Publié le 6 Mars 2011

Il est inutile d'épiloguer sur  la dangerosité du sieur Saakachvilli pour la paix et la stabilité du Caucase mais sa dernière initiative risque encore d'y agraver les tensions .

Alors que son régime est au prise avec le mécontentement de la minorité Arménienne , qu'il se refuse à intégrer les Turcs Meshkètes , sa dernière lubie ne va certainement pas accroître la stabilité de la région .

Confronté à la faible productivité de son secteur agricole , l' Ubu de Tbilissi se propose ni plus ni moins que de faire venir en Géorgie un millier de fermiers d'ascendance Boer d' Afrique du Sud .

Le gouvernement Géorgien en leur offrant de vastes domaines pour une bouchée de pain , des primes à l'installation espère relancer son secteur agricole et plus particulièrement le secteur viticole . Cette immigration représenterait avec les familles un apport de 4000 à 5000 personnes de tradition Huguenote alors que 9000 Turcs Meshkètes de confession musulmane sunnite attendent d'être rappatriès en Géorgie sur les terres de leurs ancêtres . Au delà de la volonté de revitaliser le secteur agricole Géorgien on peut donc légitimement soupçonner M.Saakachvili de vouloir modifier la composition ethno-culturelle de la Géorgie . On peut d'autre part "s'étonner" qu'alors que de nombreux indices confirment le soutien de Tbilissi aux terroristes islamistes du Caucase , les chefs politiques Géorgiens refusent le retours des Turcs Meshkètes musulmans .

En octobre 2010 un groupe de fermiers Boers a ainsi pu faire un " tour du propriétaire " d'exploitations viticoles et s'est vu offrir jusqu' à des plaques minéralogiques personnalisées .

Au delà des tensions communautaires qu'une telle immigration risquera inévitablement  d'engendrer , les agriculteurs géorgiens " de souche " se posent la question de savoir pourquoi  leur gouvernement est prêt à accorder de tels avantages à des étrangers alors qu'il refuse toute aide - au nom de sa politique ultralibèrale - à des nationaux .

Mais le pari de l' Ubu de TbIlissi n'est pas gagné : Sur les 90 Afrikaners qui ont déja pu visiter le Caucase , aucun d'entre eux n'a entrepris une démarche pour y émigrer !

 

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Geopolitique

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Publié le 5 Mars 2011

Un groupe de " citoyens ordinaires " de la République de Kabardino-Balkarie serait il en train de devenir la " troisième force " dans le Caucase en déclanchant une guerre contre les terroristes Islamistes ? Serait -ce une " Opération Oiseau Bleu " - à l'image de celle imaginée  par l'ethnologue Jean Servier* en Kabylie dans les années 50 - de contre-guerilla montée par les " services " Russes et les unités des " structures de force " de la république de  Kabardino-Balkarie ? Un -  спецпроект - un " projet spécial " ?

 

 

Les "Faucons Noirs"- Черные ястребы-  un  mouvement de citoyens prêts à entrer en guerre contre les terroristes islamistes en Kabardino-Balkarie ont reçu vendredi le soutien d'un sénateur Russe jugeant leur apparition "naturelle", compte tenu de la radicalisation des extrémistes islamistes dans cette région du Caucase.

"Les terroristes barbus prônent un ordre islamique sévère qui n'a rien en commun avec les valeurs européennes, et par conséquent, l'apparition d'une telle structure clandestine en Kabardino-Balkarie est tout à fait naturelle", a déclaré Alexandre Torchine, premier vice-président du Conseil de la Fédération et également membre du comité national antiterroriste Russe (NAK). [ lien ]

 "Je pense que les forces de l'ordre locales ne devraient pas lutter contre ces honnêtes gens des Faucons Noirs, qui combattent le wahhabisme, mais les utiliser car ils pourraient devenir un bon réseau d'informateurs", a ajouté M. Torchine .

 Le mouvement des "Faucons Noirs" qui est apparu en Russie en février prône dans ses discours l'action armée contre les  terroristes .

"Ces animaux (...) tirent et posent des bombes contre la police, contre leurs propres voisins, des hommes, des femmes, des personnes âgées, des jeunes", a déclaré un membre des "Faucons Noirs" dans une vidéo diffusée en février, où il apparaissait avec deux autres dans un habit noir ne laissant entrevoir que ses yeux.

"S'ils continuent (à tuer nos enfants), nous tuerons leurs enfants", a déclaré un membre du mouvement, le visage masqué et la voix modifiée, dans une interview diffusée mardi par la chaîne de télévision Russe Ren TV . [voir video ] .



Ce groupe  semble déja susciter une crainte certaine chez les terroristes Caucasiens - mais aussi chez les centres analytiques Etasuniens comme la Jamestown Foundation ,  Foreign Policy et même de CNN [ Lien ]   -  comme le confirme cet article signé de Ruslan Sinbarigov sur le  site terroriste Kavkaz-center qui les accuse d'être des " Tchékistes " cad des membres des " structures de force " . [ lien ]  La menace est telle que certains chefs terroristes  ont d'ailleurs appellé à la " mobilisation " pour " protéger nos femmes et nos enfants " . Le 13 février dernier  , l'auto-proclammé " Emir Abdallah " de la soi-disante " Wilaya de Kabardino-Balkarie et Karachaï " lançait ainsi une Omra qui faisait office d'ordre de mobilisation générale - y compris des groupes terroristes hivernants  - en raison de possibles attaques contre les " familles des Moudjahidines " .[ Lien ] L'autre danger mortel pour le terrorisme Caucasien est l'utilisation au delà de la religion de l'ethnicité par les " Faucons Noirs " . Le mystérieux interlocuteur parlant au nom  des " Faucons Noirs " a ainsi déclaré " Jamais des Kabardes ou des Balkares n'ont combattu sous la coupe d'un Tchétchène " faisant allusion à l'ethnie dont est originaire le chef terroriste Dokou Oumarov et critiquant l'allégence du " jamaat de Kabardino-Balkarie et Karachaï " dirigé par Asker Chapuyiev . Dans une première déclaration publiée sur le site associatif You Tube , un des membres du groupe a déclaré que " Nous ne leur - les terroristes NDLR - permetterons pas  de s'emparer de nos terres et y imposer leur loi . Nous voulons vivre notre vie . Nous voulons chanter nos chansons . Nous respecterons ceux qui nous respectent . Nous ne parlerons jamais la langue des arabes  ." [ voir première video ]

En soulignant la diversité ethno-culturelle du Caucase y compris dans les diverses formes de la pratique de l'Islam qui s'y sont développées , les " Faucons Noirs " battent en brêche le discours unificateur des terroristes Caucasiens qui prônent un " Emirat du Caucase " uni.

  

Divide et Imperae .

 

Quel qu'ils soient , les " Faucons Noirs " ont déja remporté une victoire en obligeant les terroristes Caucasiens à combattre désormais sur deux fronts et à se protéger , eux et leurs familles , d'éventuelles attaques  de personnes évoluant comme des " poissons dans l'eau " au sein de la population civile de la RKB .  

 

 

Ces dernières semaines les chefs politiques Russes ont multiplié  les déclarations sybillines concernant leur stratégie sécuritaire dans le Caucase .

Ces déclarations ont provoqué comme réaction de la part des terroristes Caucasiens un flot de publications  accusant le " Kremlin " d'être à l'origine du mouvement des "Faucons Noirs " lorsque celui-ci a a fait surface au mois de février :

"Il faut identifier les forces cherchant à empêcher la tenue des Jeux olympiques et les poursuivre en justice, s'il s'agit des citoyens de notre pays. Il y a également des problèmes liés avec notre voisin, la Géorgie. Il faut donc que le ministère des Affaires étrangères, les organes judiciaires et les structures coercitives fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour accroître leur vigilance", a indiqué le président Medvedev  lors d'une visite au site olympique de Krasnaïa Poliana le 18 février dernier .

Toujours le 18 février 2011 , Nikolaï Simakov responsable du MVD pour le District Fédéral du Nord-Caucase - GU MVD - déclarait dans une interview qu'il souhaitait une " attitude pro-active de la population "dans la lutte contre le terrorisme tout en voulant réduire les possibilités de ravitaillement et de soutien de la guérilla au sein de la population urbaine . [ lien ]

 Auparavant , le 1er février , le président de la RKB Arsen Kanokov avait annoncé des " mesures adéquates " contre les terroristes tout en soulignant la responsabilité des familles - restées en ville -  des terroristes " qui courent dans les bois " . Il a toutefois precisé  sa volonté de " rester dans le cadre de la loi " . [ lien ]  

 

Spetsprojekt  des " structures de forces " ou initiative d'une population lassée par le terrorisme des  " barbus de la forêt " qui se constitue en groupe d'autodéfense , l'implication des populations locales dans la lutte contre le terrorisme est desormais une réalité dans le Caucase  Russe et l' " Occident " ne peut pas en ce domaine se poser en étalon de vertue . La guerre contre le terrorisme  est une " guerre sale " et n'en déplaise aux âmes chagrines , les postures moralisatrices n' y sont pas de mise .Les  éxecutions extra-judiciaires  - Les " Opérations Homo " de la guerre d'Algérie - dans le cadre d'un tel conflit sont justifies par la nature des criminels qu'elles visent .

 

* Né à Constantine en 1918, décédé le 1er mai 2000, Jean Servier fut un des meilleurs découvreurs de la "civilisation berbère", qu'il a mise en valeur après l'avoir étudiée sur le terrain de 1949 à 1955. La spécificité berbère, manifestée par l'opposition de la wilaya 3 à Ben Bella en 1962, puis par le printemps kabyle de 1980, est revenue sur le devant de la scène en 2001, démentant ainsi les partisans de la Révolution Algérienne et de l'arabisme, pour lesquels il s'agit d'un mythe forgé et imposé par le colonialisme. 

 La connaissance acquise dans les villages berbères d'Algérie, et les amitiés qu'il s'y est faites, l'ont conduit à s'engager dans la lutte contre le FLN de 1954 à 1958. Le terrorisme, les meurtres d'enfants, la torture des femmes, la résurgence du rêve sanglant du djihad renforcent encore son engagement .sur Stratisc









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Rédigé par DanielB

Publié dans #psyops - guerre secrête

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Publié le 5 Mars 2011

Depuis le début de la " révolte Libyenne " , les média et commentateurs des relations internationales Serbes ont noté de nombreuses ressemblances dans l'attitude et les postures de l' " Occident " vis à vis du colonel Mouammar Kahdafi en comparaison de celles qui prévalaient avant l'agression contre la Serbie de Slobodan Milosevic en 1999 .

Un analyste averti notera que la " propagande de guerre " qui envahit peu à peu nos journaux et nos écrans de télevision depuis que les " forces démocratiques " peinent à faire avancer leur coup d'état - il faut appeler les choses par leur nom - est calquée sur celle qui existait à l'époque , elle reprend point par point ces fameux " dix commandements " analysés par l'historienne Anne Morelli .

Andreï Fediachine, le commentateur militaire de Ria Novosti , décortique ces points communs entre la situation Yougoslave de 1999 et la " guerre qui vient " en Libye .

 

 

Le président américain Barack Obama a enfin annoncé qu’il n’excluait aucun scénario de règlement du problème libyen, politique ou militaire. C’est la première fois que la Maison Blanche le déclare aussi directement.

Hélas, l’opposition n’arrive pas à renverser rapidement Mouammar Kadhafi et à faire la révolution en limitant le nombre de victimes. On assiste certainement au recours à la tactique visant à faire fuir Kadhafi en exerçant sur lui une pression de l’extérieur et de l’intérieur. En recourant à la diplomatie, aux sanctions et aux moyens militaires. La diplomatie et les sanctions ont déjà été utilisées. Désormais, l'utilisation de l’arsenal des moyens militaires apparaît également comme une solution.

"Intervention libérale"

Auparavant, on aurait appelé cela la "diplomatie de la canonnière", mais aujourd’hui cette expression ne convient plus tout à fait. On s’est souvenu du terme "interventionnisme libéral." Et tout commence à rappeler le "schéma yougoslave." On semble revivre les bombardements de 1999.

Et même les "instruments" sont parfaitement identiques. Même les navires. Même le mois coïncide: les bombardements de la Yougoslavie par les Etats-Unis et l’OTAN ont commencé le 24 mars. Il ne reste plus qu’à attendre la création d’une zone d’exclusion dans l’espace aérien de la Libye (ce qui a été fait à l’égard de la Yougoslavie).

 

Les consultations à l’ONU se tiennent tous les jours et des événements surprenants peuvent être observés dans cette "arène." On a bien sûr le droit de haïr Kadhafi de toutes ses forces (ou en tous cas ne pas apprécier le dictateur à demi-fou), mais au sein de l’ONU on assiste à des débordements étranges, la hâte et la perfidie. Par exemple, le procureur général de la Cour pénale internationale pénale, l’Espagnol Luis Moreno-Ocampo a annoncé le 3 mars que la Cour a "pris bonne note" du cas Kadhafi et de ses fils, et qu’elle ouvrait une information judiciaire sur l’éventuel violation des droits de l’homme. Formellement, il a raison: le 26 février la Conseil de sécurité des Nations Unies a ordonné l’enquête. Etant donné que la Libye n’est pas signataire du Statut de Rome de la Cour, seul le Conseil de sécurité peut autoriser ce genre de démarche.

 

 

Le plus intéressant est que la résolution a été approuvée à l’unanimité par les 15 membres du Conseil de sécurité, dont trois membres permanents: les Etats-Unis, la Russie et la Chine. Les Etats-Unis et la Russie n’ont pas ratifié le Statut de Rome, ne reconnaissent pas sa juridiction et, par conséquent, ne font pas juridiquement partie des membres du Statut. Ils émettent des réserves concernant le droit de la Cour de juger leurs citoyens. Quant à la Chine, elle ne reconnaît pas la Cour du tout. Les Américains ont même insisté pour que la résolution comporte une clause stipulant que leurs citoyens ne sont pas soumis à la juridiction de la Cour. Au cas où ils devraient débarquer en Libye avec une mission militaro-humanitaire. Ce n’est plus de la perfidie, c’est de l’hypocrisie pure et dure: on juge tout le monde, mais on ne peut pas nous juger.
Les forces d'intervention en Libye sont pratiquement prêtes

Depuis la fin de la première semaine de février, une importante concentration militaire des Etats-Unis et de l’OTAN s’est formée au large des côtes libyennes. Le porte-hélicoptère d’assaut américain USS Kearsarge, le bâtiment de débarquement USS Ponce et le sous-marin nucléaire USS Scranton ont déjà traversé le canal de Suez et sont arrivés le 4 mars dans le golfe de Syrte. Tous font partie du groupe de débarquement méditerranéen de l’unité tactique de la marine américaine sous le commandement du porte-avions USS Enterprise. Ce dernier se trouve actuellement en mission au Nord de la mer Rouge. La Libye est à portée immédiate.

Seules la Russie et la Chine se prononcent ouvertement contre l’intervention militaire. Les autres membres du Conseil de sécurité possédant le droit de veto "n’excluent aucun scénario", mais reconnaissent que la sanction de l’ONU est nécessaire pour intervenir.

Les déclarations sur la nécessité de l’accord du Conseil de sécurité pour l’intervention militaire est une sorte de mantras à l’ONU qui précèdent une rupture décisive avec les normes du droit international.

Et cela ressemble également à tout ce qui a précédé l’opération en Yougoslavie Force alliée, selon la codification OTAN, ou Ange miséricordieux, selon la codification américaine. Au printemps 1999, la Russie et la Chine ont bloqué la sanction de l’intervention militaire contre la Yougoslavie. L’OTAN a commencé les bombardements sans aucune autorisation, en violant la Charte des Nations Unies, en n’obéissant qu’à ses propres Statuts. Et de toute manière ces Statuts ont reçu une interprétation tellement "large", que toute ingérence peut désormais se faire car tel est le bon plaisir des pays membres. Le fait est que la Yougoslavie n’avait attaqué aucun pays de l’OTAN, et la situation dans le pays ne présentait aucun danger pour l’Alliance. D’ailleurs, la décision de bombarder a également été prise par un président démocrate, Bill Clinton, et non pas par un républicain sanguinaire. Les mauvaises langues affirment toujours que la "pacification yougoslave" était nécessaire pour détourner l’attention de l’opinion publique des Etats-Unis du scandale lié à Monica Lewinsky, au mensonge du président au Congrès et à la perspective de sa destitution.

Ce n’est pas le cas de Barack Obama. Au contraire, il a déjà deux guerres "sur le dos", et n’en a pas besoin d’une troisième. Mais la pression exercée sur la Libye, visant à faire fuir Kadhafi, ne constitue pas une menace de troisième guerre. Kadhafi a tellement épuisé ses propres ressources que seules les forces dépendant désespérément du régime le soutiennent.

Par contre, Barack Obama pourrait devoir faire face à un problème plus grave que le Kosovo: l’augmentation des prix du pétrole menace déjà de stopper le rétablissement économique et, par conséquent, de réduire considérablement ses chances d’être réélu l’année prochaine. On ne plaisante pas avec ce genre de choses.
Encore un peu de sang et ça ira

Pour l’instant la concentration des bâtiments de guerre au large de la Libye est une simple démonstration de force, un moyen de pression. Toute guerre ou intervention nécessite des raisons. Ou des prétextes. La guerre en Afghanistan avait une très bonne raison: les attentats du 11 septembre 2001 à New York. George W. Bush n’avait qu’une seule solution: l’invasion. La guerre en Irak n’avait aucune raison valable, mais le prétexte a été fabriqué: il s'agissait de la prétendue création par Saddam Hussein d'armes de destruction massive. Il s’est avéré que c’était un mensonge du début jusqu’à la fin.

L’invasion de la Libye n’a aucune justification juridique internationale. Pour l’instant.

Mais les actions de Kadhafi pourraient donner des raisons de le faire. Personne ne parle pour le moment d’intervention militaire. Mais nul ne nie sa probabilité. Les déclarations du type "il est trop tôt pour parler des actions militaires" sont accompagnées par le refrain disant que si l’effusion de sang continue, rien ne peut être exclu. Cela ressemble à "encore un peu de sang et on ne se retiendra plus."

Des communiqués en provenance de la Libye parlent déjà de "l’offensive des forces fidèles à Kadhafi" contre les villes rebelles à l’Est du pays et des centaines de morts.

Il faut "pousser" Kadhafi encore un peu à réprimer les villes révoltées, et il y aura suffisamment de sang pour l’invasion. Les congressistes américains républicains exigent directement l’intervention.

Les préparatifs actuels en mer Méditerranée ne sont pas un simple "redéploiement des forces" de la marine américaine juste au cas où. Les préparations militaires ont toujours une certaine "masse critique", une limite, au-delà de laquelle les actions sont inévitables.

Les composantes matérielle et financière sont pratiquement prêtes pour franchir cette limite. Les navires qui mouillent au large des côtes libyennes ne sont pas des boîtes d’allumettes. Le porte-hélicoptère USS Kearsarge est l’un des plus grands bâtiments de débarquement d’attaque de cette classe, ayant un déplacement d’eau de 40.000 tonnes et une longueur de 253 mètres. Il embarque à son bord plusieurs dizaines d’hélicoptères, de missiles, d’engins de débarquement, plus de 2.000 fantassins de marine. Qu’il soit dit en passant, c’est le même Kearsarge qui en 1999 opérait près des côtes yougoslaves, débarquait les troupes de marines, de renseignement et de sabotage. Les premières forces américaines qui ont touché le sol yougoslave ont été débarquées par ce bâtiment. Le bâtiment de débarquement USS Ponce, ayant un déplacement d’eau de 17.000 tonnes, a également participé à l’opération en Yougoslavie. De même que le sous-marin nucléaire USS Scranton. Ces classes d’engins sont dotées de missiles de croisière, mais le plus important, ils sont spécialement adaptés pour des missions secrètes de débarquement et de sabotage près des côtes de l’ennemi.

Les bombardements de la Yougoslavie en 1999 n’étaient pas conduits seulement par des porte-avions (à l’époque l’USS Theodore Roosevelt), mais également par les bases aériennes italiennes et françaises et les porte-avions français et britanniques. Et toute cette "armada" est aujourd’hui bien plus proche de la Libye que de la Yougoslavie de l’époque.

D’ailleurs, Londres a déjà annoncé qu’il envoyait pour le sauvetage d’environ 20 pétroliers britanniques, coincés quelque part au Sud-Est de la Libye, des unités de la force spéciale SAS. C’est l’équivalent du Navy Seals américains ou de l’unité Alpha russe.



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Rédigé par DanielB

Publié dans #Geopolitique

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Publié le 5 Mars 2011

 L'excellentissime Mikhail Leontiev revient sur un aspect négligé du dossier des Kouriles dans son émission " Odnako ": Le facteur Etasunien .

J' y reviendrais dans un article en préparation qui reprendra l'histoire des relations Russo-Etasuniennes en relation avec la question Japonaise depuis 1851 , c'est à dire  depuis que les Etats-Unis ont décidé d'ouvrir par les canons le commerce Japonais à leurs marchands .

La diplomatie Etasunienne - mais aussi le parlement Géorgien -  vient récemment d'appuyer les revandications Japonaises sur les îles Kouriles , ce qui en soi n' a rien d'étonnant si l'on considère globalement le tropisme pro-Nippon de la diplomatie Etasunienne dans le Pacifique depuis 160 ans , sauf bien entendu une courte période entre 1925 et 1945 .Ce tropisme s'est manifesté par exemple lors du traité de Portsmouth en 1905 dont les clauses secrêtes reconnaissaient les buts de guerre Japonais dans le conflit qui l' a opposé à l'Empire Russe  : La Mandchourie et la Corée .

Comme le souligne Mikhail Leontiev , cet appui est toutefois conditionné par la nature des relations militaires entre les deux états : En Novembre , lors de la visite du Président Medvedev sur l'archipel des Kouriles , la diplomatie Etasunienne sans doute inquiète des gesticulations verbales de son allié , a rappellé que l'accord de défense conclu entre les Etats-Unis et le Japon se limitait au territoire  Japonais et ne s'appliquait donc pas aux îles Kouriles du sud . Du moins pour l'instant .

Le réarmement Russe de l'archipel des Kouriles peut ainsi s'interprêter comme un réarmement non pas contre le Japon mais bien contre les Etats-Unis .

Mikhail Leontiev reprend dans cette analyse ma thèse de la " non denazification " du Japon voule par les Americains au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale et qui explique cet irrédentisme sur la " question insulaire " .

Mikhail Leontiev est l'auteur de la série " Le Grand Jeu contre la Russie " , une " série géopolitique " qui replace l' affrontement Russo-Occidental dans une perspective historique débutant en 1785 .

 

 

Lien :

Зачем Америке и Курильские острова?

 

 

 

 

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Kouriles et Kamtchatka

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Publié le 5 Mars 2011

Je reprends ici un article d' Alexandre Latsa qui fait la synthèse sur l'activisme " Orange-Brun " en Russie avec plusieurs dossiers évoqués sur Ice Station Zebra : L'équipée sanglante des  " partisans du Primorié " , les émeutes consécutives à l'accident de la mine de Raspadskaya et les émeutes ethniques de décembre 2010 à Moscou et dans diverses cités Russes .

 

Ces derniers mois, la presse russe a relaté un certain nombre d’évènements plus ou moins graves qui paraissaient au premier abord sans aucun rapport entre eux. En examinant de plus près ces évènements, un certain nombre de liens apparaissent pourtant qui peuvent laisser penser qu’il ne s’agit pas seulement de faits divers, mais bel et bien de manifestations ayant une même origine.

 


 

Révolte en extrême orient?

Durant l’été 2010, un groupe appelé «frères de la forêt» à pris le maquis dans l’extrême orient Russe, après avoir déclaré la guerre à l’état. Le groupe, composé de skinheads, ainsi que de «Nazbols» (ces militants rouge/bruns), opérait dans la région et il a participé à de nombreuses agressions, meurtres, incendies, cambriolages de commissariats et assassinat d’un milicien.

Le nom choisi par cette organisation, frères de la forêt ou Frères de la forêt est le nom donné aux anciens groupes d’ex-collaborateurs laissés derrière eux par les Nazis dans les pays-Baltes et en Ukraine après l’avance des troupes Soviétiques en 1944. La révolte des frères de la forêt s’est terminée après l’assaut des forces spéciales qui a abouti à la capture de quatre membres et au décès du dernier. Le groupe entendait dénoncer la corruption du système de police (certains membres ayant été victimes de tortures) mais également la déliquescence de la société puisque dans leur dernière vidéo postée sur internet avant leur mort, ils dénoncent notamment: «la corruption, la consommation de drogues et la difficulté de trouver des filles encore vierges à 15 ans». Plus surprenant sans doute, leur haine de l’empire Russe et de la fédération est traduit dans cette phrase: «Nous ne reconnaissons ni les lois fédérales ni les lois locales, nous rejetons totalement l’autorité de votre Fédération de Russie et nous saluons ceux qui ont rejoint la résistance, dans le Caucase nord, et les autres, individus dignes, honnêtes et nobles». Ainsi ces révolutionnaires d’extrême droite soutiendraient les rebelles Islamistes et wahhabites contre l’armée fédérale Russe. Encore une fois, la rhétorique sécessionniste et anti fédérale semble au centre des revendications.

Dans un texte paru sur le site du DPNI (le principal mouvement d’extrême droite Russe), les membres du groupe disaient s’être dressés contre le fascisme juif, comme leurs glorieux ancêtres s’étaient dressés contre le fascisme Allemand. En même temps que ce «soutien» plutôt logique des mouvements d’extrême droite russes il y a eu des soutiens plus surprenants. Des associations de droits de l’homme ont dénoncé la brutalité policière lors de l’intervention contre ces jeunes rebelles, comme par exemple l’association Agora, dont la promotion est faite par exemple sur le site de l’opposant libéral Garry Kasparov. Il est à noter que l’association Agora est également accusée de financement de terrorisme sur le territoire de la fédération de Russie, à savoir dans la république musulmane du Tatarstan. Une enquête à d’ailleurs été ouverte pour déterminer les financements de cette organisation. Ce soutien de groupuscules d’extrême droite, par des associations libérales et de défense des droits de l’homme est une caractéristique ce front Orange-Brun qui opère en Eurasie, et particulièrement en Russie.

Décembre 2010: Moscou

En décembre dernier, suite à la mort d’un supporter de foot, tués par balles par des ressortissants du Caucase Russe, des milliers de jeunes supporters se sont réunis le 11 décembre dernier pour commémorer sa mort et critiquer la remise en liberté des supposés assassins. La manifestation a rapidement tournée au meeting politique. Il y a eu de violents incidents avec les forces de l’ordre, et à un meeting de contestation contre «la corruption, l’immigration et le pouvoir».

Dans les jours et semaines qui ont suivi, des tensions grandissantes ont abouti à une journée de confrontation communautaire virtuelle le 15 décembre à Moscou, lorsque des milliers de nationalistes et de ressortissants du Caucase nord se sont rassemblés sans réellement s’affronter. Des manifestations de ces nationalistes en colère ont eu lieu dans de nombreuses villes de Russie, (Perm, Kirov, Kaluga, Samara, Izhevsk, Voronezh, Tomsk, Ufa, Kaliningrad...). Si ces manifestations pouvaient sembler spontanées, des doutes subsistent quand à leur déclenchement et également leur utilité. L’excellent commentateur de Ria-Novosti, Ilya Kramik à démontré dans un article: La très curieuse agitation sur la toile, notamment l’envoi de faux messages invitant les Caucasiens à s’armer et se rassembler dans la soirée du 15 décembre. Ce message contenait dans les destinataires des listes de faux dirigeants Caucasiens.

En parallèle, de nombreux messages appelant à «casser du Caucasien» sont apparus sur de nombreux forums russes. Des bruits ont couru sur des colonnes de véhicules du Caucase qui montaient sur Moscou etc. Cette cyber-agitation destiné à créer une déstabilisation au cœur de la société civile russe a entrainé la création d’une brigade informatique spécialisée pour surveiller l’espace internet. Il est aussi à noter qu’encore une fois, des soutiens de nationalistes d’Ukraine se sont fait entendre, or en Ukraine la très grande majorité des mouvements d’extrême droite ne cachent pas leur hostilité totale au pouvoir Russe et ont très largement soutenu la révolution orange en 2004.

La nouvelle extrême droite russe au cœur du mouvement?

Deux mouvements Russes ont contribué à maintenir la pression, le DPNI que nous avons déjà cité plus haut et qui appelait par exemple le 14 décembre les russes à s’armer et les personnes âgées à ne pas sortir de chez elles, mais également un mouvement peu connu par les étrangers, l’alliance nationale-démocratique. Ce mouvement très récent (il date de début 2010) — dont le site intitulé «Nazdem» fait intuitivement penser à «Nazbol», et dont la flamme du logo fait aussi étrangement penser à celle de radio-Svoboda ou celle de l’association Sorosienne Freedomhouse- a joué un rôle important dans l’organisation de manifestations. L’utilisation de banderoles en Anglais pousse à se demander quel était réellement le public visé, des russes ou bien les médias étrangers. Ceci nous rappelle les actions de l’éternel opposant Kasparov à Moscou dans les années 2000, qui organisait des manifestations coup de poing, interdites, mais surtout à destination des médias étrangers. Cette curieuse association tient un discours très orienté droit civique et destiné à la société civile. Les Nazdems appellent également à l’intégration de la Russie dans l’Otan et l’UE, à l’indépendance du Caucase, ainsi qu’au démembrement de la fédération sous sa forme actuelle (Cette idée fait penser aux souhaits indépendantistes des partisans de la forêt). En outre, les Nazdems affirment leur soutien à Israël et à la communauté internationale actuelle contre les états voyous, Iran en tête. Enfin, les Nazdems soutiennent l’opposition Biélorusse même si leur page renvoie à ce qui ressemble fortement à une ONG occidentaliste, appelant la Biélorussie à rejoindre l’Union Européenne. A noter par ailleurs lors des élections présidentielles en Biélorussie la volonté de certains provocateurs orangistes de venir troubler l’opposition Biélorusse, comme en image ici. Alexandre Douguine dans un article récent accuse les organisations nationalistes qui appellent à l’indépendance du Caucase d’être sponsorisés par les services Occidentaux.

Des alliances entre les libéraux (orange) et les radicaux (bruns)?

Encore une fois donc, comme lorsque les partisans régionalistes d’extrême orient soutinrent les Boivikis Tchétchènes, les alliances contre nature éclosent. L’Alliance Nationale démocratique a décidé de soutenir le mouvement d’opposition libéral S31 qui rappelons le est une coalition rassemblant tant les associations de défense des droits de l’homme, les mouvements d’ultra gauche, les associations orangistes comme le comité Helsinki ou mémorial, ainsi que les nationaux bolcheviques de Edouard Limonov (qui à je le rappelle la double nationalité Francaise et Russe), mais aussi les libéraux Nemtsov et Kasparov.

Hors de Russie, je rappelle qu’il est désormais avéré que Stratégie 31 est soutenue par Boris Berezovski. On peut se demander si le mouvement du 11 décembre n’est pas non plus une pâle copie du mouvement du 31 de chaque mois, même si un démenti formel à été apporté à cette question. Enfin les principaux organisateurs libéraux de S31, et un responsable du DPNI ont été arrêtés et condamnés à 15 jours de prison pour un rassemblement interdit en cette fin d’année 2010. Plus récemment, c’est d’ailleurs un leader du mouvement l’autre Russie, Igor Bereziouk, qui a été arrêté pour sa participation aux violences du 15 décembre dernier sur la place rouge.

Que peut on doit-on déduire de tout ca? Bien sur, la Russie a déjà connu des manifestations de révolte et de contestation. Mais Depuis l’apparition des révolutions de couleurs dans tout l’espace Eurasiatique postsoviétique, la Russie a été le seul pays épargné. Bien sur cette résistance à ces révolutions de couleurs à des raisons structurelles (relative bonne santé de l’économie) tout autant que politiques (solidité du régime et du soutien populaire à ce régime). Néanmoins alors qu’en 2011 les principaux régimes issus des révolutions de couleurs se sont effondrés, il semble que le mouvement soit encore actif, jouant la carte de la déstabilisation politique par la contestation sociale. L’idée est habile et la contestation de la corruption indéniablement justifiée. Mais les buts de ceux qui poussent à l’effondrement du régime ne sont pas l’instauration d’un nouveau régime propre et non corrompu, mais la prise de contrôle géopolitique et stratégique du cœur de l’île monde, l’Eurasie.

Dans cette confusion apparente, on constate des alliances contre nature, comme lorsque les partisans régionalistes d’extrême orient ont soutenu les Boivikis Tchétchènes. L’Alliance Nationale démocratique qui parait être d’extrême droite a décidé de soutenir le mouvement d’opposition libéral S31. Ce mouvement S31 est une coalition rassemblant tant les associations de défense des droits de l’homme, les mouvements d’ultra gauche, les associations orangistes comme le comité Helsinki ou mémorial, ainsi que les nationaux bolcheviques de Edouard Limonov (qui à je le rappelle la double nationalité Francaise et Russe), mais aussi les libéraux Nemtsov et Kasparov. Hors de Russie, je rappelle qu’il est désormais avéré que Stratégie 31 est soutenue par Boris Berezovski. On peut se demander si le mouvement du 11 décembre n’est pas non plus une pâle copie du mouvement du 31 de chaque mois, même si un démenti formel à été apporté à cette question. Finalement, les principaux organisateurs libéraux de S31, et un responsable du DPNI ont été arrêtés et condamnés à 15 jours de prison pour un rassemblement interdit en cette fin d’année 2010. Plus récemment, c’est d’ailleurs un leader du mouvement l’autre Russie, Igor Bereziouk, qui a été arrêté pour sa participation aux violences du 15 décembre dernier sur la place rouge.

Que peut on déduire de ces rapprochements étranges entre mouvements d’extrême droite et mouvements à tendance libérale pro occidentale? Depuis l’apparition des révolutions de couleurs dans tout l’espace Eurasiatique postsoviétique, la Russie a été le seul pays épargné et les principaux régimes issus des révolutions de couleurs se sont effondrés. Néanmoins en 2011, il semble que le mouvement orange soit encore actif, jouant la carte de la déstabilisation politique par la contestation sociale. Ce qui est nouveau, c’est l’utilisation de ressources anarchistes d’extrême droite. L’idée est habile, mais les buts de ceux qui poussent à l’effondrement du régime ne sont pas l’instauration d’un nouveau régime propre et non corrompu, mais la prise de contrôle géopolitique et stratégique du cœur de l’île monde, l’Eurasie.

 

 

 

De Krasnodar à la Sibérie occidentale

Le 9 mai 2010, un coup de grisou a couté la vie à 90 mineurs dans la mine de Rapadskaia. Trois jours plus tard, une manifestation pacifique de 1,500 personnes eut lieu dans la petite ville de Mejdouretchensk, les manifestants demandant des meilleurs salaires et une enquête impartiale sur le tragique accident. Dans la soirée de jeunes autonomes bloquèrent les voies ferrées et affrontèrent violemment les forces de l’ordre. Ces violences inattendues et imprévisibles furent le fait de voyous et criminels connus de la région, et parmi les 28 manifestants interpellés, pas un n’était mineur de fond. Sur les lieux des incidents et le parcours de la manifestation qui a dégénéré, des sandwichs, bières et banderoles ont été retrouvés, ce qui prouve le minimum de préparation de cette manifestation parallèle. En outre, au même moment des appels à la violence ont été relayés sur de nombreux sites étrangers, notamment Britanniques, Allemands ou encore celui d’un mouvement Ukrainien anarchiste, soutenant entre autres l’opposition Biélorusse et appelant (donc depuis l’Ukraine) à la violence contre l’état russe. Il est étonnant qu’un petit mouvement Ukrainien anarchiste se soucie des manifestations au fin fond de la Sibérie russe. Suite à ces événements, sur les réseaux sociaux et internet, de mystérieuses et fausses associations sont apparues comme une «union des résidents du Kouzbass», appelant notamment à la sécession de la Sibérie, et dont les appels furent repris sur des sites indépendantistes Caucasiens ou sur le journal d’opposition Novaya Gazeta.

Encore plus étonnant, en 2009 il y a eu en Russie l’affaire Dimovsky. Cet officier de police présenté comme un héros par le Main-Stream médiatique occidental pour avoir durant l’automne 2009 dénoncé la corruption régnante au sein de l’état et de la police russe. Ce policier pouvait se payer gardes du corps et voitures privés, conférences de presses et billets d’avions. Il a été suspecté par Sergueï Kucheruk (chef de la police de la région de Krasnodar) d’être un agent des services Occidentaux et notamment via le comité des droits de l’homme de Novorossisk, une sous filiale de l’USAID, une des têtes de ponts du dispositif orangiste en Eurasie. Celui-ci a simplement affirmé que «l’union des résidents du Kouzbass» était réelle et qu’il était prêt à travailler pour cette dernière. Or cette organisation est virtuelle. Comment se sont établis les liens entre eux? Pour le député Serguey Shatirov, ces manifestations sur le terrain ou sur internet sont liées, organisées de l’extérieur et ont vraisemblablement un fondement «orange».

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Rédigé par DanielB

Publié dans #psyops - guerre secrête

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Publié le 4 Mars 2011

Thalassa vient de consacrer une émission à un sujet déja abordé sur ce blogue :L'utilisation des icebergs comme source d'eau douce .

 

Un iceberg au secours des Canaries

D'aprés Le Parisien

 

Après avoir passé un siècle à les craindre et à les éviter, les navigateurs polaires vont-ils se muer demain en chasseurs d’icebergs ? Des chercheurs envisagent en tout cas très sérieusement de tracter ces glaçons géants des rives du Groenland jusqu’aux îles Canaries pour abreuver les populations victimes de sécheresse et fournir en eau douce les climatiseurs.

L’enjeu est de taille : un iceberg de 30 millions de tonnes pourrait en effet fournir 30 milliards de litres d’eau, soit l’équivalent de la consommation annuelle d’une ville de 555 000 habitants! Mais le défi technologique est de taille car cela en ferait le plus gros objet jamais transporté en mer. Ce sont les coulisses de ce défi insensé que relate ce soir sur France 3 le réalisateur Jean-Michel Corillion dans un documentaire* diffusé ce soir sur France 3.
Un projet vieux de trente-cinq ans

L’histoire débute il y a trente-cinq ans. Inquiet des carences en eau douce dans son pays, le prince saoudien Mohamed al-Fayçal contacte l’ingénieur naval Georges Mougin, proche de l’explorateur polaire Paul-Emile Victor. Il rêve de remorquer par voie maritime au large de ses côtes un iceberg géant pour s’en servir de réservoir naturel. En 1976, le prince finance même la création d’une société baptisée Iceberg Transport International. [ 2 ]

En 1977, les deux hommes organisent le premier congrès international sur l’utilisation des icebergs, qui réunit des ingénieurs, des scientifiques et des militaires. Pour des raisons à la fois techniques et financières, le projet est finalement gelé. Mais en 2009, l’entreprise Dassault Systèmes propose à Georges Mougin de tester sur ordinateur, à l’aide d’un logiciel de simulation, si le transport d’iceberg est faisable. Bingo!

A condition d’obtenir des financements, l’opération devrait être testée en grandeur nature au printemps 2012 au large de Terre-Neuve… précisément cent ans après la catastrophe du « Titanic ».

Un glaçon de sept millions de tonnes tracté à 2 km/h

Pour sélectionner « son » iceberg, Georges Mougin envisage donc de se rendre dans un an dans une zone à l’est de Terre-Neuve réputée pour ses conditions de dérive ouest-est. Ce secteur rassemble au printemps des centaines de morceaux de glace descendus du Groenland par le courant du Labrador. L’Ice Patrol canadienne publie quotidiennement la position de tous les icebergs les plus significatifs. « Il existe aujourd’hui des bulletins d’évaluation des courants marins aussi précis que les prévisions de Météo France et notre objectif est de placer l’iceberg dans un courant favorable pour l’emmener où on veut, explique l’ingénieur naval. Compte tenu de sa masse, nous ne le tracterons pas à plus de 2 km/h. »

Avec un bateau remorqueur standard, Georges Mougin estime pouvoir diriger son glaçon géant jusqu’aux Canaries en 141 jours. A condition d’éviter les collisions en mer. Le choix de ces îles espagnoles est lié au fait qu’elles manquent d’eau douce. Depuis des décennies, l’université de Terre-Neuve étudie la dérive des icebergs. Des entreprises se sont fait une spécialité de les détourner de leur trajectoire avec des remorqueurs avant s’ils s’approchent trop près d’une plate-forme pétrolière.

Une course contre la fonte

Pour réduire la fonte de l’iceberg, les ingénieurs ont imaginé une sorte de jupe en textile qui enveloppera la partie immergée du glaçon et l’isolera de l’eau de mer. Un matelas d’eau douce fondue, constituant une sorte de double vitrage protecteur, se créera ainsi au fil du trajet entre l’iceberg et la jupe. Une ceinture flottante encerclera l’iceberg sur une hauteur de douze mètres (six mètres en surface et six mètres sous l’eau) pour le protéger de l’érosion. D’après les simulations effectuées par Dassault Systèmes, ce système de protection permettrait à l’iceberg de ne perdre en moyenne que 38% de sa masse pour un voyage entre Terre-Neuve et les Canaries.

Un réservoir immense au Groenland

Georges Mougin ne manquera pas de matière première. « Les glaciers constituent en quelque sorte des distributeurs naturels de glaçons géants, et l’on estime qu’autour du Groenland il s’en détache tous les ans pas moins de 40000 qui pèsent de 180000 t à 30 millions de tonnes », détaille Cédric Simard, directeur du projet de simulation 3D conçu par Dassault Systèmes. Contrairement à la banquise, constituée d’eau de mer gelée et peuplée d’animaux polaires, les icebergs sont des montagnes d’eau douce à la dérive qui finissent, un jour ou l’autre, par fondre en mer. « Vu les problèmes de ressources en eau douce qui vont se multiplier avec le réchauffement climatique, ce n’est pas une mauvaise idée d’essayer de récupérer l’eau des icebergs, reconnaît le climatologue Jean Jouzel. Mais on a toujours considéré jusqu’ici que c’était infaisable. »

 

« Rêve de glace », ce soir dans l’émission « Thalassa », sur France 3, à 20h40.

 

  Liens :

[ 2 ] Science: Towing Icebergs

[ 3 ] British water firm mulls towing icebergs to solve water shortage

Articles associés :

[ 1 ] L'exploitation de l'eau douce arctique a déja commencé  

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Technologies

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Publié le 4 Mars 2011

Tout droit sortis des " Stocks Americains " ou de T.A.M. surplus militaires !

Pas trés FFOMECBLOT en tout cas !  

 

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Rédigé par DanielB

Publié dans #psyops - guerre secrête

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Publié le 4 Mars 2011

Au delà des analyses - ou prétendues telles  -  Franco-Françaises et Anglo-Saxonnes globalement Russophobes  et réductrices sur la question des îles Kouriles , un excellent article - comme toujours - de M K Bhadrakumar pour " The Asia Times" :Kurils: The great game in Asia-Pacific . 
Il  fait suite à l'article de William Choong publié  dans " The Straits Times " le 11 février 2011 - et qui peut  être considéré comme le point de vue officieux sinon officiel des chefs politiques Singapouriens - qui met en exergue le rôle parasitaire de la diplomatie Etasunienne au milieu des années 50 dans le réglement de la question de la souveraineté sur ces îles et alors qu'un accord était proche entre l'URSS et le Japon  : Untying the Russo-Japanese Kurilian knot .

 On a ici l'expression de deux points de vue asiatiques - l'un Indien et l'autre Singapourien -  qui différent considérablement de ce que l'on a l'habitude de lire dans la blogosphère  Francophone et Anglophone  " Occidentale " sur ce dossier avec en particulier une compréhension de la position Russe dans ce dossier qui n'est pas caricaturée ainsi que d'une critique sans concessions de la manipulation du " dossier insulaire " par les politiciens Japonais . 

 

 

 

 

 

 

 

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Kouriles et Kamtchatka

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Publié le 4 Mars 2011

Alors que les " événements " au Maghreb et au Proche-Orient font douter de plus en plus de la capacité de ces régions à être une source d'approvisionnement fiables en hydrocarbures pour l'Europe , et même d'energie alternative comme l'énergie solaire avec le projet DESERTEC , l[ voir cartes l'énergi en voyage et l'énergie décentralisée  ] a construction du gazoduc Nord-Stream largement critiqué en son temps par les cercles Atlantistes avance !

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BERLIN, 4 mars – RIA Novosti

La construction du second gazoduc Nord Stream débutera en mai 2011, a annoncé vendredi aux journalistes Matthias Warnig, directeur exécutif de Nord Stream AG, société qui exploite le pipe-line.

"La construction du second pipeline débutera en mai prochain", a indiqué M.Warnig, en ajoutant que les travaux liés au point de sortie du deuxième gazoduc en territoire de Russie avaient débuté en février dernier.

Le premier tronçon du gazoduc sera opérationnel début octobre 2011, comme prévu, et son remplissage commencera en mai prochain, a poursuivi l'intéressé.

"Nous sommes dans les temps et le cadre budgétaire est respecté", a conclu M.Warnig.

Voie d'approvisionnement en gaz russe pour l'Europe (marchés allemand, britannique, néerlandais, français et danois) foncièrement nouvelle, le gazoduc Nord Stream reliera la ville russe de Vyborg à la ville allemande de Greifswald par le fond de la mer Baltique.

Le système comprendra deux pipelines, dont le premier, d'une longueur de 1.223 km et d'une capacité de 27,5 milliards de m3 de gaz par an, doit entrer en service en septembre 2011. La mise en exploitation du deuxième tronçon, d'une capacité de transport égale, est prévue pour octobre 2012, selon le PDG de Gazprom, Alexeï Miller.

L'itinéraire de Nord Stream passera par les eaux territoriales et les zones économiques exclusives du Danemark, de la Suède, de la Finlande, de la Russie et de l'Allemagne.

L'exploitant du projet, la société Nord Stream AG, est détenu par le russe Gazprom (51%), les allemands Wintershall Holding et  E.ON Ruhrgas (15,5% chacun), le néerlandais Gasunie (9%) et le français GDF Suez (9%).

Les coûts de construction atteignent 3,9 milliards d'euros pour le premier tronçon et 2,5 milliards pour le deuxième.

 

 

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Nord-Stream

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Publié le 4 Mars 2011

Selon une  source  de l'agence spatiale Russe Roskosmos citée par l'agence Interfax  le 14 février dernier , le fonctionnement du propulseur Briz -KM chargé de mettre sur orbite le satellite géodesique civilo-militaire Geo-IK-2   aurait pu être perturbé par " une source électromagnétique extérieure   " . [ 1 ] Une " source satellitaire , aéroportée , basée à terre ou sur une plateforme maritime " [ 2 ]

L'hypothèse est des plus plausibles et mérite qu'on la prenne en considération .

Ce " sabotage radio " - un " choc electromagnétique " destiné à perturber le fonctionnement voir à détruire l'électronique embarquée - a déja été évoqué par l' ABIN - l'agence de renseignement Brésilienne- lors de la tragique explosion de la fusée expérimentale VLS-1 le 22 aout 2003 sur la base d' Alcantara [ MA ] pour reprendre corps en février  2009 avec la publication par  la presse Brésilienne d'un rapport de cette agence qui dévoilait la découverte de " bouées de télémetrie et d'émission " sur les plages proches du centre de lancement Brésilien . Si la télémetrie relève de l'espionnage du renseignement couramment pratiqué par les états , la Russie comprise ,  la présence de systémes d'émission HF laisse bien suggérer une tentative de sabotage électromagnétique .[ 2 ]    

 

Liens :

[ 1 ] Российский военный спутник мог не выйти на орбиту из-за внешнего электромагнитного воздействия

[ 2 ] Военный спутник «Гео-ИК-2» мог сбиться с орбиты из-за внешнего воздействия

[ 3 ] : Boias "suspeitas" cercam base de foguetes brasileira  

 

       

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Rédigé par DanielB

Publié dans #psyops - guerre secrête

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