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Publié le 22 Janvier 2011

BERLIN, 21 janvier - RIA Novosti

L'Ukraine invite la Russie et le Kazakhstan à revenir à l'idée de créer "un pool céréalier" des pays riverains de la mer Noire pour diminuer le coût des exportations de blé, a déclaré vendredi à Berlin le ministre ukrainien de la Politique agricole Nikolaï Prissiajniouk.

"Nos trois pays pourraient créer un pool céréalier pour réduire le coût de la logistique", a indiqué le ministre lors de la "Semaine verte internationale", le plus important salon agricole au monde.

La Russie a pour la première fois proposé de créer un "pool céréalier" des pays riverains de la mer Noire lors du Forum céréalier mondial tenu en juin 2009 à Saint-Pétersbourg. Toutefois cette idée ne s'est pas concrétisée.

La création d'un "pool céréalier" permettra "d'offrir du blé bon marché aux pays importateurs", a ajouté le ministre ukrainien. Les trois pays membres du pool occuperaient ainsi une position plus avantageuse sur le marché mondial, selon lui.

Dans le même temps, le ministre a noté que l'Ukraine n'envisageait pas pour le moment d'adhérer à l'Union douanière Russie-Kazakhstan-Biélorussie. "A l'heure actuelle, c'est impossible, parce que notre pays fait partie de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC)", a expliqué le ministre.

 

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Rédigé par DanielB

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Publié le 16 Janvier 2011

Article original de Jean Cuny sur Geostrategie.com

  http://www.geostrategie.com/2948/saigon-alger-tunis-fins-de-regnes-ou-passations-des-pouvoirs

 

Le dicton populaire veut que « l’histoire ne se répète jamais, elle bégaie » ! Quoi qu’il en puisse être, force est de constater que c’est dans bien les vieux pots que l’on fait les meilleures soupes. Qu’est-ce à dire concrètement ? Simplement que lorsque le mécontentement éclate dans une population, les véritables maîtres du pouvoir ont tôt fait de reprendre les choses en main.

C’est, en tout cas, ce que l’on a pu observer au Sud Viêt-Nam en 1963, en Algérie en 1992 et c’est ce qui vient, apparemment, de se produire en Tunisie. À chaque fois qu’un régime pro-américain est mis en difficulté par des manifestations populaires, à chaque fois que la marionnette de Washington est usée, elle est, rapidement, remplacée par une autre, à l’issue d’un (plus ou moins) habile tour de passe passe.

Petit retour en arrière. En 1963, Ngô Dinh Diêm, président du Sud Viêt-Nam, qui était au pouvoir depuis 1955 avec l’aval du protecteur états-unien, fut renversé par un coup d’État militaire mené par le général Duong Van Minh dit « Big Minh » avec le soutien de la CIA. Diêm, catholique dans un pays majoritairement bouddhiste, était parvenu à faire l’unanimité contre lui. Lorsque, en signe de protestation contre le régime, des bonzes s’immolèrent par le feu, la fameuse « Madame Nhu », belle-sœur de Diêm, qualifia ces actes de « barbecue », ce qui provoqua un scandale fatal à la famille Diêm. [ voir video ]

Le 11 janvier 1992, en Algérie, alors que le FIS (Front Islamique du Salut) était en passe de remporter les élections, la nomenklatura MALGache[1] algérienne s’empara brutalement du pouvoir, avec le soutien de ses petits camarades de l’establishement militaire français. Résultat de ce pitoyable wargame : une bonne décennie de guerre civile, aux métastases encore actuelles (voir, entre autres, l’Aqmi)…

Quant à la Tunisie, il suffit de rappeler que c’est une zone de tensions depuis bien longtemps : dès la fin des années 1970, le pouvoir de Bourguiba apparaissait comme usé et des pions étaient déjà mis en place, en particulier un certain Zine el-Abidine Ben Ali. Celui-ci après avoir fait St-Cyr et suivi le cours de l’école d’artillerie de Châlons-sur-Marne partit parfaire sa formation aux États-Unis à la Senior Intelligence School de Fort Holabird (Maryland), école US de la barbouzerie kakie. À son retour en Tunisie, il épousa en 1964, Naïma, fille du général Kefi et fut nommé chef de la Sûreté militaire. Sans trop de problème, nous retrouvons l’ambitieux officier à la tête de la Garde nationale, en 1977.

Les tensions sont particulièrement importantes dans la zone à cette époque.

Au début de janvier 1980, à l’occasion de la première rencontre à Tripoli des Comités révolutionnaires libyens en Europe, le commandant Jalloud soulignait que « le révolutionnaire engagé qui œuvre pour les masses prend l’initiative de la violence révolutionnaire ».

Quelques jours plus tard, le 26 janvier 1980 se produisit le « coup de Gafsa » : 300 membres de l’Armée de libération tunisienne dirigés par Kasdi Merbah s’emparèrent de la ville de Gafsa qui ne fut reprise par l’armée tunisienne qu’au bout de deux jours de combats, au prix de dizaines de morts et de centaines de blessés.

Les années 80 furent l’occasion d’une ascension fulgurante pour Ben Ali qui devint chef de la Sûreté nationale en 1984, poste qu’il cumula avec celui de ministre de l’Intérieur en 1986, et enfin Premier ministre en 1987, ce qui lui permit de remplacer Bourguiba en novembre 1987 : « the right man in the right place », pour reprendre l’adage anglo-saxon.

Les gouvernements français successifs soutiennent subrepticement ces régimes comme le prouvent par exemples les ventes massives de blé à ces pays : l’Algérie vient de nous acheter 350.000 tonnes de blé, la Tunisie, quant à elle, 100.000 tonnes, ce qui permet aux régimes locaux de maintenir le prix du pain à un niveau acceptable. Dans le même temps, notre énarchie[2] nous explique que le stock de blé de la France est tombé à moins de DEUX millions de tonnes ce qui correspond à 25 jours de consommation et que, par la force des choses, le prix du pain va donc, en France, augmenter de 4 à 5 centimes (le coût du blé représente environ 5% du prix du pain !). Autrement dit, les Français doivent donc se serrer la ceinture pour favoriser le maintien au pouvoir des kleptocraties[3] en place au Maghreb !

Des régimes qu’apprécient, curieusement, les autorités internationales comme le montre le satisfecit dithyrambique que le patron du FMI, Dominique Strauss-Kahn, accordait encore au régime tunisien, le 18 novembre 2008 : « Je m’attends à une forte croissance en Tunisie cette année, la politique économique adoptée ici est une politique saine et constitue le meilleur modèle à suivre pour de nombreux pays émergents. Le jugement que le FMI porte sur la politique tunisienne est très positif et je n’ai pas de crainte pour l’année prochaine. En Tunisie, les choses continueront de fonctionner correctement ».

Quant aux media français, ils se distinguent, as usual, par leur absence totale de professionnalisme et de sérieux. Comme en 1992, ils nous ont resservi la même antienne à peine modifiée : si « le FIS arrive au pouvoir, des centaines de milliers d’Algériens vont se réfugier en France », devenant « si Ben Ali reste, des centaines de milliers de Tunisiens vont venir ici ». Abracadabra ! Curieuse posture, en tout cas, de la part de mass media qui, d’habitude, nous affirment que l’immigration est une « bonne chose pour la France ». À quoi riment de tels cris d’orfraie ? Plus symptomatique, en l’espace de deux jours, Ben Ali est passé du statut de « rempart contre l’islamisme » (mention « Bien », dans la vulgate mondialiste) à celui de « dictateur » (« Pas bien du tout »). Sic transit gloriam maghrebi !

Quant à la « révolution populaire » que certains d’entre-eux évoquent, en parlant de « Gavroche », de 1830 comme le fait Laurent Joffrin dans le journal anarcho capitaliste Libération, rappelons lui qu’après Charles X, est arrivé au pouvoir Louis Philippe Ier, l’idole des milieux d’affaires. Mais cette mention, Laurent Joffrin n’est peut-être pas aussi naïf qu’il veut le laisser croire, est-elle si innocente que cela ? Le nouvel homme à la tête de la Tunisie, pour le moment, Mohammed Ghannouchi est notoirement connu pour ses très bonnes relations avec le FMI, dans la mesure où il participé à de nombreuses négociations avec les institutions financières internationales et l’Union européenne. Difficile, cependant, d’en faire, pour autant, un perdreau de l’année : le personnage est, tout de même membre du Bureau exécutif du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD, le parti benaliste au pouvoir) depuis 2002, et en est devenu l’UNIQUE vice-président le 5 septembre 2008.

Notons, par ailleurs, que le nouveau costume taillé à Ben Ali (dictateur) n’est pas sans risques pour l’intelligentsia française. Celle-ci a, de longtemps, été familière des fêtes et des prébendes de la kleptocratie benaliste. Ceci sans parler des rives de la défunte Carthage souvent utilisée à des fins, peu discrètes, de tourisme sexuel, hétéro et/ou homosexuel. Dans le cadre de l’avènement d’un régime authentiquement populaire voyant le jour en Tunisie – ce que nous souhaitons sincèrement à ce peuple – qu’adviendra-t-il des éventuelles requêtes judiciaires (demandes d’interrogatoires, d’extraditions, etc.) que pourrait être légitimement amené à adresser à Paris un (ou plusieurs) magistrat du peuple tunisien ?…

 

Note(s) :
[1] L'actuelle nomenclature militaire au pouvoir à Alger est issue du MALG – le ministère de l’Armement & des Liaisons générales, soit le Service de Renseignement (SR) de l'ALN, ancêtre de la Sécurité militaire (SM), puis du département du Renseignement & de la Sécurité (DRS). D'où MALGache.

[2] L'immense majorité des hauts fonctionnaires français et de la classe politique hexagonales sont issus de l'Ena (École nationale d'admninistration), sorte d'État dans l'État.

[3] Terme généralement usité pour qualifier les gouvernements algériens successifs, depuis l'éviction de Ben Bella, mais qui s'applique, sans trop de difficulté à la plupart des pays du pourtour méditerranéen.

 

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Rédigé par DanielB

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Publié le 16 Janvier 2011

Un peu à contre-courant des analyses de nos mediats , cet article de Leonid Savine sur le site

Geopolitika.ru concernant les derniers développements au  " Proche-Orient " - et on pas le " Moyen -Orient " - et au Maghreb et les derniers " événements " en Tunisie .[ lien ]  

Notons que sa publication date de la veille du départ du président Ben-Ali .

Bien sûr , et tout comme j'évoquais les émeutes " identitaires " à Moscou de décembre dernier , le suicide par immolation d'un étudiant par le feu ne peut pas être attribué à une agence gouvernementale mais la " récupération " peut parfaitement se faire par ces " agences "  !

Leonid Savine , rédacteur en chef du site Geopolitika.ru , relie ces troubles à l'activisme de Washington dans le " grand moyen Orient " et dans l'espace Sahelien .

Analysons au delà l' intêret  géostratégique de la Tunisie et l'intêret de faire " tomber le domino Tunisien " en premier . La rapidité avec laquelle le gouvernement Us a " laché " son ami de 40 ans Ben Ali incite à la réflexion et au questionnement et pourrait s'inscrire dans le cadre du retour de Washington sur le continent Africain . Les " événements " en Tunisie sont ils le miroir des " événements " en Côte d' Ivoire au travers d'un axe Sahélien ?

 

 1 - La Tunisie avec la Sicile verrouille le passage de la Mediterranée Occidentale à la Mediterranée Orientale .

Signalons ici le rôle qu' a joué la base aéronavale de Bizerte au cours du XX éme siècle  , le " Toulon Africain " .[ lien ] et [  lien ]

 

2- La Tunisie est frontalière du domino Algérien et du domino Libyen . Elle est donc une plateforme de départ idéale pour provoquer un regime change dans ces deux états riches en hydrocarbures . Il faut ici se souvenir du rôle fondamental - politique et militaire - qu' à joué la Tunisie lors de l'insurrection Algérienne entre 1954 et 1962 et la nécessité pour la France de sécuriser la frontière Algéro-Tunisienne avec la Ligne Morice .

 

  3- La Tunisie est un excellent état transit pour l'évacuation des ressources en hydrocarbures de l'Afrique du Nord mais aussi du Sahel et même de l' Afrique avec le Nigéria [ Voir carte ] -[ source ]  

Citons en particulier le Trans-Mediterranean Pipeline [ F10 sur la carte ]

 

 

Comme le précise  Leonid Savine  , " les graines sont jettées , attendons de voir quels fruits elle vont donner " .

 

 

 

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Rédigé par DanielB

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Publié le 12 Janvier 2011

L'accession à l'indépendance du Sud- Soudan , le " rapt du Kossovo " , les déclarations d'indépendances de l'Abkhazie et de l' Ossétie du Sud , les opérations de déstabilisation menées par les Sr Occidentaux sur le territoire de la Russie que ce soit dans le Caucase ou en Sibérie posent  le problème de la multiplication d'entités étatiques non-viables que les mediats nous présentent comme des " luttes d'émancipation " , des " résistances " , .... 

Stéphane Rosière , professeur à l' Université de Reims Champagne-Ardennes analyse cette fragmentation de l'espace étatique mondial dans cet article publié sur L'espace Politique ,un site dont je vous recommande la consulatation règulière . [ 1 ]

Sa conclusion est sans appel et est dans la droite ligne de ce que j'écris sur ce blogue , de la doctrine " paranoïaque et socialiste " de défense Brésilienne à propos de l' Amazonie , des conclusions d'analystes des Sr Russes sur l'activisme Prometheiste d'O"N" G Occidentales défendant la cause des " Peuples Finno-Ougriens "  en Sibérie , des musulmans du Caucase :

 

 

La multiplication des États n’implique pas, proportionnellement, la multiplication d’acteurs souverains, bien au contraire. L’accès d’un territoire à l’indépendance, c’est-à-dire à la souveraineté suivant les concepts du Droit international, relève largement d’une certaine forme d’ « hypocrisie » selon l’expression de Stephen Krasner (1999).

 

Pour le géographe, la géographie de la (l’im)puissance ramène à des régions dominantes : des centres et des régions dominées : des périphéries, où se multiplient des États fantoches, territoires sans cesse plus fragmentés, entités toujours plus petites, toujours plus faibles et donc d’autant plus manipulables par les grandes puissances, les institutions financières internationales et les compagnies mondiales. Dans cette perspective, la multiplication des États ne manifestent le plus souvent qu’un rêve de souveraineté et peut au contraire être considéré comme la marque d’un néo-colonialisme, qui se confond avec un impérialisme tout court  et qui trouve dans le clientélisme et la corruption des formes aussi efficaces de domination que l’ancien hard power territorialisé, coûteux et trop voyant... En ce sens la multiplication des États ne serait pas un phénomène inquiétant car il ne serait pas réellement « nouveau », mais marquerait seulement la pérennité de l’impérialisme sous de nouveaux atours.

 

 
Lien :

[ 1 ]  La fragmentation de l’espace étatique mondial - Stéphane Rosière - L' espace Politique  

 

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Rédigé par DanielB

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Publié le 10 Janvier 2011

C'est une " Tchéco-Slovaquie " Africaine qui vient d'imploser  sans que l'on connaisse encore les conséquences de cette implosion qui pourrait bien vite... exploser tant le nouvel " état " porté sur les fonds baptismaux par un référendum parait peu viable sans le soutien de ses voisins Africains de l'Anglosphère - Ouganda et Kenya - , des Etats-Unis et d' Israël qui peut ainsi s'offrir une base sur les arrières du nouvel état Soudanais musulman , bref de la " communauté internationale " .

L'agression Occidentale contre le Kossovo qui a porté un coup décisif aux accords d'Helsinki sur l'intangibilité des frontières Européeenes trouve ici son pendant Africain : Le principe de l'intangibilité des frontières issues de la colonisation en Afrique vient défintivement de disparaître .

Le premier état auquel on pense , si cette " communauté internationale " n'appliquait pas le principe du " double standard " , est bien sûr la Côte d'Ivoire !

Dans ce pays aussi un référendum grandeur-nature vient d'avoir lieu et il exprime la même réalité qu'au Soudan , du moins celui qui existe dans ses frontières actuelles : Une " Tchéco- Slovaquie" Africaine faite de bric et de broc - à l'image de la Tchécoslovaquie de Wilson et du Colonel House - ou les habitants pour des raisons ethniques et confessionelles ne peuvent plus cohabiter ensemble .

A plus forte raison comme le soulignait l'universitaire Ebenezer Kotto-Essome , cet " état " a été construit sur deux aires naturelles et ethno-culturelles différentes qui n'ont jamais été réunies au cours de l'histoire ! [ voir extrait article EKO ] .

Le pouvoir de M. Ouattara à Abidjan et sur la côte n'est pas plus légitime que celui de M. Omar El Béchir à Djouba ! [ Voir l'analyse de M. Bernard Lugan sur le site Realpolitik Tv concernant la CDI ] et on peut très bien envisager une " Côte d' Ivoire utile " avec ses ports et ses terres à cacao gouvernée par M. Gbagbo tandis que l' "arrière pays " enclavé serait laissé à M. Ouattara et ses seides !

 

 Si , enfin , la " communauté internationale " n'appliquait toujours pas ce principe du " double-standart " , deux - trois - autres référendums devraient  logiquement  permettre à la Transnistrie de se libérer du joug Moldave et Roumain  , au Haut - Karabagh de la tutelle de Bakou  et ici on ne peut que regretter l'attitude timorée de la Russie en comparaison de  l'activisme de l' " Occident " face au problème du Sud-Soudan Lien  ] sans compter les Rusyns qui continuent de réclamer leur indépendance face à Kiev .

L'histoire du Soudan nous montre que l'existence d'un état unitaire dans cette région  n'est pas une lubie - voir l' Etat Madhiste qui a existé de 1891 à 1898 - y compris même  l'existence d'un Etat unitaire depuis l'Abyssinie jusqu' à la Mediterranée , héritier du Soudan Anglo-Egyptien . [ voir carte et film ] construit sur le Nil .C'était en tout cas la thèse d' Ebenezer Kotto Essome dans une série d'articles parus dans Science & Vie en 1978 ou pourtant il fustigeait le " nation building " des colonisateurs Européens en Afrique .[ L' Afrique et l'identité perdue - voir extraits ] .

  Bien que " datant " de prés de trente années , les analyses d'Ebenezer Kotto Essome méritent d'être relues à l'heure ou une nouvelle " ruée vers l' Afrique " semble se dessiner .

EKO a en particulier consacré des pages très interéssantes à la géopolitique des ressources [ voir dernière carte ]

 

 Khartoum [ voir film ] , Omdourman , Fachoda- Kodok , ..... l' histoire du Soudan n' a pas fini d'être écrite ...

 

    Lien conseillé :" Appel à la jeunesse Africaine "  

 

 

 

 

 

 

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Rédigé par DanielB

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Publié le 9 Janvier 2011

par Alain Deneault

 

L’auteur est postdoctorant à l’UQAM et coauteur de Noir Canada, Pillage, corruption et criminalité en Afrique (Écosociété, 2008).

2 février 2009

Le contexte « mystérieux » dans lequel ont disparu deux diplomates canadiens, Robert Fowler et Louis Guay, au Niger à la mi-décembre, soulève des questions qui comportent elles-mêmes beaucoup d’éléments de réponse sur les répercussions de la présence canadienne en Afrique.

Quatre renseignements ne font pas de doute : avant d’être manifestement enlevés, les Canadiens se sont rendus aux bureaux de la minière canadienne Semafo au Mont Samira, dans l’ouest du pays. Ils étaient mandatés au Niger par l’Organisation des Nations Unies (ONU) comme intermédiaires dans le conflit qui oppose la minorité touareg au pouvoir central. L’ONU n’assurait toutefois pas leur sécurité et ignorait jusqu’à l’existence de leur déplacement vers la Semafo. Une troisième personne compte également au nombre des disparus.

Le questionnement porte autant sur les justifications de cette présence que sur les auteurs de cette prise d’otages. L’ONU a contredit la version du gouvernement nigérien, qui attribuait le passage de MM. Fowler et Guay à des cérémonies protocolaires. Les mandataires devaient au contraire contribuer à régler « tous les problèmes humanitaires » de la région de même que « le conflit avec la rébellion touareg », une minorité nomade inscrite depuis longtemps en faux contre le pouvoir central et les sociétés privées qu’il appuie. Mais anonymement, un officiel nigérien a expliqué par des « affaires personnelles » la visite de M. Fowler au Niger...

Ces interrogations sur cette visite auprès de la minière Semafo sont embarrassantes, parce qu’elles placent les mandataires canadiens dans une position difficile à défendre politiquement, quel que soit l’angle sous lequel on l’analyse. Ou bien MM. Fowler et Guay remplissaient effectivement leur mission de l’ONU, et ont donc entrepris des discussions secrètes avec la société minière aux fins de la résolution du conflit mettant aux prises les Touaregs avec les sociétés minières, ce qui fait ni plus ni moins de la société canadienne un acteur politique occulte dans la région (et non plus une simple entreprise commerciale) ; ou bien les deux diplomates n’agissaient pas au nom de l’ONU et utilisaient donc leur mandat formel comme écran, à des fins occultes ou personnelles. Dans les deux cas de figure, quelque chose échappe radicalement aux logiques formelles.

Un diplomate affairiste ou un homme d’affaires diplomate ?

Ayant conseillé les premiers ministres Trudeau, Turner, Mulroney, Chrétien, Martin et Harper sur des questions diplomatiques, Robert Fowler est présenté comme le « Monsieur Afrique » de la politique étrangère canadienne.

C’est flanqué de Louis Guay qu’il s’est envolé au Niger sous l’égide de l’ONU. Ce choix n’est pas insignifiant. Quand cet ancien ambassadeur du Canada au Gabon ne travaille pas au ministère des Affaires étrangères et du Commerce international, il passe au domaine privé, que ce soit pour l’entreprise montréalaise Sofati au Cameroun ou pour la minière vancouvéroise Placer Dome en République dominicaine. Le mandat que Placer Dome confie à Louis Guay entre 1996 et 1999 consiste à convaincre le gouvernement dominicain de privatiser l’important gisement de Pueblo Viejo à son profit. L’entente qui a suivi en 2001 entre cette société et le gouvernement a été sévèrement critiquée par des groupes environnementaux et syndicaux.

Pourquoi, au Niger, Robert Fowler a-t-il tenu à se rendre à la mine aurifère de Samira que gèrent conjointement les canadiennes Semafo et Etruscan, de surcroît à l’insu de l’ONU ? Pourquoi était-il accompagné de celui que le président-directeur général de Semafo, Benoît LaSalle, appelle familièrement « Louis  » ? Au dire de M. LaSalle : pour constater le « succès canadien » que représente cette aventure en terre nigérienne.

Ce préjugé favorable envers la présence canadienne ne fait pas l’unanimité. Semafo et Etruscan sont âprement critiquées au Niger. On les accuse si vivement de piller les ressources du pays que le gouvernement nigérien a dû mettre sur pied une commission d’enquête à leur sujet, laquelle a en effet conclu à l’absence de corrélation entre la quantité d’or produite et les retombées pour le pays. L’amertume est d’autant plus grande que cette exploitation pollue abondamment et bouleverse les habitudes sociales des populations.

Du reste, les initiatives de Semafo pour le développement dans la région servent en priorité ses seuls intérêts, comme ce barrage qu’elle construit en Guinée-Conakry essentiellement pour alimenter en énergie des sociétés minières de la région.

Semafo entend maintenant exploiter l’uranium au Niger. La seule annonce de cette intention avait fait monter son titre boursier en flèche en 2007. Elle fait ainsi concurrence au Niger à la française Areva , déjà engagée dans une lutte contre un conglomérat d’entreprises énergétiques canadiennes.

Les Touaregs livrent une « bataille de l’uranium »

Dans ce contexte, les mouvements rebelles touaregs font explicitement état d’une « bataille de l’uranium ». On les soupçonne donc d’être responsables de l’enlèvement, bien qu’ils soient généralement absents de la zone précise où il aurait eu lieu. Les Touaregs disputent au gouvernement central le contrôle des ressources. Leur communauté avoisine le Mont Samira. Dans le contexte postcolonial, les acteurs africains n’ont d’autre choix que de s’interposer par la force devant les sociétés privées attirées par des gisements de toute sorte. On les voit ensuite se rendre complices, au détour de ristournes et autres bakchichs, de l’exploitation éhontée des ressources du continent. L’apparition de gouvernements corrompus, seigneurs de guerre locaux, mouvements de libération ethniques et rebelles sécessionnistes résulte systématiquement de cette logique. Les sociétés canadiennes qui se prêtent de gré ou de force à ce jeu ont donc à assumer une responsabilité historique quant à l’évolution des conflits armés sur le continent. Les civils font les frais de cette exploitation structurelle. Les citoyens canadiens se découvrent complices de ces méfaits, leur épargne se trouvant placée dans ces sociétés cotées en bourse à Toronto.

Pour résoudre le « mystère » de cet enlèvement, tous les coupables potentiels ont été évoqués : les Touaregs, le gouvernement nigérien lui-même, les sociétés minières française et canadienne qui se livrent une rude concurrence ou encore l’incontournable et toujours bien commode Al-Qaïda...

D’aucuns admettent que ces différents récits relèvent de conjectures. L’intérêt réside toutefois ailleurs, à savoir dans le postulat implicite de toutes ces questions sur l’existence du pillage occidental en Afrique et les répercussions aveugles qui s’abattent sur le continent.

Une guerre commerciale franco-canadienne ?

Le National Post de Toronto lorgne du côté de la « French Connection » pour expliquer l’enlèvement des diplomates Robert Fowler et Louis Guay. La société française Areva, bien implantée au Niger, verrait d’un mauvais œil que des Canadiens s’affairent à témoigner de ses activités décriées par les Touaregs. Le Figaro renchérit depuis Paris : Areva cherche à décrocher un contrat énergétique d’envergure en Ontario en février prochain, et on soupçonne Queen’s Park et Ottawa de mettre tout en œuvre pour favoriser les Canadiens en lice, soit Énergie atomique du Canada limité (EACL) et ses fournisseurs ontariens au détriment de la française. Si Areva décrochait le contrat, elle s’approvisionnerait en uranium au Niger. Le Canada a donc intérêt à dépeindre ses activités nigériennes de façon critique pour justifier son élimination. Il est aussi plausible que le développement de la filière uranium par l’entreprise canadienne Semafo au Niger soit lié aux projets d’EACL.

Pour sa part, le jour même de la disparition des deux Canadiens, la concurrente Areva annonçait son intention d’investir 1,6 milliard de dollars dans la mine d’uranium d’Imouraren pour en faire le plus grand projet industriel minier du pays.

 

Articles associés :

[ 1 ] Géopolitique des ressources - ARLIT : Derrière l'AQMI au Niger , la guerre pour le contrôle des ressources en Uranium ? 

 

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Rédigé par DanielB

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Publié le 8 Janvier 2011

Livrées soudainement à elles-mêmes par la dissolution de l’URSS, les 5 républiques ex-soviétiques d’Asie Centrale : Kazakhstan, République Kirghize, Ouzbékistan, Tadjikistan et  Turkménistan occupent le cœur de l’Eurasie.

Très diverses par leur surface, leur population, leur relief, leur climat, leurs ressources elles sont au centre d’un champ de convoitises internationales : encadrées par les deux grandes puissances continentales : Chine à l’Est, Russie à l’Ouest, voisines de l’Iran et du Pakistan, elles sont sous surveillance US intense et rapprochée depuis l’occupation du donjon afghan en Octobre 2001.

 



Radio-Galère et COMAGUER en feront  une présentation détaillée en compagnie de Gilles Troude , chercheur en relations internationales, spécialiste des  pays de l’Est.

MERCREDI 12 JANVIER 2011 - 20H

 

 

·         Gilles Troude est l’auteur de :

-          Conflits identitaires dans la Yougoslavie de Tito 1960-1980 -  Association Pierre Bellon 2007

-          Yougoslavie : un pari impossible, la question nationale de 1944 à 1960 -  L’Harmattan 1998

 

 

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Rédigé par DanielB

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Publié le 5 Janvier 2011

Je vous invite à lire cet article de Michael Economides d' Energy Tribune [ Voir bandeau à droite ] sur les dernières découvertes off-shore en Mediterranée Orientale :Natural Gas: Changing the Geopolitics of Eastern Mediterranean and Beyond .

C'est d'autant plus intéressant car MI y évoque un rapprochement Gréco-Israélien *alors qu'Aymeric Chauprade fait de l' "alliance arabe " , une des constantes géopolitiques de la politique Grecque ! Bien sûr la Turquie n'est pas un " pays arabe " , mais l'argument " l'ennemi de mon ennemi est mon ami " est il recevable ?

*Natural gas may bring Israel and Cyprus (and by extension Greece) into a natural alliance, not just for the economic benefit. In a classic example of the “enemy of my enemy is my friend” the recent breech between Israel and Turkey brings the Greeks closer to Israel.

 

Voir aussi l'analyse de Thibault LAMIDEL sur " Le fauteuil de Colbert " : Israël, nouvel empire phénicien ?

 

Des conflits de souveraineté probables sur le plateau continental sont , en tout cas , à prévoir entre le Liban et Israël !

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Rédigé par DanielB

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Publié le 1 Janvier 2011

Par Guy Gweth, Conseil en Intelligence économique, GwethMarshall Consulting .19-07-2010

La rumeur courrait à Londres depuis début juin. Un mystérieux acheteur venait de commander 241 000 tonnes de fèves de cacao. « Un cas non conforme » pour le marché européen. Le 16 juillet 2010,  l’acheteur a réceptionné sa marchandise. Une livraison physique !

 

 

 

 

Anthony Ward, co-fondateur du groupe Armajaro, n’est pourtant pas un inconnu. Durant l’été 2002, ce quinquagénaire – qui préfère la période estivale pour les grandes manœuvres - a gagné près de 60 millions de dollars en anticipant sur la hausse du cours de l’or brun. Au mois d’août de cette année-là, il a acheté 203 320 tonnes de cacao, juste avant de voir les prix passer de 1400 à 1600 livres la tonne. A la City, les traders l’ont surnommé « Chocolate Finger ».

Sa cargaison remplirait cinq fois le Titanic

D’après les analystes, même un géant de la taille de Nestlé - qui absorbe à lui seul  400 000 tonnes/an (soit 12% de la production mondiale) - ne se risquerait à une prise unique de cette ampleur. Les 241 000 tonnes acquis par Armajaro pourraient en effet remplir cinq fois le Titanic ! On ignore encore quelle va être la stratégie exacte de « Chocolate Finger », même si la plupart des analystes pensent qu’il y a de fortes chances qu’il force l’augmentation de la tablette de chocolat. Le prix de cette dernière n’a pas cessé de croître au cours des 24 derniers mois.

Côte d’ivoire et Ghana ont enrhumé le marché

La baisse de la production ivoirienne et ghanéenne cumulée à l’augmentation de la demande chinoise et indienne avaient déjà tendu le marché. A elle seule, la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial, fournit 40% des 3,5 tonnes nécessaires à la confection des plus prestigieuses confiseries fabriquées sur la planète. Anthony Ward sait que la baisse de la production ivoirienne et ghanéenne est essentiellement due au vieillissement du verger et aux maladies telles que le Swollen shoot, et son groupe veut contribuer à y remédier. Pour la saison 2009/2010, le déficit pourrait s’élever à 69 000 tonnes selon l’Organisation internationale du cacao.

Aucun bénéfice pour les producteurs africains

L’opération d’Armajaro est jugée non conforme par les analystes car l’acheteur a obtenu la livraison physique de la marchandise. Les fèves devraient être stockées dans un des hangars de Liffe en Allemagne, en Belgique, en France, aux Pays-Bas ou au Royaume-Uni. De plus, cette acquisition d’une valeur de plus d’un milliard de dollars élève le prix du cacao à son plus haut niveau depuis 1977. L’embellie ne profitera malheureusement pas aux agriculteurs africains pour une raison simple : ils ont déjà été payés à un prix fixe. Avec 241 000 tonnes, l’objectif stratégique d’Armajaro est avant tout de créer incertitude et volatilité sur le marché.

Mais Anthony Ward n’en restera pas là. Il veut aller à la conquête des terres arables d’Afrique. En été 2009 déjà, son entreprise a distribué deux millions de dollars aux coopératives et aux paysans du réseau « Production durable certifiée » en collaboration avec GTZ, USAID et Kraft. Après le cacao et le café certifiés, la Holding britannique se tourne vers les produits alimentaires, pariant cette fois sur le boom démographique et l’augmentation de la faim dans le monde.

 

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Rédigé par DanielB

Publié dans #Geopolitique

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Publié le 30 Décembre 2010

C'est un éditorial de l'économiste Paul Krugman dans  l'International Herlad Tribune [ Lien ] * qui fera date car il résume dans son corrolaire à lui tout seul tout ce que l'on peut dire ou écrire , ce que l'on pourra dire ou écrire sur ce qui conditionnera les relations internationales dans les années à venir : Nous vivons dans un monde fini et les besoins de consommation et de développement des pays émergents vont provoquer des tensions , dans un premier temps sur les prix , pour le contrôle des matières premières . Dans un second temps , et on peut s'étonner du silence de M.Paul Krugman sur ce sujet , cette distorsion entre l'offre et la demande amènera inévitablement à des conflits pour le contrôle des zones de production et des corridors d'acheminement de ces matières premières .

A ce titre , les analystes de la situation actuelle en Côte d'Ivoire oublient de manière surprenante le rôle du cacao dans la lutte entre MM. Gbagbo et Outtara qui pourrait en fait se résumer en un conflit entres les partisans d'un statu quo dans le contrôle de la production et de l'exportation de la fève [ Suisse , Belgique , France , Etats-Unis ] et certains pays de la " communauté internationale " qui ont soutenu plus que mollement les résolutions de l'ONU en faveur de M. Ouattara , ceci en raison d'un intêret pour la production locale de cacao : Brésil , Russie et Chine . Des économistes britanniques prévoient ainsi un doublement du cours du cacao dans les années à venir alors que le Venezuela vient de faire il y a deux mois du cacao  une " ressource stratégique " [ lien ] . Bien sûr , le cacao ne permet pas de faire rouler nos voitures , d'éclairer nos maisons , de nous chauffer en hiver mais imaginons un monde sans chocolat , tout comme un monde sans café et sans jus d'orange ! 

 Si le chocolat a été une ressource reservée à un élite pendant 200 ans [ lien ] - soit presqu'un quart de millènaire - en " Occident "  , il aura fallu attendre 1815[ lien ] , c'est à dire la fin des guerres Napoléoniennes pour que celui-ci commence à se démocratiser . Or les Chinois , pas plus que les Russes et les Brésiliens qui peinent à relancer leur production locale face à une demande en augmentation  , ne voudront attendre encore deux siècles pour consommer le chocolat  de la manière nous le consommons nous et ne voudrons certainement pas dépendre des sociétés Anglo-Saxonnes ou Franco-Suisses pour leur approvisionnement ...  [ Lien ] .  

De la même manière bien peu de conflits contemporains peuvent échapper à une grille d'analyse qui ne prendrait pas en compte la géopolitique des ressources y compris par exemple le conflit Israelo-Palestinien qui peut facilement s'analyser dans la lutte entre les colons Sionistes et les populations arabes autochtones pour le contrôle des ressources aquifères du  croissant fertile [ Plateau du Golan , vallée du Jourdain ] .

 

L'économiste Paul Krugman  explique ainsi l'augmentation du prix des matières premières de ces six derniers mois provient  non pas de la spéculation ou de la politique monétaire de la Réserve Fédérale mais bien de la demande des économies émergentes face à une raréfaction de ces matières premières et la tendance se poursuivera dans les années à venir .

Le fait interessant à noter est que M.Paul Krugman ne cite que les matières premières de la  vieille économie , celle du XIX éme siècle et de la Révolution Industrielle  , voir celles du XX éme : Cuivre , coton , pétrole , blé , maïs , .....

En lisant M. Paul Krugman on a  l'impression de lire MM . Anton Zischka , ses " guerres secrêtes " pour le pétrole et le coton publièes ... au début des années 1930 soit il y a déja 80 ans ou Jean Audemar et ses " maîtres de la mer , de la houille et du pétrole "  publiè au début  ... des années 1920 c'est à dire 90 ans , presqu'un siècle !

M. Paul Krugman aurait pu citer en exemple les gisements de fer et de charbon cokéfiables qui tout comme il y a 150 ans font l'objet d'une compétition internationale depuis la Mongolie jusqu'en Australie sans parler de l'Uranium qui appartient lui aussi finalement à la géopolitique des ressources du XX éme siècle .

  Si il existe bien des constantes en géopolitique , elles appartiennt bien à la géopolitique des ressources cad la lutte pour le contrôle des zones de production des matières premières et de leurs corridors d'acheminement .

M Paul Krugman aurait aussi pu évoquer la  géopolitique des ressources du XXI éme siècle : Le Lithium pour les batteries ou les terres rares  pour les écrans tactiles , les ampoules basse-consommation et les aimants des moteurs électriques .

Ces ressources de la " nouvelle économie " relèvent de la même logique que le charbon cokéfiable il y a un siècle ,  le blé ou la soie il y a 2000 ans  !

Citant l'exemple du pétrole - il aurait pu aussi évoquer les gaz de schistes souvent présentés comme un " game changer " de la géopolitique des hydrocarbures [ lien ] -  , M. Paul Krugman nous parle des sources de production non-conventionnelles et rapelle avec justesse que celles-ci seront de plus en plus couteuses et avec des impacts environnementaux plus grands .

Il faut donc tirer de l'article de M.Paul Krugman la conclusion qu'il n' pas osé écrire : Les prochaines années seront marquées par une exacerbation de la lutte pour le contrôle de la production et de l'acheminement  des matières premières , qu'elles soient agricoles , biologiques ou minières tout simplement par ce que nous vivons dans un monde fini et que nous metterons des décennies à changer nos modes de vie que ce soit sous sous la contrainte de la raréfaction de ces ressources ou de l'impact de l'émergence des technologies nouvelles alors que des centaines de millions de personnes voudront accéder à nos standarts de consommation et de développement .

Mais n'oublions pas que la voiture électrique nécessitera du Lithium pour ses batteries ou des Lanthanides pour les aimants des moteurs comme aujourd'hui notre bon vieux moteur thermique ne peut se passer du pétrole !

 

Au même moment , le 25 décembre ,  ou M. Paul Krugman publiait son article une cour de Moscou commençait la lecture du verdict de culpabilité de l'escroc Russe Mikhail Khordorkovsky . La coïncidence mérite d'être soulignée .

Derrière la " réprobation " de la " communauté internationale" face à ce verdict se cache en fait la lutte pour le contrôle des ressources en hydrocarbures de la Fédération de Russie - et au delà d'autres matières premières minières et agricoles - et non pas les " drouâdelôms " ou la notion d' état de droit en Russie  . C'est bien par ce que Mikhail Khodorkovsky a été l'homme lige des sociétés pétrolières "Occidentales"  - Lire Anglo Saxonnes - en Russie durant l' Ere Eltsine que tout ce que la " communauté internationale " compte de bonnes âmes depuis la Secrétaire d'Etat Hillary Clinton jusqu' à nos plumitifs les plus obscurs comme Gilles Debernardi dans le " Dauphiné Libéré " ont pris fait et cause pour lui . Or le souverainisme pétrogazier - ce fameux Petrostatisme - qu'incarne M. Vladimir Poutine en Russie - on pourrait évoquer M. Chavez au Venezuela ou M. Lula da Silva au Brésil - est bien un des ces môles de résistance dans la lutte pour le contrôle des réserves en hydrocarbures qui s'est déclanchée de manières si virulente ces 10 dernières années entre ce qu'il est convenu de nommer " l'Occident et " le reste du monde " .

 Ce n'est pas un hasard si  tous ceux qui en Afrique , en Amérique Latine , en Eurasie luttent pour la réapropriation par les peuples et les nations des ressources en matières premières - citons encore M.Evo Morales pour le gaz naturel et le Lithium en Bolivie  - sont regulièremment villipendés et placés au pilori mediatique et politique par la " communauté internationale " alors que ceux qui sont prêts à brader et mettre à l'encan au profit de l' " Occident " ces ressources - c'est le cas de MM. Kodorkovsky en Russie et Ouattara en Côte d'Ivoire - sont qualifiés de " démocrates " !

Tout simplement par ce que nous vivons dans un monde fini , que l'ére des  ressources en matières premières accessibles à bon marché est terminée et que d'autres peuples que les " occidentaux " aspirent à usufruir de ces ressources pour leur développement !

 

* Is it speculation run amok? Is it the result of excessive money creation, a harbinger of runaway inflation just around the corner? No and no. What the commodity markets are telling us is that we’re living in a finite world,... the rapid growth of emerging economies is placing pressure on limited supplies of raw materials, pushing up their prices....

 It’s demand from China and other emerging economies. As more and more people in formerly poor nations are entering the global middle class, they’re beginning to drive cars and eat meat, placing growing pressure on world oil and food supplies....

 It is, as I said, a sign that we’re living in a finite world, one in which resource constraints are becoming increasingly binding.

 

 

 

 

 

 

 

 

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