Partage de l'Arctique: UE et OTAN pas partie prenante (Lavrov)
Publié le 10 Mars 2010
Abstract : Russian MFA Sergueï Lavrov denies the right to NATO and the EU to be involved in the talks on the dividing of the arctic continental shelf , an issue on which only the five bordering states of the Arctic Ocean have their word to say .
He also stresses in which legal frame and on what subjects Russia sees opportunities to collaborate with other nations or institutions on the arctic issue .
MOSCOU, 10 mars - RIA Novosti
Les pays non riverains de l'océan Arctique, l'UE et l'OTAN peuvent participer aux discussions sur la protection de l'environnement, mais pas sur le partage du plateau continental de cette région riche en hydrocarbures, a déclaré mercredi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
"Il serait incorrect de mettre sur le même plan la participation des pays non riverains, de l'UE et de l'OTAN à la délimitation des frontières en Arctique d'une part, et aux négociations sur la protection de l'environnement, la navigation maritime et la lutte antiterroriste dans cette région de l'autre", a répondu le ministre à une question posée par un lecteur du site français de RIA Novosti.
Le partage des territoires et espaces maritimes en Arctique relève des pays côtiers. Mais d'autres parties peuvent aussi y participer "si les cinq pays riverains (Canada, Danemark, Etats-Unis, Norvège et Russie) y consentent". "Dans cette optique, nous ne jugeons pas utile que les pays non côtiers, l'UE ou l'OTAN participent à la délimitation des frontières", a ajouté M.Lavrov.
Quant aux discussions sur la lutte antiterroriste, l'écologie et autres problèmes de l'Arctique, elles doivent sans aucun doute engager toutes les parties concernées, y compris les pays non riverains, conformément à la Convention des Nations unies sur le droit de la mer (1982).
Toutefois, les pays côtiers joueront par la suite un rôle plus actif dans ces discussions. Selon l'article 234 de la Convention, ces pays "ont le droit d'adopter et de faire appliquer des normes écologiques spéciales dans les zones recouvertes par les glaces" et ont donc plus de droits et d'obligations, a conclu le ministre russe.
Note de l'Editeur :
Je remercie le ministre Lavrov d'avoir répondu sur tous les points de ma question " à tiroirs " concernant l'Arctique .
Notons que le ministre Lavrov , s'appuyant sur la convention de 1982 , réfute la pretention de certains blocs politiques , de certains analystes et de certaines associations environnementalistes à vouloir établir une législation spéciale attenante à cette convention sur " les zones recouvertes de glace " et en réserve le droit aux états riverains de l'Océan Arctique .
Il précise de manière claire dans quels domaines et dans quel cadre légal la Russie envisage des collaborations sur certains dossiers comme l'environnement et le terrorisme avec des acteurs extérieurs à la région .