Publié le 4 Septembre 2010

Par Andreï Fediachine, RIA Novosti

 

La fièvre pétrolière en Arctique pourrait se déclarer plut tôt que prévu. Elle serait accompagnée par les problèmes graves qui suivent toujours les déclarations du genre : « De nouveaux gisements de pétrole et de gaz ont été découverts ». La compagnie pétrolière britannique Cairn Energy a déclaré la semaine dernière que son forage d'essai avait mis en évidence la présence de pétrole et de gaz dans la mer de Beaufort, près des côtes du Groenland . [ 1 ]

 

Elle devra présenter le bilan définitif de ses recherches sur le plateau seulement en octobre. On ne se demande plus s'il y a du pétrole au Groenland. La question est maintenant de savoir quand le pétrole jaillira.

 

 

Au début de la semaine prochaine, le bureau des minéraux et des hydrocarbures du Groenland devrait annoncer les autres compagnies qui ont remporté les appels d'offres pour le forage d'essai dans la mer de Beaufort. Des « enchères d'offre » supplémentaires seront organisées l'année prochaine et les troisièmes sont également prévues pour l'année d'après. Les principaux acteurs sur le marché pétrolier avec une grande expérience d'extraction dans les latitudes nord et dans l'océan sont déjà dans la file d'attente pour le droit de forage : les américains ExxonMobil et Chevron, la compagnie anglo-hollandaise Shell et le géant pétrolier et gazier norvégien StatOil.

Plusieurs facteurs nous montrent l'importance de la situation. Par exemple, Cairn Energy (dont le siège se situe à Edimbourg, elle est spécialisée dans le forage du plateau dans des conditions difficiles; son chiffre d'affaires annuel est d’environ 600 millions de dollars, le bénéfice net cette année s'évalue à près de 180 millions de dollars). Elle a déclaré qu'il n'y avait pas pour le moment de pétrole et de gaz à profusion. La compagnie n'est entrée que dans les couches de sables, riches en gaz thermogénique, premier signe de la présence d'hydrocarbures en grande quantité. En même temps, la compagnie a déclaré qu'elle mettait en vente la part majoritaire de sa filiale Cairn India (extraction et recherche de pétrole et de gaz en Inde et dans l'océan Indien) pour 9,6 milliards de dollars. Le contrat avec l’acheteur a déjà été signé. Cairn a l'intention d’utiliser toutes les recettes pour l'exploitation des hydrocarbures dans les régions arctiques de l'Atlantique et du Groenland.

Entre-temps, des « mini-conflits militaires » ont éclaté entre les écologistes de Greenpeace, les gardes-côtes, la marine de guerre et les polices du Danemark et du Groenland en mer de Baffin (le Groenland est un territoire d'outre-mer du Danemark). Le navire Espranza, le vaisseau amiral de la protection écologique de Greenpeace, s’est déjà avancé dans la région. Les autorités du Groenland avaient déjà instauré une zone exclusive autour de la plateforme de forage de Cairn Energy dans un rayon de 500 mètres. Mais le 31 août, certains activistes de Greenpeace ont réussi à franchir les cordons de sécurité et ont débarqué sur la plateforme de forage, dont le travail est interrompu jusqu'à présent.

Kuupik Kleist, le premier ministre du gouvernement autonome du Groenland, a déclaré que l'assaut est une violation flagrante des droits constitutionnels du Groenland, de sa souveraineté, la violation de toutes les libertés et des droits démocratiques, un scandale, une insolence etc. Globalement, il est probable que dans les mois ou les années à venir, le gouvernement du Groenland, misant apparemment sur les réserves de pétrole et de gaz, devienne l'ennemi numéro un de Greenpeace et des écologistes dans le monde entier.

Les Groenlandais ont toutes les raisons de manifester leur « indignation pétrolière » anti-écologique. La plus grande île du monde accueille 57 000 personnes qui vivent principalement grâce à la pêche et aux allocations annuelles de la métropole à hauteur d'environ 600 millions de dollars, ce qui représente 55% du budget groenlandais (0,75% du budget d'État du Danemark). Les petits frères du nord du Danemark (or, le territoire du Groenland pourrait accueillir une dizaine de royaumes danois) n'éprouvent plus depuis longtemps d’amour pour la mère-métropole. Ces trente dernières années ils tentent d’ « envoyer balader » Copenhague mais l’autonomie est tout ce qu’ils ont obtenu pour le moment. Ils espèrent que le pétrole leur rapportera suffisamment d'argent pour se séparer enfin des « usurpateurs » danois, d'en finir pour toujours avec leur « héritage colonial » et même vivre très agréablement grâce aux dollars du pétrole et du gaz. Le rêve est tout à fait clair : devenir un très grand Koweït au-delà du cercle polaire.

Les chances d'y arriver existent et sont même très bonnes.

Les recherches de la compagnie pétrolière écossaise qui a misé si courageusement son avenir sur les hydrocarbures du Groenland confirment toutes les prévisions de l’Institut d'études géologique des États-Unis (the United States Geological Survey). Il y a deux ans, il a commencé et il y a un an terminé les évaluations des réserves de « la reine des neiges ». D’ailleurs, des scientifiques russes, ainsi que les experts du Canada, du Danemark, du Groenland et de la Norvège ont également participé à ce travail. Selon les informations de l’Institut, on peut dire avec une certitude de 95% que les réserves de la région arctique constituent 90 milliards de barils de pétrole et 50 milliards de mètres cubes de gaz. Peut-être même plus. Quoi qu'il en soit, les américains affirment qu'en Arctique se trouvent 22% de toutes les réserves mondiales de minéraux, incluant 30% de gaz naturel et 13% de pétrole. Et si le pétrole se trouve majoritairement dans les parties du Groenland et de l'Alaska, le gaz devrait être concentré près ou dans le secteur arctique de la Russie.

Qu'il soit dit en passant, le 3 septembre, les brise-glace arctiques des services côtiers des États-Unis et du Canada partiront dans une nouvelle expédition de recherche et « d'arpentage ». Depuis le milieu de l'été l’expédition russe, chargée de la même mission, s'y trouve déjà. Les trois groupes s'occupent des études sismiques, des sondages, des recherches géologiques. Globalement, il est question de la préparation de la « démarcation » des frontières arctiques nationales sectorielles et d'une meilleure étude de ce qui se trouve sous la glace, les eaux et le fond. Et dans quelles quantités.

Le « partage » de l'Arctique devrait commencer très rapidement. «L'arpentage pétrolier » nécessite, bien sûr, beaucoup d'efforts et de dépenses mais ne souffre aucun délai.

Quant aux écologistes, ils sont surtout préoccupés, comme lors de chaque forage sur le plateau continental, par le danger sur l'environnement du dernier recoin vierge (ou presque) de la nature, l'Arctique. Et il n'est pas nécessaire d'aller chercher des exemples bien loin : les Américains n'ont pas encore définitivement remédié aux conséquences de la catastrophe écologique dans le golfe du Mexique causée par la plate-forme BP Deepwater Horizon. Près de 5 millions de barils de pétrole se sont écoulés dans les eaux de l'océan suite à l'accident. Les experts avertissent que les conséquences d'un déversement de pétrole en Arctique seraient bien plus graves que dans les eaux chaudes. L'eau froide est incapable de désagréger les hydrocarbures et leur vaporisation dans l'air glacé sera pratiquement bloquée. Tous les déchets iraient alors au fond et infecteraient l'océan pour de très nombreuses années.

 

 

Liens :

[ 1 ] Cairn Energy finds oil signs off Greenland

 

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Publié dans #petrole et gaz dans l'Arctique

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Publié le 3 Septembre 2010

SARATOV, 2 septembre - RIA Novosti

 

Les autorités russes n'admettront aucun "protectionnisme régional" dans le règlement des problèmes alimentaires, a annoncé jeudi le président Dmitri Medvedev lors de la réunion du Bureau du Conseil d'Etat consacrée à l'alimentation qui se tient à Saratov (723 km au sud-est de Moscou).

"Il faut empêcher la spéculation, quant au protectionnisme régional, il est inadmissible", a-t-il déclaré.

"Chacun d'entre nous défend la situation dans sa région, mais le protectionnisme régional doit être banni", a expliqué le chef de l'Etat russe.

"Nous avons un marché commun et les gens qui peuplent notre pays sont les citoyens d'un grand Etat uni, la Fédération de Russie", a-t-il ajouté.

"Il faut attendre les résultats des récoltes en Sibérie, lorsque les bilans fédéral et régional pour les céréales seront clairs", a indiqué M.Medvedev avant d'ajouter que le pays possédait un fonds d'intervention auquel le pays aura recours en cas de besoin.

Le marché russe des céréales s'est trouvé en difficulté en raison des incendies dévastateurs qui ont détruit durant l'été 2010 un quart des terres cultivées (11 millions d'hectares), la récolte ayant été revue à la baisse d'un tiers, à 60-65 millions de tonnes contre 97,1 millions en 2009. Ceci devrait infliger une perte de 26,1 milliards de roubles (64 millions d'euros) aux 18 régions agricoles de Russie.

 

 Analyse de l'Editeur

 

Le Président Dmitri Medvedev fait allusion à la situation de 1998-99  , les derniers soubresauts des  " Années Eltsine " , ou un protectionnisme régional et même un séparatisme économique est apparu en Russie .

 Des limitations d'exportations de produits alimentaires sont  apparues dans une vingtaine de sujets de la Fédération de Russie .

 Le célébrissime gouverneur de l'oblast de Koursk , le géneral Alexandre Routskoï , a ainsi considéré de la contrebande toute denrée " exoprtée "en dehors de l'oblast .

Aujourd'hui l'état Russe dispose de leviers inexistants à cette époque pour fluidifier le marché des produits alimentaires :

- La " verticale du pouvoir "

- Un fonds d'intervention

- Des réserves conséquentes de céréales

 

 

 

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Géopolitique de la Russie

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Publié le 3 Septembre 2010

Le vraquier " MV Nordic Barents " qui doit quitter le port de Kirkenes dans le Nord de la Norvége à destination de la Chine avec un chargement de 40 000 tonnes de minerai de fer [ 1 ] devrait se voir refuser sont transit dans les eaux  territoriales Russes de la Route Maritime Nord  en raison d'une classification arctique inadaptée estime la presse spécialisée Russe [ 2 ]

Le vraquier est classifié 100 A5 E3  par la Germanischer Lloyd , ce qui correspond à une classification Russe A1 adaptée uniquement au transit arctique estival et donc l'expedition  serait impossible en septembre .

Bien que les autorités Russes aient déja donné leur accord , le navire sera escorté par un brise-glaces à propulsion nucléaire , la présence dans les eaux territoriales arctiques Russes d'un navire battant pavillon étranger qui ne fera pas d'escale prélimlinaire dans un port Russe pour une inspection , qui sera dirigé par un équipage étranger provoque des réticences en Russie à l'image du Canada et de la Route du Nord-Ouest ou l'enregistrementa uprès du NORDREG est désormais obligatoire .

 

 

 

Liens :

[ 1 ] Heading North - Article de Shiptalk du 27 aout 2010 .

[ 2 ] Вслед за танкером Совкомфлот по СМП пойдет датский балкер с минимальным ледовым классом

 

Documentation

 

Equivalence of ice classification rules

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Marine marchande

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Publié le 2 Septembre 2010

GROZNY, 2 septembre - RIA Novosti

 

Dès aujourd'hui, Ramzan Kadyrov n'est plus président de Tchétchénie, le parlement tchétchène ayant décidé de rebaptiser son poste en "chef de la république", rapporte jeudi le correspondant de RIA Novosti.

Dans une lettre au parlement en date du 12 août dernier, M.Kadyrov, alors président de la République de Tchétchénie, avait demandé de choisir un autre terme pour désigner son poste, en estimant qu'une seule personne en Russie était en droit d'être appelée président.

"A mon sens, il ne doit y avoir qu'un seul président dans l'Etat, alors que les premières personnes de ses entités peuvent s'appeler chefs de république, chefs d'administration, gouverneurs et ainsi de suite", a-t-il écrit.

Réuni jeudi en séance plénière, le parlement tchétchène a examiné cette proposition et décidé d'apporter des amendements à la Constitution de la république afin de modifier l'appellation du poste de son dirigent .

 

Analyse de l'Editeur

 

Dans un précédent article [ 1 ] , j'avais évoqué une Russie " Union indissoluble des districts fédéraux , des cités et de Moscou " en paraphrasant la constitution Brésilienne avec Moscou en lieu et place du District Fédéral de Brasilia .

Or il semble que l'idée d'un " District Fédéral Russe " progesse .

Serguei Mironov président du Conseil de la Fédération , la chambre haute du Parlement Russe, vient de proposer l'union de Moscou et de l'Oblast de Moscou avec un renforcement de la gestion fédérale , un nouveau remembrement administratif - Укрупнение -  dans la ligne de ceux entrepris par Vladimir Poutine .

" Il doit y avoir une certaine gestion verticale du gouvernement fédéral , y compris dans la politique urbaine "  . Soulignant le statut spécial de Moscou Serguei Mironov  a suggéré que le maire de Moscou ait dans cette configuration le statut de  vice-Premier Ministre du gouvernement russe.[ 2 ]

La révolution constitutionnelle  et administrative déclanchée par la démarche de Ramzan Kadyrov semble briser les tabous et délier les langues en Russie .Une nouvelle Russie est en train de naitre comme le suggérait Gleb Pavlovsky .

  Se pose la problèmatique de la gestion de cette " Nouvelle Russie " . Arnaud Dubien intervenant dans le cadre du  Club de discussion de Valdaï suggére une " ENA Russe " :

" Ce qui, de mon point de vue, manque le plus à la Russie, c'est une classe de "grands commis de l'Etat", c'est à dire d'une haute fonction publique mue exclusivement par l'intérêt général. Après la Seconde guerre mondiale en France, le général de Gaulle a créé l'ENA pour renouveler entièrement le corps des hauts fonctionnaires. Peut-être qu'une école de ce type, civile, où seraient inculquées les valeurs du service public serait utile à la Russie en cette période de reconstruction. " [ 3 ]

 

 

Liens :

[ 2 ] СТОИТ ЛИ УВЕЛИЧИВАТЬ МОСКВУ ЗА СЧЕТ ОБЛАСТИ? – МНЕНИЯ ПАРЛАМЕНТАРИЕВ - Article de Regions.ru du 30 aout 2010 .

  [ 3 ] "Pouvoir central fort et démocratie forte ne sont pas incompatibles» Interview de Ria Novosti .

Articles associés :

[ 1 ] Vers la fin du fédéralisme , et de ses symboles , en Russie : Le débat est lancé !

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Géopolitique de la Russie

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Publié le 2 Septembre 2010

MOSCOU, 2 septembre - RIA Novosti

La Russie ne veut pas conclure un traité de paix avec le Japon aux conditions que ce dernier s'efforce de lui imposer, a annoncé jeudi le député de la Douma (chambre basse du parlement russe) Mikhaïl Nenachev lors d'une conférence consacrée au 65e anniversaire de la victoire sur le Japon.

Le 2 septembre 1954, le Japon a signé l'acte de reddition sans conditions à bord du cuirassé américain Missouri. Fidèle à ses engagements envers ses alliés, l'Union Soviétique avait défait en 20 jours l'armée impériale du Guandong, libérant d'importants territoires chinois, la partie méridionale de Sakhaline et l'archipel des Kouriles.

Malgré la capitulation sans conditions, le Japon n'a pas signé de traité de paix avec la Russie.

"Nous n'avons pas de traité de paix, mais nous ne voulons pas le conclure aux conditions proposées par Tokyo. D'ailleurs, le Japon n'a jamais signé ce traité avec la Chine, mais cela n'affecte nullement leurs relations bilatérales", a déclaré M.Nenachev.

Selon lui, après la guerre, l'URSS n'a fait que récupérer ses territoires ancestraux.

"Nous n'avons pas occupé un mètre du territoire japonais", a affirmé le député.

Le pays du soleil levant revendique les quatre îles constituant les Kouriles du sud (Itouroup, Kounachir, Shikotan et Habomai) rattachées après la guerre à l'Union soviétique, donc à la Russie en tant que successeur en droits de l'URSS. Pour étayer sa position, Tokyo en réfère au traité bilatéral sur le commerce et les frontières de 1855 qui reconnaissait la souveraineté japonaise sur les îles faisant l'objet du litige actuel.

Moscou évoque pour sa part la déclaration russo-japonaise de 1956 qui prévoit la possibilité de transmettre au Japon deux des quatre îles précitées et ce, après la conclusion du traité de paix. Et bien que la partie japonaise ait signé et ratifié ce document, elle revendique néanmoins l'ensemble des Kouriles du sud et avance sa revendication à titre de préalable à la conclusion du traité de paix.

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Publié dans #Kouriles et Kamtchatka

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Publié le 1 Septembre 2010

La récente entrevue de Vladimir Poutine au journal Kommersant a donné lieu à de nombreuses exégeses de même que son périple à bord d'une " Lada Jaune " sur une autoroute entre Khabarovsk et Chita . Le célèbre dicton Chinois " Le sage montre la lune , l'imbécile regarde le doigt " convenant une fois de plus à ces commentaires puisque nos spécialistes y ont vu une opération de PR alors que le Premier Ministre Russe soulignait sur son site le caractère géopolitique de ce projet .

Dans cet article , Valery Kossov , nous décrit les procédés employés par nos " grands reporters " pour déformer l'image de Vladimir Poutine afin de " créer l’image d’un leader dictatorial, tiers-mondiste, assez agressif et peu instruit ".

 

  Analyse :

 

Restructuration du discours et image de Vladimir Poutine par Le Figaro :

http://ilcea.revues.org/index127.html

 

 

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Publié dans #psyops - guerre secrête

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Publié le 31 Août 2010

 

NORILSK (nord), 31 août - RIA Novosti

Des porte-hélicoptères français de type Mistral pourraient être construits sous licence aux chantiers navals Admiralteïskie Verfi de Saint-Pétersbourg, a déclaré mardi devant les journalistes à Norilsk le vice-premier ministre russe Igor Setchine.

"L'usine Admiralteïskie Verfi peut le faire… On peut aussi moderniser Iantar (chantiers navals de Kaliningrad), mais on peut tout aussi bien construire une nouvelle usine. On ferait mieux cependant, en choisissant une usine qui le fasse sans grandes dépenses", a estimé M.Setchine, chef  du Conseil des directeurs du holding OSK.

Initialement, la Russie avait l'intention d'acheter à la France un porte-hélicoptère de type Mistral et d'en construire elle-même trois autres sous licence. Mais plus tard, on a appris que des négociations étaient en cours sur le schéma "2+2" prévoyant la fourniture par la France de deux navires clefs en main et la construction de deux autres en Russie.

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Defense

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Publié le 30 Août 2010

Interview accordée par Arkady Tichkov à RIA Novosti

 

- Bonjour, Nous accueillons aujourd’hui dans le studio de RIA Novosti le professeur Arkady Tichkov, directeur adjoint de l’Institut de Géographie de l’Académie des Sciences de Russie. Monsieur Tichkov, jusqu’à présent seuls les spécialistes et les personnes particulièrement anxieuses s’intéressaient aux questions de changement climatique. Or, après un été aussi terrifiant, inondations au Pakistan et en Chine, sècheresse en Russie, les questions de changement climatique sont en première page en déterminant l’image du monde, et elles intéressent un large public parmi nos auditeurs et nos téléspectateurs. Est-il vrai que les changements extraordinaires dont on nous parle ont lieu en Arctique ?

 

- Premièrement, toute la Russie n’a pas été victime de la canicule, en Sibérie occidentale il faisait frais et il pleuvait. Tandis qu’à Moscou nous cherchions l’ombre et la climatisation pour nous protéger de la chaleur, beaucoup de régions de Russie ont connu des périodes anormalement pluvieuses et froides. Il est certain qu’en Europe on a observé l’action des cyclones qui avaient été prévus dans notre zone centrale. Cette année, en Arctique, dans certaines régions, surtout dans la partie européenne, il faisait effectivement assez chaud. Depuis les dix dernières années nous observons une hausse accélérée du réchauffement. Si dans notre région centrale et dans le sud du pays on parle d’un réchauffement de quelques dixièmes de degrés par décennies, en Arctique on peut parler de 1 ou 1,5 degré de réchauffement pour la même période. Cela ne signifie pas que les processus sont irréversibles, c’est plutôt une manifestation cyclique. Par exemple, jusqu’en 2007, on observait la diminution de la couverture de glace de l’océan, la superficie des banquises diminuait. Après 2007, la situation s’est stabilisée et on note même l’accroissement de la surface des glaces. La Polynie sibérienne est le seul élément relativement stable.

 

- Qu’est-ce que la Polynie sibérienne ?

 

- C’est une zone qui se maintient libre de glace et qui est située dans la partie centrale de l’océan Arctique où se concentre la vie en Arctique. Là il n’y a pas de terre mais il y a des ours blancs, des morses et des oiseaux.

 

- Est-ce à l’Ouest de la Nouvelle Zemble ?

 

- Elle se trouve plus près de la partie centrale. Les changements climatiques en Arctique sont une manifestation cyclique. À certaines périodes, la route maritime du nord se libérait en devenant exploitable, et à d’autres moments cette voie était obstruée par les glaces. Parfois, les rennes pouvaient atteindre des îles mais toute la population mourrait ensuite après une soudaine période de froid. Ce fut le cas de la Nouvelle Zemble, de Spitzberg et d’îles plus orientales.

 

- Quel impact cela représente-t-il pour l’économie ?

 

- Pour l’économie cela représente, avant tout, une possibilité de développement des transports, en particulier pour les échanges entre l’Europe et la Chine, le Japon et d’autres pays d’Asie, et, à l’avenir, utiliser la route maritime du Nord en tant que principale voie commerciale.

 

- Autrement dit, la Russie trouve un avantage dans le réchauffement de la planète ?

 

- Indéniablement car en Arctique la Russie a la possibilité de mener une exploitation plus complète des ressources qui s’y trouvent. Un climat plus chaud sous-entend une meilleure accessibilité du plateau continental pour y installer des plates-formes d’extraction de pétrole et de gaz. Le réchauffement et la libération des glaces de l’Arctique seraient favorables au développement et à l’exploitation d’hydrocarbures du plateau .

 

- Il est possible que la concurrence accrue et l’amorçage du dialogue entre les pays arctiques pour l’exploitation des zones en Arctique aient quelque chose à voir avec cela ?

 

- Évidemment, la concurrence a une motivation économique mais géopolitique également. Il est crucial de considérer l’Arctique comme une zone de coopération des pays membres du Conseil arctique. Il est important qu’au sein de ce dernier les intérêts de tous les pays soient pris en compte, de sorte que même les questions de transport ne soient pas une source de controverse, et la Russie aspire à cela. Tout en prétendant à une partie considérable du plateau arctique, elle prend en compte les intérêts des autres pays. En 2014, la commission de droit maritime de l’ONU étudiera à nouveau la requête russe relative au plateau arctique où la Russie devra prouver la continuité de notre plateau continental. Je pense que notre expérience du cas analogue de la mer d’Okhotsk nous aidera. Les revendications russes seront argumentées mais le développement et les recherches en Arctique nécessitent des investissements dans les études scientifiques géologiques et géographiques, en raison du peu de connaissances que nous avons de l’Arctique. Le problème de la continuité du plateau continental en Arctique auquel la Russie se voit confrontée actuellement et qui ne représente pas de difficulté particulière à première vue en est la preuve.

 

- Merci, notre invité était le professeur Arkady Tichkov, directeur adjoint de l’Institut de Géographie de l’Académie des Sciences de Russie, expert de l’Arctique.

 

Arkady Tichkov, directeur adjoint de l’Institut de Géographie de l’Académie des Sciences de Russie

Propos recueillis par Andreï Zolotov

 

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Les Russes dans l'Arctique

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Publié le 29 Août 2010

La décision du " président " Tchétchène Ramzan Kadyrov de ne plus vouloir porter le titre de * président * a pour corollaire ,comme je l'avais signalé ,  de relancer le débat sur la structure administrative de la Russie 

A terme une conséquence logique de cette décision serait la disparition des républiques ethniques au sein d'ensembles plus vastes de regroupement régionaux ou économiques . La Russie compte actuellement 21 sujets sur 83 construits sur des bases ethno-nationales .

 Le processus mis en place par Vladimir Poutine et conforté par le Président Medvedev avec la création de la région administrative du Caucase va dans cette [ bonne ] direction  .[ 1 ]

Dmitri Sokolov - Mitrich dans les colonnes d 'Izvestia explique que l'existence des républiques ethniques doit être desormais remise en cause ne serait ce que pour des raisons économiques [ 2 ]

Les régions formées sur une base ethno-nationale sont condamnées à la stagnation car en leur sein il n'y aura jamais une véritable concurrence - libre et non faussée - des capacités humaines et que celle ci sera remplacée par des luttes de clans pour le contrôle du pouvoir politique et donc économique .

C'etait peu ou prou l'argumentaire de Boris Gryzlov qui avait  proposé de regrouper les régions sur des bases de complementarité économique et de certains analystes Russes pour qui " size matters " . [ 3 ]

Le chef du LDPR , Vladimir Jirinovsky , demande quand à lui un retour au systéme des Gubernyas [ gouvernorats ] de l'époque Tsariste .

 

La disparition de ces composantes ethno-nationales remet aussi en cause le statut de " Fédération " de la Russie et donc de tous les symboles nationaux [ drapeaux , devises , hymnes ] des républiques , des municipalités mêmes pour évoluer vers une  République Fédérative , " union indissoluble des districts fédéraux , des municipalités et de Moscou "

Les défenseurs de " petits peuples " perdus au fond de la taîga Sibèrienne hurleront bien sûr au " Jacobinisme Moscovite " , certains nous ressortiront la " Prison des peuples " , mais le branle semble bien être donné pour la fin de la structure administrative héritée de la révolution Bolchevique .

Cette nouvelle Russie nécessitera la reécriture , horesco referens , de nombreuses lois consenties lors de la " Valse des souverainetés " de la période Eltsinienne commela  loi fédérale sur l'autonomie culturelle nationale de 1996  ou l'accord fédéral du 31 mars 1992 qui definit les rapports entre le centre et les " sujets "  .

Verra t'on enfin en Russie dans un proche avenir cette cérémonie qui s'est déroulée le 4 décembre 1937 à Rio de Janeiro  : La crémation sur " l'autel de la Patrie ", devant la bannière du Brésil , de tous les symboles régionaux et municipaux * . [ Voir video ]

Cette crémation a été accompagnée par l'interdiction de tous les partis politiques à caractère régionaux ou remettant en cause l'unité nationale . On peut constater que les motifs qui ont poussé Getulio Vargas à réduire les prérogatives des périphéries sont d'actualité pour la Russie .

A la fin des années 20 , au début des années 30 le Brésil était confronté aux mêmes problèmes de séparatismes que la Russie au début des années 90 avec principalement le mouvement du Coronelismo , des oligarques terriens qui s'affranchissaient des directives du centre pour mener une politique indépendante conforme à leurs intêrets et non pas à ceux de l'Etat Brésilien .

Seul l' " Estado Novo " et la " verticale du pouvoir " , les " mesures téméraires " évoquées dans la vidéo ci-dessous , instaurée par le président Getulio Vargas ont donné au Brésil son caractère unitaire que nous connaissons .

 

  * « Nous n'avons pas de problèmes régionaux ; ils sont tous nationaux, et concernent tout le Brésil ! »

Liens :

[ 1 ] О создании Северо-Кавказского федерального округа - Article de Geopolitica.ru du 26 janvier 2010 .

[ 1 ] Хочу жить в Чечне

[ 3 ] РАЗМЕР ИМЕЕТ ЗНАЧЕНИЕ - Article de Regions.ru du 25 janvier 2010 .

 

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Rédigé par DanielB

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Publié le 29 Août 2010

Раздел: Новости
26.08.2010

Танкер-гигант "Балтика", совершающий экспериментальный рейс по Северному морскому пути, вышел на заключительный этап маршрута. В сопровождении... Подробнее »

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Rédigé par DanielB

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