Publié le 3 Novembre 2009

Le Department of Energy ( DoE ) a publié le 19 octobre dernier un document qui pour la première fois est beaucoup plus circonspect sur les perspectives des hydrocarbures arctiques et qui remet en cause le planning de leur mise en valeur . [ 1 ] - [ 2 ]
Dans sa conclusion il met en avant que
1 - Les hydrocarbures sont présents principalement sous forme gazeuse ( gaz naturel ) et non pas liquides ( pétrole ) ce qui les rend plus difficile ( liquéfaction ) leur acheminement vers les centres de consommation .
2- Les hydrocarbures arctiques seront beaucoup plus couteux et beaucoup plus long à mettre en valeur par rapport à d'autres gisements dans le monde .
3- Les questions de souveraineté sur le plateau continental pourront retarder la mise en valeur de certains gisements ( Voir à ce sujet la proposition Russe sur la Mer de Barents lors du dernier forum économqiue de Mourmansk )
4- La protection de l'environnement va augmenter les couts d'exploitation et d'acheminement .
5- L'existence de gisements de schistes dans d'autres regions du monde , plus aprticuliérement en " Occident ou sous contrôle des sociétés petrogazières occidentales .

Des doutes similaires avaient été émis lors du début de la crise économique de septembre 2008 [ 3 ] .
Toutefois l'engoument des compagnies pétrolières occidentales , et plus particulièrement Européennes non Anglo-Saxonnes ( StatoilHydro  , Repsol , ENI , Total )  pour les gisements du Yamal , et desormais des sociétés Chinoises , laisse penser au caractère " politique " de ce type de rapport .
Il serait publié pour donner du poids aux articles récurrents de la presse et de la blogosphère Anglo-Saxonne qui cherchent à dissuader les investisseurs occidentaux à se joindre au développement des gisements de l'arctique Russe [ 4 ] - [ 5 ]
Tout comme le vieil adage qui peut se définir comme la loi d'airain ou l'axiome fondamental de la géopolitique des ressources " Toute goutte de pétrole ou toute molécule de gaz qui ira vers l'Est n'ira pas vers l''Ouest " , " Tout dollar investi dans l'arctique n'ira pas vers la Caspienne , les schistes ou l'off-shore profond " .
La Russie a desormais entrepris une politique active de liquéfaction , d'équipements en méthaniers et envisage d'exporter son gaz vers des marchés comme l'Asie et ceci même au travers de la Route Maritime Nord [ 6 ]

Il faut aussi noter qu'une argumention semblable avait été employés par le DoE et d'autres centres d'analyse à propos du gaz Soviétique Sibérien et des hydrocarbures de la Mer du Nord dans les années 70 et les années 80 .


The Arctic presents a “good news, bad news” situation for oil and natural gas development.  The good news is that the Arctic holds about 22 percent of the world’s undiscovered conventional oil and natural gas resources, based on the USGS mean estimate.  The bad news is that: (1) the Arctic resource base is largely composed of natural gas and natural gas liquids, which are significantly more expensive to transport over long distances than oil; (2) the Arctic oil and natural gas resources will be considerably more expensive, risky, and take longer to develop than comparable deposits found elsewhere in the world; (3) unresolved Arctic sovereignty claims could preclude or substantially delay development of those oil and natural gas resources where economic sovereignty claims overlap; and (4) protecting the Arctic environment will be costly.  The high cost and long lead-times of Arctic oil and natural gas development undercut the immediate importance of these sovereignty claims, while at the same time diminishing the economic incentive to develop these resources.

Given that the Arctic resource base is predominantly composed of natural gas and natural gas liquids, the importance of Arctic oil and natural gas resources is likely to be affected by the growing realization that shale beds in existing petroleum provinces around the world might be capable of producing 5,000 to 16,000 trillion cubic feet of natural gas.47  This potentially large shale gas resource could significantly defer the future development of Arctic natural gas resources.  Of course, there could be exceptions.  Hypothetically, growing European demand for natural gas, the depletion of existing North Sea and Russian natural gas fields, and disappointing European shale gas exploration and development results could act as a strong incentive to develop Russia’s Arctic natural gas resources in the West Siberian Basin and East Barents Basin.

Other aspects of the estimated Arctic oil and natural gas resource base are more neutral in character.  For example, the fact that the expected undiscovered Arctic resource base is largely confined to a few sedimentary provinces might be more reflective of the fact that little, if any, oil and natural gas exploration drilling has been conducted in those provinces with low resource estimates.  On the other hand, if the estimates for these unexplored and underexplored provinces prove correct, and they have little or no oil and natural gas, then the drive by nations to claim economic sovereignty over these offshore provinces would diminish.

The bottom line for Arctic oil and natural gas potential is that high costs, high risks, and lengthy lead-times can all serve to deter their development in preference to the development of less challenging oil and natural gas resources elsewhere in the world.  Also, the less abundant Arctic oil resources will be more readily developed than the Arctic’s natural gas resources.  Thus, while the Arctic has the potential to be a more important source of global oil and natural gas production sometime in the future; the timing of a significant expansion in Arctic production is difficult to predict.


Liens :
[ 1 ] Arctic Oil and Natural Gas Potential
  - Rapport du DoE du 19 octobre 2009 .
http://www.eia.doe.gov/oiaf/analysispaper/arctic/#conclusions
[ 2 ] Doubt over arctic oil profitability - Article de Sermitsiaq news du 26 octobre 2009 .
[ 4 ]
Putin call to Western gas groups shows desperation - Article du Telegraph du 24 septembre 2009 .
[ 5 ]
Vladimir Putin, Comic - Edito du Streetwise professor ( Sic ! ) du 25 septembre 2009 .

Articles associés :
[ 3 ]
Le pétrole arctique victime de la crise ?  ( Nota : depuis la publication de cet article , le petrole a augmenté de 30 Usd le barril ! )


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Rédigé par DanielB

Publié dans #petrole et gaz dans l'Arctique

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Publié le 3 Novembre 2009

La conférence sur l'arctique prévue par l'agence de presse Ria Novosti pour la fin novembre 2009 est reportée au mois de février 2010 .[ 1 ]


Articles associés :
[ 1 ] Ria Novosti organise une conférence sur l'arctique

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Geopolitique

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Publié le 3 Novembre 2009




La Russie  est prête à approuver un nouvel accord international sur le climat à condition que ce protocole soit ratifié par tous les pays industrialisés et que soit reconnu le rôle des immenses forêts russes, a déclaré le Premier ministre Vladimir Poutine.

La Russie est le troisième émetteur mondial de gaz à effet de serre après la Chine  et les Etats-Unis et elle joue un rôle central dans les négociations préparatoires à la conférence de Copenhague prévue en décembre.

Interrogé par un journaliste sur la possibilité de voir son pays ratifier un accord prolongeant le protocole de Kyoto, Poutine a répondu: "Oui, nous sommes prêts à le faire."

"Nous soutiendrons l'idée de M. (Lars Lokke) Rasmussen de parvenir à un accord politiquement contraignant à la fin de la conférence de Copenhague", a déclaré Poutine après des entretiens avec son homologue danois à Moscou.

Mais le chef du gouvernement a assorti ce soutien de deux conditions:

1. "Tous les pays, en particulier ceux responsables des émissions les plus importantes - les grandes économies mondiales - doivent, sans exception, signer ce document, sinon il perd toute sa logique", a expliqué Poutine.

2. En outre, a-t-il ajouté, Moscou "insistera pour que soit prise en compte la capacité des forêts russes à absorber le dioxyde de carbone".

La Russie abrite les plus grandes forêts de la planète qui contribuent, par le processus de la photosynthèse (absorption de CO2), à compenser les émissions de dioxyde de carbone en provenance d'autres pays. Poutine souhaite que ce paramètre soit pris en compte dans l'établissement des objectifs assignés à son pays dans le cadre d'un nouvel accord.

"Nous savons depuis longtemps que la Russie veut que ses forêts soient incluses dans l'accord. Mais, elle n'a pas fourni de données satisfaisantes sur la déforestation et sur la gestion du parc forestier", a expliqué Bill Hare, du Potsdam Institute for Climate Impact Research.

Les émissions de gaz à effet de serre en Russie sont plus de 30% inférieures à celles de 1990, année précédant la disparition de l'Union soviétique. Suivant un effondrement de l'économie russe, ces émissions avaient atteint leur plus bas niveau en 1998.

Dans un entretien à Reuters, Lars Lokke Rasmussen a dit constater un élan en faveur d'un accord sur le climat et espère convaincre les grands dirigeants mondiaux de participer à la conférence.

Guy Faulconbridge, version française Pierre Sérisier

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Environnement

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Publié le 2 Novembre 2009

La télévision Russe RTR Planeta va diffuser mercredi 4 novembre à 20h30 ( Rajouter 1h 00 pour l'heure de Paris ) le film " Tarass Boulba " tiré de l'oeuvre éponyme de Nicolas Gogol .
Ce film a grand budget , plus de 20 Mio de dollars , sorti en 2009 pour le jubilé de l'auteur a provoqué un conflit mémoriel entre la Russie et l'Oukraïne ( suivant l'orthographe de Maurice Schumann et de la Revue de Politique Etrangère en 1938 ) .
La Jamestown Foundation , centre d'analyses ultra-conservateur Etasunien ,  voit par exemple une signification géopolitique dans ce film : Tarass Boulba combat les " ennemis occidentaux de la Russie " , thèse admise àdemi-mots par certains responsables politiques Russes [ 1 ]
Comme " 1612 " ( deuxième video ) , ce film n'est pas en effet  particulièrement aimable pour l'occupant Polonais , le héros declarant au cours d'une charge qu'il ne faut pas se contenter de chasser les Polonais d'Oukraïne mais qu'" il faut maintenant aller jusqu' à Varsovie "

Le site du film sur la chaîne RTR Planeta .
[ 1 ] The Ukrainian-Russian Cultural Conflict - Analyse de la Jamestown Foundation du 6 mai 2009 .








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Rédigé par DanielB

Publié dans #Kulturkampf

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Publié le 2 Novembre 2009

MOSCOU, 2 novembre - RIA Novosti

Le premier ministre russe Vladimir Poutine considère que l'autorisation du Danemark de poser dans ses eaux territoriales et dans sa zone économique exclusive le gazoduc Nord Stream a contribué à l'amélioration des relations entre les deux pays. [ 1 ]

"En réponse à votre question, je dirai oui, cet accord a contribué aux améliorations des relations bilatérales ", a déclaré lundi Vladimir poutine en répondant aux questions des journalistes.
 
Le Danemark a été le premier pays à autoriser la pose du gazoduc Nord Stream dans ses eaux territoriales (87,7 km) et sa zone économique exclusive (49,9 km).

Long de 1.220 km, Nord Stream reliera Vyborg (Russie) et Greifswald (Allemagne) par la mer Baltique Sa première conduite, longue de 1.200 km, aura une capacité annuelle de 27,5 milliards de mètres cubes.
Le volume des livraisons de gaz au Danemark par le gazoduc en construction Nord Stream peut en perspective passer à 3 milliards de mètres cubes annuellement, a annoncé lundi le premier ministre russe Vladimir Poutine aux journalistes en dressant le bilan des pourparlers avec son homologue danois.[ 2 ]
Le Danemark est membre , comme la Russie , du Conseil Arctique et au travers de la souveraineté exercée sur le Groenland a des revandications , dont la souveraineté sur le Pôle-Nord , sur le plateau continental arctique .

Liens :
[ 2 ]Nord Stream : le Danemark recevra annuellement 3 mds de mètres cubes de gaz (Poutine) -Depêche de Ria Novosti du 2 novembre 2009 .

Articles associés :
[ 1 ] Gazoduc Nord Stream: le Danemark donne le feu vert à sa construction

 

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Nord-Stream

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Publié le 2 Novembre 2009

Andrei Smirnov , directeur d'Atomflot , la structure qui opère la flotte de brise-glaces à propulsion nucléaire Russes a annoncé à l'agence AP que la cartographie du plateau continental arctique va s'intensifier et une nouvelle mission est prévue pour le mois de Juin 2010 .[ 1 ]
Cette annonce prouve , comme je l'ai évoqué plusieurs fois dans ce blogue , que les brise-glaces restent un des moyens de projection privilégiés dans l'Ocean arctique .
Les chefs politiques Russes , Serguei Ivanov et Vladimir Poutine , ont a plusieurs reprises apportés leur soutiens à la construction de nouveaux brise-glaces à propulsion diesel-electrique et surtout à propulsion nucléaire . [ 2 ] - [ 3 ]
Cette declaration vient démentir les rumeurs selon lesquelles la cartographie du plataeu continental aurait pâti de la crise économique global et montre que que l'arctique reste une des priorités stratégiques du gouvernement Russe .

Liens :
[ 1 ]
Arctic Research of Oil-Rich Territory Planned - Depêche de The Moscow Times du 2 novembre 2009 .

Articles associés :
[ 2 ]
La Russie va construire sa troisième generation de brise-glaces à propulsion nucléaire - Mise à jour .
[ 3 ] Brise-glaces atomiques: Poutine veut "un plan à long terme" de développement de leur parc





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Rédigé par DanielB

Publié dans #Les Russes dans l'Arctique

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Publié le 30 Octobre 2009

L'orientaliste Russo-Soviétique Evgueni Maximovitch Primakov a soufflé hier ses 80 bougies .
Il est à l'origine du rapprochement Russo-Chinois et Russo-Iranien de ces dernières années et , volens nolens , de la creation de l'Organisation de Coopération de Schangaï .
Lors de la prise d'otage de la Dubrovka ( " Nord-Ost " ) il a tancé les terroristes de " tueurs " et de " mauvais musulmans " , les mettant en défaut sur la lecture du Coran , ajoutant le courage physique au courage intellectuel dont il a fait preuve en intervenant en faveur de la défense du patriote Serbe Slobodan Milosevic .
Liens :
Евгений Примаков: советы непостороннего



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Rédigé par DanielB

Publié dans #Geopolitique

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Publié le 30 Octobre 2009

Veulent condamner certains pays , ici la Russie , à mort !




Forte d'un accord général en son sein sur les efforts financiers à fournir dans la lutte contre le changement climatique, l'Europe se présentera unie à la conférence de Copenhague sur le climat en décembre.

Vendredi, au terme d'un sommet européen où les discussions ont parfois été tendues, les dirigeants des Vingt-Sept se sont entendus sur les objectifs qu'ils défendront dans la capitale danoise et sur la manière dont, en interne, ils compenseront le moment venu les éventuels déséquilibres financiers auxquels pourraient devoir faire face les pays d'Europe de l'Est.
Nous sommes parvenus à un accord. L'Union européenne a maintenant une position très forte en vue des négociations de Copenhague", s'est félicité le Premier ministre suédois, Fredrik Reinfeldt, dont le pays assure la présidence tournante de l'UE.

"Nous pourrons continuer à exercer notre leadership", a-t-il ensuite ajouté, jugeant que cela serait l'une des clés de la conférence qui vise à mettre au point un texte se substituant au protocole de Kyoto, qui expirera en 2012.

Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a estimé que l'Europe pouvait désormais "regarder le reste du monde les yeux dans les yeux et dire, nous, Européens, nous avons fait notre part du travail".

"Nous sommes prêts pour Copenhague (...) Nous pouvons porter ce message à Washington, New Dehli, Pékin ou n'importe où ailleurs", a-t-il dit, précisant que ce message serait porté au président américain Barak Obama dès mardi prochain lors d'un sommet entre l'UE et les Etats-Unis.

L'Europe, qui s'est engagée en décembre dernier à réduire ses émissions de CO2 de 20% d'ici 2020, en comparaison avec les niveaux de 1990, et de 30% si un accord ambitieux est trouvé à Copenhague, estime que les autres poids lourds des négociations - Chine , Inde et Etats-Unis notamment - tardent à préciser leurs intentions et leurs engagements en vue de la négociation.

ENGAGEMENTS FINANCIERS

Les conclusions du sommet européen mentionnent ainsi la disposition des Vingt-Sept à contribuer aux efforts globaux selon une clé de répartition universelle basée sur la richesse et le niveau d'émission mais dont le second critère serait appelé à croître avec le temps.

Ils endossent par ailleurs les chiffres mis en avant par la Commission européenne : 100 milliards d'euros par an devront être mis à disposition des pays émergents à l'horizon 2020, entre 22 et 50 milliards d'euros de financements publics devront être trouvés chaque année d'ici cette date, dont environ un quart à la charge de l'UE, et cinq à sept milliards d'euros par an sont nécessaires entre 2010 et 2012.

Enfin, les Vingt-Sept renouvellent leur appel aux pays industrialisés et aux pays en voie de développement les plus avancés à s'engager sur des objectifs comparables à ceux qu'ils se sont fixés en décembre dans leur "paquet" énergie-climat.

Sur le plan interne, les négociations ont longtemps achoppé sur la réticence d'un groupe de neuf pays d'Europe de l'Est à ne pas s'engager sur le financement tant qu'ils n'auraient pas de garanties sur la clé de répartition au sein de l'UE.

"Alors qu'ils sont dans une situation compliquée, ils trouvaient bizarre d'aider les riches de l'Europe à aider les pauvres du monde", a résumé un diplomate européen de haut rang.

"AIR CHAUD"

L'Allemagne, l'Angleterre, la Pologne , la Hongrie , la Roumanie et la France se sont retrouvées pendant une suspension de séance autour de la présidence suédoise pour tenter de trouver un compromis qui n'affaiblisse pas la position de l'UE.

"Il faudra répartir entre les pays membres l'argent que nous allons donner pour aider les pays les plus pauvres à accéder à l'énergie primaire et nous avons donc décidé d'un groupe de travail pour tenir compte des possibilités financières de chacun", a expliqué Nicolas Sarkozy .

Enfin, l'UE a aussi envoyé indirectement un message à la Russie  en estimant que l'"air chaud" - nom donné aux AAUs (Assigned Amount Unit), ces milliards de droits à polluer octroyés aux pays d'Europe de l'Est en vertu du protocole de Kyoto mais qu'ils n'ont pas utilisés du fait de l'effondrement de leur appareil industriel - pouvait "affecter l'intégrité environnementale d'un accord à Copenhague".

Les Etats d'Europe de l'Est et la Russie en cumuleraient environ neuf milliards d'unités, pour un montant total estimé à 90 milliards d'euros. Mais le sort de ces droits après 2012 - date à laquelle le protocole de Kyoto doit prendre fin - fait débat au sein de la communauté internationale.

"Il s'agit effectivement de dire que nous ne pouvons pas permettre à ces 'quotas Kyoto', qui ne représentent pas vraiment une réduction des émissions, d'exister dans la période post-2012", a déclaré un responsable britannique. "C'est un message important. C'est un message à la Russie."

Note de l'Editeur :

Le Groenland a desormais un allié au sein de la conférence de Copenhague !
Courage politique : Le Groenland est prêt à divi....MULTIPLIER ses émissions de CO2 par 14 .


Mise à jour du 30/10/2009 - 23h00
Je viens de recevoir trois mels privés , dont deux injurieux à propos de cet article .
J'ai fait ce que l'on appelle un " argumentum ad Nazium " qui est aujourd'hui communément utilsé dans les mediats .( Ahmadinedjad = Hitler ) par exemple .  
A bon entendeur !

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Rédigé par Daniel BESSON

Publié dans #Opinions

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Publié le 30 Octobre 2009

MOSCOU, 30 octobre - RIA Novosti. Pas de cataclysme en vue, mais il faut intensifier la recherche concernant le climat. C'est ainsi que l'on peut résumer la tonalité des interventions faites lors du récent Congrès météorologique russe, résume le site nkj.ru. ( Метеорологи не ожидают катаклизмов, но настаивают на развитии климатической науки - NDLR )

 

Les prévisions apocalyptiques concernant la disparition d'îles entières, voire de continents, ne sont pas de mise, a déclaré en substance le responsable du Rosguidromet (Service météorologique russe), Alexandre Breditski. [ 1 ]  Il s'exprimait а l'occasion du Congrés météorologique russe (*), la première réunion de ce type après près d'une quarantaine d'années d'interruption. Les délégués ont adopté un projet de Stratégie de développement des Services météorologiques et des domaines connexes jusqu'en 2030.

 

S'exprimant devant la presse, Alexandre Breditski a convenu qu'il existe, bien sûr, des processus de réchauffement de la planète, et que ces processus vont se poursuivre. On ne peut nier leur incidence négative, par exemple, sur l'état de la calotte glaciaire des Pôles, de la zone de la merzlota et de la ligne côtière de l'océan Glacial arctique. [ 2 ] - [ 3 ]

 

Cependant, estime le patron du Rosguidromet, ce processus, hétérogène, varie selon les territoires. Il serait, notamment, "imprudent de se prononcer sur le caractère inexorable de la disparition des glaces arctiques, comme le prédisent certains analystes occidentaux et russes". Si l'on prend, par exemple, l'Arctique ou l'Antarctique en tant que continents, dans certaines régions polaires nous constatons effectivement un certain réchauffement, tandis que dans d'autres tout se déroule exactement а l'inverse. On assiste dans ces dernières а un accroissement systématique de la glace, les températures annuelles moyennes minimales évoluent à la baisse ou demeurent à leur niveau antérieur et, dans certains endroits des Pôles, on assiste même à un refroidissement.

 

Le plus probable, estime Alexandre Breditski, est que les anomalies climatiques revêtent un caractère cyclique sur le long terme, comme on a pu l'observer dans le passé, et ont une multitude de causes étalées dans le temps. Si bien que "les déductions par trop hâtives de certains analystes et médias sur la disparition prochaine d'îles entières, voire même de continents, à la suite d'une montée en une seule fois des mers et des océans, me semblent déplacées au sein d'une communauté scientifique qui se respecte". [ 4 ]

 

Ces prévisions apocalyptiques et d'autres seront réfutées par la Décennie polaire internationale, a poursuivi Alexandre Breditski, qui est également président de l'Organisation météorologique mondiale (OMM). Cette Décennie devrait être organisée après 2010, et s'appuyer sur des complexes d'observation et de recherche des plus performants. Les résultats des études qui seront menées sur les plans d'eau des mers circumpolaires constitueront un instrument majeur pour comprendre les modifications globales du climat.

 

Alexandre Breditski a également indiqué que le Rosguidromet allait, avec le concours de l'Académie des sciences russe, organiser le premier Centre scientifique russe dans l'Arctique, sur l'archipel du Spitzberg.  [ 5  ] [ à Pyramiden - NDLR ] "Ce centre scientifique de la Russie dans l'Arctique, qui jouera un rôle de pionnier, est appelé а réaliser un large éventail de recherches hydrométéorologiques, géologiques, géophysiques", qui seront importantes pour la compréhension de la "cuisine du temps" sur notre planète, a souligné le patron du Rosguidromet.

 

La Russie est également en train de mettre sur pied tout un système d'observation spatiale de l'Arctique avec un groupe de satellites, baptisé Arktika, évoluant sur une orbite elliptique élevée, a indiqué Vassili Asmous, directeur du Centre de météorologie spatiale. Au premier trimestre 2010, un satellite du système "Meteor" sera placé sur une orbite elliptique, avec une apogée de 40.000 km. Par la suite, des satellites du type Arktika-M seront eux aussi orbitalisés. Avec des orbites d'une telle hauteur, il sera possible d'étudier en détail la région arctique, qui n'est pas suivie de manière systématique par la Russie depuis l'espace, a noté Vassili Asmous. [ 6 ]

 

Vladimir Katsov, directeur de l'Observatoire géophysique général, estime pour sa part que "la Russie a besoin d'un programme national d'étude du climat". En raison de moyens financiers limités et de "commandes" de l'Etat insuffisantes dans le secteur de la météorologie, "chacun étudie ce qu'il peut ou ce qu'il veut". Alors que le climat, le temps, les phénomènes naturels dangereux concernent aussi bien l'Etat tout entier, son économie et sa sécurité, que chaque individu pris isolément, a-t-il noté.

 

Les priorités pour la climatologie russe sont, selon Vladimir Katsov: l'étude de l'Arctique et de la zone de la merzlota éternelle, le niveau de la mer Caspienne, la gestion des risques climatiques spécifiques а la Russie. Par ailleurs, l'évaluation des conséquences économiques des changements climatiques revêt, selon lui, une importance grandissante.

 

La climatologie russe est en crise, actuellement, en raison du retard pris au cours des dernières décennies, poursuit Vladimir Katsov. "Depuis le début des années 90, la climatologie russe vit, pour l'essentiel, sur les acquis des décennies précédentes. Aujourd'hui, ces ressources sont, concrètement, épuisées, et les perspectives de combler ce vide demeurent très modestes." Selon lui, la Russie a perdu au début du XXIe siècle les positions de leader qu'elle occupait précédemment dans la science mondiale sur le climat. Il faudra consentir des efforts а la fois importants et prolongés pour que cette science retrouve une digne place, tant dans le pays que dans le monde. L'augmentation du financement de la climatologie doit, selon lui, être "radical".

 

(*) Le premier Congrès météorologique avait eu lieu en 1900, sur décision du Conseil d'Etat de l'Empire russe. Le cinquième de ces congrès (le dernier, avant celui de cette année) s'était déroulé en 1971 а Leningrad

Note de l'Editeur :
Le " Science et Vie " Russe consacre aussi un article , " l'attraction du Nord " , consacré à l'histoire des expeditions polaires arctiques malheureusement reservé aux seuls abonnés :0(

Liens :

[ 1 ] La calotte arctique fondra totalement en été "dans 20 à 30 ans"
[ 4 ] Maldives: les habitants risquent d'être des "réfugiés climatiques" - Depêche AFP du 22 octobre 2009 .



Articles associés
[ 2 ]
Le réchauffement climatique amplifie le degel de la Merzlota
[ 3 ] Rechauffement climatique : Les villes russes de l'arctique menacées
[ 5 ] Aprés le Pôle-Nord , le " Barbu " va envahir le Spitzberg
[ 6 ]
Un systéme de surveillance satellitaire de l'arctique Russe en projet

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Environnement

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Publié le 30 Octobre 2009

Le groupe de transport maritime  Russe SOVKOMFLOT vient d'annoncer lors du Forum Economique de Mourmansk qu'il envisage d'utiliser la Route Maritime Nord ( SevMorPut ) pour le transport de pétrole brut au moyen de pétroliers à capacités arctiques . [ 1 ]
Le 10 décembre 2008 entrera en service le pétrolier à capacités arctiques de 70 000 dwt  " Mikhail Uliyanov ” tandis qu'est prévue l'entrée en service pour avril-mai 2010 du " Cyril Lavrov " navire de la même classe .
Ces navires sont construits aux " Chantiers de l'Amirauté " et montrent l'indépendance accrue de la Russie dans le domaine de la technologie maritime arctique .[ 2 ]
Au même moment , Alexei Miller , président de Gazprom , a annoncé que le gazier Russe envisage l'exportation de GNL en provenance de l'usine de liquéfaction de Terebirka ( Champ de Chtokman ) non seulement vers l'Amérique du Nord [ 8 ] mais aussi vers l'Asie ( Chine principalement ) et ce dés 2014 .
Alexei Miller a aussi annoncé que la livraison de GNL vers la Chine à partir du terminal de Sakhaline pourrait commencer des 2010 [ 6 ]
Cet été deux navires de la société Allemande " Beluga Shipping " ont réussi la première traversée commerciale de la Route Maritime Nord .[ 3 ]

Ces nouvelles qui semblent être passées innaperçues et peu commentée sont pourtant lourdes de conséquences et en premier lieu pour l'approvisionnement énergetique de l'Europe .

En voulant imposer à la Russie une " Charte de l'Energie " qui s'apparente aux " Traités inégaux " imposés à la Chine à la fin du XIX eme siécle , en s'alignant sur la politique Russophobe et le terrorisme pipelinier de l'admnistration Kyiévienne , en cédant aux sirénes des centres d'analyses Anglo-Saxons qui lui conseillaient une " liquéfaction " de ses approvisionnement gaziers , l'Europe a clairement montré à la Russie et à Gazprom qu'elle n'était pas un partenaire energetique fiable et que la Russie et Gazprom n'ont pas l'intention , pour reprendre l'expression Reagano-Thatchérienne , de " s'étrangler avec un fil d'acier " que constitue un gazoduc ou un oléoduc . 
Desormais avec la liquefaction du gaz provenant des champs gaziers de la partie occidentale de l'Arctique Russe ( Chtokman , Yamal ) , Gazprom a la possibilité de se trouver des débouchés en Asie alors que les clients " naturels " de ces champs gaziers se trouvaient en Europe :
" Toute goutte de pétrole , toute molécule de gaz qui partira vers l'Est ne partira pas vers l'Ouest " .
Seules les nations Européennes désireuses d'une réelle entente et d'un partenariat d'égal à égal avec la Russie
, comme l'Allemagne , auront ainsi accés aux ressources petrogazières Russes de l'arctique et pourront béneficier d'un approvisionnement sécurisé sur plusieurs décennies  [ 7 ]

En exportant son gaz arctique vers l'Asie , Gazprom se libère aussi de l'activisme compulsif des organisations drouâdelômistes , indigènistes et environementalistes Occidentales toujours promptes à venir au secours des " pôvres éleveurs de rennes Nenets de la peninsule du Yamal vivant sous la dictature Gazpromo-Poutinienne ".
On imagine en effet mal l'Université de Pekin et même celle de New-Delhi allouer des fonds pour une étude d'impact du " colonialisme petro-gazier Russe " dans l'arctique .[ 4 ]

Ces declarations remettent aussi d'actualité , en bien plus tôt qu'on ne l'avait envisagé puisque le scénario est envisagé en aout 2045 , les scénarii sécuritaires envisagés pour la région et en particulier celui-ci de l" Institute of the North " . 
Un incident naval entre un convoi constitué de méthaniers Chinois escortés par des brise-glaces Russes et des frégates Chinoises ouvre le feu sur  un navire de la Marine Japonaise .[ 5 ]
In August, 2045, after loading at newly developed fields in the Kara Sea, Beijing’s latest pair of Arctic LNG
tankers, escorted by an ice-capable Chinese frigate, followed a Russian icebreaker east along the Northern Sea
Route for homeport. While crossing the Sea of Japan, a maneuvering misunderstanding resulted in the frigate
firing across the bow of a Japanese patrol vessel. The Japanese, claiming international rights, mobilized their
fleets, and for several days it appeared as if the one-hundredth anniversary of Japan’s surrender following World
War II would also be the first time since then that Japan engaged in Pacific warfare. Russia intervened, however,
feverishly shuttling political envoys through negotiations that diffused the situation and prevented an escalation
to war. Clashes and flare-ups continued with regularity, but threadbare diplomacy and bilateral agreements
helped to maintain relative peace. Although no nation supported universal standards that they had not originated,
the Arctic states pushed maritime technology and design forward.


Liens :
[ 1 ]
«Совкомфлот» планирует начать перевозки нефти по Севморпути в 2010 году - Depêche de MB News du 20 octobre 2010 .
[ 6 ]
La Russie lancera l'exportation de GNL vers la Chine dès 2010 (Gazprom) - Depêche de Ria Novosti du 23 octobre 2010 .

[ 7 ] Gaz: possible coopération Gazprom-E.ON dans le nord de la Sibérie (Miller) - Depêche de Ria Novosti du 30 octobre 2009 .

[ 8 ] Gazprom renforce ses positions en Amérique du Nord (compagnie) - Depêche de Ria Novosti du 30 septembre 2009 .



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[ 5 ] " The great arctic war "





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Rédigé par DanielB

Publié dans #petrole et gaz dans l'Arctique

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