geopolitique

Publié le 20 Septembre 2010

Organisée par la Société géographique de Russie, le forum "Arctique - territoire du dialogue" se déroulera les 22 et 23 septembre prochains à Moscou.

Les participants examineront les problèmes actuels de l'Arctique à la lumière des intérêts nationaux des pays riverains. La protection de l'environnement et la mise en valeur des ressources naturelles de cette région seront également évoquées.

La conférence doit aider les pays riverains à conclure des accords réglementant la production et le transport d'hydrocarbures, ainsi que la pêche dans la région.

"Ces accords doivent être conclus avant le partage définitif de l'Arctique, car il sera beaucoup plus difficile de le faire une fois cette limite est franchie. Nous tenons à faire comprendre à la communauté internationale que la protection de l'environnement doit avoir la priorité sur les questions relatives à l'appartenance juridique de tel ou tel secteur de l'Arctique", estime le directeur de WWF Russie, Igor Tchestine.

 

L'Arctique est une région de paix et de stabilité et le restera dans l'avenir. Les Etats riverains de l'océan glacial Arctique ont convenu de régler tous les problèmes par la voie des négociations. Ainsi la Russie et la Norvège viennent de signer un accord sur la délimitation de la frontière dans la mer de Barents et l'océan Glacial Arctique.

Le nouvel accord ouvre de nouvelles perspectives pour la coopération russo-norvégienne dans l'utilisation des ressources pétro-gazières sur le plateau continental de l'Arctique ainsi que la prospection et l'extraction d'hydrocarbures dans l'ancienne région litigieuse. Les parties pourront exploiter ensemble les gisements traversés par la ligne de partage et collaborer dans la pêche.

Le président du Conseil des tuteurs de la Société géographique russe, le premier ministre russe Vladimir Poutine, le prince Albert II de Monaco, le président de l'Islande Olafur Grimsson, Sheila Riordon, directrice du Conseil de l'Arctique, l'ambassadeur de France en Russie Jean de Gliniasty, Laurent Mayet, fondateur et président de l'ONG  "Le Cercle polaire", le président de l'Université de l'Arctique Lars Kullerud (Finlande) sont parmi les participants à la conférence.

La couverture médiatique de l'événement sera assurée par RIA Novosti .



 



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Rédigé par DanielB

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Publié le 19 Septembre 2010

L'enlèvement des coopérants Français sur le site de la mine d'Arlit au Niger géré par la multinationale Française AREVA et attribué à un groupe liè à la nébuleuse Al-Qaïda - l'AQMI ou Al-Qaïda au Maghreb Islamique - ne serait il  pas en fait un épisode d'une guerre pour le contrôle des ressources en Uranium ?

L'épuisement prévisible des ressources en hydrocarbures et la nécessité de trouver des sources d'énergie ne dégageant pas des gaz à effet de serre a relancé l'attrait pour l'énergie nucléaire et par là la compétition internationale pour l'accés aux réserves d'Uranium .

Mongolie , Kazakhstan , Namibie , Brésil , Niger   et même Groenland et Afghanistan  les multinationales se lancent dans une course pour décrocher , voir monopoliser les réserves du minerai de base de l'industrie nucléaire tandis qu'une pénurie se profile à l'horizon , le tout pour présenter une offre intégrée du minerai au combustible nucléaire et même de centrales nucléaires .

Ce qui caractérise cette lutte c'est une concentration des activités au sein de grands groupes soutenus par des états : Parmis les 10 sociétés qui regroupent l'essentiel de l'offre on trouve les uranostatales   Areva le  leader du secteur avec une production de 8623 tonnes - 17 % [ données 2009 ]  , KazAtomProm ([K-stan - 4éme rang ]  avec 7 467 tonnes - 15% , ARMZ [ Russie - 5éme rang ]  avec 4624 tonnes - 9 % qui vient d'acquérir au début de l'été une participation majoritaire dans le Canadien Uranium One [ 8éme rang mondial ]  avec 1368 tonnes et 3% de la production et enfin le conglomérat Ouzbèke Navoi avec 2429 tonnes et 5% de la production mondiale . Trois groupes à capitaux Anglo-Saxons , Cameco , BHP Billiton et Rio Tinto s'intercalent dans ce groupe qui totalise 89% de la production mondiale , le reste étant réparti entre des indépendants .

  La maitrise des ressources en uranium est donc bien une affaire d'états , bien plus qu'une lutte entre groupes privés .

 

 Actuellement, la demande mondiale en uranium s'établit à 60 000 tonnes. Les mines produiront cette année environ 55 000 tonnes. la différence étant  comblée par l'uranium recyclé des têtes nucléaires ex-soviétiques et du combustible retraité .

Alors que les projets d'équipement en centrales nucléaires se multiplient sur la planète la pénurie pointe augmentée par la raréfaction des découvertes  des gisements en haute teneur et donc exploitables avec des couts non-prohibitifs [ - 130 $ le kilo ] ainsi que par l'épuisement de grandes mines comme  MacArthur River [ Australie] , Cigar Lake [ Canada]  et Akuta [ Niger ]  dont la fin d'exploitation est prévue pour 2025 avec une productivité qui a  commencé à décroitre .

Selon l'Association mondiale du nucléaire (AMN), 436 réacteurs sont actuellement en service, 53 tranches étant en cours de construction et 142 planifiées, surtout dans le monde émergent. Selon les projections du cabinet spécialisé UxConsulting, 492 réacteurs seront en activité en 2015 puis 568 en 2020 .

Pire ! Une récente publication du New Scientist confirmée par le physicien Michel Ditmar du CERN de Genêve affirme que les les ressources mondiales d'uranium peuvent avoir été surestimées, ce dernier remettant en doute les chiffres publiées par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AEIA) et l'Agence d'Énergie nucléaire (NEA).

Les gisements comme ceux d'Arlit deviennent donc des réserves stratégiques pour les grandes sociètés minières de la filière nucléaire  soutenues par les états et , in fine , les garants de l'indépendance énergétique de ces états à moyen terme . De la même manière l'intégration du secteur aménera de plus en plus  les constructeurs de centrales nucléaires à proposer des offres comprenant  la fourniture durant le cycle de vie de la centrale du combustible nucléaire [ ainsi que son retraitement ] .

Le gisement d'Arlit présente la particularité de se trouver dans une " zone grise " ou l'autorité de l'état Nigérien est déliquescente malgré une présence militaire tandis que cette région  devient le terrain de lutte des expansionismes avec par exemple les manoeuvres de l'AFRICOM «Flintlock 2005» qui ont pour pretexte  la lutte contre " Al - Qaïda " et le " terrorisme "  ! La société AREVA vient de sortir d'une période de relations conflictuelles avec le gouvernement Nigèrien et son statut n'y est plus celui d'un  prima inter pares  .Les rébellions sont de plus courantes dans la région et la plupart d'entre elles  réclament le départ de la société  Française .

 



Alors Cui Bono ?

Qui cherche à évincer la France - derrière AREVA -  des réserves d'Arlit au profit d'un de ses " poulains " minier ? Qui cherche à y semer le chaos dit " constructif " ?

Les " usual suspects " en matière de nucléaire et de barbouzeries minières peuvent se compter sur les doigts d'une main : Etats-Unis , Russie , Chine , Canada , Israël auquel je rajouterais sans beaucoup de convictions le Brésil de plus en plus intéressé par l'uranium Africain pour obtenir le chiffre de six  La  France étant - pour une fois - le dindon de la "farce ".

Si l' AQMI est bien derrière cet enlèvement - il faut toujours des executants - il se pourrait bien

que ses membres soient les " idiots utiles " d'enjeux qui les dépassent !

 

 

 

Données : L'Edito Matières Premières .

 

 Documentation : 

 Cartographie du rôle des puissances étrangères en Afrique de l'Ouest et au Sahel sur Realpolitik . TV [ Voir lien à droite ] ainsi que l'ensemble des analyses de Mehdi Taje .

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Rédigé par DanielB

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Publié le 19 Septembre 2010

 

 

Alors que les élections présidentielles approchent ,  l'Iran espère que le nouveau gouvernement va continuer  la diplomatie de conciliation  menée par le président Luis Inacio Lula da Silva  tandis qu' Israël s'attend à un changement dans la politique étrangère Brésilienne au Moyen-Orient y compris un détachement du Brésil concernant les intérêts du régime Iranien .

 

Les observateurs affirment que Téhéran veut continuer à avoir dans le Brésil un allié dont l'importance augmente en Amérique Latine et sur le plan international , une manière de défier l'isolement imposé par les Etats-Unis .

Israel pour sa part redoute que l'Iran gagne de l'influence auprés des nations Latino-Américaines et auprés des pays alliés au Brésil .

Pour le directeur du Centre libanais d'études politiques , Oussama Safa , l'Iran et Israël mènent une guerre « pour les cœurs et les esprits " dans la recherche d' alliés en dehors des médiateurs traditionnels des conflits internationaux : Etats-Unis, Union européenne , Chine et  Russie .

" Nous avons des pays comme le Brésil , la Turquie et l'Inde , qui prennent  une importance croissante dans les affaires internationales . Dans le cas du Brésil , c'est un pays qui a du charisme et une bonne entente  avec  les Arabes , les Iraniens et les Israéliens "  a t-il déclaré à la BBC Brasil . [ 1 ]

"  Israël est en état d'alerte en raison de l'offensive diplomatique Iranienne en Amérique latine , en particulier avec  un poids lourd comme le Brésil dont l'influence est devenue mondiale et qui peut devenir dans l'avenir un médiateur dans la région  "



Selon  Mohammed Marandi , chef du Département des études américaines à l' Université de Téhéran , les visites récentes de dirigeants Israéliens au Brésil ont montré la préoccupation d'Israël vis à vis de l'approche du gouvernement Brésilien sur  l'Iran .

"Les Israéliens connaissent le poids du Brésil sur la scène internationale , et ce n'est un hasard  si  politiciens Israeliens ont un discours coordonné appelant à un détachement du Brésil vis à vis du gouvernement Iranien "

" Récemment  l'Iran a rapproché ses relations avec la Turquie et le Brésil , deux puissances régionales , et espère que le nouveau gouvernement Brésilien poursuivera  la démarche initiée par le président Lula "

Pour Oussama Safa reste à savoir  si le prochain président du Brésil sera aussi "agressif "dans sa politique étrangère comme l'a été Lula . L'analyste Libanais précise que cette politique peut présenter des risques , le Brésil se trouvant associé à un pays isolé diplomatiquement .

 

Selon le professeur Mohammed Marandi , le gouvernement Israélien va exercer une forte pression diplomatique pour éloigner le Brésil du gouvernement Iranien .

 

Pour l'analyste Iranien  , Israël espère que le prochain gouvernement Brésilien adoptera une politique étrangère plus étroitement alignée sur celle des  États-Unis .

" En raison de l'influence du Brésil , Israël sait qu'un rapprochement avec le Brésil se concrétisera parun rapprochement avec d'autres nations Latino-Américaines "

 

  

" Un certain nombre de gouvernements de gauche en Amérique latine offrent  une main tendue à l'Iran et ont laissé Israël avec une piètre image dans la région . Les Israéliens en ont pris conscience font des efforts pour restaurer leur image et à porter atteinte à celle de l'Iran "

 

Pour Mohammed Marandi Israël espère que le prochain gouvernement Brésilien adoptera une politique étrangère plus étroitement alignée sur celle des États-Unis .

 

" Israel sait que compte tenu de l'influence du Brésil , s'il se rapproche du Brésil la tendance sera suivie par les autres nations Latino-Américaines " .

 

En Israël , les aspirations exprimées par le gouvernement Lula à devenir un médiateur dans le processus de paix au Moyen-Orient n'ont pas été bien vues . Pour le politologue israélien Jonathan Rynhold de l'université Bar-Ilan ,  le gouvernement Brésilien doit renoncer à ces ambitions :

" Quand il ya trop de facteurs qui veulent participer aux négociations , tout devient plus compliqué et moins efficace "

 

Pour le politologue Israélien , les États-Unis , qui " ont la force , l'expérience et la réputation nécessaire " devraient continuer à être le seul médiateur dans le conflit entre Israël et les Palestiniens .

 

Rynhold affirme que " si le Brésil veut aider le processus de paix  il doit le soutenir et laisser les États -Unis continuer à mener les négociations et se concentrer à développer  de bonnes relations avec les deux parties , à la fois avec Israël et l'Autorité palestinienne , mais évidemment pas avec le Hamas  "

 

Il recommande également que le Brésil " ne participe pas à des jeux diplomatiques dans lesquels les Arabes tentent de  discréditer Israël, cela n'aide pas la paix . "

 

Tzachi Moshé , l'un des porte-parole du MAE Israélien a déclaré que "  le ministère n'a pas l'habitude de commenter  les élections dans d'autres pays . "

 

Liens :

[ 1 ] Irã e Israel têm expectativas opostas em relação ao futuro governo brasileiro - Article de BBC Brasil du 16 septembre 2010 .

http://www.bbc.co.uk/portuguese/noticias/2010/09/100831_eleicoes_iraeisrael_ji.shtml

 

Articles associés :

[ 2 ]

 

Traduction et commentaires : © Daniel BESSON - Septembre 2010

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Rédigé par DanielB

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Publié le 19 Septembre 2010

Le Centre d’études des politiques étrangères et de sécurité(CEPES) et la Chaire de recherche du Canada en politiques étrangère et de défense canadiennes (PEDC) annoncent la création de l’Observatoire sur la politique et la sécurité en Arctique (OPSA). L’Observatoire est d’abord un centre de documentation en ligne mettant à la disposition des chercheurs des informations sur les questions de défense et de sécurité dans l’Arctique. Il s’agit également d’un regroupement de chercheurs dans ce domaine.

MISSION

L’observatoire de la politique et la sécurité de l’Arctique (OPSA) a été créé en septembre 2010 pour encourager la réflexion sur les enjeux politiques et sécuritaires dans l’Arctique, notamment mais non exclusivement ceux touchant le Canada. La mission de l’OPSA est de susciter les échanges, les recherches, les publications, de même que la tenue de conférences touchant différents aspects lié au Nord. De manière plus générale, il vise à de fournir à ceux que le sujet intéresse, les données et les documents propres à alimenter leurs réflexions, en mettant particulièrement l’accent sur la documentation existante en français.

 

 

 

 

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Rédigé par DanielB

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Publié le 19 Septembre 2010

Suite à mon article concernant la livraison par la Russie à la Syrie de systèmes de défense côtière , je reproduis ici un article du " Réseau Voltaire " concernant une possible " Guerre du gaz " entre Israel et le Liban . Le dossier maritime aura donc son importance au Proche-Orient et par là les états victimes de l'expansionisme Israélien , et en particulier le Liban , devront s'armer pour y faire face . Les questions de géopolitique des ressources et de défense sont  intimmement lièes au Proche-Orient  comme c'est le cas pour le Brésil qui s'engage dans un vaste programme d'armement naval pour protèger ses ressources pétrolières off-shore ou dans le dossier de l'arctique .

 

 

par Alfredo Jalife-Rahme*

Ce n’est plus un secret : de très importants gisements de gaz et de pétrole sont situés en Méditerranée au large de Chypre, du Liban, de Gaza… et d’Israël. Compte tenu des appétits et des méthodes du régime de Tel-Aviv, le partage des richesses semble impossible. Pour le géopoliticien mexicain Alfredo Jalife-Rahme, la question est de savoir si Israël se contentera de voler les réserves de ses voisins en les siphonnant grâce à des technologies sophistiquées, ou s’il s’emparera de leurs gisements par la force.

Plusieurs analystes expérimentés ont compris que derrière la guerre d’Israël contre Gaza —gouverné par le groupe islamique sunnite Hamas— se trouve un enjeu caché : les pléthoriques gisements de gaz des côtes palestiniennes en Méditerranée.

Bien que doté d’un maximum de 400 bombes nucléaires et de la meilleure aviation de tout le Proche-Orient —à présent on ne peut plus affirmer qu’il possède la meilleure armée de la région après ses récents revers aussi bien au Sud du Liban contre la guérilla islamique chiite qu’à Gaza face au Hamas— Israël affiche deux points faibles incontestables :
- 1. l’eau, raison pour laquelle il ne se résout pas à restituer à la Syrie les territoires occupés du plateau du Golan, bordant le lac de Tibériade (Galilée) et
- 2. le pétrole, il importe plus de 300 000 barils par jour (pour la plupart, en provenance d’Égypte), tandis que sa production de gaz destinée à la consommation nationale est extrêmement réduite.

Je viens de rentrer d’un voyage d’un mois en Grèce, au Liban et en Turquie, où j’ai mesuré l’importance stratégique du gaz, aussi bien pour Gaza que pour le Liban, enfoui sous les eaux communes à Israël et à l’île de Chypre (elle même divisée en partie grecque et turque).

Naharnet(28 juin 2010), un site libanais pro-occidental, dit très justement que les réserves de gaz reparties entre les eaux du Liban et d’Israël peuvent représenter une énorme manne financière, mais qu’elles peuvent également susciter une nouvelle guerre d’Israël contre son faible voisin du nord.

La situation est dramatique car les deux Etats, aussi bien le Liban qu’Israël, sont énormément tributaires des importations d’hydrocarbures.

Quant au Liban, son cas est le plus grave car il est éprouvé par le piteux état de son système de production électrique, qui n’a pu être ni réparé, ni modernisé après 15 ans de guerre civile.

Que cela plaise ou non, face à la cupidité israélienne, ce n’est rien de moins que la guérilla chiite du Hezbollah qui s’est chargée de la défense du gaz libanais. Jusqu’à présent, mis à part le Hezbollah [1], personne d’autre dans la vaste mosaïque libanaise n’a manifesté ouvertement sa position sur ce sujet, qui est loin d’être un sujet de moindre importance et qui peut dégager de grands bénéfices politiques et financiers ou, à défaut, dégénérer en une guerre d’Israël contre le Liban (et non le contraire).

Non sans se référer à des précédents et à des justifications historiques, le Hezbollah accuse Israël de programmer le “vol” du gaz naturel des eaux territoriales libanaises. Les chiites du Sud du pays en ont acquis une grande expérience lors du pillage par Israël des eaux du fleuve Litani.

De son côté, Israël rétorque que les champs pétrolifères et gaziers qu’il exploite ne s’étendent pas jusqu’aux eaux libanaises.

Le problème réside en ce que les limites territoriales —et par extension, les limites maritimes— n’ont toujours pas été fixées, du fait que les deux pays sont techniquement encore en guerre.

Israël a déjà commencé —grâce à un développement technologique plus avancé et à la complicité des compagnies pétrolières et gazières anglo-saxonnes— à développer les deux champs de Tamar et Dalit, dont les abondantes réserves ont fait s’envoler la Bourse de Tel-Aviv, exactement le même jour où le duo Netanyahu-Lieberman était frappé de répudiation mondiale à cause de sa piraterie meurtrière en eaux internationales contre un navire turc d’aide humanitaire destiné à Gaza (la plus grande prison à ciel ouvert du monde).

Les réserves découvertes dans les champs de Tamar et de Dalit sont colossales : 160 milliards de mètres cubes avec lesquels on peut satisfaire les besoins des Israéliens pendant deux décennies.

La compagnie pétrolière et gazière texane Noble Energy, qui fait partie du consortium chargé des explorations des gisements gaziers de la partie soi-disant israélienne de la Méditerranée, a estimé que grâce à la découverte d’un troisième champ —dont le nom, d’intéressante portée sémantique, est Léviathan (de 450 milliards de mètres cubes, presque trois fois ce qui contiennent les gisements de Tamar et Dalit)— Israël pourrait devenir un riche exportateur vers l’Europe et l’Asie.

Pour le moment, Nabih Berri, président du Parlement libanais, et de surcroît, allié du Hezbollah, a condamné le fait qu’Israël soit en train de se transformer en “émirat pétrolier” grâce à du gaz qui ne lui appartient pas, en déniant le fait que ces champs s’étendent jusqu’aux eaux territoriales du Liban. Le Liban reproduira-t-il face à Israël les expériences tragiques que le Mexique vit aujourd’hui face aux États-Unis pour ce qui est des gisements “transfrontaliers” dont il est dépouillé par les compagnies pétrolières et gazières texanes grâce à la technologie cleptomane du siphonnage ?

Les fonctionnaires de l’Infrastructure nationale d’Israël affirment —tel que l’affirme également, comme on aurait pu s’y attendre, la compagnie texane Noble Energy ainsi que la compagnie norvégienne Petroleum Geo-Services— que les trois champs découverts se trouvent en “zone économique” israélienne. Quelle précision de la géographie divine !

Al Manar(4 juin 2010), le média du Hezbollah fustige “Israël [qui] est sur le point de légaliser le vol du gaz libanais” par un amendement législatif. Il cite la télévision israélienne rapportant que le gouvernement du duo Netanyahu-Lieberman “considère la découverte des champs de gaz naturel dans la Méditerranée comme une découverte israélienne sur laquelle personne (super sic !) n’a de droit”.

Nom d’un diable ! Qu’en est-il alors du droit international transfrontalier lorsque la technique du siphonnage de ce qui appartient à autrui est utilisée par les transnationales anglo-saxonnes dotées d’une meilleure technologie que celle des pays affectés, pour ne pas dire spoliés ?

Pire encore, selon la chaîne de télévision déjà citée, “le comité exécutif du gouvernement et la Knesset (Parlement) préparent une loi qui écarterait le droit des Libanais”. Au besoin, l’armée israélienne sera là pour appliquer de manière unilatérale la nouvelle loi de spoliation.

En dehors du légendaire saccage israélien des territoires occupés, sous tous ses aspects, avec ou sans “cartes géographiques” ou lois pour le justifier, la classe politique libanaise, à cause de ses querelles internes stériles sur l’identité de l’heureux exploitant et producteur de pétrole et de gaz, a laissé filer une précieuse décennie : un vide temporel et territorial qui a été exploité par Israël.

Au mois d’octobre dernier, la compagnie norvégienne Petroleum Geo-Services avait communiqué sur la forte probabilité qu’il existe de grands gisements aussi bien au Liban qu’à Chypre. À propos de ce dernier cas, il semblerait que les gisements seraient repartis entre les deux pays voisins. Que d’artifices souverains nous présente la géographie !

Pour le Liban, n’importe quel type de découverte pétrolière et gazière constituerait une bénédiction qui permettrait de réduire la formidable dette atteignant 52 milliards de dollars, l’une des plus importantes du monde proportionnellement (147 %) à son produit intérieur brut (PIB) de 33 milliards de dollars.

Cependant, il ne faut pas surestimer la dette libanaise, sans doute énorme, car elle est amortie par des dépôts bancaires colossaux allant jusqu’à 110 milliards, ce qui facilite sa gestion.

Quoi qu’il en soit, les nouvelles découvertes de pétrole et de gaz au Liban —souveraines ou partagées avec Israël ou avec Chypre— atteigneraient le chiffre mirifique d’un milliard de milliard de dollars.

Osama Habib, du quotidien libanais en anglais The Daily Star(28 juin 2010), a affirmé que “la richesse du pétrole et du gaz du Liban représente une bénédiction mitigée qui génère en même temps de l’enthousiasme et de l’angoisse” (de par ses conséquences géopolitiques). Elle a révélé au grand jour la lutte primaire des politiciens libanais pour l’obtention de la meilleure part du gâteau dans la gestion des hydrocarbures.

Selon les experts, la production ne sera effective qu’après 15 ans d’exploration des eaux libanaises, mais le risque majeur vient de l’appétit insatiable d’Israël, qui serait capable, une énième fois, d’entreprendre une nouvelle guerre afin de s’approprier du gaz de Gaza et des hydrocarbures du Liban et de Chypre.

 
Note de l'Editeur :
 
Les technologies de forage horizontal évoquées dans cet article ont été développées pour l'exploitation des gaz de schistes - shale gas .

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Rédigé par DanielB

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Publié le 17 Septembre 2010

Source : Radio Canada

 

Les ministres russe et canadien des Affaires étrangères s'entendent pour dire qu'il appartient à l'ONU de déterminer à qui appartiennent les fonds marins de l'Arctique, potentiellement riches en hydrocarbures.

« Le Canada et la Russie ont convenu de respecter les ententes des Nations unies [qui prévoient un arbitrage dans les dossiers présentés par les différents pays] », a déclaré le ministre canadien, Lawrence Cannon, lors d'une conférence de presse commune à Moscou avec son homologue russe, Sergueï Lavrov.

M. Cannon a rappelé que le Canada avait « déposé bien évidemment la recherche scientifique que nous avons recueillie notamment au sujet de la dorsale de Lomonosov, et nous sommes confiants ».

La Russie, qui a déposé son dossier en 2001, considère comme une extension de son plateau continental la dorsale de Lomonosov, une chaîne de montagnes sous-marine qui s'étend du Groenland à la Sibérie.

Le ministre russe Sergueï Lavrov a affirmé que son pays était d'accord avec le Canada « pour dire qu'il faut régler ces questions sur le fondement de la convention sur le droit de la mer ».

Il a précisé que la dorsale de Lomonosov « a été découverte par des explorateurs russes, mais la question est aujourd'hui de prouver qu'elle constitue le prolongement de notre plateau continental ».

« Tout cela doit être fondé sur des faits prouvés scientifiquement, qui seront examinés par la commission [de l'ONU]. Alors, on décidera qui a raison et qui a tort », a déclaré M. Lavrov.

 

Le Canada réaffirme sa souveraineté en Arctique

 

Lors d'une tournée  dans le Grand Nord fin août, le premier ministre Stephen Harper avait insisté sur la souveraineté du Canada dans la région.

Jeudi à Moscou, Lawrence Cannon a rappelé qu'Ottawa allait exercer cette souveraineté par « une présence robuste des forces canadiennes ».

Les relations entre la Russie et le Canada ont connu un certain froid après que des explorateurs russes eurent planté , en 2007, un drapeau de leur pays dans les fonds de l'Arctique

 

 

Note de l'Editeur :

Cet été deux nouvelles expéditions , l'une Russe [ 1 ] et l'autre Canado- Etasunienne [ 2 ] ont été envoyées pour sonder le plateau continental arctique et ramener des élèments de preuves géophysiques pour appuyer les demandes respectives d'extension du pltaeu continental .

 

Liens :

  [ 2 ] Nouvelle saison d’arpentage de l’Arctique

 

Articles associés :

[ 1 ] Une nouvelle expedition Russe de cartographie du plateau continental arctique .

 

 

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Rédigé par DanielB

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Publié le 17 Septembre 2010

Une mort politique bien sûr et même géopolitique , une de plus pourrait on écrire , pour notre ex Premier Ministre à qui l'on souhaite une vieillesse heureuse et pas trop gâteuse .

L'accord signé hier entre la Norvège et la Russie pour la délimitation de la frontière dans la Mer de Barents est en effet un cinglant camouflet aux thèses des " mondialistes  " : Deux états souverains riverains de l'Océan Arctique se sont entendus pour régler leurs affaires " en famille "  , sans aucun " parrainage " extérieur et selon le texte de la convention de Montrego Bay qui montre à ceux qui , comme Michel Rocard , affirment que l'Arctique est  " zone de non-droit " que cette région du monde est bien régie par un corpus légal - un corpus juris - de conventions internationales ou d'accords bilatéraux . Cet accord montre que la " Mer recouverte par la banquise " n' a pas plus besoin d'un statut juridique particulier que la " Mer libre de glace " comme veulent le faire croire les illuminés mondialistes , ou faux-nez d'interets économiques transnationaux , de l'association mondialiste et réchauffiste " Le Cercle Polaire ".

Pendant que ces braves personnes discutent de la " gouvernance " de l'Arctique , les tankers et les vracquiers font route vers la Chine via le sevmorput , on fore le plateau continental au large du Groenland et la Russie et la Novége se partagent les richesses petrogazières et halieutiques de la Mer de Barents !

C'est " The stuff that dreams are made off " et qui du jour au lendemain deviennent de la Realpolitik !

 

 

 

 

 

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Rédigé par DanielB

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Publié le 15 Septembre 2010

MOURMANSK, 15 septembre - RIA Novosti

 

La Russie et la Norvège ont signé mercredi un accord sur la délimitation de la ligne frontalière en mer de Barents et l'océan Glacial Arctique, rapporte le correspondant de RIA Novosti.

Le document a été signé en présence du président russe Dmitri Medvedev et le premier ministre norvégien Jens Stoltenberg à l'issue des négociations à Mourmansk (nord).

Les parties lèveront également le moratoire de 30 ans sur l'exploitation de gisements gaziers et pétroliers du plateau continental arctique sur le territoire litigieux de 175.000 de kilomètres carrés.

Moscou et Oslo étaient depuis quarante ans en négociations sur leur frontière maritime.

 

 

 

 

 

 

Lien :

 

Treaty on maritime delimitation and cooperation in the Barents Sea and the Arctic Ocean signed today - sur le site du MAE Norvègien .

  

 

Document :

 

 

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Publié le 15 Septembre 2010

Source : Reuters via Le Monde .

 

Le  groupe minier australo-britannique Rio Tinto songerait à investir dans le producteur de potasse russe Uralkali. La Russie détient 22 % des réserves mondiales de ce composant indispensable à la fabrication d'engrais et se trouve à proximité des marchés stratégiques : le pays semble donc bien placé pour profiter de la demande croissante en engrais.

Des rumeurs indiquent qu'Uralkali cherche à céder entre 10 % et 15 % de son capital à un investisseur étranger et, selon le quotidien Vedomosti, une délégation de Rio Tinto s'est rendue en Russie. Le grand groupe minier australo-britannique serait prêt à payer les actions à un prix 50 % supérieur à leur cours actuel.

L'engouement de Rio Tinto pour la potasse semble aussi vif que celui de son rival et compatriote BHP Billiton, qui a lancé en août une offre publique d'achat géante sur le canadien Potash, premier producteur mondial. Plusieurs pays craignent à nouveau une pénurie alimentaire, ce qui va faire bondir la demande d'engrais, notamment en Chine et en Inde.

Les Russes ont aussi conscience de ce potentiel. L'oligarque Suleiman Kerimov  a récemment pris le contrôle des producteurs russes Uralkali et Silvinit, et l'on s'attend à ce qu'il les fusionne pour créer un champion national de la potasse. Cette perspective a fait flamber l'action Uralkali de 25 % au cours des trois derniers mois .

Ladite fusion renforcerait le poids de la Russie sur le marché mondial de la potasse et favoriserait la coopération entre producteurs russes pour fixer les prix. Uralkali, le plus important des deux, coopère déjà avec le biélorusse Belaruskali sur les marchés d'exportation, et, si Silvinit les rejoignait, les trois entreprises représenteraient à elles seules une part de marché impressionnante de 45 %.

Mais la capacité d'influence des Russes dépend aussi en grande partie de ce qui se passe dans d'autres pays. Ils entretiennent d'excellentes relations avec les Canadiens - qui sont à la fois à l'origine de 20 % des exportations et propriétaires de 50 % des réserves mondiales -, avec qui ils gèrent la production pour maintenir les cours. Cette belle entente est aujourd'hui menacée par l'offre de BHP Billiton sur Potash : le groupe australo-britannique a déclaré qu'il ferait sortir la société du cartel canadien à l'exportation et qu'il augmenterait sa production pour que les cours baissent.

Et même si Potash restait au final indépendant, BHP Billiton ou d'autres nouveaux acteurs vont augmenter fortement les capacités de production : les Chinois financent ainsi un projet de 1,2 milliard de dollars (946 millions d'euros) au Congo.

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Rédigé par DanielB

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Publié le 15 Septembre 2010

C'est un pas de plus de la radicalisation de la politique étrangère Brésilienne et de la volonté de créer un " Pré-Carré " , une " Mar Brasiliensis " dans l'Atlantique Sud .

Intervenant lors de la cloture d'un colloque à L'Instituto Nacional de Defesa de Lisbonne [ coorganisé avec l'IPRI ] dont un des thèmes était la coopération avec le Brésil dans l'Atlantique Sud  , le ministre de la défense Brésilien Nelson Jobim a déclaré le 13 septembre derrnier sans fard et sans mâcher ses mots :

" Le Brésil considére avec des réserves toutes les initatives qui visent à associer , de quelque forme que ce soit , l'Atlantique Nord à l'Atlantique Sud - c'est à dire le Sud une zone d'intêret stratégique pour le Brésil "

Selon le ministre de la défense Brésilien " les questions de sécurité des deux parties de cet océan sont distinctes " .

 

L'OTAN est selon lui devenu depuis la fin de la " Guerre Froide "  , " l'instrument de la puissance exponentielle , les Etats-Unis , et des ses alliès Européens " .

Source : O Estado via le blogue Plano Brasil .

  Jobim não quer Otan agindo no Atlântico Sul

 

Sur le colloque , le point de vue du MD Portugais lui aussi critique sur la révision du concept stratégique de l'OTAN :

NATO deve acentuar a sua natureza de aliança regional, "uma entre outras

 

Nelson Jobim a lui ausssi critiqué le document Allbright au delà de la question de l'Atlantique Sud : Le ministre Brésilien a déclaré que le texte présenté permet l'invocation des «intérêts vitaux» par l'organisation pour  " justifier des interventions [militaires] partout dans le monde " et a critiqué l'idée de créer un bouclier de défense antimissile par les Alliés . Il a fustigé la dépendance de l'Europe vis à vis des Etats-Unis au sein de l'Alliance .

Ministro brasileiro contesta influência dos EUA na NATO

 

 

Lire aussi :

NATO: «Conceito estratégico não presta atenção ao Atlântico Sul»

 

Commentaires :

- C'est une remise en cause directe de la souveraineté Britannique sur les Malouines et des autres possessions Britanniques dans la région alors qu'un accord de coopération et de fournitures à la Marine Brésilienne est sur le point d'être signé  entre les deux pays .

On imagine que les propos de M. Nelson Jobim ont du être accueillis avec bienveillance

à Buenos-Aires .

 

- Depuis longtemps , voir par exemple la conférence sur la sécurité des installations pétrolières , des cartes de la Marine du Brésil  trainaient avec une " frontière " de la zone d'intêret stratégique du Brésil sur la .....côte Africaine .Pour Nelson Jobim , ce n'est plus l'Atlantique Sud qui stratégique pour le Brésil mais LE SUD !

Cela  s'appelle " tracer des lignes - ou plutôt des rayas - dans le sable " ! Le Brésil se voit desormais en puissance dominante ou plutôt " Grand Organisateur " de l'Atlantique Sud .

 

- C'est une rebuffade au projets Etasuniens et Européens d'intervention navale dans la région , par exemple avec le prétexte de lutte contre la piraterie dans le Golfe de Guinée .Le commandant adjoint des opérations navales de la  marine américaine , l'amiral Jonathan Greenert , a évoqué lors de la 24 éme conférence navale Interaméricaine , commencé lundi dernier et qui se poursuit jusqu'au 17 septembre ,  le désir de coopérer avec le Brésil . Il a souligné la nécessité de développer des actions pour la paix dans la région et renforcer la lutte contre le terrorisme dans l'Atlantique Sud "Le Brésil est un chef de file parmi les nations d'Amérique du Sud et  nos forces navales peuvent travailler ensemble pour assurer la liberté des mers , contre le trafic et le terrorisme ". Voilà donc la réponse du Brésil .  

 

- Cette annonce a été faite au lendemain de la delimitation unilatérale par le Brésil de son plateau continental et dans la capitale de l'ex-puissance coloniale qui permet justement cette " projection " de l'OTAN dans l'Atlantique Sud avec les Açores . Le MD Portugais a ainsi estimé que " le nouveau concept de l'Alliance ne prête pas suffisament attention à l'Atlantique Sud "

NATO: «Conceito estratégico não presta atenção ao Atlântico Sul»

 

- La question évoquée il y six  ans de l' " interdiction fe l'Atlantique Sud " ou du moins des capacités militaires de cette interdiction va t'elle apparaître dans le choix de l'aéronef pour le programme FX-2 ?

En son temps la possibilité pour le Brésil d'acquérir des Su-35 Super Flanker  dans le cadre du programme FX-2 avait suscité des inquiètudes à Washington en raison des possibilités qu'offrait cet aéronef , équipés de missiles anti-navires et avec un ravitaillement en vol , à opérer sur l'axe Natal-Dakar .

 

  - Ces attaques contre l'OTAN , le bouclier anti-missiles et le poids des Etats-Unis dans l'Alliance  , c'est du Samuel Pinheiro Guimaraes " dans le texte " - première pression à froid  !

 

  Site :

Page consacré au colloque sur le site de l'IPRI .

 

 

 

 

 

 

 

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Rédigé par DanielB

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