CARA AL SOL : De la Guerre d'Espagne à la Guerre de Libye .
Publié le 29 Mars 2011
Le Reductio ad Hitlero aurait été par trop facile et je ne l'aurais pas fait sans la prise de position officielle de la FE-JONS - voir un article précédent - sur l'intervention Occidentale contre la Libye : La Guerre de Libye , car il faut appeller un merde par son nom , présente désormais de nombreuses similitudes avec le conflit connu sous le nom de " Guerre d'Espagne " : Une guerre civile ou des puissances étrangères prennent parti en faveur de l'un des belligérants et l'aident à s'imposer militairement et politiquement alors que le sort des armes lui était défavorable .
Toutes les contorsions sémantiques des diplomates , des politiques et des publicistes , et même et surtout des militaires , qui cherchent à maquiller le terme " guerre " n' y peuvent rien . On pourrait aussi chercher des parrallèles entre les motivations géoéconomiques de l'intervention Germano-Italienne ( minerais des Asturies ) et celles des " puissances Occidentales " en Libye . Les " dictatures " ne sont pas intervenues en Espagne pour voler au secours d'un régime avec lesquelles elles se trouvaient des affinités mais aussi pour des raisons économiques . De la même manière les " puissances Occidentales " n'interviennent pas dans le cadre de la guerre civile - et même tribale - Libyenne pour des considérations morales .
Je reviens sur la déclaration de la FE-JONS car il faut préciser un point de la pensée " Primoriveriste " - la plupart du temps inconnue et caricaturée *- dont ce mouvement se veut l'héritier direct : José Antonio Primo de Rivera ne voyait dans les forces armées qu'un instrument aux service des masses pour l'aboutissement du mouvement révolutionnaire et leur déniait en particulier toute conscience politique et encore plus la capacité à constituer un corpus doctrinal cohérent **. L'armée c'était " l'ultime recours pour la sauvegarde du permanent , lorsque l'existence de celui-ci était menacé " .
A ce titre on ne s'étonnera pas des critiques ad hominem contre le colonel Mouammar Kadhafi qui figurent dans le communiqué de la JONS ., les " colonels libres " étant des militaires politiques .
José Antonio Primo de Rivera était d'autre part rabiquement opposé à toute intervention étrangère - à fortiori militaire - dans le cadre des luttes politiques internes Espagnoles et là on peut y voir un point de vue " Robespierrien " : Il était parfaitement conscient que seul un mouvement indigène aurait une légimité auprés des masses et que tout pouvoir acquis par la " force des baillonettes de l'étranger " ne pourrait se maintenir que par la répression et in fine un assujetissement à ces forces étrangères . Ce fut le cas de l'Espagne Franquiste dont la perenité jusqu'aux années 70 n'est pas à chercher dans la structure du régime lui-même mais dans sa capacité - et son incapacité - à s'adapter aux changements géopolitiques extérieurs .
C'est très probablement ce qui risque d'arriver en Libye .
Comme le disait Primo de Rivera , ce nouveau régime venu par la force des armes de l'étranger ne devra pas être jugé par rapport à l' " Ancien Régime " - facilité que s'accordent tous les commentateurs , politiques et plumitifs - mais bien par ses fruits :
" Ni la dictature, ni la république ni aucun fait révolutionnaire ne se justifient, ni ne se sont jamais justifiés par rapport à l'ordre juridique antérieur. Tout système politique qui existe dans le monde, sans aucune exception, est né d'une lutte ouverte avec l'ordre politique préexistant parce qu'une des choses qui ne sont pas inclues dans les facultés des ordres politiques est celle de tester "
¡NO A LAS GUERRAS DE ZETAPÉ!
* Un intervenant sur ce blogue décrit ainsi la FE-JONS comme des " nostalgiques du Franquisme " ...
** Les " colonels révolutionnaires " - Argoud et consorts - et le " quarteron de généraux " de la Guerre d'Algérie n'apparaissent ainsi que ce qu'ils sont : Des mystificateurs dont le degré de " conscience politique " avoisinait celui du lombric !