Drones pour la police à Marseille : Les derniers tabous sont en train de tomber .

Publié le 30 Août 2014

Un article de La Provence : http://www.laprovence.com/article/actualites/3016183/marseille-les-drones-font-rever-la-police.html

 

Bien qu'ils n'aient toujours pas reçu leur baptême du feu -et sans doute faut-il s'en réjouir-, les deux drones du Service départemental d'incendie et de secours des Bouches-du-Rhône (SDIS13) suscitent beaucoup d'intérêt depuis leur mise en service au début de l'été, et pas seulement chez les pompiers.

La démonstration de leurs performances organisée hier au "centre d'essais en vol" du centre de secours des Pennes Mirabeau l'a confirmé, attirant de nombreux observateurs, parmi lesquels des représentants des services publics auxquels le SDIS 13 pourrait prêter ou louer ses petits aéronefs télépilotés. Une mutualisation de moyens auquel le Conseil général qui a financé le programme à hauteur de 240 000€ se dit d'ailleurs très favorable.

Deux paires d'yeux ont particulièrement suivi les évolutions des engins. Respectivement chef d'état-major de la direction départementale de la Sécurité publique et directeur adjoint de la police judiciaire, les commissaires divisionnaires Jean-Cyrille Reymond et Fabrice Gardon savent en effet tout le parti que leurs services pourraient tirer de l'utilisation des drones (1) du SDIS. Mais un obstacle majeur s'y oppose encore.

"Un outil intéressant pour retrouver un fuyard"

"Les drones constituent un outil intéressant pour surveiller une manifestation, retrouver un fuyard ou observer ce qui se passe au coeur d'une cité, mais pour cela, il faut qu'ils soient très discrets. Or actuellement, ce n'est pas le cas. La réglementation exige en effet qu'ils restent constamment à portée de vue. Et si les pilotes peuvent voir et entendre leurs drones, les délinquants aussi. Il faudrait pouvoir les faire voler à au moins 200 mètres de l'objectif, en distance ou en altitude. Se pose également un problème d'assurance en zone urbaine si l'engin blesse une personne ou endommage un bien privé".

Une autre difficulté sera de convaincre des pompiers de collaborer activement à des opérations de police ou de maintien de l'ordre. Le chef du pôle "actions préventives" du SDIS13, le lieutenant-colonel Jean-Claude Grand, n'y voit pourtant pas d'inconvénient majeur : "Nos pilotes sont des volontaires qui ont accepté une telle éventualité. Et puis cette mise à disposition ne durera qu'un temps. Un jour ou l'autre, la police disposera de ses propres moyens d'observation".

(1) Déjà en septembre 2013, l'ancien président PS de la communauté urbaine MPM Eugène Caselli avait défrayé la chronique en suggérant d'utiliser des drones pour lutter contre la délinquance.

photo

 

 

Nota :

Il est intéressant que le tabou de la surveillance des manifestaions par drone soit levé au delà de celui de la traque des criminels .

On ne peut qu'être choqué par le cout du programme de 240 KEuros . Celui-ci s'explique certainement par les action du lobby des sociétés de drones professionnelles qui n'hésitent pas à facturer 1500 Euros la demi-journée pour photographier votre maison . Les contrats de maintenance souscrits par le BMP doivent être un véritable fromage pour celles-ci : Il est plus que temps que cette profession soit déréglementée et que le maquis administratif semé par le lobby de la DGAC soit élagué . Ceci concerne particulièrement les fameux scénarios S1 , S2 et S3 avec lesquels se garagarisent les pilotes "professionnels " mais que pratiquent sans le savoir - comme Monsieur Jourdain - des dizaines milliers d'amateurs ou de parents avec leurs enfants  .  

Un drone " pro " avec des caractéristiques " pro " pour des missions de poursuite de fuyards ne couterait pas plus de 10 000 Euros . Au mieux on peut l'équiper d'hélices silencieuses .

Des drones de terrain pour la surveillance quotidienne ne devraient pas coûter plus de 500-600 Euros et il n'est absolument pas nécessaire que la quinzaine de fonctionnaires qui pourraient les utiliser soient titulaires d'une licence de pilote privé . Ces drones peuvent être équipés d'un parachute pour 150 Euros . Comme je l'ai écrit dans ce blogue ces technologies sont " grand public " et les services de Police peuvent très bien se fournir sur internet ou auprès d'un magasin de modélisme . Ici aussi la révolution du drone doit s'accompagner d'une révolution des pratiques de passation des marchés par les organes de sécurité . A titre d'information une société de prises de vues aériennes de la région Grenobloise - que je ne citerais pas par charité - propose des drones " clefs en main " pour 3000 à 7000 Euros - voir plus - avec des cartes ARDUINO à ... 150 Euros ,  4 moteurs à 60 Euros Made in China , une batterie LI-PO 5100mah 35c 4s à 80 Euros TTC [ Je viens je d'en faire la rétro-ingénierie d'aprés photos et références ]

http://zebrastationpolaire.over-blog.com/article-panoptisme-police-apres-rio-de-janeiro-des-drones-a-paris-en-attendant-marseille-124340142.html

 

policedrone2


   


Rédigé par DanielB

Publié dans #Defense

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S
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C
<br /> Bonjour,<br /> <br /> <br /> vous êtes en retard d'une guerre :-)<br /> <br /> <br /> Ils ont parlé cette semaine à la radio d'une expérimentation en cours de lancement à Paris par la police.<br /> <br /> <br /> Quelques conditions tout de même :<br /> <br /> <br /> Le drône ne doit pas passer au dessus de la foule - en cas de chute.<br /> <br /> <br /> Le drône ne doit pas passer au dessus de balcons ou de terrasses (violations de propriété ?)<br /> <br /> <br /> Le public ne doit pas être contre.<br /> <br /> <br /> Ils pensaient tester cela sur une manif de type sportive.<br /> <br /> <br /> Mais ce n'est pas si simple, car avoir des drones est une chose. Après, il faut savoir s'en servir et savoir se coordonner. Par exemple comment désigner aux secours une personne qui fait un<br /> malaise.<br />