La guerre sous-marine de demain : La France rentre dans le carré d'as des constructeurs de XLUUV .

Publié le 8 Octobre 2021

Un XLUUV c'est un Extra Large Unmanned Undesea Vehicule , c'est à dire un drone sous-marin de grande taille .

Avec l'annonce ce jour par Naval Group™ d'un Démonstrateur de Drone Océanique - DDO - qui sera capable de plonger jusqu'à une profondeur de 150 mètres , naviguer à une vitesse de 15 nœuds et avec une autonomie de " plusieurs semaines " , la France rentre dans le club très fermé des nations développant ce type de drone assimilables à des " mini submersibles (quasi)-autonomes " 

Selon  le PDG du groupe Pierre Eric POMMELET  les missions assignés à ce submersible seront : "  de décharger les sous-mariniers de certaines tâches fastidieuses pour se concentrer sur les manoeuvres les plus critiques ....  pour surveiller les ports, explorer les fonds en soutien des forces spéciales, garder des câbles ou encore transporter des armes "

Les premiers exemplaires opérationnels sont prévus pour 2025 .

La France rejoint donc un club très fermé de nations disposant ou développant ce type de véhicules : Les Etats-Unis avec le drone ORCA de Boeing™ , la République Populaire de Chine avec le HSU001 et enfin la Russie avec le SARMA . En fait de " carré d'as " on peut aussi y inclure le MANTA de la Royal Navy .Leurs caractéristiques ne sont pas bien sûr pas identiques mais on peut considérer qu'ils appartiennent bien à la même classe des XLUUV . Le projet Allemand Modifiable Underwater Mothership MUM - de TKMS™ présenté en juin 2020  n'est attendu que pour 2024 selon Jane's .

D'autres nations vont très probablement rentrer dans cette course aux XLUUV ou MUUV ( Le Extra-Large en Medium ) qui ne fait que commencer : Inde , Australie , Italie , Espagne ( Patrie du submersible Peral de 1888 )  , Turquie , Corée du Sud ,...

Pour les nations qui n'ont pas les capacités industrielles de développer toutes les " briques technologiques " ( communication , capteurs , ... ) - " have-not " d'un tel drone sous-marin  cela passera très probablement par l'acquisition de celles-ci aux travers de composants " sur étagère " ou COTS  et donc des autorisations d'export des " haves " . 

C'était toutefois le minimum minimorum pour la France , pays du " Gymnote " de Gustave ZÉDÉ , de Pierre GIFFARD , d'Albert ROBIDA et du capitaine DANRIT ( voir plan infra ) ! 

Il est à noter que comme en Russie avec USC qui a proposé sa gamme de drones sous-marins , c'est le secteur privé qui a développé ce drone avant d'avoir reçu des commandes officielles des forces armées  .

" L'Océanographie cela sert surtout à faire la guerre " 

DanielB pcc Yves LACOSTE 

 

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La guerre sous-marine de demain : La France rentre dans le carré d'as des constructeurs de XLUUV .
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J'ai retrouvé les plans du DDO !
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K
en conseil des ministres<br /> <br /> NAVIRES AUTONOMES ET DRONES MARITIMES<br /> La ministre de la mer a présenté une ordonnance relative aux conditions de navigation des navires autonomes et des drones maritimes.<br /> <br /> Cette ordonnance a pour objet de lever les obstacles à la navigation et à l’exploitation d’engins flottants autonomes ou commandés à distance, tout en maintenant un niveau global de sécurité et de préservation de l’environnement.<br /> <br /> Pour ce faire, elle crée, d’une part, une nouvelle catégorie d’engins flottants : les drones maritimes. Les engins entrant dans cette catégorie, c’est-à-dire les petits engins de surface ou sous-marins opérés à distance ou par leurs propres systèmes d’exploitation, sans personnel, passager ni fret à bord, seront soumis à un régime d’exploitation allégé et ne seront pas astreints à l’obtention de titres de navigation (permis de navigation, carte de circulation, etc.).<br /> <br /> Néanmoins, les drones maritimes devront être immatriculés, posséder un pavillon, respecter les règles de circulation maritime et se conformer à des règles d’entretien et d’exploitation définies par voie réglementaire afin que les autorités de police en mer puissent effectuer leurs opérations de contrôle et assurer la sécurité de la navigation. Les drones maritimes seront également soumis à une obligation d’assurance afin de prévenir les risques d’insolvabilité en cas d’accident.<br /> <br /> Enfin, les pilotes de drones maritimes devront être titulaires d’un titre de conduite en mer et d’une formation spécifique au pilotage d’un drone maritime correspondant aux caractéristiques du drone exploité.<br /> <br /> D’autre part, cette ordonnance adapte la définition du navire afin de prendre en compte l’usage des navires autonomes. Les caractéristiques techniques (limites en taille, vitesse et puissance) permettant de distinguer un drone maritime d’un navire autonome seront précisées par voie réglementaire. L’ordonnance prévoit que ces engins demeurent commandés par un capitaine, soit la personne responsable de l’expédition maritime.<br /> <br /> En l’absence de normes internationales encadrant les conditions d’exploitation et précisant les règles de conception applicables aux navires autonomes, cette ordonnance crée un régime spécifique d’exploitation expérimental pour ces navires. Cette mesure permet d’autoriser ces navires à prendre la mer dans les eaux territoriales françaises, pour une durée maximale de deux ans, et d’accompagner le développement de ce secteur émergeant.<br /> <br /> Afin de favoriser l’inclusion des marins et gens de mer dans l’essor de la navigation de navires autonomes, les marins opérant les navires autonomes depuis la terre pourront être considérés comme embarqués lorsqu’ils participeront à la conduite d’un navire.<br /> <br /> Par cette ordonnance, la France devient l’un des premiers États à introduire les notions de drone maritime et de navire autonome dans son corpus juridique et à en préciser les conditions d’exploitation, ce qui permettra d’affirmer sa voix dans la définition d’un cadre international.