Le réchauffement climatique fait peser une menace sur la sécurité, selon l'Otan
Publié le 2 Octobre 2009
" Je pense que cela tombe dans le giron naturel de l'Otan que d'être un forum de consultation et de discussion sur ces problèmes" de réchauffement climatique, a déclaré le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen à des journalistes, en marge d'une conférence à Londres.
Selon lui, l'élévation du niveau des océans, les sécheresses et la baisse de la production alimentaire risquent de provoquer des mouvements de populations et des conflits, tandis que la fonte de la calotte polaire arctique pourrait aviver les tensions dans la région.
"Le changement climatique pourrait avoir potentiellement des implications importantes en matière de sécurité, mais la réaction ne peut pas être exclusivement militaire", a-t-il relevé, estimant que les responsables politiques avaient un rôle à jouer dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre et la préparation face à d'éventuelles catastrophes naturelles.
L'éventuelle ouverture de nouvelles routes maritimes à la navigation et le fait que "nous allons pouvoir accéder plus facilement aux ressources en Arctique" pourraient également accroître les facteurs de "concurrence dans la région", a expliqué M. Rasmussen.
Cinq pays limitrophes de l'Arctique --Canada, Danemark, Norvège, Russie, Etats-Unis-- revendiquent des zones se chevauchant dans ce territoire qui, selon les estimations, abrite une réserve de 90 milliards de barils de pétrole.
Les relations avec la Russie pourraient s'avérer cruciales dans la région, a estimé M. Rasmussen.
"Dans l'objectif de réduire les tensions (...) dans la région arctique, je pense que nous avons besoin d'une coopération entre l'Otan et la Russie, et entre les alliés à titre individuel et la Russie", a-t-il ajouté.