Quelques depêches sur le secteur petrogazier Russe dans l'arctique
Publié le 28 Juin 2009
Gaz: la mise en service du gisement Chtokman ne sera pas reportée (Miller)
MOSCOU, 26 juin - RIA Novosti. Les délais de mise en service du gisement Chtokman restent inchangés, a annoncé mercredi lors d'une conférence de presse l'adjoint au président du conseil des directeurs de Gazprom, Alexeï Miller.
"La mise en service du gisement est la fin de 2013 pour le gaz transporté par conduite et 2014 pour le gaz naturel liquéfié, ces dates restent en vigueur", a-t-il indiqué.
Les réserves du gisement de Chtokman, situé dans le secteur russe de la mer de Barents, sur le plateau continental de l'Arctique, s'élèvent à 3.800 milliards de mètres cubes de gaz et à près de 37 millions de tonnes de condensat de gaz.
MOSCOU, 26 juin - RIA Novosti. Les partenaires allemands de Gazprom ont accepté de céder à Gaz de France une partie de la part qu'ils détiennent dans le projet de Nord Stream, a annoncé vendredi le PDG adjoint du groupe en charge des exportations, Alexandre Medvedev.
"Les actionnaires allemands l'ont accepté", a-t-il indiqué, précisant que la part "française" serait égale à celle de néerlandais Gasunie (9%).
Nord Stream est un itinéraire foncièrement nouveau pour l'exportation de gaz russe vers l'Europe (avant tout vers les marchés allemand, britannique, néerlandais, français et danois), qui contournera les pays de transit traditionnels.
Sa première conduite, longue de 1.200 km, est d'une capacité annuelle de 27,5 milliards de mètres cubes. L'opérateur du projet est la société Nord Stream AG enregistrée en Suisse et détenue à 51% par Gazprom, à 40% par les allemands Wintershall Holding et E.ON Ruhrgas et à 9% par le néerlandais Gasunie.
Liens : Le site de Nord-Stream AG ( En Anglais )
MOSCOU, 24 juin - RIA Novosti. Le plus grand producteur indépendant de gaz russe Novatek et le français Total pourraient annoncer aujourd'hui à Moscou la création d'une entreprise mixte chargée de la mise en valeur du gisement Ioujno-Tambeïskoïe à Iamal et de la construction d'une usine de liquéfaction de gaz, lit-on mercredi dans le quotidien Kommersant.
Le sort du projet dépend du résultat des négociations qui auront lieu aujourd'hui entre le premier ministre russe Vladimir Poutine et le président de Total Christophe de Margerie.
"La plupart des dirigeants de Novatek ont discuté hier à Paris les derniers détails du contrat, alors que Leonid Mikhelson [fondateur et actionnaire principal de Novatek] n'a même pas accompagné le président [Medvedev] dans sa tournée africaine", explique une source proche de Total. "Tout sera décidé au cours des négociations personnelles de M. de Margerie et M. Poutine", indique une source au sein du gouvernement russe.
Le gisement de gaz à condensat Ioujno-Tambeïskoïe est situé au nord-est de Iamal. Ses réserves de gaz atteignent 1.256 milliards de m3 selon le classement russe (catégories C1+C2). Les actifs russes de Total constituent 25% du projet de mise en valeur du gisement de Chtokman et 50% du gisement de Khariaguinsk (dont 40% appartiennent au norvégien StatoilHydro).
Deux sources proches de Novatek précisent qu'il s'agit d'une entreprise mixte paritaire. Les observateurs divergent cependant sur la contribution de la partie russe. Un interlocuteur estime qu'elle sera constituée des actions de Novatek même, un autre - 51% d'actions de Iamal SPG.
Une troisième source affirme que la transaction "ne recourra qu'à de l'argent". Le conseil des directeurs de Novatek devrait, selon lui, examiner le 29 juin cinq questions, dont une concerne les paramètres de l'accord actuel. "La compagnie envisage d'obtenir un crédit de 30 milliards de roubles (950 millions USD) auprès de Gazprombank. Ces fonds devraient être dépensés sur la mise en valeur du gisement Ioujno-Tambeïskoïe. On utilisera un schéma de financement similaire à celui de Chtokman", indique la source.
"La question est de savoir comment cette entreprise mixte coopérera avec Gazprom qui contrôle toutes les exportations russes de gaz et de GNL", fait remarquer Maxime Cheïn de Brokerkreditservis. Valeri Nesterov de Troïka dialog ajoute pour sa part que Shell et Repsol ont également intérêt à la mise en valeur du gisement Ioujno-Tambeïskoïe, c'est pourquoi une entreprise mixte avec Total pourrait ne pas être la forme définitive du projet.
Ce texte tiré de la presse russe n'engage pas la responsabilité de RIA Novosti.