De l'eau dans le gaz pour GAZPROM ?
Publié le 8 Octobre 2008
Des projets de gazoducs et d'oleoducs pourraient égalemment être victimes de la baisse du prix des matières premières .
Il faut toutefois relativiser : Le FMI prêvoit , quand même , une croissance de 5,5 % l'année prochaine en Russie ,
et que GAZPROM vend désormais son gaz 500 USD les 1000 m3 à l'Europe .
Les dirigeants de Gazprom, Lukoil, Rosneft et TNK-BP ont demandé au premier ministre Vladimir Poutine de les aider. Ils doivent rembourser les crédits contractés auprès de banques occidentales et financer la production, afin d'éviter une baisse de l'extraction.
Les quatre "géants", qui assurent 70% de l'extraction de pétrole en Russie et 91% de l'extraction de gaz, ont exposé leur demande dans une lettre adressée au premier ministre le 24 septembre. Les compagnies lui font savoir que la dette totale du complexe combustibles-énergie russe envers les banques occidentales atteint environ 80 milliards de dollars. Mais ce n'est pas seulement pour rembourser les créditeurs qu'elles ont besoin d'argent. Elles demandent également à Vladimir Poutine de "charger le ministère des Finances et la Banque centrale de mettre au point un mécanisme de financement des projets stratégiques". On peut le faire au moyen de "crédits d'Etat spécialisés, avec la garantie de titres de créance et de titres dérivés", lit-on dans la lettre. Les entreprises ne citent pas les sommes concrètes qu'elles souhaiteraient recevoir.
La présence de Gazprom parmi les compagnies signataires de la lettre adressée au premier ministre suscite l'étonnement. La veille de la transmission de ce courrier, le 23 septembre, le patron du monopole du gaz Alexeï Miller déclarait que la crise financière n'avait nullement touché le consortium. "Gazprom est immense, comme il l'était avant la crise", a-t-il dit. Au sein du monopole gazier, on a affirmé hier que cette demande de fonds avait été faite à tout hasard: "Dans les conditions de la crise qui s'aggrave sur les marchés financiers mondiaux, l'existence d'un tel mécanisme d'octroi de crédits dans des cas de force majeure est importante pour Gazprom, ses actionnaires et ses investisseurs".
Denis Borissov, de la compagnie d'investissement Solid, indique que les flux financiers et opérationnels des compagnies pétrolières "sont entièrement nivelés par les volumes des investissements nécessaires aux entreprises pour maintenir leur extraction". Le volume de fonds nécessaire ne peut être assuré que si le prix du pétrole est d'au moins 100 dollars le baril, estime l'analyste. Il ne reste donc plus d'argent pour le refinancement des dettes: les compagnies envisageaient de régler ce problème grâce à de nouveaux crédits. Mais il est presque impossible d'emprunter de l'argent sur le marché, estiment les experts. "Sur les marchés extérieurs, la majorité des investisseurs traditionnels ont annulé les quotas pour la Russie", explique Evgueni Retiunski, conseiller du président du conseil d'administration d'Expobank (filiale de Barclays). Il est également difficile de se procurer de l'argent dans les banques russes. Selon Oleg Gordienko, chef du service d'organisation des emprunts obligataires de Reiffeisenbank, le marché intérieur de la dette publique est fermé "au moins jusqu'à la fin de l'année".
Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti