petrole et gaz dans l'arctique

Publié le 24 Septembre 2009

MOSCOU, 24 septembre - RIA Novosti. Les compagnies étrangères seront invitées à participer à la création d'une nouvelle base importante de ressources pour la liquéfaction du gaz sur la péninsule de Yamal, lit-on jeudi dans le quotidien Kommersant.

En vue de les stimuler à investir dans un "nouveau Qatar arctique", les autorités sont prêtes à leur accorder toute une série de facilités, y compris le taux zéro de l'impôt sur l'extraction des minéraux utiles.

D'après les données de Gazprom, 11 gisements de gaz et 15 de condensat de pétrole et de gaz ont été découverts à Yamal et dans les eaux qui baignent cette péninsule, leurs réserves prospectées de la catégorie ABC1+C2 constituent 16 mille milliards de m3, les ressources prévisionnelles, 22 mille milliards de m3. Les réserves de condensat constituent 230,7 millions de tonnes, celles de pétrole, 291,8 millions de tonnes. Il est prévu d'y rattacher également le gisement de Chtokman en mer de Barents recelant 3700 milliards de m3. Les licences pour l'exploitation des gisements de Bovanenkovo, de Kharasavey, de Novy Port, de Krusenstern, de Tambeï du Nord et de l'Ouest, de Tassi et de Malyguin appartiennent déjà à Gazprom. Le gisement de Tambeï du Sud est contrôlé par Novatek.

Mais Gazprom a déjà reporté jusqu'en 2012 la mise en exploitation du gisement de Bovanenkovo, le sort du groupe des gisements de Tambeï est depuis longtemps à l'étude, mais la clarté y fait défaut. La question de savoir s'il est possible de le mettre en valeur plus tôt que ne le veut Gazprom sera examinée aujourd'hui. Selon la version printanière du projet du Schéma Général de développement de l'industrie gazière de la Russie, la mise en valeur des gisements de Tambeï est prévue à partir de 2025. Mais Novatek est prêt à mettre en valeur le gisement de Tambeï du Sud plus tôt, d'autant plus que 70 puits y ont déjà été forés. Les compagnies etrangères ont maintes fois manifesté leur intérêt pour ces projets.

A Yamal, les réserves de gaz dépassent celles de toute l'Europe, indique le président d'East European Gas Analysis Mikhaïl Kortchemkine. "Au Qatar, ses réserves constituent 25500 milliards de m3, ajoute l'expert. Mais l'acheminement du gaz qatari vers l'Europe nécessitera trois fois moins d'investissements que le gaz en provenance de Yamal".

Selon Mikhaïl Kortchemkine, il faut acheminer le gaz de Yamal vers les marchés par le réseau de gazoducs existant, en construisant un tronçon jusqu'à Yambourg, au lieu d'investir 50 milliards de dollars dans le nouveau réseau de gazoducs Bovanenkovo-Oukhta, comme prévoit de le faire Gazprom. Valeri Nesterov de Troïka Dialog indique que les problèmes relatifs aux prix du gaz et à son écoulement se sont aggravés dans le monde, car des marchés traditionnels comme celui des Etats-Unis "ont une capacité d'absorption moindre que cela était prévu". Selon l'expert, le recours aux projets étrangers et russes assurera une puissante percée technologique, ce qui rendra les projets moins onéreux.

Ce texte tiré de la presse russe n'engage pas la responsabilité de RIA Novosti.

Kommersant

Yamal: feu vert aux investissements étrangers dans les gisements gaziers


Articles associés :

[ 1 ]
Quand la Russophobie vous revient dans la gueule .
[ 2 ] De nouveaux projets pétrogaziers dans l'arctique Russe et dans l'Alaska

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Rédigé par DanielB

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Publié le 21 Septembre 2009

Le premier ministre Vladimir Poutine seréunira  avec les représentants des grandes compagnies pétrogazières internationales Total, Royal Dutch Shell, Exxon Mobil, ConocoPhillips, StatoilHydro, ONGC ainsi qu'avec le géant gazier Russe GAZPROM et les sociétés pétrolières locales pour examiner les futurs projets de développement de la péninsule du Yamal qui apparaît comme le nouvel " eldorado " pétrogazier de la Russie .
Gazprom y prévoit de mettre en exploitation le gisement gazier de Bovanenkovo en 2012 .[ 1 ] - [ 2 ]
Le Premier Ministre Vladimir Poutine est en charge par decrêt présidentiel de la mise en valeur du plateau continental Russe ,[ 3 ]  et même si pour l'instant seul des projets " on -shore " sont envisagés dans la péninsule du Yamal dont les réserves sont loin d'être toutes réportoriées , la mise en valeur du plateau continental fait l'objet d'études .

En Alaska , c'est le successeur de " Caribou Barbie " , Sean Parnell qui s'est rendu le 17 septembre à Washington pour discuter avec le secretaire d'Etat à l'intérieur Ken Salazar qui est en train de réexaminer le projets de forages décidés par l'administration Bush sur le plateau continental dont l'Alaska .[ 4 ]
Le secretaire d'état Ken Salazar a mené des auditions en Avril dernier et doit se décider si la nouvelle administration doit continuer à appliquer le projet d'exploration du plateau continental de cinq ans tel quel jusqu'en 2012 ou le revoir .
Parnell a demandé au secretaire d'état à se " prononcer le plus rapidement possible afin que les sociétés pétrolières qui ont des engagements dans la Mer des Tchoutckes et la  Mer de Beaufort puissent commencer à mener des campagnes d'explorations le plus rapidement possible , dés l'été prochain et créer de nouveaux emplois" .
" Nous avons des lois environnementales , nous avons de riches reserves et des gisements de pétrole et de gaz accessibles et un pays qui en a besoin "
Au cours de son déplacement à washington , il a rencontré des personnalités influentes de l'adminisatrtion Obama dont Heather Zichal conseiller du président pour l'énergie et les changements climatiques .
La délegation Alaskanne au Congrés , Lisa Murkowski (Rep. ) ,  Mark Begich ( Dem. ) et Don Young (Rep. ) , soutiennent les projets de forage sur le plateau continental Alaskan .

Liens :
[ 1 ]
Putin to meet global majors on Yamal gas projects - Depêche de Bloomberg du 20 septembre 2009 .
[ 4 ]
Alaska Gov. Parnell Asks To Open Arctic Seas For Gas, Oil Exploration - Article de Free Internet Press du 18 septembre 2009 .

Articles associés :
[ 2 ]
Manchester Times 18 Février 1887 : " Il convient d'attirer l'attention ......"
[ 3 ] Le plateau continental Russe gérépar V.V. Poutine

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Rédigé par DanielB

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Publié le 16 Septembre 2009

Daprés Reuters et La Presse Canadienne

La coalition de centre gauche du Premier ministre Jens Stoltenberg a remporté les élections législatives en Norvège, avec une légère avance sur le centre droit .

C'est la première fois depuis seize ans qu'un gouvernement norvégien est reconduit aux affaires à l'issue des élections.

Après dépouillement de 99,9% des voix exprimées dimanche et lundi, la coalition sortante - Parti travailliste de Stoltenberg, Parti socialiste de gauche et Parti du centre - obtient la majorité absolue avec 86 des 169 sièges du Storting, le parlement, un élu de moins que lors de la précédente législature.

"Nous allons commencer à travailler sur une nouvelle plate-forme de gouvernement. Je suis confiant dans notre succès car nous avons quatre années d'expérience", a déclaré Jens Stoltenberg lors d'une conférence de presse.

"Le grand triomphe de Stoltenberg", titre mardi le quotidien Dagsavisen. L'Aftenposten publie en "une" la photo du Premier ministre, tout sourire, sous le titre "Le vainqueur". Le Dagbladet reprend une phrase de l'épouse du leader travailliste - "(Nous sommes) fiers de toi, Jens".

Le journal VG, lui, regarde vers l'avenir en annonçant: "Jens veut de nouvelles têtes dans son gouvernement".

Les marchés financiers ont réagi calmement aux résultats du scrutin, la Bourse d'Oslo en légère hausse et la monnaie locale, la couronne norvégienne, inchangée.

"Ce qui est le plus important maintenant pour les marchés, c'est le budget 2010 car il faut savoir combien d'argent du pétrole va être dépensé. Et savoir aussi si cela va influer sur les taux d'intérêt et sur la couronne", a déclaré Camilla Villand, analyste à la plus grande banque norvégienne, DnB NOR.

Jens Stoltenberg a déclaré qu'il allait poursuivre la politique économique menée depuis 2005 et a refusé de parler du projet de budget 2010, qui sera présenté le 13 octobre.

PAS D'ADHESION A L'UE

La Norvège, qui n'est pas membre de l'Union européenne, a traversé sans gros dommages la récente crise financière mondiale, grâce en grande partie à ses immenses ressources pétrolières et gazières de la mer du Nord. Ce pays scandinave, l'un des plus riches du monde avec une population de moins de cinq millions d'habitants, a l'un des taux de chômage les plus faibles d'Europe (environ 3%). La question d'une adhésion à l'UE n'est pas d'actualité dans cette nation qui a déjà rejeté par deux fois cette idée par référendum.
Les représentants Norvégiens au Conseil Arctique se sont pronnoncés contre l'adhésion de l'Ue au sein de cette institution en tant que membre observateur en raison de l'interdiction au sein de l'institution Bruxelloise de la vente des produits issus de la chasse au phoque .


NOUVELLES PROSPECTIONS PÉTROLIÈRES ?


Sa victoire laisse présager le maintien d'une forte action gouvernementale et un recours modéré à la manne pétrolière du pays comme moyen de combler les déficits budgétaires.

La coalition reconduite s'est élevée contre les baisses d'impôts et les privatisations envisagées par l'opposition de centre droit, estimant que celles-ci réduiraient les dépenses consacrées à la santé, à l'éducation et aux personnes âgées.

Se pose également la question de l'ouverture de nouvelles zones arctiques à la prospection pétrolière et gazière.

Au sein de la coalition, le Parti socialiste de gauche est hostile à des forages au large des îles Lofoten, dans l'Arctique, pour des raisons écologiques et pour défendre les intérêts des marins-pêcheurs.[ 1 ]

"Nous devons discuter de tout cela. Nous avons trouvé une solution pour la mer de Barents, je pense que nous pourrons en trouver une également sur les Lofoten", a déclaré Jens Stoltenberg lors de sa conférence de presse.

A l'exception du Parti du progrès, formation d'extrême droite, la totalité des formations politiques représentées au parlement militent pour une limitation des dépenses financées par le fonds public alimenté par la manne pétrolière, afin que la Norvège ne passe pas à côté de réformes jugées nécessaires et qu'elle limite sa "pétrodépendance".

En temps normal, l'Etat peut utiliser 4% des réserves du fonds - en gros le taux de rentabilité annuel des placements effectués par ses gestionnaires - pour financer des dépenses budgétaires.

Ce plafond vise à éviter à la Norvège de subir ce que l'économie néerlandaise a vécu dans les années 1960 après le "boom du gaz" qui avait poussé inflation, taux d'intérêt et taux de change et nui au final à la production économique.

Cette année, compte tenu de la crise, ce plafond a été relevé à 7%. Mais le Parti travailliste de Stoltenberg n'entend pas poursuivre indéfiniment sur cette voie.

Selon Christine Bremer Neben du Directorat Norvégien du pétrole " Notre postion immédiate est que ce vote est un pas qui nous rapproche pour l'ouverture de ces zones [ au forage , au large des Lofoten - NDLR ] "
" Il y  a une majorité claire pour cela au parlement . Il y a eu signal fort et clair de la part des électeurs qui n'ont pas apporté leur soutien aux deux principaux partis qui s'opposent à ce projet " . [ 2 ]

L'ARCTIQUE RUSSE COMME SOLUTION DE REPLI POUR StatoilHydro ASA .

La pétrostatale Norvégienne StatoilHydro ASA qui detient 80% des exportations Norvégiennes de pétrole et de gaz et qui est confrontée à une baisse du taux de renouvellement de ses réserves en raison de la chute des réserves de ses gisements de la Mer du Nord voit comme solution de repli des investissements accrus dans l'arctique Russe .
Deja partenaire de GAZPROM dans le projet Shtokman , la société multiplie ses contacts  avec diverses sociétés Russes dans la peninsule du Yamal principalement .[ 3 ]
La gestion du plateau continental Russe a été confiée au mois d'aout 2008 au services du premier ministre Vladimir Poutine , ce qui signifie que les perspectives pour StatoilHydro ASA dans cette région sont grandement liées à la bonne tenue des realtions bilatérales Russo-Norvégiennes  et surtout aux liens personnels que le premier ministre Russe entretiendra avec son homologue Norvégien .
Les deux chefs de gouvernement se sont rencontrés à plusieurs reprises ces dernières années et le dossier arctique , dont les investissements Norvégiens dans le secteur petrogazier de l'arctique Russe , ont toujours figuré au programme de leurs rencontres .  

Lundi les actions de la société pétrogazière ont chuté de 0.2% , passant de 131.6 à 131.4 Couronnes .

Liens :
[ 2 ] Norway Government Win May Prolong Curb on Arctic Oil - Depêche de Bloomberg du 15 septembre 2009 .
[ 3 ]
StatoilHydro joins punter line for Yamal - Depêche de Upstreamonline du 5 février 2009 .



Articles associés :

[ 1 ]
Le pétrole et le gaz de l'arctique au centre des élections Norvégiennes du lundi 14 septembre .



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Rédigé par DanielB

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Publié le 13 Septembre 2009

Dimanche et lundi vont se tenir en Norvège des élections législatives et la question des forages dans l'arctique , autour des îles Lofoten principalement , pourrait jouer un rôle central dans ce scrutin .
Alors que l'actuel gouvernement ( coalition Travailliste , Socialiste et Parti du Centre ) a institué un moratoire sur les prospections et les forages dans cette zone [ 1 ] , les partis de l'opposition , au premier rang  desquels le FrP , Parti du Progrés ,  sont prêts à satisfaire les demandes de l'industrie pétrolière Norvègienne , et d'une grande  partie de la population , qui réclament la fin de ce moratoire et la " ruée vers le pétrole et le gaz arctique " .[ 2 ]
La pétrostatale Norvègienne StatoilHydro ASA est en effet confrontée à une baisse de production sur ses gisements de la Mer du Nord et doit les compenser soit par de la prospection à l'étranger , soit par de nouvelles découvertes " toujours plus au Nord " comme le disait le capitaine Hatterras , héros du roman de Jule Verne .[ 3 ]
Une victoire de l'opposition conservatrice permetterait aussi un accés plus facile des ressources pétrolières aux sociétés étrangères . la Norvége vient de se voir délimiter sa portion du plateau continental [ 6 ] et les forages y nécessitent l'emploi de technologies que ne posséde pas la pétrostatale StatoilHydro ASA , ce qui a contraint le gouvernement Norvègien a " ouvrir " son plateau continental aux multinationales Anglo-Saxonnes aprés la firme Italienne ENI et Shell [ 7 ] - [ 8 ]

La question des forages dans l'arctique est une source de division transversale au sein de la société Norvégienne et les opinions sur ce sujet ne recoupent d'ailleurs pas les lignes de fractures politiques : Cette question divise les " Nordistes " et les " Sudistes " , les " Norvègiens " et les Sames que la dernière loi minière prive de l'usufruit des revenus des industries extractives terrestres et off-shore , les pêcheurs ulcérés par les campagnes de prospection sismiques et les " terriens " , et même l'Eglise Norvégienne qui débat de la moralité d' " usufruir des dons du Seigneur " que sont le pétrole et le gaz en relation avec les questions de préservation environnementales , autre " don du Seigneur " [ 4 ]
L'Eglise Norvégienne s'est pronnoncée en février 2009 pour un moratoire de cinq ans sur de nouveaux forages dans la zone des Lofoten , une position qui a soulevé des protestations au sein même de l'actuelle coalition et des syndicats ( ouvriers ) Norvégiens sans parler des syndicats patronaux .

Au mois de Février 2009 , un sondage a revélé que prés de 80% de la population Norvégienne était favorable à l'exploitation du pétrole arctique y compris dans la zone des Lofoten . La proportion de la population Norvégienne favorable aux forages pétrogaziers dans l'arctique , surtout celle résident dans le nord du pays , augmente régulièrement d'années en années : En 2005 seulement 60% de la population était favorable à ces projets  [ 5 ]
En aout dernier un sondage montrait que 40% des électeurs du Parti Travailliste ( coalition gouvernementale ) étaient opposés aux forages au large des Lofoten et des Vesteraalen alors que 32% demeuraient indécis et 28%favorables . 58% des électeurs du Parti du Progrés ( opposition ) se sont déclarés favorables aux forages tandis que 16% y étaient opposés et 26% demeuraient indécis [ 8 ]

La question du pétrole et du gaz pourrait aussi avoir des répercussions sur la politique internationale de la Norvège :

1- Les investissements de StatoilHydro ASA dans les gisements de sables bitumineux de l'Alberta est critquée par le Parti Libéral .

Gunnar Kvassheim, du Parti libéral de la Norvège, dit clairement qu'il veut mettre fin au projet canadien qu'il qualifie de très mauvais pour l'environnement et qui ne doit donc pas être endossé par une compagnie dont son gouvernement est le propriétaire principal.

Cinq des sept partis politiques norvégiens, de même que le plus important journal du pays, estiment que cet investissement a constitué une erreur.[ 14 ]

2- Le partenariat de StatoilHydro ASA avec les sociétés pétrogazières Russes opérant dans l'arctique ( GAZPROM et le gisement de Schtokman par exemple ) est critiqué à la fois pour des raisons de déontologie environnementale ( Selon Bellona , le " pétrole et le gaz Russes dans l'arctique sont plus sales que le pétrole et le gaz Norvégien " ( ? ) ") et des critiques du gouvernement Russe sur la question des " drouâdelôms ".

3- Le financement par le fonds souverain Norvégien , alimenté par les revenus de l'industrie pétrogazière , des activités militaires et para-militaires d'Israel [ 13 ]

La question arctique  , et plus particulièrement la " septentrionalisation " des activités civiles et militaires [ 9 ] cad leur transfert plus au Nord fait l'objet d'un consensus au sein de la classe politique Norvégienne .
Il en est de même des questions de défense et plus particulièrement des relations avec la Russie .
L'appartenance à l'Alliance Atlantique n'est nullement remise en cause et le gouvernement Norvègien quelquefois taxé de " laxiste " sur les questions de défense a entrepris une politique de réarmement avec la modernisation de la Marine et l'achat d'avions de combat F-35 , une politique agressive concernant la présence des navires de pêche Russes dans la zone contestée du Spitzberg et la modernisation de la frontière avec la Russie [ 10 ]
La Norvège accueille chaque année , quelque soit l'orientation de son gouvernement , les exercices de l'OTAN Cold Response qui sont de plus en plus mal perçus à Moscou .
Le gouvernement actuel , plus particulièrement au travers du MAE Jonas Ghare Store , est un ardent partisan d'un entrisme de plus en plus poussé de l'Alliance dans les questions arctiques et il est le défenseur d'une " Stratégie de Défense Nordique " avec la Suède et la Finlande qui lie les questions de sécurité dans l'arctique aux questions de sécurité dans la Baltique . Cette stratégie visant de facto à " Otaniser " les questions de défense Suédoises et Finlandaises sous la houlette Norvégienne agissant comme  "  proxy " de l'Alliance .
Cette politique , au delà de quelques voix discordantes et courageuses , fait aussi l'objet d'un consensus au sein de la classe politique Norvégienne .
Parmis ces courageux opposants à l'influence de plus en plus grande de l'OTAN , il faut citer le cas du leader Travailliste Haakon Lie ( décédé en mai 2009 ) qui autrefois chantre de l'Atlantisme et de l'affrontement avec l'URSS avait émis à l'automne dernier de sevéres critiques quand au choix du JSF par rapport au SAAB Gripen et qui plaidait  pour une coopération de défense Nordique en dehors du cadre de l'OTAN . [ 16 ]
L'ensemble de la classe politique Norvègienne plaide pour une coopération accrue au sein du Secretariat de la Mer de Barents , celui-ci jouant un rôle clef dans les relations Russo-Norvègiennes .
L'opposition , avec au premier rang le Parti du Progrés  , demande la réouverture de la base navale de Olavsvern prés de Tomsoe , soutenue par de puissants lobbies au sein des Forces armées Norvégiennes et principalement au sein de la Marine Norvègienne iansi que par beaucoup d'associations de militaires en retraite  [ 11 ] - [ 12 ]

Reste la question des Sames , dérogatoirement surnommés " Lapons " , et de leur droit inaliénable à définir leur mode de développement social et économique et à usufruir des richesses lièes aux industries extractives .
Mais qui se soucie d'une bande d'éleveurs de rennes en Norvège et de leurs drôles d'accoutrements multicolores ?
Le gouvernement actuel a fait un petit pas en leur faveur en leur restituant  les dépouilles prélevées au début du XXeme siècle pour " des raisons scientifiques " , mais il faut y voir là plus un geste symbolique de faible portée qu'une véritable reconnaissance de leurs droits .
Nos éditorialistes et reporters dont l'humanisme universaliste n'est plus à démontrer et qui sont si prompts à s'enflammer pour la cause de Komis victime du " colonialisme de Gazprom " dans la peninsule du Yamal ou du " colonialisme de RusHydro " en Evenquie semblent avoir totalement oubliés ( Voir article ci dessous ) la cause des Sames victimes de l'ostracisme des Scandinaves Norvégiens , Suédois ou Finlandais .
Ice Station Zebra est là pour leur donner la parole et rapeller leur existence !

Cigales et fourmis Norvégiennes - Reportage de Olivier Truc dans " l'Immonde " du 9 septembre 2009 .

Les habitants d'Aukra, petite île posée dans l'Atlantique entre Bergen et Trondheim, s'étonnent toujours qu'on vienne les voir. En général, ils conseillent aux visiteurs de prolonger le voyage jusqu'à Ona, une petite île encore plus éloignée, certes, mais tellement plus belle. Ona est un petit bijou, fait de vieilles maisons dominées par un vieux phare. Oui, mais voilà, Ona se dépeuple, devient un musée, tandis qu'Aukra "a gagné au loto", comme dit Merete Mikkelsen, coiffeuse et responsable de l'organisation patronale sur l'île.C

Cette année, pour la première fois après la construction du terminal gazier d'Ormen Lange, le conseil municipal a touché le jackpot : 130 millions de couronnes de taxe professionnelle, 15 millions d'euros, deux fois plus qu'en 2007. En 2003, l'année précédant la décision du Parlement de construire à Aukra le terminal gazier, le village n'avait touché que 1 million de couronnes.

Une aubaine incroyable pour cette petite communauté de 3 174 habitants. "Aukra baigne dans l'argent", avait titré DN, le quotidien économique norvégien, notant qu'Aukra ne savait pas quoi faire de son argent, ce qui est très exagéré, bien sûr. Plusieurs petites communes norvégiennes, prises par la folie des grandeurs après avoir obtenu un terminal pétrolier, sont maintenant sous tutelle administrative de l'Etat. Mais, à Aukra, les habitants veulent éviter cet écueil, résister à la tentation d'en faire trop.

L'ancien chef des pompiers, Bernhard Riksfjord, est aujourd'hui maire social-démocrate. C'est lui qui dirige les débats, maillet en main, lors du conseil municipal. Une association demande une subvention pour réparer le hangar de l'aéro-club local. 180 000 couronnes (20 000 euros) sont demandées pour le hangar et l'asphalte. La discussion est vive, une autre élue social-démocrate s'oppose, seule, à la subvention. "C'est de l'argent hors budget, conteste Turid Nerbo. C'est une menace pour notre village, si on commence à distribuer l'argent comme ça." Finalement, l'aéro-club obtient 120 000 couronnes (13 500 euros). "Un compromis", concède le maire. "Je crains que ce soit de plus en plus comme ça, s'inquiète Turid Nerbo. J'étais très seule à m'opposer."

Les élus abordent alors un projet d'hôtel, poussé par Shell. L'opérateur d'Ormen Lange voudrait un établissement digne de ce nom pour accueillir ses clients à Aukra. "Il faut vite prendre une décision, lance le maire, sinon les investisseurs vont se retirer." Banco. Les augmentations de salaire du personnel ? Encore banco. Plus tard, l'ancienne maire chrétienne-démocrate brandit le quotidien régional du jour et attaque son successeur. "C'est quoi cette histoire de pont que l'on découvre dans le journal ? On n'en a pas parlé en conseil municipal", s'insurge-t-elle. Dans le Romsdals Budstikke, le maire a exposé son projet de pont : Aukra serait reliée à la terre ferme, via l'île voisine de Midsund, au lieu d'être dépendante du ferry qui ne fonctionne pas entre minuit et 6 heures.

Midsund, l'île voisine, est aujourd'hui dans la situation où Aukra se trouvait avant d'entrer dans l'ère du gaz-roi. En faisant passer le pont par Midsund, Aukra rendra service à son voisin moins chanceux, lui permettra de se développer. Dagfinn Aasen, directeur administratif de la commune d'Aukra, en sait quelque chose : il a occupé le même poste chez les voisins, "chez les pauvres", comme on dit maintenant à Aukra. "Aukra a été longtemps une commune pauvre et très endettée, rappelle Bernhard Riksfjord. Nous arrivions à peine à assurer le service minimum pour l'école et la maison de retraite."

Au volant de sa voiture, le maire se fait guide. Il commence par un bout de l'île, à l'ouest, où il est né, quand il fallait aller à l'école en barque. Il y a une usine de saumons d'élevage, où l'on charge les poissons sur des camions à destination de la France. On passe au nord devant l'immense complexe d'Ormen Lange, dont les infrastructures métalliques scintillent au soleil. Il est sur le site d'une ancienne station de chasse à la baleine.

La chasse à la baleine a quasiment disparu sous la pression internationale. Les Norvégiens ne boudent pas les étrangers pour autant. Le terminal gazier a été construit par 3 800 ouvriers de 57 pays. La plupart sont partis maintenant. Demeurent les immenses installations où le gaz arrive de mer du Nord, est traité, avant d'être renvoyé en Angleterre par un pipeline de 1 200 km.

"Produire de l'énergie à partir du gaz est controversé, raconte le maire, surtout dans un pays comme la Norvège, qui se veut très écologiste. Mais il y a beaucoup de double morale là-dedans, car cela ne nous pose pas de problème de l'envoyer en Angleterre ou en France." Le maire continue à rouler entre les collines et les champs. Il s'arrête un instant au bord de la petite piste de l'aéro-club. C'était un aéroport allemand pendant la seconde guerre mondiale, construit par 4 000 prisonniers russes. Tout est paisible, à peine perturbé par le cri des mouettes. Le maire réserve le meilleur pour la fin, l'école, qui va être totalement rénovée pour 250 millions de couronnes (27 millions d'euros).

"Il y a toujours des discussions pour que l'on soit plus prudent, mais, au moment de décider, ils signent toujours le chèque", remarque Dagfinn Aasen en parlant des élus. "Ils devraient être plus responsables", estime Anne Thorsrud, chargée des finances de la commune. "On ne peut tout de même pas se conduire comme des nouveaux riches russes. Nous ne sommes que des pêcheurs à la base", enchaîne Dagfinn Aasen. En écoutant ses deux plus hauts fonctionnaires, le maire ne se départ pas de son sourire. Il bouillonne d'idées. Il se dit sûr de ses choix, au vu des désastres politiques causés par l'attentisme au niveau national.


Cette crainte d'en faire trop est pourtant omniprésente. Merete Mikkelsen est aussi de cet avis, gardant à l'esprit le destin de ces riches communes placées sous tutelle de l'Etat : "Elles avaient l'argent du pétrole. Comme quoi les politiciens doivent faire attention, mais c'est très dur quand vous avez le FrP qui pousse beaucoup."

Le FrP, c'est le Parti du progrès, la formation de droite populiste qui est le deuxième parti de Norvège, derrière les sociaux-démocrates. A la différence de tous les autres partis politiques qui prônent la modération avec l'argent du pétrole et soutiennent l'idée de placer la majorité des recettes des hydrocarbures sur les marchés financiers internationaux pour les générations futures, le FrP veut ouvrir aujourd'hui les robinets de l'argent du pétrole.

A Aukra, il est présent depuis quelques années. Hakon Sporsheim en est le représentant. Il est ingénieur au chantier naval STX Europe, l'un des gros employeurs d'Aukra. Placer l'argent à l'étranger ? "C'est à cause de ça que les Norvégiens votent pour le FrP", explique Hakon Sporsheim.

C'est sur cette corde que le parti populiste jouera à nouveau lors des élections législatives du 14 septembre, avec le champ libre, comme le constate Thomas Hylland Eriksen, un anthropologue de l'université d'Oslo qui a beaucoup réfléchi à l'influence de la richesse pétrolière sur la société norvégienne. "Je trouve étrange qu'il y ait aussi peu de débat public et de controverse sur les priorités gouvernementales. Ils ont choisi d'investir dans les marchés financiers, au lieu d'améliorer les infrastructures. C'est presque comme si l'argent du pétrole n'était pas réel." Et beaucoup de Norvégiens en ont marre. "Epargner, c'est sage, mais fallait-il épargner autant ?", se demande Werner Solberg , un agriculteur de Midsund, "l'île pauvre".

Partout dans le pays, on se plaint d'écoles ou de routes en mauvais état, de files d'attente dans les hôpitaux. Le royaume manque d'ingénieurs, les jeunes Norvégiens boudent les carrières scientifiques. Pourtant, la Norvège, troisième exportateur mondial de gaz et de pétrole, a été classée pendant des années comme le pays au monde où il est le plus agréable de vivre, selon le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).

Aukra est-elle représentative de la Norvège ? Oui, pour cette impensable richesse qui lui tombe dessus. La Norvège a découvert du pétrole à Ekofisk en 1969, elle a vraiment commencé à pouvoir mettre de l'argent de côté en 1996. Le Fonds du pétrole sur lequel est placé l'excédent des ressources en hydrocarbures atteignait 264 milliards d'euros fin juin 2009. Aukra, elle, choisit d'investir ses ressources en infrastructures. L'hiver dernier, le premier ministre social-démocrate a dit qu'il prendrait un peu plus de l'argent du pétrole pour compenser les effets de la crise. Mais du bout des lèvres. Et cet automne, le FrP tentera tout pour faire tomber le premier ministre et pour entrer au gouvernement.

A Aukra, le maire social-démocrate travaille avec la bénédiction du FrP. Investir une fortune dans la rénovation de l'école qui date de plus d'un demi-siècle n'est pas vu comme du luxe. Le lendemain du conseil municipal, au vieil Aukra Hotell, il y a soirée cabaret. On chante un tube local, Tanga vaen, à propos d'une route du sud de l'île qui était réputée impraticable. La chanson dit qu'en l'empruntant on risque d'arriver en retard et de perdre son emploi. Et "Bernhard" (le prénom du maire) est arrivé "dans le feu", "l'asphalte sur Tanga"..."pourvu que ça continue". Un joli refrain repris en choeur par toute l'assemblée.


Liens :

[ 4 ]
Kritisk til olje-kravet - Article de NRK du 18 février 2009 .
[ 5 ]
Meningsmåling viser oljefeber i nord - Article de Nordlys.no du 5 juin 2005 .
[ 7 ] Statoil’s Arctic Status Threatened as Exxon, Shell Make Bids - Depêche de Bloomberg du 22 avril 2009 .
[ 8 ]
Oil policy debates drive Norway election - Article du FT du 12 septembre 2009
Norway Election Loss May Spark Arctic Victory for Shell, Exxon - Depêche Bloomberg du 11 septembre 2009 .
[ 9 ]
La Stratégie pour le Grand Nord du gouvernement Norvègien sur le site du MAE Norvègien
[ 11 ]
Krever svar om Olavsvern - Article de Nordlys.no du 23 novembre 2008 .
[ 12 ]
Norway abandons arctic military base
[ 13 ] Norwegian govt fund checks companies for Israel-Gaza human rights abuses - Article de The responsible investor du 8 janvier 2009 .
[ 14 ]
Les sables bitumineux au coeur de la campagne électorale norvégienne - D'aprés La Presse Canadienne

[ 16 ] Kjøp svensk jagerfly eller tap valget - Article de l'Aftenposten du 16 septembre 2008 .

Articles associés :

[ 1 ]
Norvège : Campagne du WWF contre l'exploitation du petrole dans l'arctique
[ 2 ] L'Arctique Norvégien à la veille d'un nouvel " Age d' Or " ?
[ 3 ] StatoilHydro , the North the limit !
[ 6 ] La Norvège renonce au Pôle-Nord mais se voit attribuer 235 000 km2 de plateau continental
[ 10 ]
La Russie dans l'arctique , menace ou pas ?


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Publié le 5 Septembre 2009

MOSCOU, 4 septembre - RIA Novosti. Le PDG de Gazprom Alexeï Miller et le président du sud-coréen STX Business Group Kang Duk-soo ont examiné, lors d'une rencontre à Moscou, la possibilité d'une coopération bilatérale dans la mise en valeur du plateau continental de l'océan Arctique et de l'Extrême-Orient, a annoncé vendredi le service de presse de Gazprom.

"Les parties ont procédé à un échange de vues sur la coopération entre STX Business Group et les chantiers navals russes", indique le communiqué.

STX Business Group est une holding industrielle et commerciale sud-coréenne spécialisée dans les transports maritimes, le commerce, les constructions navales, l'énergie, le bâtiment et la production de matériel de construction.

Gazprom réalise le programme de mise en valeur des gisements d'hydrocarbures sur le plateau continental de l'océan Arctique conçu pour la période allant jusqu'en 2030.

Le gouvernement russe l'a également chargé de coordonner la mise en place, en Sibérie orientale et en Extrême-Orient, d'un système unique de production, de transport et de distribution de gaz avec la possibilité de l'exporter vers la Chine et d'autres pays de la région Asie-Pacifique.

De son côté , la société controlée par l'Etat Russe qui a vu ses revenus décliner de 50 % en raison de la baisse des cours du brut , mais qui reste béneficiare avec le maintien des cours autour de 70USD le barril a annoncé qu'elle espérait un accroissement de sa production de 5% avec la mise en service le mois dernier  du gisement de Yankor dans l'arctique .D'ici à la fin de l'année , la production prévue est de 3 Mio de tonnes de brut [ 1 ]

Liens :

[ 1 ] Rosneft hopes for boost from Arctic oil - Article du Telegraph du 1 er septembre 2009 .




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Rédigé par DanielB

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Publié le 30 Juillet 2009

Au moment ou je boucle mes valises , trois depêches que je ne peux pas laisser sous le boisseau !

MOSCOU, 30 juillet - RIA Novosti. Le ministre sud-coréen de l'Economie Lee Youn-ho se rendra en août en Russie, conjointement avec les PDG de grosses compagnies de pétrole et de gaz du pays, pour examiner la possibilité de poser un gazoduc à travers la Corée du Nord, a annoncé jeudi la version web du quotidien d'économie Maeil Kyunje.

Il est prévu que le gaz russe de Yakoutie arrivera en Corée du Sud en traversant la Corée du Nord avec laquelle Séoul a arrêté tous les projets économiques conjoints.

Selon le journal, M.Lee mènera des négociations avec le ministre russe de l'Energie Sergueï Chmatko. Les dirigeants du groupe gazier Kogas Choo Kang-soo et de la Compagnie pétrolière de Corée du Sud (KNOC), Kang Young-won feront partie de la délégation.

Le gouvernement sud-coréen estime que les livraisons russes s'élèveront annuellement à 750 tonnes de gaz au cours de trente ans, quantité qui couvrira environ 20% des besoins du pays.

Les négociations à Moscou porteront également sur la mise en valeur conjointe du plateau continental du Kamtchatka occidental, prometteur sur le plan du pétrole, ainsi que de gisements d'uranium, affirme le journal.

Note de l'Editeur :
Comme je l'avais écrit dans un précédent article ,[ 1 ] ,  la Russie cherche à créer un " pilier Asiatique " de sa diplomatie énergetique .
Cette nouvelle est toutefois plus interessante qu'il n' y paraît et pour plusieurs raisons :
1- Tout comme pour sa diplomatie traditionelle , la Russie posséde deux piliers de sa diplomatie énergetique .
Apres la Guerre de Crimée ou elle s'est vue " contenue " en Europe et plus précisemment dans le bassin de la Mer Noire , la Russie a commencé une politique d'expansion en Asie-Centrale .
Aujourd'hui alors que les nuages s'accumulent sur le projet " South-Stream " et dans la coopération énergetique avec la Bulgarie [ 2 ]  , la Russie active le volet oriental de sa diplomatie énergetique .
2- La coppération énergetique avec la Corée du Sud qui a commencé sur dossier des gisements de Sakhaline , desormais étendue à la Yakoutie et au plateau continental du Kamtcahtka , marginalise encore plus le Japon qui se voit priver de l'accés à ces ressources énergetiques les plus proches géographiquement et sur lesquelles il a longtemps eu des visées .

3- Le choix d'un gazoduc passant par la Corée du Nord marginalise aussi l'axe Washington-Tokyo dans le cadre des négociations sur le nucléaire Nord-Coréen [ 3 ]
Il est en effet impensable que la Corée du Nord ne demande pas à être cliente du gaz Russe qui transitera sur son territoire . Le Dossier énergetique constituera donc un levier important de l'axe Moscou-Seoul sur Pyongyang .
Contrairement à la declaration de Joe Biden [ 4 ] , la Russie dispose bien d'un levier qui lui permet de mener une politique plus conforme à ses interêts nationaux  dans le dossier du nucléaire Nord-Coréen et du dossier ballistique Nord-Coréen !
Le fait que Moscou et Seoul s'entendent sur le projet d'un gazoduc traversant la Corée du Nord plutôt que d'opter pour un transport par méthaniers est aussi un veritable " cadeau geopolitique " offert à PyongYang en même temps qu'il permet à la Corée du Nord de s'affranchir des menaces de sanction " occidentales " , principalement sur la question des livraisons de produits énergetiques .
On est dans le schéma inverse du " Nord-Stream" et des gazoducs Oukrainiens .
4- La Russie renforce ses corridors multimodaux avec la Corée du Sud . Apres les projets ferroviaires , c'est le projet du gazoduc Yakoutie-Corée du Sud qui renforce les liens " physiques " entre les deux états . Associé à la marginalisation du Japon dans le réglement du dossier Nord-Coréen , ces connexions  constituent une " revanche " à posteriori dela guerre Russo-Japonaise de 1904-1905
5- La stratégie Coréenne menée par la Russie  vient tacler la stratégie " Nippo-Coréenne " , basée sur une entente des clients du secteur pétrogazier Russe en Asie , préconisée par notre ami Ariel Cohen de l'Heritage Foundation [ 6 ] .
6- Dans le cadre de son " pilier asiatique" , la Russie renforce la coopération avec la Corée du Sud pour progessivement augmenter son poids relatif vis à vis de la Chine . Régulièrement , des " analyses " , ou présentées comme telles , brandissent la " menace Chinoise " sur les territoires Sibériens et de l'Extrême-Orient Russe .
Avec une présence Coréenne en Yakoutie , la Russie se donne une porte de sortie vis à vis de la stratégie d'une " Alliance occidentale " présentée comme étant la seule issue pour la Russie pour se préserver de ces hypothétiques menaces . Une fois de plus , le discours et les analyses de M.Biden sont prises  en défaut .

En clair : Avec la seule balle du gazoduc TransCoréen , la Russie abbat six  faisans en Asie .




Liens :
[ 2 ]
Les projets énergétiques russes en Bulgarie remis en question - Article de Ria Novosti du 30 juillet 2009 .
[ 3 ] 
Nucléaire coréen: la Russie et la Corée du Sud préconisent la reprise des négociations à six - Article de Ria Novosti du 23 juillet 2009 .
[ 4 ]
La Russie affaiblie par la crise fera des concessions à l'Occident - Article de Ria Novosti du 25 juillet 2009 .

[ 5 ] La Corée du Sud veut élargir sa présence sur le marché russe - Article de Ria Novosti du 8 juillet 2008 .


Articles Associés :
[ 1 ]
Dernières nouvelles du secteur pétrogazier Russe dans l'arctique .
[ 2 ] La haine en Heritage.org : Affronter la Russie ( et la Chine ) en Eurasie .

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Rédigé par DanielB

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Publié le 22 Juillet 2009

Shtokman retardé ?

MOSCOU, 22 juillet - RIA Novosti. Le géant Gazprom ne se limitera pas à reporter la mise en valeur du gisement de Bovanenkovo (Yamal): il n'exclut pas un retard dans la mise en exploitation du gisement de Chtokman ( - Shtokman ) en mer de Barents, note mercredi le journal Vedomosti. ( 1 )

Parmi les projets gelés, Gazprom n'a jusqu'ici mentionné que la mise en valeur du gisement immense de Bovanenkovo: l'ajournement d'un an (jusqu'à la fin 2012) permettra au groupe d'économiser cette année presque 137 milliards de roubles (quelque 3 milliards d'euros). Mais récemment, Gazprom annonçait avoir corrigé d'autres projets. La grande surprise est liée à l'éventuel ajournement de la mise en exploitation de Chtokman.

Jusqu'ici, les représentants de Gazprom assuraient que le projet serait lancé à la date prévue: la construction de la première phase (avec une production de 23,7 milliards de mètres cubes) devait être achevée en 2013, celle de la seconde (7,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié par an), en 2014. Mais ces délais peuvent être révisés "en raison de la situation sur le marché du gaz naturel", a récemment déclaré Gazprom.

La date de mise en exploitation du gazoduc Nord Stream, qui reliera la Russie à l'Allemagne en passant par le fond de la mer Baltique, reste inchangée: le lancement de la première branche du pipeline est programmé pour 2011, celui de la seconde, en 2012. Or, cette seconde branche devait précisément être remplie avec le gaz provenant du gisement de Chtokman, note le directeur de East European Gas Analysis Mikhaïl Kortchemkine.

Le porte-parole de Gazprom ne commente pas la possibilité de reporter la date de lancement du gisement de Chtokman. Conformément au plan approuvé en décembre dernier, les investissements dans ce gisement cette année devaient se chiffrer à 37,1 milliards de roubles (840 millions d'euros), et les investissements à long terme à 18,5 milliards de roubles (419 millions d'euros) supplémentaires. Le coût total de la première phase du projet était évalué à 15 milliards de dollars (selon le cours de 2006).

Gazprom a reporté les délais de réalisation de plusieurs projets. Les investissements de la compagnie dans ces projets devaient se chiffrer en 2009 à 12,4 milliards de roubles (281 millions d'euros). La mise en oeuvre de projets étrangers, auxquels elle envisage de consacrer 10,9 milliards de roubles (247 millions d'euros), pourrait retarder la réalisation de ses plans en Venezuela, notamment le début du forage du champ Urumaco-2.

Nord-Stream franchit la Neva et Sakhaline va être relié à Vladivostock

Si le projet de Shtokman pourrait souffrir de retards , le projet de gazoduc " Nord-Stream " pousuit son bonhomme de chemin .
La date de mise en exploitation du gazoduc Nord Stream, qui reliera la Russie à l'Allemagne en passant par le fond de la mer Baltique, reste inchangée: le lancement de la première branche du pipeline est programmé pour 2011, celui de la seconde, en 2012.
Cette semaine va être inauguré dans l'Oblast de Leningrad un tunnel qui permettre  au gazoduc de franchir la Neva et être reliè au port de Vyborg ou il commencera son trajet sous-marin .
Le Gazoduc " Nord-Stream " ( "Северный поток" en Russe ) d'une longueur de 1220 Km est destiné à relier le champ gazier de Shtokman , mais aussi la peninsule du Yamal , avec l'Allemagne sans passer par la Pologne ou l'Oukraine . ( 2 )
Au même moment débutait dans l'extrême-orient Russe la construction d'un nouveau gazoduc qui doit relier le champ de Sakhaline à la ville de Vladivostock via Khabarovsk .
A cette occasion le président Russe Dmitri Medvedev a envoyé un télégramme soulignant l'importance  du projet pour l'extrême-orient Russe et pour la Russie ainsi que son apport à l'industrie nationale ( 3 )
La construction du gazoduc doit être terminée pour le Q3-2011 .
Un embranchement à partir de ce gazoduc pourrait servir , en cas d'accord , à alimenter la Corée du Sud ( 10 ) .

 
Plus de soixante nouveaux navires pour GAZPROM

GAZPROM aura besoin de plus de soixante nouveaux navires d'ici 2020 , dont 23 methaniers , une dizaine de plateformes d'exploitation , des navires de recherche sismiques , vient d'annoncer dans une conférence de presse Alexandre Anamenkov membre du directoire de la société pétrogazière Russeà l'issu d'une rencontre avec les acteurs de la construction navale Russe ( 4 ) .
GAZPROM envisage de commander ces navires et ces plateformes principalement auprés de chantiers navals Russes et envisage même à participer à la création de nouveaux centres de production .
Les représentants du secteur de la construction navale se sont déclarés prêts à répondre aux commandes de GAZPROM malgrés les goulots d'étranglement qui frappent ce secteur : Manque de formes depuis la fin de l'URSS , manque de personnel qualifié .
Actuellement quatre palteformes de forage sont en cours de construction en Russie , toutes dans des entreprises du Cluster Maritime Russe de l'arctique : " Prirazlomnaya” aux chantiers  Sevmash (Severodvinsk), “Arkticheskaya” aux chantiers Zvezdochka (Severodvinsk) , “Severnaya Siyanie” et " Polyarnaya Zvezda” aux chantiers de Vyborg ( 5 )
Le secteur de la construction navale , civile et militaire , fait l'objet de la plus grande attention de la part des chefs politiques Russes . Le Président Dmitri Medvedev a récemment rendu visite aux chantiers Sevmash ou il s'est assuré de l'avancement des travaux de la plateforme " Prirazlomnaya " ( 6 ) tandis que le premier Ministre Vladimir Poutine lors d'une visite à Saint-Petrsbourg a souligné l'importance pour la présence de la Russie dans l'arctique de se doter d'une flotte de navires capables d'évoluer dans la banquise ( 7 ) .
Au delà d'une solution purement nationale la Russie s'oriente dans le secteur de la construction navale avec une coopération active avec des partenaires étrangers , avec la Corée du Sud principalement .

 

 La coopération civilo-militaire avec la Corée du Sud


Le consortium public Russe OПK qui regroupe les principaux chantiers navals Russes vient de signer un protocle d'accord avec la société Sud-Coréenne Hyundai Heavy Industries pour développer en commun des navires méthaniers à capacités arctiques . ( 8 ) La Corée du Sud est intéréssée au développement de la Route Maritime du Nord ( 9 ) et à la diversification de ses sources d'énergie , en provenance de l'arctique Russe en particulier .
Elle pourrait être un des partenaires clefs de GAZPROM dans la construction de l'usine de liquéfaction de Teriberka prés du champ de Shtokman et un client potentiel du champ gazier de Sakhaline ( 10 ) à un moment ou le géant pétrogazier Russe cherche à diversifier ses moyens d'exporation et ses clients ( 11  ) .
Selon les termes de ce protocole d'accord , HHI va aider les chantiers navals Russes et les bureaux d'études comme " Iceberg " dans la conception de nouveaux navires ( méthaniers , navires de support , .......... ) , la conception d'équipements off-shore et la modernisation et la conception de chantiers navals .
HHI est égallemment interéssé à collaborer avec les sociétés pétrogazières ( GAZPROM ) et maritimes ( SOVCOMFLOT ) en charge du développement du plateau continental arctique Russe .
OПK avait déja signé un protocole d'accord avec Samsung Heavy Industries au mois de février 2009 ( 12)
Des sociétés Sud-Coréennes participent actuellement à l'équipement des superstructures des plateformes “Severnaya Siyanie” et " Polyarnaya Zvezda” aux chantiers de Vyborg ( 5 )
Tout comme l'industrie de la construction navale Russe , Samsung s'orient desormais vers une stratégie de niche dans les navires à forte valeur ajoutée parmis lesquels les navires methaniers de classe arctique et les porte-conteneurs de classe arctique ( 20 ) .
Cette stratégie a permis a Samsung de dépasser ses concurrents HHI et Daewo et SHI considére que le réchauffement climatique peut offrir de nombreuses possibilités :
" Alors que la banquise fond , de nouvelles routes de transport vont s'ouvrir dans un proche avenir . Il ne se passera pas beaucoup de temps avant qu'une demande pour des navires renforcés ou avec des capacités brise-glaces apparaisse "
Au delà de la coopération dans le transport maritime civil , le gouvernement Russe envisage de développer la copération militaire avec la Corée du Sud ( 13 ) - ( 14 ) - ( 15 )
La Russie et la Corée du sud sont en train d'élaborer un programme de coopération militaire qui prévoit entre autres une maintenance des équipements livrés par le passé à Séoul, a annoncé mardi le ministre russe de la Défense Anatoli Serdioukov à l'issue d'une rencontre avec son homologie sud-coréen Lee Sang-hee. MM. Serdioukov et Lee Sang-Hee ont entamé mardi des négociations à Moscou, au siège de l'état-major général des Forces armées russes. Ils envisagent d'évoquer un large éventail de questions relatives au partenariat militaire et stratégique bilatéral, dont les efforts conjoints visant à promouvoir la sécurité internationale.

Ce rapprochement Russo-Coréen est le signe qu'aprés un partenariat à l'Ouest en Europe avec l'Allemagne et l'Italie , la Russie recherche un partenaire à l'Est en Asie pour renforcer ses positions dans l'arctique . Ce partenariat pourrait avoir aussi des répercussions sur le dossier épineux des îles Kouriles entre la Russie et le Japon qui  a connu un regain de tension ces dernières semaines .( 16 )  La Corée du Sud est effet interessée en approvisionnement depuis le champ gazier de Sakhaline ( 10 ) [ Il s'agit du gazoduc évoqué supra en ( 3 ]  pour lequel le Japon estime être prioritaire . Le partenariat militaire avec la Russie , alliée de la Chine au sein de l'OCS , pourrait modifier l'équilibre stratégique autour du Japon et la perception des menaces tels qu'elles le sont par les redacteurs du Livre Blanc Japonais sur la défense ( 17 ) - ( 18 )
Sans rentrer dans " l'orbite Russe " , une coopération accrue dans le secteur civil dans l'arctique et dans le domaine militaire pourrait amener Séoul à modifier ses points de vus en matière de sécurité . L'interêt pour la Russie étant d'avoir un partenaire et non pas un adversaire autour du bastion naval de la mer d'Okhotsk dans un contexte de montée en puissance de la marine de guerre Sud-Coréenne .
La Corée du Sud , tout comme l'Italie  la Chine , dispose d'un statut de membre observateur au sein du Conseil Arctique , ce statut a été refusé au Japon malgres l'appui des Etats-Unis ( 19 ) .




Liens :
( 1 )   
«Газпром» тянет время - Article de Vedemosti du 22 juillet 2009 
( 2 )  
Под руслом Невы проложен тоннель для подводного перехода газопровода "Северный поток" 
              Depêche de l'Agence ITAR-TASS du 22 juillet 2
 ( 3 )
Началось строительство газотранспортной системы, которая свяжет Сахалин и Владивосток
              Depêche de l'agence ITAR-TASS du 22 juillet 2009 .
( 4 ) 
On meeting dedicated to placing of orders at Russian shipbuilding plants - Communiqué de GAZPROM du 21 juillet 2009 .
 ( 8 )
Подписан протокол о намерениях между Объединенной Промышленной Корпорацией и Hyundai Heavy Industries - Communiqué de OПK du 14 juillet 2009 .
            
( 10 )
La Corée du Sud veut s'approvisionner en gaz de Sakhaline - Article de Ria Novosti du 23 juin 2009 . 
( 11 )
L'Europe s'éloigne de Gazprom - Article de Ria Novosti du 30 juin 2009 .
( 12 ) SHI secures a bridgehead for entry to the Russian marine market - Communiqué de Samsung Heavy Industries du 20 Février 2009 .
 ( 13 )
Russie-Corée du sud: un programme de coopération militaire en gestation - Article de Ria Novosti du 21 juillet 2009 . 
 ( 14 )
Russie-Corée du Sud: 2009 marquera une percée (Défense russe) - Article de Ria Novosti du 21 juillet 2009 .

 ( 15 ) Séoul souhaite élargir la coopération militaire avec Moscou  - Article de Ria Novosti du 21 juillet 2009 . 
 ( 16 )
Kouriles: les griefs japonais pourraient compliquer les contacts régionaux  - Article de Ria Novosti du 9 juillet 2009 .
 ( 17 )
Missiles nord-coréens, armée chinoise, sous-marins russes: trois menaces pour le Japon - Article de Ria Novosti du 17 juillet 2009 .
 ( 19 )
Japan Urged to Join Arctic Shipping Group, Japan Times Says - Depêche de Bloomberg du 8 novembre 2008 .

 ( 20 ) Samsung focus only high value-added ships

Articles associés :  
( 5 )
Lancement de la première plateforme semi-submersible pour Shtokman 
( 6 )
Dmitri Medvedev visite le Cluster Maritime Russe de l'arctique . 
( 7 ) Vladimir Poutine : " Nous devons construire d'autres brise-glaces " 
( 9 ) Route Maritime Nord , Dommages collateraux : Singapour et Somalie .

Documents :
( 18 ) Livre Blanc Japonais sur la défense 2009 ( En ) .

( 21 ) Le projet Shtokman sur hydrocarbons-technology.com (En ) .

Sites :
 - Shtokman Development AG ( En )
- Nord Stream AG ( En )
- Samsung Heavy Industries



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Rédigé par DanielB

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Publié le 17 Juillet 2009

MOSCOU, 17 juillet - RIA Novosti. Les sous-marins de poche Mir participant à une expédition scientifique internationale dans le Baïkal ont réussi, lors d'une plongée près du volcan de boue Saint-Pétersbourg (fond sud) à remonter à la surface 5 kg d'hydrates de gaz, a annoncé vendredi à RIA Novosti un membre de l'expédition.

Les hydrates de gaz sont considérés par la communauté internationale comme une alternative prometteuse aux combustibles utilisés actuellement. La quantité d'hydrocarbures contenue dans les réserves mondiales d'hydrates de gaz est supérieure à celle de tous les gisements de pétrole et de gaz découverts à ce jour. En outre, les hydrates de gaz constituent une ressource renouvelable.

"Hier, au cours de la plongée près du volcan, nous avons découvert des montagnes d'hydrates de gaz jamais vues auparavant", a précisé l'interlocuteur de l'agence.



Articles associés :
Hydrates de méthane , un article à lire entre les lignes .

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Rédigé par DanielB

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Publié le 3 Juillet 2009

Le 7 juillet 2009 sera lancée aux chantiers Vyborg ( 1 ) premiére plateforme semi-submersible de forage destinée au champ gazier de Shtokman dans la Mer de Barents .
Les superstructures de cette plateforme sont en cours de finition aux chantiers Coréens de Samsung .
Le champ gazier de Shtokman sera équipé de deux plateformes de forage , " Polaranaya Zvezda " ( L'etoile Polaire ) et " Severnoye Zianyie " ( La lumière boreale ) .
La livraison de la première plateforme est prévue pour 2011 et la seconde pour 2011 .

Sovkomflot , principale  compagnie maritime Russe avec une forte experience des transports dans l'arctique a signé le 27 juin dernier , en presence du premier ministre Russe Vladimr Poutine , un protocole de cooperation ( 2 ) avec la branche transport maritime de Shell ,  Shell International Trading & Shipping Company Limited , pour développer le transport methanier dans l'arctique ( Shtokman ) , le terminal methanier de la peninsule du Yamal et l'extrême-orient Russe ( Sakhalin II ) .
Shell est le leader mondial du transport maritime de gaz naturel liquéfié tandis que Sovkomflot posséde la premiere flotte mondiale à capacité arctique .
Le gisement de Shtokman necessiterait durant sa phase d'exploitation  20 methaniers à capacités arctique .
L'objectif de cet accord est de mutualiser les competances respectives des deux sociétés pour développer le transport méthanier dans l'arctique .

Nord Stream a obtenu jeudi l'évaluation du Centre de protection de l'environnement de la province Finlandaise d'Uusimaa sur l'impact qu'exercera sur l'environnement le gazoduc qui devra passer sous la mer Baltique, a annoncé la société. ( 3 ) - ( 4 )
Cet avis sera pris en considération à l'automne 2009, lorsque la Finlande devra décidera d'autoriser ou non le chantier du gazoduc dans sa zone économique exclusive.

"Nous saluons la déclaration des autorités selon laquelle la procédure finlandaise d'évaluation de l'impact écologique est achevée. Cela signifie que le projet avance d'après le calendrier. Depuis plusieurs années nous coopérons énergiquement avec les autorités finlandaises", a expliqué Sebastian Sass, le représentant de Nord Stream en charge des liens avec l'UE.
Le gouvernement Finlandais à quand lui annoncé un report du dépot de cette expertise avec des demandes d'études d'impact  complémentaires ( 4 ) . Le gouvernement Finalandais a toutefois récemment apporté son soutien au projet de gazoduc sous la Baltique et l'avis favorable de la province Finlandaise d'Uusimaa ( 5 ) sera d'une grande importance dans la decision finale .



Liens : ( 1 )
Annonce du lancement de la premiere palteforme par les chantiers Vyborg . 
             ( 2 ) Shell and Sovcomflot sign shipping co-operation agreements
             ( 3 ) Nord Stream: la Finlande rend son expertise écologique Article de Ria Novosti du 2 juillet 2009

             ( 4 ) Finland wants more information on risks of gas pipeline Article du HELSINGIN SANOMAT du 9 Juin 2009
                  ( 5 ) Uusimaa Regional Environment Centre completes statement on domestic assessment of Nord Stream gas pipeline’s environmental impact . Rapport environnemental de la province d'Uusimaa .

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Rédigé par DanielB

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Publié le 28 Juin 2009

Les nouvelles alarmistes des effets de la crise economique globale ne semblent pas affecter les deux principaux projets petrogaziers de l'arctique Russe , Shtokman dans la Mer de Barents ( off shore ) et la mise en valeur de la peninsule du Yamal ( on shore ) et de l'intêret que leur portent les multinationales du secteur .

Gaz: la mise en service du gisement Chtokman ne sera pas reportée (Miller)



MOSCOU, 26 juin - RIA Novosti. Les délais de mise en service du gisement Chtokman restent inchangés, a annoncé mercredi lors d'une conférence de presse l'adjoint au président du conseil des directeurs de Gazprom, Alexeï Miller.

"La mise en service du gisement est la fin de 2013 pour le gaz transporté par conduite et 2014 pour le gaz naturel liquéfié, ces dates restent en vigueur", a-t-il indiqué.

Les réserves du gisement de Chtokman, situé dans le secteur russe de la mer de Barents, sur le plateau continental de l'Arctique, s'élèvent à 3.800 milliards de mètres cubes de gaz et à près de 37 millions de tonnes de condensat de gaz.

Nord Stream: les actionnaires allemands céderont une partie de leur part à GDF (Gazprom)

MOSCOU, 26 juin - RIA Novosti. Les partenaires allemands de Gazprom ont accepté de céder à Gaz de France une partie de la part qu'ils détiennent dans le projet de Nord Stream, a annoncé vendredi le PDG adjoint du groupe en charge des exportations, Alexandre Medvedev.

"Les actionnaires allemands l'ont accepté", a-t-il indiqué, précisant que la part "française" serait égale à celle de néerlandais Gasunie (9%).

Nord Stream est un itinéraire foncièrement nouveau pour l'exportation de gaz russe vers l'Europe (avant tout vers les marchés allemand, britannique, néerlandais, français et danois), qui contournera les pays de transit traditionnels.

Sa première conduite, longue de 1.200 km, est d'une capacité annuelle de 27,5 milliards de mètres cubes. L'opérateur du projet est la société Nord Stream AG enregistrée en Suisse et détenue à 51% par Gazprom, à 40% par les allemands Wintershall Holding et E.ON Ruhrgas et à 9% par le néerlandais Gasunie.

Liens : Le site de Nord-Stream AG ( En Anglais )

Gaz: Total pourrait s'implanter à Iamal (Kommersant)

 

MOSCOU, 24 juin - RIA Novosti. Le plus grand producteur indépendant de gaz russe Novatek et le français Total pourraient annoncer aujourd'hui à Moscou la création d'une entreprise mixte chargée de la mise en valeur du gisement Ioujno-Tambeïskoïe à Iamal et de la construction d'une usine de liquéfaction de gaz, lit-on mercredi dans le quotidien Kommersant.

Le sort du projet dépend du résultat des négociations qui auront lieu aujourd'hui entre le premier ministre russe Vladimir Poutine et le président de Total Christophe de Margerie.

"La plupart des dirigeants de Novatek ont discuté hier à Paris les derniers détails du contrat, alors que Leonid Mikhelson [fondateur et actionnaire principal de Novatek] n'a même pas accompagné le président [Medvedev] dans sa tournée africaine", explique une source proche de Total. "Tout sera décidé au cours des négociations personnelles de M. de Margerie et M. Poutine", indique une source au sein du gouvernement russe.

Le gisement de gaz à condensat Ioujno-Tambeïskoïe est situé au nord-est de Iamal. Ses réserves de gaz atteignent 1.256 milliards de m3 selon le classement russe (catégories C1+C2). Les actifs russes de Total constituent 25% du projet de mise en valeur du gisement de Chtokman et 50% du gisement de Khariaguinsk (dont 40% appartiennent au norvégien StatoilHydro).

Deux sources proches de Novatek précisent qu'il s'agit d'une entreprise mixte paritaire. Les observateurs divergent cependant sur la contribution de la partie russe. Un interlocuteur estime qu'elle sera constituée des actions de Novatek même, un autre - 51% d'actions de Iamal SPG.

Une troisième source affirme que la transaction "ne recourra qu'à de l'argent". Le conseil des directeurs de Novatek devrait, selon lui, examiner le 29 juin cinq questions, dont une concerne les paramètres de l'accord actuel. "La compagnie envisage d'obtenir un crédit de 30 milliards de roubles (950 millions USD) auprès de Gazprombank. Ces fonds devraient être dépensés sur la mise en valeur du gisement Ioujno-Tambeïskoïe. On utilisera un schéma de financement similaire à celui de Chtokman", indique la source.

"La question est de savoir comment cette entreprise mixte coopérera avec Gazprom qui contrôle toutes les exportations russes de gaz et de GNL", fait remarquer Maxime Cheïn de Brokerkreditservis. Valeri Nesterov de Troïka dialog ajoute pour sa part que Shell et Repsol ont également intérêt à la mise en valeur du gisement Ioujno-Tambeïskoïe, c'est pourquoi une entreprise mixte avec Total pourrait ne pas être la forme définitive du projet.

Ce texte tiré de la presse russe n'engage pas la responsabilité de RIA Novosti.



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Rédigé par DanielB

Publié dans #petrole et gaz dans l'Arctique

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