Publié le 6 Avril 2011

Le 1er octobre 1895, un corps expéditionnaire Français entre à Tananarive, capitale de Madagascar. Il impose un traité de protectorat à la reine de l'île, Ranavalo III.

L'île devient partie intégrante de l'Empire français pour un peu plus d'un demi-siècle.

La colonisation brise net l'élan vers la modernité amorcé au début du XIXe siècle par la formation d'un État centralisé sur les hauts plateaux.

La suite sur Herodote.net

Nota : Les heureux possesseurs d'éditions de " Le Petit Journal " datant des années 1890-1900 peuvent suivre l'actualité quotidienne des exactions glorieux faits d'armes de la pègre armée  de nos valeureuses  troupes de l' " Opération Licorne " de manière illustrée !

* Il ne s'agit pas ici de cautionner ce terme abject mais bien sûr de dénoncer le caractère raciste et néo-colonial de l'intervention Française . 

 

 

 

 

 

 

 

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Rédigé par DanielB

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Publié le 5 Avril 2011

Jean-Dominique Merchet quand il ne se pique pas d'histoire militaire nous livre quelques informations intéressantes sur son blogue . Sa dernière intervention concerne les livraisons d'armes saisies par les " rebelles " et livrées aux groupuscules terroristes opérant dans l'espace Saharo-Sahelien . J'en ai parlé hier .

Libye: l'acquisition de missiles sol-air par AQMI inquiète les services de renseignement français .

 

En revanche, les services de renseignement sont nettement plus inquiets sur le devenir d'armes pillées par les insurgés dans les arsenaux du colonel Kadhafi. En particulier des missiles sol-air portables de type SA-7. Selon leurs informations, des membres d'AQMI (Al Qaïda au Magreb islamique) ont en effet acheté de tels engins à des pilleurs libyens. Selon un proche du dossier, la crainte des responsables français est de les retrouver demain "au Sahel, en Afghanistan ou à La Courneuve".

 

Or cette " crainte " est loin d'être un fantasme sécuritaire et c'est non pas à la Courneuve mais à la Villeneuve d'Echirolles [ 38 ]  que ces missiles trouveraient bien vite des acquéreurs désireux de faire un " carton " sur un aéronef de surveillance par exemple . Lors des dernières émeutes qu' a connu ce quartier de la périphérie de Grenoble , émeutes provoquées par le refus de "certains" de ses habitants d'accepter la mise hors d'état de nuire par les forces de la BAC du criminel multi-récidiviste Karim Boudouda* , plusieurs personnes , des " jeunes " mais aussi et surtout de " moins jeunes ",  ont été vus en train de mimer le tir d'un MANPAD en direction de l'hélicoptère de surveillance de la Gendarmerie de Bron depêché sur place . Cette mimique avait alors inquiété au plus haut point certains membres  de la sécurité Grenobloise qui y ont vu plus que des gestes de défi mais la volonté réelle de " faire un carton " . Une apréhension corroborée par l'utilisation par les émeutiers de petits lasers portables dirigés en direction de l'aéronef .  Ces membres de la sécurité urbaine ont  aussitôt été  baillonés par leur hiérachie qui affirmait  : " Ce n'est pas demain qu'on verra des missiles anti-aériens à Grenoble ! "

 Ce n'est desormais plus si-sûr !

Un scénario d'autant plus inquiétant que ce quartier de la périphèrie de Grenoble est connu pour avoir été un " vivier " pour des Djihadistes qui sont partis en direction de la Bosnie lors des années 90 . Ces hommes d'âge mur desormais de retour dans leurs pénates , et pour la plupart se livrant à la petite et moyenne délinquance ,  connaissent parfaitement le maniement de ces armes de guerre répendues dans l' Ex-Yougoslavie . Il faut enfin signaler que c'est à Grenoble qu' a été volée la caméra qui , piègée , a servi à l'attentat contre le " Commandant Massoud "  au fin fond de l'Afghanistan .

 

 

 

 



 

 

 

 

 

 

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Rédigé par DanielB

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Publié le 4 Avril 2011

Deux excellentes interventions de Bernard Lugan : Il semble malheureuserment que les craintes de Bernard Lugan , " nos " craintes , soient devenues des tristes réalités .

 

Libye : démocrates ou djihadistes ?

Libye et Côte d’Ivoire : bons démocrates contre méchants dictateurs ?  

 

 

  Je le cite avec une allusion évidente à la Guerre Civile Espagnole , celle qui a eu lieue et qui pourrait de nouveau éclater   :

" La révolte est un soulèvement ancré en Cyrénaïque, plus particulièrement autour des villes de Benghazi et de Dernah. Les autorités françaises ont reconnu ses dirigeants comme les seuls représentants du « peuple de Libye ». Un peu comme si la Catalogne s’étant soulevée contre Madrid, Paris reconnaissait les délégués de Barcelone comme seuls représentants du peuple espagnol…"

 

 

 

 

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Rédigé par DanielB

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Publié le 4 Avril 2011

Cette expression attribuée de manière non-historique à Edouard Daladier débarquant de son Bloch 220 à l'aérodrome du Bourget aprés avoir signé les accords dits " de Munich " pourraît trés bien s'appliquer non pas aux chefs politiques et militaires qui ont organisé l'agression contre la Libye mais bien à cette communauté de publicistes , je ne citerais que Bernard Guetta , Pierre Rousselin et surtout cette petite conne - cela lui va beaucoup mieux que connasse - de Samah Soula mouillant sa petite culotte devant l' USS Kersarge franchissant le Canal de Suez ou la bannière Sénoussie déployée sur le fronton d'un édific public de Benghazi , qui nous " vendent " cette guerre . Elle pourraît aussi trés bien s'adresser à ces experts qui aux travers des mediats et des blogues - doctes " experts " civils , militaires ou ex-militaires , professeurs dans tel IEP ou chargé de recherche dans tel institut de veille stratégique -  essayent de nous convaincre de la légitimité de cette agression contre la Libye par ce qu'ils en sont convaincus au fond d'eux mêmes . Elle s'applique bien sûr à tous ces hurluberlus drouâdelômistes qui tombent en pâmoison devant  chaque excité au teint basané armé d'une Kalachnikov et qui voient en lui la Déesse de la Liberté terrassant le dragon du totalitarisme . Ce que toute cette gente qualifiait d' " impossible " , de " propagande Kadhafiste " est desormais devenu une réalité :

Ce que " nous " annoncions , à savoir la destabilisation de l'ensemble de la région Sahara- Sahel et une " Somalisation " de la Libye est bien  en cours !

 

 

Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) profite du conflit libyen pour se procurer des armes, dont des missiles sol-air, et les acheminer clandestinement vers son bastion du nord du Mali, a déclaré à Reuters un responsable des services de sécurité algériens.

 

 

Un convoi de huit pick-up parti de l'est de la Libye a traversé le Tchad et le Niger avant de gagner le nord du Mali où il a livré ces derniers jours une cargaison d'armes, a-t-il dit.

Parmi ces armes figurent des lance-grenades antichar RPG-7, de fabrication russe, des fusils d'assaut Kalachnikov, des explosifs et des munitions.

Ce responsable, qui s'exprimait à condition de rester anonyme, a ajouté qu'Aqmi s'était également procuré des missiles russes sol-air "Strela", désignés par l'Otan sous le nom de Sam-7.

"Nous savons que ce n'est pas le premier convoi et que cela continue", a déclaré ce responsable.

"Plusieurs casernes ont été pillées dans la région (de l'Est libyen) avec leurs arsenaux et leurs dépôts d'armes. Les éléments d'Aqmi qui étaient présents n'auraient pas pu ne pas profiter de l'occasion."

"Aqmi, qui maintient d'excellentes relations avec les contrebandiers qui traversent la frontière libyenne dans toutes les directions sans la moindre difficulté, leur confiera probablement la tâche d'apporter les armes", a-t-il dit.

Selon ce responsable algérien, Al Qaïda au Maghreb islamique exploite le désarroi des troupes fidèles à Mouammar Kadhafi et s'est également infiltré parmi les rebelles.

Le groupe armé islamiste a exprimé à la fin février dans un communiqué sa solidarité avec les insurgés, qui nient de leur côté tout lien avec Aqmi et dénoncent des informations fallacieuses qui servent la propagande de Mouammar Kadhafi.

S'exprimant à ce sujet, l'amiral américain James Stavridis, commandant suprême des forces de l'Otan en Europe (Saceur), a toutefois évoqué la semaine dernière devant le Sénat américain des signes ténus d'une présence d'Aqmi parmi la rébellion libyenne, sans rôle significatif dans le soulèvement.

L'Algérie a combattu pendant près de deux décennies une insurrection islamiste dont les derniers éléments opèrent désormais sous la bannière d'Al Qaïda. Le pays surveille également les activités d'Aqmi à l'extérieur de ses frontières.

La violence s'est réduite ces derniers mois mais Alger craint que l'instabilité en Libye permettre à l'insurrection de redémarrer.

"Les Algériens sont très, très inquiets, avec de bonnes raisons", a déclaré un diplomate occidental.

Le responsable de la sécurité a déclaré que la coalition internationale qui intervient en Libye devait envisager la possibilité de voir Al Qaïda profiter d'un éventuel chaos consécutif au départ de Kadhafi pour étendre son influence vers la côte méditerranéenne.

"Si le régime Kadhafi tombe, ce sera toute la Libye, en tant que pays aux frontières étanches (...), qui disparaîtra, au moins pendant un bon moment, suffisamment long pour qu'Aqmi se redéploie jusqu'à la Méditerranée", a-t-il estimé.

"Dans le cas de la Libye, les forces de la coalition doivent faire un choix urgent. Permettre au chaos de s'installer (...) ou préserver le régime libyen, avec ou sans Kadhafi, pour rétablir la situation sécuritaire antérieure au soulèvement."

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Defense

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Publié le 4 Avril 2011

Il n' y a que le premier pas qui coûte !

Aprés avoir commencé à apporter son soutien aux Islamistes de Cyrénaïque  , la pègre armée que l'on est obligé de qualifier à son corps défendant de " Française " puisqu'elle  commet ses exactions et ses crimes de guerre sous la bannière tricolore vient désormais de prendre parti dans la guerre civile Ivoirienne en s'alliant aux génocidaires de Duékoué contre les forces gouvernementales Ivoiriennes .

Apres la pègre ailée , c'est au tour du bras armé du colonialisme et de l'interventionnisme  Français - de l'expédition du  Mexique en passant par l'Indochine et l'Algérie - la Légion Etrangère qui couvre ses mains du sang des peuples des nations Africaines .

Cette bande de soudarts mercenaires a un chef militaire et un chef politique : Le CEMA , l'amiral Edouard Guillaud et le Président de la République Nicolas Sarközy . Ceux ci devront être comptables des exactions qu'ils ordonnent !

Cette armée de mercenaires pose desormais aussi la question de son licenciement et du retour de la conscription en France .

En effet ces forces armées ne peuvent pas au sens ou le définissaient les historiens Albert Soboul et John Keegan représenter la nation Française et porter le titre d' " Armée Française " ou d' " Armée Nationale " . Elles portent un uniforme  aux couleurs de la France comme les soldats du roi George portaient un uniforme Britannique aux colonies Américaines mais ne sont pas , plutôt ne sont plus , l'émanation de la France .

Leur octroyer un tel titre signifierait que la nation Française est complice de ces crimes de guerre commis en Afrique .

Ce sont des mercenaires au service d'un clan et d'interêts transnationaux . C'est l' armée du Président de la République , comme autrefois l' Armée du Roi de France , et non plus l'Armée de la République , ce sont des militaires au service d'une organisation supranationale et d'une Alliance supranationale et non l'Armée de la France . Les " vrais couleurs de la France " ne doivent plus être souillées par cette soldatesque .

 

 

 

 

 

 

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Opinions

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Publié le 4 Avril 2011

Rédigé par DanielB

Publié dans #Guerre de l'information

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Publié le 4 Avril 2011

J'ai souvent fait allusion à la géopolitique du XIX éme siècle dans ce blogue , nottament pour évoquer le " Grand Jeu " contre la Russie .

Simon Jenkins de The Guardian évoque les "  Libéraux Impérialistes " , Palmerston à propos du dossier de l'agression contre la Libye ou il parle de " guerre civile " !

 

By merely bolstering the weaker side, we are prolonging Libya's civil war

 

The interventionists lack the courage of their convictions. If they really want Gaddafi gone, they should just get on with it.

 

Welcome to 21st-century war, liberal style. You do not fix an objective and use main force to get it. You nuance words, bomb a little, half assassinate, scare, twist, spin and make it up as you go along. Nato's Libyan campaign is proving a field day for the new interventionism. Seemingly desperate to scratch another Muslim itch, Britain's laptop bombardiers and their tame lawyers go into a daily huddle to choreograph the latest visitation of death on some wretched foreigners.

Each day the tacticians tot up a gruesome calculus of wins and losses. Wednesday's defection of Libya's foreign minister, Moussa Koussa, somehow cancelled out two days of retreat by the rebels towards Benghazi. That retreat cancelled out a weekend of victory over Gaddafi's army along the northern highway. Nato bombing cancelled out rebel ineffectiveness. Everything is stalemate punctuated by surprise.

Meanwhile the legal niceties border on the absurd. We cannot kill Gaddafi, unless we describe killing as "all necessary measures". We observe an arms embargo, except apparently if the arms are going to our side and are thus "protecting innocent civilians". Guilty civilians are unprotected. We are forbidden from injecting "a foreign occupying force of any form" into Libya, except if it is a "special force" and aiding the bombing with targeting intelligence. The bombing of Gaddafi's compound and the witnessed killing of civilians in Sirte clearly breached UN resolution 1973. But who cares? As George Bush and Tony Blair found, you can drum up an international lawyer to defend anything.

Gaddafi's survival is ostensibly insane. He is the tinpot dictator of a tiny country that Nato could topple in a day. It could bomb his palace, take out his tanks, land paratroops on his airport and ship in reinforcements. Libya is not Iraq or Afghanistan. Nato could set up a client regime, as in Bosnia, secure the oil and give two fingers to the Arab world, as the west always does when its interest so requires.

Instead we have the ludicrous position that Nato can save Benghazi by taking out a tank column and then laying a bombed strip to the west. But all this does is encourage reckless rebels to drive towards Tripoli and die. The maxim is old as the hills. No war can be won from the air. A temporary balance of advantage can be awarded to one side, but pilots can only destroy. Bombs are inherently crude tools of war. They cannot seize and hold land.

At present Nato strategy appears to be to prolong civil war by bolstering the weaker side. It is the equivalent of refereeing a bare-knuckle fight so as to keep the contestants on their feet and still punching. Stalling Gaddafi's advance on Benghazi appears to have prevented its fall. Whether there would have been a genocidal massacre, as interventionists maintain, is not known. There would surely have been bloody retribution against ringleaders, which is what dictators do to those who cross them. But then Gaddafi, Assad of Syria, Mubarak of Egypt and Hussein of Iraq all did ghastly things to their enemies, usually while the west was cosying up to them.

Holding the ring for someone else's civil war is a bizarre justification for intervention. It is a distortion of the UN's peacekeeping role – indeed it might be termed war-keeping – and an abuse of Nato's supposed purpose, to defend the west against attack. Even setting those objections aside, any humanitarian gain is moot. Iraq and Afghanistan were Muslim dictatorships in a state of suppressed civil war when the west intervened. The result was hardly peace, tranquillity or an easing of tribal tension, rather more destruction and bloodshed. Yet these interventions were claimed as "humanitarian".

The projection of massive military strength against weak foreign states is assumed by western powers with the same bland assurance they showed in the 19th century. The end of the cold war seemed to release an urge way beyond the relief of human suffering, an urge to use military might to reorder the world in the west's own image.

The foreign secretary, William Hague, last week rattled every sabre against "governments that block the aspirations of their people, that steal or are corrupt, that oppress and torture, or that deny freedom of expression and human rights". This is a licence to attack virtually anyone you choose, to a degree not contemplated in the corridors of the Foreign Office since Palmerston, and not even then.

Hague may claim "it is not for Britain to dictate who should rule Libya", but why then is he bombing the place? There are instances where limited power projection has served a strictly limited purpose, as with the Kurdistan no-fly zone prior to 2003. But most interventions are preludes not to democracy but to partition, as in Kurdistan, Timor, Bosnia, Kosovo, Macedonia and possibly now Cyrenaica, or eastern Libya.

Gaddafi may have seemed a plausible victim for the latest intervention. Compared with Ivory Coast, Zimbabwe or the Democratic Republic of the Congo, where far worse atrocities are committed or threatened, Libya passed the usual tests. It was small, bombable, had "war on terror" connotations and was not sub-Saharan Africa, which, Sierra Leone aside, always seems beyond the interventionists' pale. Libya was "doable". It may yet be done. As the mission creeps, as all missions do, something called victory will demand some sort of ground troops to aid the rebel cause. There would be dreadful bloodshed, because bombs and shells always miss their targets. If Gaddafi can somehow be killed or otherwise disposed of, there will be some rudimentary puppet state, probably a sitting target for Muslim fundamentalists, gangsters and terrorists. Libya could be an oil-rich Kosovo.

 

I want nothing to do with this. I would send any amount of humanitarian aid to those in distress. But the dispute of eastern Libya with Gaddafi is not my dispute. As for the interventionists, if they want Gaddafi gone, as they constantly claim, they should get on with it, and not hand him yet another victory "over fascist imperialism" as they did by bombing him in 1986.

Such action would be opposed by other undemocratic Arab regimes, but they are surely next on Hague's list for regime change. Indeed some, such as Syria and Yemen, are of far greater strategic importance than Libya. David Cameron claims, bizarrely, that Britain's vital interests are at stake in the Libyan civil war. Eden said the same before Suez. But if that is so, Cameron should act accordingly. Who dares, wins.

The trouble with liberal interventionism is that it lacks the courage of its neo-imperialist conviction. It claims to know what is best for the world and glories in bombing to get its way. But when push comes to shove it backs off. So we have just a few bombs on the road to Benghazi, one Tomahawk on Gaddafi's compound, a few shells to terrorise Sirte, a handful of RPGs to keep the rebels from despair. It makes us feel good. If this is liberalism, you can keep it.

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Geopolitique

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Publié le 3 Avril 2011

J'avais évoqué sur ce blogue les " activités cinétiques " de Robert Gates , voici un dictionnaire " Français - Otanais " repris depuis mondialisation.ca
Lexique médiatique de la guerre de Libye

Les mots de la guerre au service de la guerre ?

Toutes les informations ne relèvent pas de la propagande ou ne se réduisent pas à de la propagande. Et la propagande ne consiste pas seulement (ni parfois principalement) en mensonges grossiers et délibérés ou en partis pris outranciers, cibles faciles pour la contre-propagande.

Dans les conflits les plus aigus, qu’ils soient sociaux ou militaires, les médias et les journalistes et, le cas échéant, leurs critiques, ne sont jamais de simples observateurs. Ce sont des acteurs. Mais ce n’est pas rêver à une improbable « neutralité » ou à une très aléatoire « objectivité », que de souligner que les partis pris les plus insidieux se dissimulent derrière le vocabulaire apparemment le plus anodin.

Que l’on soit ou non favorable à l’intervention militaire en cours en Libye, on est en droit d’attendre des médias et des journalistes, quelles que soient leurs prises de position, que la condamnation du régime libyen ne se transforme pas en propagande de guerre qui se bornerait à rediffuser, sans les vérifier, les informations fournies par les états-majors, ou, plus simplement, à épouser le vocabulaire diplomatique, politique ou militaire de l’un des camps en présence.

« Guerre » - Se dit, dans le cas présent, le moins souvent possible, non seulement dans les déclarations des responsables politiques et militaires, mais sous la plume et dans la bouche de nombre de commentateurs. Comme dans nombre de guerres modernes, l’opération militaire actuellement menée en Libye porte un nom, peu repris il est vrai : « Aube de l’Odyssée ». Pourtant – qui peut le nier ? – cette guerre est une guerre.

« Riposte » - Se dit des opérations militaires de « nos » armées, quand on veut en souligner le caractère prétendument défensif.

Les états-majors et les chefs de gouvernement n’ont pas osé prétendre que l’opération militaire en Libye pouvait être considérée comme une « riposte ». Qu’à cela ne tienne. Certains journalistes ont franchi le pas. Mais ne soyons pas malhonnêtes, ils ne sont pas majoritaires dans la profession. Pour l’instant. Mais, comme le montrent les deux captures d’écran qui suivent, on ne parle pas ici de médias totalement marginaux :

 

 

 

 

 

 

Ou encore, sur le site de L’Express : « Pendant que le débat diplomatique se prolonge, certains évoquent un risque réel de voir les forces de Kadhafi gagner la partie sur le terrain avant que les grandes puissances conviennent d’une riposte au conflit » (15 mars).

Une « riposte » ? Les « grandes puissances » ou « l’Occident » auraient-ils été agressés par Kadhafi ? Se borneraient-ils à « répondre » à une attaque, à « riposter » ? À moins d’être de mauvaise foi, la réponse est évidemment non. Alors, a-t-on affaire ici à de simples excès de langage ou à de mauvaises habitudes prises à force de traiter des guerres présentées comme « préventives », c’est-à-dire au cours desquelles l’attaque est une « riposte » par anticipation ? À voir. Mais dans un cas comme dans l’autre, les lecteurs et les auditeurs ne sortent pas gagnants de l’emploi totalement déplacé d’un terme aussi dépourvu d’ambiguïté…

« Les alliés » - Se dit, sans autre précision, des États engagés dans la guerre qui ne dit pas ou fort peu son nom. Ceux-ci peuvent être affublés de plusieurs autres désignations : « la coalition », « le front anti-Kadhafi », voire même « les occidentaux » (par un lapsus fort peu diplomatiques envers ceux qui ne le sont pas)… Mais « alliés » est l’un des termes les plus souvent employés, et l’un des plus significatifs :

« Libye : les alliés mettent au point leur dispositif militaire » (titre d’un article du Figaro, 18 mars) ; « Libye : les alliés verrouillent le ciel » (titre d’un article du Midi-Libre, 21 mars) ; « La route d’Ajdabiah en partie rouverte par les alliés » (site de L’Express, 20 mars) ; etc.

« Les alliés ». Lors de l’invasion de l’Irak déjà, l’attelage américano-britannique (flanqué de quelques troupes auxiliaires, mais privé de « la France »), avait, comme nous le relevions alors, bénéficié de cette appellation. Elle vaut soutien à la guerre en cours : un soutien qui relèverait du débat public, s’il s’assumait comme tel au lieu de s’abriter derrière une référence historique qui renvoie à l’un des deux camps en présence lors de la Deuxième Guerre mondiale. Chacun avouera que la comparaison est des plus osées, pour ne pas dire hasardeuse, quelle que soit l’ampleur des crimes commis par le régime libyen. Rien ne nous garantit, devant l’abondance de la référence aux « Alliés », que Kadhafi ne nous sera pas présenté demain comme le nouvel Hitler. Ou, pour être plus exact, comme le nouveau nouveau nouvel Hitler. Contre lequel la mobilisation armée de la « communauté internationale » ne peut être contestée.

« Communauté internationale » - Se dit, indifféremment, des membres du Conseil de Sécurité qui ont adopté la résolution, de ceux qui la soutiennent et de ceux qui, en s’abstenant, l’ont réprouvé. Cette expression semble désormais moins utilisée que lors de l’euphorie des premiers jours :

« La communauté internationale montre sa solidarité avec le printemps arabe » (site de La Croix, 20 mars) ; « Kadhafi menace la communauté internationale » (titre tout en nuance d’une dépêche publiée sur le site du Point le 19 mars) ; « Dossier Libye : la communauté internationale décide d’intervenir » (site de Marianne, 19 mars) ; etc.

Ce disant - comme nous l’avions déjà fait remarquer dans un article précédent - les médias ont pendant quelques jours oublié « de rappeler que quelques pays mineurs, périphériques et peu influents, n’ont pas voté la résolution de l’ONU, la Russie, la Chine, l’Inde, le Brésil, l’Allemagne… ». On a semblé davantage s’intéresser aux quatre avions (de fabrication française) gracieusement mis à disposition par ce géant qu’est le Qatar qu’aux réactions des gouvernements de pays qui représentent plus de la moitié de l’humanité… Plutôt que de s’efforcer d’informer pour les comprendre, quitte, ensuite, à les soutenir ou les désavouer, l’on n’a guère épilogué sur les raisons pour lesquelles ils n’étaient pas convaincus de cette guerre. Ou plutôt, de ces « frappes ».

« Frappes » - Désigne les bombardements effectués par « les alliés » : en effet, les « alliés » ne bombardent pas, ils « frappent ». Ils « frappent » la Libye, comme d’autres « frappent » à la porte, « frappent » un ballon de football ou se « frappent » dans les mains. On parle pourtant bien de centaines de missiles. Mais chacun avouera que le terme « frappes » n’est pas aussi négativement connoté que le mot « bombardements » :

« Libye. Les frappes militaires devraient baisser d’intensité, selon les USA » (titre glané sur le site internet de Ouest France, 22 mars) ; « Libye : frappes françaises en suspens » (titre d’une dépêche AFP, 21 mars) ; « Le pétrole recule légèrement, malgré la poursuite des frappes en Libye » (site du Parisien, 22 mars) ; etc.

Quant à Kadhafi et ses forces armées, ils ne « frappent » pas, ils « pilonnent » :

« Kadhafi pilonne la population civile » (site de France info, 16 mars) ; « Libye : les pro-Kadhafi pilonnent Zenten » (titre d’une dépêche AFP, 19 mars) ; « Les forces pro-Kadhafi […] ont notamment pilonné la ville pétrolière de Ras Lanouf » (Libération, 11 mars) ; etc.

Ce Kadhafi ne respecte décidément rien. Il aurait pu se contenter d’opérer, comme les « alliés », des « frappes ». Des « frappes », dont on nous assure qu’elles sont « ciblées ».

« Ciblées » - Dans le langage militaro-médiatique, qualifie les « frappes », de préférence à « chirurgicales ». Les « frappes chirurgicales » ont eu leur heure de gloire, chacun comprenant alors que les bombardements étaient effectués avec la précision de chirurgiens qui tentent de sauver des vies et non d’en prendre. Mais la ficelle était peut-être un peu grosse. Désormais les frappes sont « ciblées » :

« Paris envisagerait des frappes ciblées en Libye » (titre d’une dépêche Reuters, 19 mars) ; « Les frappes aériennes ciblées contre les troupes du colonel Kadhafi vont-elles suffire à le chasser du pouvoir ? » (question posée par le Télégramme, 22 mars) ; variation sur un même thème avec le site TF1 news : « En Libye, les opérations ciblées de la coalition semblent donner de l’air aux insurgés de Benghazi » (22 mars) ; etc.

On l’aura donc compris : les « frappes » sont « ciblées ». Les journalistes qui reprennent complaisamment cette expression se sont-ils demandé ce que seraient des « frappes non-ciblées » ? On shoote au hasard ? On déverse des bombes au petit bonheur la chance ? Que l’on soit dans un chasseur, un hélicoptère de combat, un navire de guerre ou un char d’assaut, avant de tirer, on vise. Une cible. Le problème n’est pas de savoir s’il y a une cible, mais quelle est la cible. Dire d’une « frappe » qu’elle est « ciblée » est un artifice rhétorique qui tente de relativiser le caractère intrinsèquement violent d’un bombardement. Et de parler, en cas d’erreur sur la cible, de « dommages collatéraux ».

« Dommages collatéraux » - Dans le langage militaro-médiatique, désigne (avec « bavures ») les victimes civiles des « frappes », laissant ainsi entendre que si les guerres font des victimes - du moins quand « nos » soldats y prennent part - c’est toujours par accident. Et que c’est bien « dommage ». Ce triste euphémisme, typiquement militaire, est toujours utilisé par certains journalistes, sans aucune distance critique, et sans guillemet :

« Par ailleurs, il n’y a pas eu de dommages collatéraux du fait de l’armée française. Certains objectifs n’ont pas été visés en raison de risques de dommages collatéraux, a précisé l’état-major français » (site de France-soir, 22 mars) ; « Libye : les dommages collatéraux évités » (titre d’une dépêche sur le site d’Europe 1, 22 mars) ; « Il n’y a pas eu de dommages collatéraux du fait de l’armée française » (site de 20 minutes, 22 mars) ; etc.

Ce n’est pas nouveau : Sur les « frappes », « dommages collatéraux », « bavures » et autres « incidents », voir notamment ici même le lexique de la guerre en Afghanistan et les mots de la guerre contre l’Irak.

Quant aux « forces ennemies », elles ne font jamais de « dommages collatéraux », puisque il va de soi que, toujours et partout, elles « prennent délibérément pour cible des civils désarmés ». Ce que fait, bien évidemment, l’armée « kadhafiste ».

« Kadhafiste » - Désigne les partisans du dictateur libyen parfois appelés « pro-kadhafi ». Tout comme les « sarkozystes » ou les « pro-sarkozy » sont, en France, les partisans du président français. Soit. Mais ces dernières semaines, l’usage du terme « kadhafiste », s’est souvent substitué à « loyaliste » pour désigner l’ennemi et ses armes.

« Mohamed Nabbous, ingénieur en télécoms, photographe et blogueur improvisé, est mort, tué par un sniper kadhafiste dans une rue de Benghazi » (site de La règle du jeu, 20 mars) ; « L’aviation kadhafiste, qui compte sur le papier plus de 200 appareils de combat, ne semble en mesure d’en aligner qu’une quarantaine » (site de l’Express, 18 mars) ; « Le président français et le gouvernement britannique ont été les avocats les plus fervents de l’instauration d’une zone d’exclusion dans le ciel libyen afin de neutraliser l’aviation kadhafiste » (site de 20 minutes, 15 mars) ; etc.

« Sniper kadhafiste », « aviation kadhafiste »… Imagine-t-on un seul instant les médias français nous parlant de « soldats sarkozystes », d’ « aviation obamiste » ou de « marine cameroniste » ? Évidemment non. Le passage par un adjectif dérivé du nom du dictateur est une prise de position contre les forces armées libyennes, dont on se gardera ici de minorer la violence. Mais cela ne doit pas interdire de relever un abus de langage qui, consciemment ou non, participe du caractère partisan de l’ « information » diffusée au sujet de la Libye. Le JDD a publié sur son site, le 20 mars, une dépêche dont le titre était : « Libye : Paris confirme avoir abattu un avion kadhafiste ». Si l’inverse s’était produit, le JDD aurait-il titré « Libye : Tripoli confirme avoir abattu un avion sarkozyste » ? C’est peu vraisemblable. Les avions sont « français ». Pour certains, ce sont même « nos » avions...

« Nos soldats » - Se dit, avec « nos » moyens militaires, des forces engagées par l’État français dans la guerre qui ne dit pas son nom. Un appel empathique et patriotique à l’identification avec les soldats français.

Nous l’avions noté dans un précédent article : certains journalistes ont adopté une attitude tellement va-t-en guerre que l’on se demande parfois s’ils n’ont pas déjà revêtu leur treillis pour aller prendre directement part aux combats. Il semble que jusqu’à présent, aucun d’entre eux n’ait franchi le pas. Mais à l’écrit, certains y sont déjà, et s’expriment comme s’ils étaient membres à part entière de l’état-major français :

« L’arrivée sur zone du groupe aéronaval constitue donc un renfort important, démultipliant nos moyens militaires dans cette partie de la Méditerranée » (le Parisien, 22 mars) ; « Jusqu’à présent, aucun avion français n’a été directement menacé par la défense aérienne libyenne, mais nos appareils ont été "illuminés" samedi par les radars de poursuite » (Jean-Dominique Merchet, de Marianne, le 21 mars) ; « Alors que nos soldats sont engagés en Afghanistan, l’ouverture d’un nouveau front terrestre en Libye semble peu probable en cas d’enlisement du conflit » (la Dépêche, 22 mars) ; « Nos Mirage ont cependant réellement mis le feu à une concentration de chars et de véhicules kadhafiens aux environs de Benghazi » (Guy Sitbon, de Marianne, le 21 mars) ; etc.

Au cas où le public ne l’aurait pas compris, « nous » sommes en guerre. Ce n’est pas l’armée française qui bombarde la Libye, c’est la France (comme l’ont complaisamment souligné les médias qui, plutôt que de titres sur le déclenchement de la guerre elle-même, ont préféré (comme nous l’avions relevé) proclamer à la « Une », à grand renfort de « cocoricos » que « la France frappe la première »). Ce n’est pas l’armée française qui bombarde la Libye, c’est « notre » armée. Chacun est ainsi invité à se sentir personnellement concerné et impliqué dans l’offensive en cours. Un rappel à l’ordre patriotique, accompagné de moult articles vantant les mérites et les compétences de « notre armée ». À moins qu’il ne s’agisse d’un simple appel au civisme… Pourquoi en douter ? D’ailleurs, « nos » journalistes ne manqueront pas, à l’avenir, d’évoquer le destin de « nos » professeurs, de « nos » magistrats et de « nos » chômeurs, lorsqu’ils se mobiliseront à leur tour. Et ils reprendront, comme ils le font avec « nos » officiers, le moindre de leurs termes.

« Sur zone » - Désigne, dans le langage militaro-médiatique, la localisation de « nos » soldats et de « nos » armes :

« L’arrivée sur zone du groupe aéronaval constitue donc un renfort important » (site du Parisien, 22 mars) ; « Mais le coût des sorties devrait être en partie réduit avec l’arrivée mardi sur zone du porte-avions Charles de Gaulle » (site du Nouvel Obs, 22 mars) ; « La France dispose d’une centaine de Rafale et Mirage 2000, en plus d’avions de surveillance Awacs. Un porte-hélicoptères de type Mistral était de plus récemment sur zone » (site du Parisien, 20 mars) ; ou encore ce titre, mystérieux pour les non-initiés, sur le site du Berry Républicain : « Un Awacs français est sur zone dans le ciel libyen ». Diantre.

L’emploi récurrent de l’expression « sur zone » est un exemple parmi d’autres de reprise quasi-automatique de termes du langage militaire. Nouvelle confirmation de ce désolant mimétisme qui pousse nombre de journalistes qui « couvrent » les guerres à se prendre pour des militaires en singeant leur vocabulaire. Machinalement ou pour avoir le sentiment de participer à l’effort de guerre ? On ne sait… Mais chacun avouera qu’un tel mimétisme qui n’apporte rien à la précision ou à la qualité de l’information est symptomatique d’un certain journalisme de guerre, qui se fait même parfois un peu plus militaire que les propos de l’armée elle-même.

« Propagande » - Se dit (presque) exclusivement, dans les médias français, des interventions du colonel Kadhafi et de ses partisans, des informations qu’ils diffusent et des images qu’ils montrent :

« [Kadhafi] va recourir à l’arsenal complet de ses méthodes à la fois terroristes et de propagande » (Christian Makarian, site de L’Express, 20 mars) ; « Après les premiers succès militaires, la propagande libyenne redouble » (titre d’une dépêche AFP, 11 mars) ; « À l’école de la propagande Kadhafi » (titre d’un reportage de Delphine Minoui, du Figaro, 19 mars) ; etc.

Cette distance salutaire (et largement justifiée en l’occurrence) ne s’applique ni aux prises de position des gouvernements impliqués dans l’offensive militaire contre le régime de Kadhafi, ni aux informations distillées par leurs forces armées, ni à leur vocabulaire. Comme s’ils ne relevaient pas eux aussi d’une propagande dont le journalisme de guerre se serait affranchi. Ce dont on est en droit de douter…

Julien Salingue (avec Henri Maler)

 Petit exercice du professeur BESSON :

Traduire en " Bon Français " la phrase suivante  :

" Les activités cinétiques des aéronefs de la coalition ont provoqué des dommages collatéraux parmis les rebelles alors qu'ils affrontaient les Kadhafistes "

Je propose :

" La soldatesque ailèe de l'OTAN a commis un nouveau crime de guerre lors d'un bombardement qui visait les forces gouvernementales Libyennes qui combattaient les milices islamistes "

 

 

 

 

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Guerre de l'information

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Publié le 3 Avril 2011

NATO air strikes kill 30 rebels in Libya

NATO planes accidentally killed at least 30 rebels during air raids on the city of Brega east of Tripoli and Ajabiya in the west.

17 rebels were killed as a NATO plane opened fire on their convoy in Brega after some of the rebels had fired shots in the air.

The other 13 were killed in Ajabiya.

NATO planes have carried out 363 raids and 148 air strikes since the alliance assumed command of the military operation in Libya on March 31st.

There have been reports of civilian casualties. The Gaddafi regime has accused the coalition of crimes against humanity.

Source : http://english.ruvr.ru/2011/04/03/48381565.html

 

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Defense

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Publié le 3 Avril 2011

Avant hier j'évoquais sur ce blogue la prise de position courageuse de Fidel Castro sur l'agression de la France et de l'OTAN contre la Libye . J'y évoquais aussi les liens forts qui ont lié l'Espagne Franquiste et la Cuba Castriste au cours des années 60 , des liens qui se rompirent avec l'avénement de la " démocratie " en Espagne au décés du Caudillo .

L'évocation de ces liens prafaitement documentés m'a d'ailleurs valu une attaque ad hominem - j'y suis traité d'" ordure " - de la paléo-gôchiste Danielle Bleitrach sur son blogue . Oui , madame Bleitrach , on peut être un national  et éprouver , je n'hésite pas à l'écrire , de l'admiration pour Fidel Castro et sa geste contre l'impérialisme Us et même le considérer comme " un des siens " ! N'oublions pas que Jean Thiriart se plaisait à évoquer sa parenté idéologique avec Che Guevara . 

 

Et vlan !

Voilà qu'au cours d'une promenade sur la Canebière cet aprés -midi je tombe sur un bouquiniste qui expose une pile de Paris-Match - ainsi que d'ailleurs du magazine " V " datant des années 40 , mais la présence de mon épouse m' a empêché de me rincer l'oeil  de les feuilleter - datant des années 50 , 60 et 70 .

J'en posséde deja pas mal et c'est l'occasion de compléter ma collection . Je demande le prix avec une certaine apréhension : Le prix unitaire d'une telle revue atteint facilement 5 ou 6 Euros , voir le double !

Heureusement que le bouquiniste qui fait désormais parti de mes amis constate qu'il a à faire à un " amateur éclairé " et non pas à un spéculateur : Il me propose ces revues en parfait état au prix de UN EURO .

Je plonge dans la pile pour en retirer les numéros manquants et je suis tombé sur deux merveilles : Celui du 12 avril 1958 avec un photo-reportage sur Cuba , les Batista's et le maquis Castriste et celui du 18 avril 1959 consacré à la fuite de Chine de l'agent de la CIA connu sous le pseudonyme de Dalaï- Lama .

Ce numéro est particulièremment  riche puisqu'il présente un reportage sur un submersible Us faisant surface au Pôle Nord - j'y reviendrais aprés la fin de l'agression contre la Libye - et un reportage sur la fin des travaux au Valle de los Caídos à l'occasion du 20 éme anniversaire de la fin de la guerre civile Espagnole . Notons que déja les journalistes - de vrais journalistes dans ce qui était alors un vrai magazine d'informations - se posaient  la question de la succession de Francisco Franco .

Je reviens donc vous présenter quelques scans de ce numéro du 12 avril 1958 consacré à Cuba et au Companheiro Fidel  . Je tiens aussi à présenter ses auteurs car ce sont - sont ils encore de ce monde - de vrais journalistes : Enrique Meneses , Michel Duplaix et Paul Slade .

Bien sûr le format de mon scanner ne permets pas  de reproduire une page de Paris-Match en entier , mais j'ai essayé de faire au mieux et de terminer par une note féminine : Une révolution en Amérique-Latine ne peut pas se faire sans de belles femmes !

Je vous invite aussi  à l'occasion de relire l'analyse de la guérilla Castriste effectuée par le géopolitologue Yves Lacoste , bien loin des mythes paléo-gôchistes qui l'entourent !

 

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Rédigé par DanielB

Publié dans #La bibliothèque

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