Publié le 4 Janvier 2009
Il ya queqlues jours j'écrivais sur une future exposition devant se tenir dans le Maine consacré à la " fièvre Arctique " qui a saisi les Etazunis au tournant du XIX eme siècle et qui s'était cristallisée autour de la personne de Robert Peary . J'ignorais que ces réjouissances cachaient dans un placard un squelette , ou plutôt quatre squelettes .
J'ignorais aussi que ,détournant un article d'Ariel Cohen du CFR , le dernier navire de Robert Peary se prénomait ..........." Roosevelt " ! Theodore bien sûr .
ARTE vient de consacrer son début de soirée à l'Arctique , avec tout d'abord un reportage sur les brises-glaces Russes de l'Arctique ou cours duquel j'ai pu rédecouvrir avec plaisir une " célébrité " de ce blogue : Le brise-glaces à propulsion nucleaire " Yamal " .
La soirée était ensuiteconsacrée à la diffusion d'un " docu-drama" sur un aspect sordide des expéditions polaires Etazuniennes , au Groenland exactement : " MINIK , l'ESQUIMAU ( SIC ! ) DERACINE "
Une histoire , malheureusement , que les lecteurs de ce blogue connaissent ............
Minik, l'Esquimau déraciné
( Allemagne, Autriche, 2005, 89mn)
Réalisateur: Axel Engstfeld
À l'aube du XXe siècle, l'amère destinée de Minik ( Mene Wallace ) , jeune Esquimau arraché à son pays, livré dans la plus complète solitude à la curiosité des scientifiques américains, et tout aussi déboussolé lors de son retour chez lui.
En octobre 1897, le célèbre explorateur américain Robert Peary regagne New York après une mission au Groenland. Outre une énorme météorite destinée à l'American Museum of Natural History, il ramène à son bord cinq Esquimaux, parmi lesquels un petit garçon de dix ans, Minik, et son père Keeshuh. Les New-Yorkais n'en croient pas leurs yeux : des Esquimaux, des vrais ! Ce peuple lointain est un véritable objet de curiosité pour les anthropologues de la fin du XIXe siècle, qui le considèrent comme issu d'une race inférieure, sans langue ni valeurs dignes de ce nom. Le petit groupe est tout d'abord logé dans le sous-sol du musée d'Histoire naturelle, où journalistes et curieux défilent. En l'espace de quelques mois, la tuberculose et la pneumonie ont raison des Esquimaux qui supportent difficilement le climat trop chaud de New York. Seul Minik survit. Les scientifiques simulent l'enterrement de son père, mais en réalité son squelette rejoint la collection du musée. Robert Peary, à qui reviendra ensuite la gloire d'avoir découvert le pôle Nord, mais qui ne voit dans les hommes ramenés du Groenland qu'un trophée de chasse, se désintéresse complètement du sort du jeune garçon. Celui-ci va rester douze ans aux États-Unis avant de réussir à rentrer dans son pays. Mais une fois revenu parmi les siens, le jeune homme doit réapprendre sa langue maternelle, se familiariser avec une culture et un mode de vie désormais étrangers. Ni esquimau ni américain, Minik ne réussira jamais à s'intégrer dans l'une des deux sociétés. Le réalisateur de cette fiction documentaire, conçue à partir d'archives et de scènes reconstituées, a dû surmonter bien des difficultés pour avoir accès aux documents conservés au musée d'Histoire naturelle de New York. Les États-Unis préfèreraient-ils que le silence continue d'entourer l'histoire de Minik et de ses compagnons d'infortune ?
Un livre est paru sur l'histoire de Minik Wallace , que notre notre ami Ariel Cohen du CFR deverait lire !
Minik est allé vivre un temps dans la baie de Thulé avant de retourner aux Etazunis et de décéder de la grippe Espagnole en 1918 dans une exploitation forestière du Connecticut .
La tombe de Minik est un petit monticule avec un minuscule bonhomme en terre glaise pour la marquer , l'exlorateur Robert Peary repose au cimetière d'Arlington .
Aujourdh'hui les descendants de Robert Peary continuent de distribuer à Thulé des quolifichets aux descendants de Minik tout comme il ya 90 ans .
Tristes septentrions ......................................
Note de l'Editeur : Cet article est libre de droits et toute traduction en Danois puis diffusion est autorisée , encouragée même !