Islande : Arrivée des premiers secours !

Publié le 25 Octobre 2008

"Une mission du FMI et les autorités islandaises sont parvenues aujourd'hui à un accord +ad referendum+ (dont les détails restent à déterminer, ndlr) sur un programme économique soutenu par un prêt d'environ 2,1 milliards de dollars", a déclaré le directeur général de l'institution Dominique Strauss-Kahn dans un communiqué.

"L'accord pourrait être présenté au conseil exécutif du FMI pour être approuvé début novembre", a poursuivi M. Strauss-Kahn, précisant qu'après approbation, l'Islande obtiendrait immédiatement 833 millions de dollars.

Le FMI avait annoncé le 6 octobre avoir envoyé une mission dans le pays nordique alors que l'économie de celui-ci, très dépendante du secteur bancaire, était au bord de la faillite et que sa devise s'était effondrée (152 couronnes pour 1 euro).

Lors d'une conférence de presse à Reykjavik vendredi, le chef de la mission du FMI, Paul Thomsen a précisé que le pays nordique devrait obtenir quatre milliards supplémentaires de la part de pays tiers.

"Pour la période de deux ans, le paquet d'aides est d'environ six milliards de dollars dont quatre milliards provenant d'autres pays", a-t-il dit, sans dévoiler le nom des Etats concernés.

Une source proche a toutefois indiqué à l'AFP qu'une délégation des Etats-Unis était arrivée vendredi à Reykjavik et qu'une délégation norvégienne avait quitté l'Islande jeudi.

"Ce programme nous permettra d'assurer le financement et d'accéder à l'expertise technique nécessaire pour stabiliser la couronne islandaise et contribuer au développement d'un système financier plus sain", a commenté le Premier ministre islandais Geir Haarde, dans un communiqué séparé.

Lors d'une conférence de presse, il a précisé que l'une des conditions était que l'Islande rembourse ce prêt entre 2012 et 2015.

"L'Islande oeuvre pour un programme économique ambitieux qui vise à restaurer la confiance dans le système bancaire, à stabiliser la couronne via des politiques macro-économiques fortes", a relevé le directeur général du FMI.

Le pays des geysers avait fondé une partie de sa croissance sur celle d'un secteur financier très actif à l'étranger.

Alors que le secteur financier a été privé en quelques semaines des capitaux étrangers en raison de la crise financière, le gouvernement avait choisi la méthode forte.

Se dotant le 6 octobre d'un arsenal législatif sans précédent en Europe  conférant à l'Etat la possibilité de diriger l'ensemble du secteur bancaire, il avait ensuite pris le contrôle des trois grandes banques du pays: Glitnir, Landsbanki, enfin Kaupthing, aujourd'hui nationalisées, provoquant la stupeur dans les milieux d'affaires et donnant le coup de grâce à la confiance dans l'économie de l'île.

Le gouvernement avait alors appelé au secours Moscou avec qui il négocie toujours l'octroi d'un prêt.

M. Haarde a indiqué vendredi que les discussions en cours avec la Russie portaient désormais sur un montant inférieur aux 4 milliards d'euros initialement évoqués.

Il a ajouté que des contacts avaient été pris avec les banques centrales nordiques.

L'Islande, petite île de 320.000 habitants et non membre de l' Union Européenne , était avant la crise l'un des Etats les plus riches de l'Organisation de coopération et de développement économiques.

Au cours des 10 dernières années, la croissance a grimpé en moyenne de 4% par an avec un pic de 7,7% en 2004.

L'an passé, elle était encore de 4,9%.

Mais "nous nous attendons à ce que le PIB se contracte de 10% l'année prochaine", a prévenu Paul Thomsen .
Source : AFP .

Rédigé par P@lp@tine

Publié dans #Economie

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