pétrole dans le golfe du Mexique.

 

Le président russe Dmitri Medvedev propose d'alourdir les peines prévues pour les infractions écologiques et d'obliger les coupables à réparer la pollution émise, dont les marées noires.

"Il faut durcir les peines sanctionnant les délits écologiques, mais ces peines doivent être raisonnables", a-t-il déclaré lors d'une réunion du conseil d'Etat pour l'écologie.

Le président juge nécessaire de concevoir une procédure efficace d'indemnisation du préjudice causé à l'environnement et de promulguer des normes juridiques engageant les coupables à liquider d'urgence les pollutions, dont les nappes de pétrole.

"Consciente de sa responsabilité, la Russie fait tout son possible pour que la production pétrolière en Arctique, dans la Caspienne, en mer d'Okhotsk [Extrême-Orient russe] et ailleurs soit conforme aux standards écologiques internationaux", a-t-il fait savoir.

La proposition du chef de l'Etat russe fait suite au naufrage, le 22 avril dernier dans le golfe du Mexique, d'une plate-forme pétrolière gérée par la compagnie BP. L'accident a provoqué une fuite de pétrole. La marée noire, qui s'est formée à la surface de l'eau, a porté un grave préjudice aux régions riveraines.

 

Note de l'Editeur :

 

Comme je l'avais annoncé dés le 2 mai [ 1 ] les dommages collatéraux de la catastrophe Deepwater Horizon auront des conséquences pour l'industrie pétrogazière dans l'Arctique mais aussi in fine sur les stratégies énergetiques des Etats-Unis .

Il faut noter que si en Russie " Charbonnier est maître chez lui " , la décision Etasunienne de suspendre l'exploration pétrogazière dans l'Arctique pourrait donner lieu à un conflit de souveraineté dans le Canada dans la Mer de Beaufort comme ce fut le cas à propos de la décision Etasunienne d'instaurer un moratoire sur la pêche .

  Toutefois , ce moratoire pourraît ne pas concerner les dernières attributions de licenses , et en particulier ne devrait pas concerner les projets de Shell dans la Mer des Tchouktches et la Mer de Beaufort vient d'annoncer le MMS - Minerals Management Service dont la directrice vient de présenter sa démission [ 2 ] - [ 3 ]

 Hier , le secrétaire d'Etat à l'Intrérieur Ken Salazar a annoncé une révision des projets de Shell  afin de s'assurer qu'ils offrent toutes les garanties .[ 5 ]

  Le The New York Times a publié avant-hier un éditorial appelant le secrétaire d' Etat à l'Intérieur à suspendre les projets de Shell dans l'Arctique .[ 6 ]

  Malgrès une réglementation environnementale qui risque d'être plus sévère , l'Arctique Russe est en passe de devenir la seule partie de l'Arctique , avec peut-être la zone Norvégienne , qui verra un développement pétrogazier significatif . Rosneft vient de poser sa candidature pour trois licences dans la section Prinovozemelnye de la Mer de Kara à l'est de la Nouvelle-Zemble et pour des licenses dans les champs d' Admiraletsky et Pakhtusovsky dans la partie Russe de la Mer de Barents .

 

 

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Liens :

[ 2 ] Freeze On Offshore Drilling Was Verbal Order

 [ 4 ] AP source: Salazar calls for delaying exploratory drilling in Arctic Ocean until 2011

[ 5 ] Shell Arctic Drilling Leases to Be Reviewed by U.S.  - Depêche Bloombereg du 26 mai 2010 .

[ 6 ] The Arctic After the Gulf - Editorial du NYT du 25 mai 2010 .

Articles associés :

[ 1 ] L'accident de la plateforme Deepwater Horizon et le développement du plateau continental arctique .

[ 3 ] Shell poursuit ses projets au large de l'Alsaka et envisage de s'implanter dans l'Arctique Russe .

 

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Publié le 24 Mai 2010

Le ministre de l'énergie Serguei Chmatko vient de déclarer que les règles qui régissent la mise en valeur du plateau continental Russe pourraient être durcies suite à la catastrophe de la plate-forme Deepwater Horizon survenue dans le Golfe du Mexique .

Cette décision concerne bien-sûr les projets pétrogaziers dans l'Arctique mais aussi les projets dans la Mer Noire et la Mer Caspienne .

Serguei Chmatko a déclaré aux journalistes que même si les conditions d'exploitation du plateau continental Russe sont différentes des conditions rencontrées dans le Golfe du Mexique des leçons doivent être retenues de la catastrophe survenue dans le Golfe du Mexique .

Il n' a toutefois pas précisé quelles mesures seraient prises pour assurer une meilleure sécurisation de l'exploitation petrogazière off-shore en précisant que " différents critères sont étudiés " .

  L'accident survenu à la plate forme Deepwater Horizon dans le Golfe du Mexique a ravivé les craintes chez les nations riveraines du Cercle Arctique sur la possibilité qu'un tel accident puisse survenir dans l'Océan Arctique ou se développent de nombreux projets d'exploitation pétrogazières sur le plateau continental . Le débat est particulièrement vif aux Etats-Unis ou les projets de forages exploratoires de la socièté Shell dans la Mer des Tchouktches et la Mer de Beaufort sont combattus par de nombreuses associations environnementlalistes et indigènistes .

Source :

Russia may toughen rules on offshore extraction - energy minister

 

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Publié le 22 Mai 2010

Des Autochtones de l'Arctique canadien demandent à Ottawa de faire cesser immédiatement toute activité de production d'hydrocarbures dans la mer de Beaufort, tant et aussi longtemps qu'il ne pourra pas garantir la sécurité de l'écosystème de la région.

Il n'existe présentement aucune technologie pour nettoyer une éventuelle marée noire dans les eaux de l'Arctique. Et il n'y a aucune façon d'évaluer la progression d'une telle fuite sous la glace, fait valoir la chef autochtone Nellie Cournoyea, qui représente les Inuvialuits de l'Arctique de l'Ouest, dans une lettre adressée mercredi à l'Office national de l'énergie du Canada (ONEC).

Il n'y a pas non plus d'équipements ou d'infrastructures suffisants dans la région pour réaliser des travaux de nettoyage, ajoute-t-elle.

À la lumière de la catastrophe survenue récemment aux États-Unis, Mme Cournoyea dit ne pas faire confiance aux pétrolières quand elles parlent de la sécurité de leurs procédés.

Aucun permis d'exploitation n'a été accordé pour l'instant dans la région, mais plusieurs permis d'exploration ont été délivrés. L'ONEC procède par ailleurs à un réexamen des règles régissant le forage en mer Arctique.

Selon la règle actuelle, les compagnies exploitant des plateformes en mer doivent creuser un puits de secours permettant d'évacuer le pétrole s'échappant d'une éventuelle fuite.

Or, les pétrolières Chevron, Conoco, Imperial, MGM Energy, Shell et BP - l'exploitant de la plateforme de forage à l'origine de la marée noire dans le golfe du Mexique - font pression sur l'ONEC pour bénéficier d'un assouplissement de la règle canadienne.

Comme la glace empêche les forages dès le mois de décembre jusqu'au printemps, ces compagnies demandent que des puits de secours dans le Nord canadien soient creusés ultérieurement.

Les entrepreneurs inuvialuits participent depuis longtemps au développement énergétique de la région du delta de MacKenzie, et l'Inuvialuit Regional Corp. a été l'une des plus ardentes partisanes du projet de construction d'un oléoduc dans la vallée de MacKenzie.

« Nous appuierons le projet s'ils trouvent une façon d'empêcher une fuite et établissent des approches pour colmater une fuite accidentelle, la contenir et la nettoyer, assure Mme Cournoyea. Nous voulons simplement sensibiliser les entreprises à cet enjeu important. »

Le ministre fédéral de l'Environnement, Jim Prentice, a par ailleurs affirmé, mercredi, que son gouvernement était préoccupé par le forage de puits en mer dans la région de l'Arctique. Il a précisé qu'aucun puits profond ne serait foré au Canada avant 2014.

Le Canada promet d'être exigeant... avec le Groenland

Le Groenland espère pour sa part pouvoir forer dès cet été le long des milliers de kilomètres de frontière maritime qu'il partage avec le Canada.

Ce territoire autonome rattaché au Danemark a récemment accepté des soumissions pour des projets de forage dans la baie de Baffin, à proximité de l'embouchure du détroit de Lancaster, tout près de l'endroit où le Canada souhaite établir une aire marine de conservation.

Bon nombre d'écologistes craignent que la réglementation environnementale danoise ne soit pas suffisamment sévère pour assurer la protection de la région, où se trouvent un couloir d'icebergs et d'importants bancs de neige et de glace, détachés des glaciers.

Des experts craignent qu'il soit pratiquement impossible de récupérer du pétrole déversé en mer enfoui sous de vastes bacs de glace.

Le ministre Jim Prentice a assuré qu'il comptait exiger du Groenland le respect des normes environnementales les plus strictes, ajoutant qu'il fera connaître la position précise du Canada à l'occasion d'une rencontre des pays de l'Arctique le mois prochain.

 

Radio-Canada.ca avec Agence France Presse et Presse canadienne

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Publié le 21 Mai 2010

Malgré les dommages  écologiques mais surtout médiatiques de la catastrophe de la plate-forme Deepwater Horizon le groupe Shell ne renonce pas à ses projets de forages exploratoires dans la Mer des Tchoukhes et dans la Mer de Beaufort au large de l'Alaska .[ 1 ]

Le groupe a annoncé au MMS - Minerals Management Service - que des mesures de sécurité additionnelles seraient prises dont la présence sur zone d'une cloche de confinnement semblable à celle utilisée - sans succés - par le groupe BP dans le Golfe du Mexique . De la même manière les essais du blowout preventer , la vanne qui n' a pas fonctionné sur la plate-forme Deepwater Horizon , seront doublés . Une dispositif permettant d'activer cette vanne au moyen  d'un cable à partir de la surface sera aussi deployé sur zone .

Les responsables de Shell mettent aussi en avant que les conditions de forage , et en particulier la profondeur , seront moins contraignantes dans la zone prospectée dans l'Arctique que celles de la plate-forme de BP dans le Golfe du Mexique . [ 2 ]

Deux ex-cadres de l'industrie pétrolière , Robert Bea de Shell et Susan Harvey de BP , mettent toutefois en doute les affirmations et les capacités de la société pétrolière à faire face à une catastrophe dans les eaux arctiques et se joignent aux environnementalistes du WWF pour demander au secrétaire d'Etat à l'Intérieur Ken Salazar l'arrêt des forages off-shore dans l'Arctique . [ 3 ]

 

Le pétrolier est soutenu par la classe politique de l'Alaska , Démocrates et Républicains confondus , qui savent que l'exploitation du pipeline Trans-Alaska nécessitera dans les prochaines années la mise en service de nouveaux gisements . Le pipeline transporte seulement le 1:3 de son débit maximum de 2 millions de barils atteint en 1988 . [ 4 ]

Ces dernièrers semaines Shell a du faire face à des actions en justice menées par des opposants au projet , principalement des associations indigènes , mais les plaignants ont été déboutés . [ 5 ]

 

Au dela de l'Alaska , le groupe Shell s'intéresse aussi à l'Arctique Russe comme son malheureux compétiteur BP [ 6 ] .

Royal Dutch Shell PLC vient de poser sa candidature pour un projet d'usine de liquéfaction sur un projet gazier , probalement Bovanenkovo , dans la péninsule du Iamal , l' " entrepôt gazier de la Russie " [ 7 ] - [ 8 ]

 

Comme je l'ai  déja souligné sur ce blogue  , aprés celle de BP la candidature de Shell à un projet de développement pétrogazier dans l'Arctique Russe est un camouflet cinglant à ceux , je pense en particulier à la constellation de faiseurs d'opinions de la presse économique Anglo-Saxonne et à l'équipe médiatique orbitant autour de l'avocat Canadien Robert Amsterdam , qui appellaient à un boycott de l'offre du Premier-Ministre Russe Vladimir Poutine de mise en valeur de la péninsule du Iamal  . [ 9 ]

Les perspectives  offertes , ou supposés telles , hors de Russie [ Etats-Unis , Pologne , Chine  ] par les gaz de schistes ne détournent pas non plus les investisseurs Occidentaux du " gaz conventionnel " de l'Arctique Russe .

Les " Poutinites " , et même les " Chavites " , peuvent encore compter jouer un rôle de premier plan sur le marché mondial du gaz  et le " shale gaz " n'est peut-être pas ce " game changer " de la géopolitique des ressources que l'on annonce !

 

Liens :

[ 1 ] Shell moves forward with Arctic drilling without a backup plan

[ 2 ] Shell outlines safety measures for Arctic drilling

[ 3 ] Shell Oil Unable To Assure Safety Of Arctic Drilling; Proposal Is “Imagineering, Not Engineering,” Says Former Shell Official

[ 4 ] BP spill spurs fears over Shell Oil's Arctic plans

[ 5 ] Shell faces final hurdles for 2010 Arctic drilling

[ 7 ] UPDATE: Shell Makes Bid For Arctic LNG Project

 

Articles associés

[ 6 ] Le groupe pétrolier BP veut s' implanter dans l'arctique Russe ...pour sauver la Grande-Bretagne de la pénurie énergetique .

[ 8 ]   Le Yamal ( Iamal ) , l'entrepôt gazier de la Russie ( Yamal - Russia's gas storehouse )

[ 9 ] Yamal: feu vert aux investissements étrangers dans les gisements gaziers du " Qatar arctique " .

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Publié le 9 Mai 2010

Joël-Denis Bellavance pour La Presse Canadienne

(Ottawa) Insatisfait des assurances qu'a données lundi le premier ministre Stephen Harper au sujet des normes imposées aux pétrolières qui veulent entreprendre des activités de forage dans la mer de Beaufort, le NPD demande qu'un comité parlementaire passe au peigne fin la réglementation des projets de forage gazier et pétrolier dans les eaux canadiennes.

Le député néo-démocrate Nathan Cullen a présenté hier une motion qui demande au comité des ressources naturelles de tenir dans les plus brefs délais des audiences sur cette question à la suite de l'explosion de la plateforme de forage de British Petroleum dans le golfe du Mexique. Cette motion sera mise aux voix demain.

 

Lundi, M. Harper a qualifié d'«horrible» la marée noire causée par cette explosion. Il a aussi promis que son gouvernement maintiendra des normes d'exploitation sévères pour éviter qu'un tel désastre ne se produise en eaux canadiennes. [ 1 ]

 

Mais le NPD se méfie de la cabale que mènent British Petroleum et d'autres sociétés qui détiennent un permis de prospection dans la mer de Beaufort. Depuis quelques mois, elles font pression sur l'Office national de l'énergie du Canada pour que l'on mette fin à l'obligation de forer un puits de secours dans l'Arctique canadien en même temps que le puits principal. Or, British Petroleum n'a pas foré de puits de secours dans le golfe du Mexique, ce qui complique les efforts pour colmater la fuite.

«Les Canadiens sont inquiets du manque de préparation des autorités vis-à-vis d'une possible catastrophe écologique telle que celle observée sur les côtes de la Louisiane. Certaines sociétés ont demandé un délai dans l'étude des normes de sécurité par l'Office national de l'énergie. Ces sociétés veulent réduire les contraintes de sécurité. Les laisser faire serait un désastre», a affirmé hier le chef du NPD, Jack Layton.

En l'absence du premier ministre, le ministre des Transports, John Baird, a répété que le gouvernement n'a nullement l'intention d'affaiblir les normes canadiennes.

De passage à Montréal, hier, le ministre des Ressources naturelles, Christian Paradis, a affirmé qu'Ottawa tirera les leçons de la catastrophe du golfe du Mexique afin de s'assurer que sa réglementation «soit toujours la plus complète et la plus responsable» possible.

Le ministre, qui participait hier à une conférence sur l'énergie, a indiqué que l'Office national de l'énergie allait tenir compte de la fuite massive de pétrole au large de la Louisiane dans le cadre du réexamen de ses règles.

 

Articles associés :

[ 1 ] Forages pétroliers : Ottawa tirera les leçons de la Louisiane pour les forages dans l'Arctique .

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Publié le 8 Mai 2010

Le débat sur les forages off-shore dans l'Arctique à la suite de la catastrophe de la plateforme Deepwater Horizon continue .

Le Los Angeles Times publie un article ou se pose la question d'une catastrophe semblable dans l'Arctique et relaie un appel du Sierra club , the Wilderness Society and the Natural Resources Defense Council au ministre de l'intérieur Ken Salazar pour la suspension des forages au large de l'Alaska . [ 1 ]

Reuters cite Jonathan Stern de l'Oxford Institute for Energy Studies pour qui la catsatrophe de la plateforme Deepwater Horizon va rendre l'opérationnalisation des projets des forages off-shore dans les zones écologiquement fragiles , dont l'Arctique , encore plus difficiles .

L'agence cite aussi le ministre Norvègien de l'environnement Erik Solheim pour qui l'accident survenu dans le Golfe du Mexique rappelle la nécessité d' "avancer lentement " en ce qui concerne le dossier des forages dans l'arctique .[ 2 ]

En Russie , le député de la Douma Yevgeny Tugolukov considère que l'examen d'un projet de loi destiné à protèger les mers d'une catastrophe semblable est nécessaire même si les sociètés Russes , à l'exemple de LUKoil dans la Caspienne [ 3 ] , mettent en oeuvre toutes les moyens nécessaires pour éviter les déversements accidentels .[ 4 ]

Selon certains analystes la Russie pourrait béneficier de la catastrophe survenue dans le Golfe du Mexique .[ 5 ]

 

Liens :

[ 1 ] What if an oil spill happened at an Arctic well? - Article du The Los Angeles Times du 6 mai 2010 .

[ 2 ] Gulf of Mexico leak may slow Arctic "cold rush" - Depêche Reuters du 6 mai 2010 .

[ 3 ] Pétrole russe de la Caspienne: Poutine lance la production - Depêche de Ria Novosti du 28 avril 2010 .

[ 4 ] Duma seeks law to protect seas from oil spills - Depêche de ITAR-TASS du 5 mai 2010 .

 

Articles associés :

[ 5 ] Géopolitique des ressources : La marée noire en Louisiane servira la Russie

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Publié le 5 Mai 2010

Un article de Ria Novosti qui va dans le sens de mon analyse de dimanche dernier et de celle publiée sur Energy Tribune .

  La géopolitique des ressources c'est avant tout de la Realpolitik et si l'auteur de cette analyse ne l'écrit pas il faut signaler que les projets de développement pétrogaziers sur le plateau continental arctique Russe ne feront certainement pas face à la même sensibilité écologique qu'aux Etats-Unis , au Canada et en Norvège . Cette sensibilité écologique en Russie  est surtout le fait d'associations environnementalistes Occidentales qui agissent contre les projets de développement infrastructurels dans l'Arctique Russe et Sibérie au travers de proxys locaux comme Greenpeace Russia  . [ 1 ]

Le fait  que la Russie développe ses relations petrogazières avec l'Asie enlève tout levier à ces associations Occidentales sur les clients potentiels de la Russie en Occident .

 

Cette sensibilité locale n'est toutefois pas innexistante . Les autorités judiciaires de la république des Komis viennent ainsi de délivrer un avertissement à la socièté LuKoil-Komi pour ses manquements qui ont engendré des fuites le long des oléoducs  . [ 1 ]

 Liens :

[ 1 ] U.S. Oil Spill Sets Off Alarm Bells in Russia - Article de The MoscowTimes du 5 mai 2010 .

[ 2 ]  Генеральному директору "ЛУКОЙЛ-Коми" объявлено предостережение в связи с многочисленными фактами разлива нефти - Article de RBK du 29 avril 2010 .

 

 

Par Vlad Grinkevitch, RIA Novosti

 

La catastrophe survenue sur la plate-forme de forage Deepwater Horizon dans le golfe du Mexique a déjà été qualifiée de « Tchernobyl pétrolier », cependant, sa véritable envergure et ses conséquences éventuelles pour l’écologie de la région et l’économie mondiale sont encore difficiles à évaluer. La nappe de pétrole, dont l’étendue est vertigineuse, peut atteindre d’un moment à l’autre le littoral Sud des États-Unis, alors que l’économie de cette région dépend presque entièrement du tourisme. Plus de 150 000 personnes – des pêcheurs, des restaurateurs, du personnel hôtelier – pourraient se trouver prochainement sans travail. D’immenses pertes seront également subies par le responsable de la catastrophe, la compagnie British Petroleum par la faute de laquelle environ 700 tonnes de pétrole s’échappent chaque jour dans les eaux du golfe du Mexique.

La compagnie pétrolière a perdu une plate-forme de forage d’une valeur d’environ 350 millions de dollars, le prix de ses actions a baissé de 12% (23 milliards de dollars de perte sur le marché) et la somme éventuelle des réclamations qui pourraient être avancées à British Petroleum est estimée à près de 4,6 milliards de dollars. D’ailleurs, les économistes sont moins préoccupés par le sort de la compagnie britannique que par la façon dont la catastrophe de Deepwater Horizon peut se répercuter sur le marché mondial de l’« or noir ».

La réaction du marché n’a pas tardé : les spéculateurs boursiers ont profité de la tragédie pour faire monter un peu les cotes du pétrole. Lors de la séance du 3 mai, le prix du panier pétrolier de l’OPEP a monté de 0,04 dollar pour atteindre 86,19 dollars. Cependant, les économistes préviennent qu’il ne faut pas attendre de conséquences sérieuses car l’effet de l’incident du golfe du Mexique se bornera à une montée spéculative de courte durée et au maintien des prix du pétrole déjà élevés. La catastrophe n’a pas causé de préjudice à l’infrastructure du marché mondial du pétrole. Le puits foré par la Deepwater Horizon était expérimental et sa perte n’affectera nullement les volumes d’extraction commerciale d’ « or noir ». L’extraction du pétrole n’a pas cessé dans la région, le travail n’a été suspendu que sur quelques plates-formes d’extraction du gaz. Seules les raffineries de pétrole du Sud des États-Unis sont menacées de pertes. L’extension de la nappe de pétrole pourrait perturber le travail du port de Louisiane d’où le pétrole parvient aux raffineries de pétrole situées sur le littoral.

Quoi qu’il en soit, l’incident du golfe du Mexique pourrait avoir des conséquences à long terme. Le fait est qu’il met en cause la mise en œuvre du nouveau programme énergétique américain annoncé en mars dernier par le président Barack Obama.

Selon le texte publié, les autorités américaines avaient l’intention de reprendre la construction de centrales nucléaires et de consacrer des fonds importants à la recherche et à la mise en valeur de nouvelles sources d’énergie, notamment, d’accroître considérablement l’extraction des gaz de schiste. Qui plus est, a été levé un moratoire de vingt ans sur l’exploitation des gisements du plateau côtier (selon les estimations préalables, leurs réserves de gaz atteignent 1.600 milliards de m3 et celles de pétrole, 14,5 milliards de barils) décrété pour des considérations écologiques. La mise en œuvre du programme énergétique devait, d’une part, diminuer la dépendance de l’économie américaine vis-à-vis de l’importation de produits énergétiques et, de l’autre, verser dans le budget des sommes supplémentaires pour résorber le déficit budgétaire qui dépasse 10,6% du PIB pour 2011.

La nouvelle conception énergétique des États-Unis a été une mauvaise surprise pour les exportateurs mondiaux de pétrole et de gaz dans la mesure où l’Amérique consomme, à elle seule, selon différentes estimations, de 20% à 25% des produits énergétiques extraits dans le monde.

Une réduction des importations américaines entraînerait inévitablement de sérieux changements sur le marché mondial des produits énergétiques, ce qui serait une dure épreuve pour les États dont l’économie dépend des matières premières. Il suffit de rappeler comment les succès remportés par les sociétés américaines dans l’extraction des gaz de schiste ont inquiété les experts. Bien entendu, le gaz de schiste est encore cher et les volumes d’extraction sont faibles, par conséquent, il ne peut pas entraîner une révolution des prix sur le marché du gaz. Plus exactement, il ne peut pas en entraîner une pour l’instant. Mais, en tant que facteur de formation des prix mondiaux, le gaz de schiste est déjà pris en considération.

Voici cependant une nouvelle heureuse et inattendue : l’un des points fondamentaux du programme énergétique américain s’est trouvé menacé. Les autorités américaines ont déjà déclaré qu’elles interdiraient le forage de nouveaux puits sur le plateau continental tant que les causes de la panne de la plate-forme de forage dans le golfe du Mexique ne seront pas déterminées.

Pour l’instant, il est probablement impossible d’évaluer les conséquences de cette décision et on ne sait pas comment évolueront les événements dans le golfe, quand réussira-t-on à remédier aux conséquences de la catastrophe et, par conséquent, combien de temps durera le moratoire sur la mise en valeur du plateau continental. Une chose est sûre, la révolution énergétique que pouvait engendrer la mise en œuvre du programme énergétique américain est reportée.

Ce texte n’engage que la responsabilité de l’auteur.

 

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Rédigé par DanielB

Publié dans #petrole et gaz dans l'Arctique

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Publié le 5 Mai 2010

 

Alors que les sociétés pétrolières réclament des assouplissements à la loi qui encadre les forages dans l'Arctique canadien, l'Office national de l'énergie (ONE) du Canada indique qu'il tiendra compte de la catastrophe écologique survenue dans le golfe du Mexique avant d'apporter quelque changement que ce soit.

Beyond PetroleumBritish Petroleum - NDLR ]  ] - BP - propriétaire de la plateforme de forage à l'origine de la marée noire, a obtenu trois permis d'exploitation dans la mer de Beaufort, la section de l'océan Arctique qui touche le nord-ouest du Canada.

L'automne dernier, BP et plusieurs autres sociétés pétrolières ont demandé à l'organisme fédéral de reconsidérer l'une des contraintes qu'il souhaitait leur imposer : creuser en haute mer un puits de secours parallèle au puits principal, de façon à pourvoir détourner une éventuelle fuite. Rappelons que la plate-forme qui a explosé au large de la Louisiane n'était pas munie d'un puits de secours.

Dans une entrevue accordée à Radio-Canada, le président de l'ONE, Gaétan Caron, a souligné que la marée noire qui menace les écosystèmes de quatre États côtiers américains permettra à l'organisme de prendre une décision plus éclairée sur cette question.

 

« Souvent, on prend des décisions avec des faits fragmentés ou incomplets, explique-t-il, alors dans notre banque de données, nous avons [ici] un événement majeur qui est un point de donnée incontournable. »

 

M. Caron se dit soucieux des dangers liés aux forages dans l'Arctique et veut éviter à tout prix une marée noire dans la mer de Beaufort: « notre travail à l'Office, c'est de faire en sorte qu'un [désastre semblable] n'arrive pas. » L'écosystème du milieu arctique est très fragile et la présence de glace une bonne partie de l'année pose des contraintes particulières, ajoute-t-il.

 

Les audiences de l'ONE se sont terminées lundi. L'organisme doit rendre sa décision d'ici la fin de l'année.

 

De passage à Montréal, où il participait, mardi, à une conférence sur l'énergie, le ministre fédéral des Ressources naturelles, Christian Paradis, a lui aussi assuré que l'ONE tiendrait compte de la fuite massive de pétrole au large de la Louisiane.

 

Le gouvernement fédéral tirera les leçons de la catastrophe du golfe du Mexique afin de s'assurer que sa réglementation « soit toujours la plus complète et la plus responsable » possible, a-t-il promis.

 

Lundi, le Nouveau Parti démocratique a demandé au gouvernement Harper de tenir de toute urgence des audiences pour examiner les activités des pétrolières au Canada afin d'éviter une catastrophe similaire à celle qui s'est produite aux États-Unis.

 

Le premier ministre Harper a voulu se faire rassurant : il n'y a pas de forage sans protection adéquate de l'environnement, a-t-il répondu. « Nous avons des règles beaucoup plus sévères au Canada pour éviter ce genre de désastres », a-t-il plaidé.

 

Émilien Pelletier, de la Chaire de recherche en écolotoxicologie de l'Université du Québec à Rimouski, a déclaré, lundi, que le Canada n'est pas à l'abri d'un déversement pétrolier tel que celui qui s'est produit aux États-Unis. Vendredi, un environnementaliste terre-neuvien a de son côté estimé que les autorités et les pétrolières n'étaient pas prêtes à répondre à un désastre d'une même ampleur.

 

Notamment d'après un reportage de Jean-Philippe Robillard

 

De son côté le WWF a demandé l'arrêt de tout forage dans l'arctique aux gouvernement Etasunien estimant l'impréparation des autorités de Washington face à une catastrophe pétrolière [  Not So Fast: US Ill-Prepared for Arctic Offshore Development” ] dans l'arctique et remmettant en cause la necessité de ces forages à l'aune de l'indépendance énergetique des Etats-Unis .[ 1 ]

 

 

 

  Liens  :

Delay Arctic drilling hearings, energy board urged - Article de CBC News du 4 mai 2010 .

Oil firms seek delay of probe into Arctic offshore rules in light of Gulf spill - Artricle de The Canadian press du  3 mai 2010 .

[ 1 ] All Drilling Must Be Halted In Arctic Pending Full Investigation Of Gulf Of Mexico Blowout, Says WWF.

 

Articles associés :

  L'accident de la plateforme Deepwater Horizon et le développement du plateau continental arctique .

 

 

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Rédigé par DanielB

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