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Publié le 14 Septembre 2010

MOSCOU, 14 septembre - RIA Novosti

 

La Russie et la Norvège signeront mercredi un accord sur la délimitation de la frontière dans la mer de Barents et l'océan Glacial Arctique lors d'une visite du premier ministre norvégien Jens Stoltenberg à Mourmansk (nord), a annoncé mardi le service de presse du Kremlin.

 

Le premier ministre norvégien Jens Stoltenberg se rendra en Russie pour une visite de travail le 15 septembre sur l'invitation du président russe Dmitri Medvedev. La cérémonie de signature de l'accord, fruit des négociations lancées en 1970, se tiendra en présence du président russe et du premier ministre norvégien. "Cela marque une percée historique dans les relations russo-norvégiennes. Régler le problème principal des relations bilatérales signifie créer un nouveau climat politique et renforcer l'esprit de confiance et de partenariat", a indiqué le service de presse.

Le nouvel accord ouvre de nouvelles perspectives pour la coopération russo-norvégienne dans l'utilisation des ressources pétrogazières sur le plateau continental de l'Arctique ainsi que la prospection et l'extraction d'hydrocarbures dans l'ancienne région litigieuse. Les parties pourront exploiter ensemble les gisements traversés par la ligne de partage et collaborer dans la pêche, selon le Kremlin. [ 1 ]

Pendant leur rencontre à Mourmansk, MM.Medvedev et Stoltenberg se pencheront sur l'ensemble des relations russo-norvégiennes, l'intensification du dialogue politique et la coopération dans le secteur énergétique, la protection de l'environnement, la sûreté nucléaire et le développement des régions septentrionales.



 

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  Pour l'ambassadeur de Norvège en Russie Knut Hauge cet accord permettera de définir clairement les zones dans lesquelles s'applique la juridiction  Russe et les zones sous juridiction norvégiennes .[ 3 ]

L'accord se compose de trois parties principales: le traité lui-même , qui déterminera la ligne de délimitation et deux additions .

La première concerne la pêche et remplacera  l'accord intérimaire sur les règles de  pêche dans la zone contestée signé en 1970 entre la Norvège et l'Urss .

Knut Hauge souligne la qualité de la coopération Russo-Norvègienne dans le domaine de la pêche en se basant str l'augmentation des prises en précisant que peu d'états ont une coopération aussi approfondie dans ce domaine .[ ? ! - NDLR ]  .

Le deuxième ajout portera sur les questions de gaz et de pétrole et en particulier sur les gisements chevauchants les deux côtés de la frontière des zones économiques de la Russie et la Norvège [ Voir première carte ]  . Pour l'ambassadeur Norvègien dont le pays posséde plusieurs de tels gisements en mer du Nord il est important d'avoir des principes en vertu desquels  les parties agiront dans le développement de ces gisements

Celui-ci a souligné le  très bon niveau de coopération entre la Norvège et la Russie dans l'Arctique et démend les rumeurs d'une nouvelle " Guerre Froide  "dans l'Arctique .

Knut Hauge  pense que tous les conflits de souveraineté en cours dans l'Arctique peuvent se résoudre grace au Droit International sur le modèle de l'accord Russo-Norvègien et que celui-ci pourrait servir d'exemple pour les autres litiages .

 

 

Analyse de l'Editeur .

Apres signature cet accord devra être ratifié par les parlements . Il provoque toutefois l'inquiétude des pêcheurs de la région Nord de la Russie qui estiment que l'accord fait trop la part belle au secteur  pétro-gazier et ne prend pas en compte les intêrets des pêcheurs Russes , en particulier dans la " Zone Grise " zone correspondant au chevauchement des ZEE Norvégiennes et Russes, souvent victimes d'arraisonnements de la garde-côtière Norvègienne . [ 2 ]

 Pour le Kremlin ces inquiètudes sont infondées et l'accord  va créer une sécurité juridique permettant de réduire les possibilités de conflits dans ce domaine . [ 4 ]

 

 

 

Liens :

[ 2 ] Рыбаки обеспокоены, что их интересы в проекте соглашения о разграничении морских пространств в Баренцевом море между Россией и Норвегией не будут учтены . Depêche de Nord-news.ru du 10 septermbre 2010 .

 [ 3 ] Кнут Хауге: «Тот факт, что у нас будет договор о разграничении пространств в Баренцевом море, позволит избавиться от прежней неопределенности в регионе» - Interview de Knut Hauge par l'agence Interfax du 09 septembre 2010 . Cité dans B-Port .

 [ 4 ]  Россия и Норвегия подпишут договор о границе в Баренцевом море - Article de Ria Novosti du 15 septembre 2010 . - Service de presse du Président de la FR cité par Ria Novosti .

 

 

Documents :

 

The Grey Zone Agreement of 1978

 

Articles associés

  [ 1 ] Russie - Norvège : L'accord de la " Ligne du compromis " dans la Mer de Barents .

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Rédigé par DanielB

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Publié le 11 Septembre 2010

Dans une de ses dernières décisions de politique internationale le gouvernement du Président Lula da Silva a étendu mardi dernier la souveraineté du Brésil sur l' " Amazonie Bleue " à 350 miles marins dans cinq zones du plateau continental [ voir carte ] sans attendre l'aval de la Commmission sur les Limites du Plateau Continental .

La Loi N ° 8617 du 4 janvier 1993  définit que le  le plateau continental ne peut être exploitée qu'avec l'autorisation du gouvernement et désormais toutes les sociétés minières qui voudront prospecter dans cette zone devront donc demander une autorisation préalable au gouvernement Brésilien .[ 1 ]

La zone  concernée par cette décision est représentée en rose sur la première carte , la limite de la ZEE de 200 miles étant représentée en vert .[ Voir carte ] . La résolution de la Commission interministérielle pour les ressources marines -  Comissão Interministerial para os Recursos do mar [ Qui dépend du Ministère de la Défense ] - correspond à une superficie de 238 00 Km2 soit la superficie de l'état du Ceara . Cette zone est pour le moment " gelée à toute exploitation  " a déclarée le ministre de la défense Nelson Jobim .

La raison de cette décision peut s'analyser par divers facteurs :

 

- Ces derniers mois ont vu une montée en puissance des lobbies maritimes au Brésil , principalement en provenance de la Marine du Brésil [ qui contrôle le CIRM ] qui n'avait pas hésité à montrer  dans une conférence présentée sur ce blogue [ 5 ]  une carte de l' " Amazonie Bleue " avec une extension à 350 miles , la carte présentée par A Folha provenant d'ailleurs des services hydrographiques de la Marine ! Cette décision montre que les responsables de la Marine sont écoutés au gouvernement mais elle est aussi la conséquence des liens entre la Marine Brésilienne et la société Petrobras avec laquelle la Marine a étudié un plan de défense des installations pétrolières off-shore . [ 5 ]

 

- Ces lobbies utilisaient comme épouvantail , et on ne peut les en blâmer , l'accaparement du plateau continental des îles Malouines par des sociétés pétrolières Britanniques . Le gouvernement Brésilien et sa diplomatie ont alors apporté un soutien ferme à la diplomatie Argentine dans les " instituitions multinationales " : OEA , ONU .

 

 

- La victoire quasi-certaine de Dilma Roussef aux prochaines élections présidentielles ne provoquera pas de rupture de la position du Brésil sur ce dossier : il s'agit bien d'une politique d'Etat ,  et non pas d'une politique de gouvernement ,  pilotée par le Bureau des Affaires Stratégiques [ Plan Brasil 2022 ] et la Marine . C'est aussi [ serieux ] un coup de pouce à la candidate officielle qui est de plus en plus chahutée sur les dossiers de politique internationale par son principal rival José Serra , en particulier sur l'Iran .

 

- Cette décision souverainiste s'inscrit parfaitement dans la nouvelle politique extérieure Brésilienne si largement critiquée dans l'Anglosphère .Le Brésil ne se voit plus comme adhérant à un" bloc" mais comme noyau centripète d'un "bloc " Sud-Americain et Africain ., comme un " power broker " et un centre de puissance régional .

 

- Les militaires ont toujours un rôle important au Brésil : La CIRM dépend du Ministère de la Défense . Cette décision s'est faite en hamonie avec le pouvoir politique et le pouvoir économique [ Petrobras ] au nom des " intêrets supérieurs du Brésil " .

 

- Ces " Nouveaux Territoires " il faudra les défendre : La " wish list " exprimée par des responsables de la Marine Brésilienne à la fin du colloque sur la sécurité des plateformes off-shore [ 5 ] , SNA à propulsion nucléaire , frégates , PA et " BPC " , devient une " feuille de route " d'équipements que les deux prochaines admnistrations devront remplir . Au sein des forces armées Brésiliennes , la Marine acquiert un rôle de plus en plus important en plus d'avoir été partie prenante de la décision d'extension du plateau continental . Pour financer ces équipements on évoque la possibilité d'une " lei do petroleo reservado " à l'image de la " lei du cobre reservado " Chilienne ou les revenus liés à l'exploitation pétrolière financeraient à la hauteur de 10%  les forces armées Brésiliennes .

 

- La décision a été prise en concertation avec la société Petrobras à la veille d'un processus de recapitalisation de la société qui devrait faire de l'état un actionnaire majoritaire à plus de 50% alors qu'il ne détient actuellement que 39.8% .

Cette recapitalisation est lièe directement à la miseen exploitation du gisement de Pré Sal dont la miseen valeur a été estimée à 66 Milliards de dollars par le cabinet DeGolyer and McNaughton . [ 6 ] Le Petrostatisme Russe ou Venezuelien fait des émules chez l' " élève modèle " de la " communauté internationale" qu'était le Brésil .

Tout porte à croire que les géologues de la société Petrobras détiennent des données prometteuses sur la zone étendue au large du gisement de Pré-Sal . [ Large de Santos ] et quele prix politique de cette décision unilatérale sera compensé par de futures découvertes .La décision Brésilienne avait été évoquée à cette aune dés le début du mois de Juillet -  [ Voir animation sur le lien [ 2 ] ] . 

 

- Le Brésil ne présente plus désormais , mis à part la station antactique de Commandante Ferraz , de discontinuité " territoriale" : L'archipel de Martin Vaz est desormais " reliè " au continent par la zone des 350 miles nautiques . L'extension territoriale du Brésil qui s'est faite sur terre jusqu'au début du XX éme siècle se poursuit désormais sur mer : Le Brésil est il un état " impérialiste " ou " expansionniste " ?

 

- Cette décision confirme le rôle des " nouvelles technologies " pétrolières , en particulier dans l' off-shore profond , et leur impact sur la géopolitique . Sans ces technologies , le Brésil n'aurait jamais revandiqué ces zones . La décision Brésilienne est appuyée par la maitrise des technologies de sondage du plateau continental [ sondeurs multi-faisceaux par exemple ] qui deviennent comme les technologies lièesà l'exploitation pétrolière des " technologies de souveraineté " . La FINEP - Financiadora de Estudos e Projetos - qui dépend du Ministère des sciences et de la technologie gére au niveau technico-commercial les projets technologiques , qui font l'objet d'un partenariat  privé - instituts de recherches gouvernementaux , liès à l'exploitation de Pré-Sal . La recherche et le développement en matière de technologie pétrolière nationale sont financés au Brésil par le

 Fundo Nacional de Desenvolvimento Científico e Tecnológico (FNDCT) .

 

La décision Brésilienne pourra avoir plusieurs impacts régionaux et internationaux et amène plusieurs questions :

 

- Quelle va être l'attitude de la France qui pourrait adopter une décision similaire au large de la Guyane ? Va t'il y avoir une nouvelle " Guerre de la Langouste " : Entre 1961 et 1963 les autorités maritimes de Recife avaient procédé de manière unilatérale à une extension des zones de pêche et interdit la présence de chalutiers Français , le gouvernement Brésilien précisant que la langouste constituait une ressource du plateau continental [ avec pour argument que la langouste marche sur le fond ce qui avait fait dire au General  de Gaulle que " Le Brésil n'est pas un pays sérieux " ! ! ] et que celui-ci pouvait s'étendre jusqu'à 180 km des côtes . Comme l'acte de souveraineté Brésilien ne concerne que les ressources minérales , il est cependant peu probable qu'un conflit pour des ressources halietiques éclate entre les deux états à moins que comme en 1962 le Brésil ne déclare que celles-ci font parti des ressources du plateau contiental .

La décision Brésilienne d'étendre le plateau continental prés de la Guyane permet il de supposer que les géologues Brésiliens disposent de données prometteuses en matière d'hydrocarbures sur la région ?

 

- La Commission interministérielle pour les ressources marines est en charge de l'Antarctique .

Le Brésil y a aussi des revandications et les théories " expansionnistes " de la géopolitogue Therezinha de Castro doivent y avoir encore une forte audience comme dans le reste de la Marine . [ 4 ] Le pouvoir politique qui vient d'entériner de facto des décisions prises en commun avec les militaires   , va t'il suivre les recomandations sur l'Antarctique ?

 

- Quelle va être l'attitude de l'Argentine , en particulier sur le dossier des Malouines ? Si l'argentine adopte une décision identique et si les données geologiques vont dans ce sens , les îles Malouines se retrouveraient " enclavées " au sein d' eaux ou s'exercerait la souveraineté Argentine sur le plateau continental .

 

- Quelle va être la " puissance " qui va s'opposer au Brésil sur ce dossier ? En 1972 l'extension des zones de pêche Islandaises avait provoqué une " guerre de la morue " avec l'Angleterre qui n'avait pas été que verbale et diplomatique . Qui va défendre la " liberté des mers " dans l'Atlantique  Sud ? Les Etats-Unis ont annoncé au mois de mai que les revandications Brésiliennes seraient respectées alors que le Brésil voit une menace dans l'arrivée de nouveaux navires Etasuniens de la IV éme flotte dans la région .[ 3 ]

 

- Tout comme la decision de l'Islande en 1972 concernant l'extension de ses zones de  pêche et qui a donné le signal d'une " course à la mer " , la décision Brésilienne pourrait impacter sur les conflits de souveraineté en cours et en particulier dans l'Arctique bien que cette semaine la Russie et la Norvège vont parapher un accord de délimitation de leurs frontières maritimes .[ Article en préparation - Evoqué par les journalistes de A Folha [ 1 ] ]

 

 

 

Note personnelle :

 

Quel beau cadeau pour le peuple et la nation Brésilienne à la veille du " 7 de setembro " !

  SALVE BRASIL !

 

Liens :

[1] Brasil amplia a fronteira marítima da área do pré-sal - Article de A Folha du 6 septembre 2010 .

Article complet

 

[ 2 ] Poço de 7,5 mil metros amplia fronteira do pré-sal - Article de Economia du 13 juillet 2010 .

Perfuração fora da região considerada promissora pode levar governo a rever mapa; petroleiras descobrem óleo longe de Tupi

 [ 3 ] U.S. reassures Brazil on territorial waters and fleet - Depêche Bloomberg du 15 mai 2010 .

  [ 6 ] Retirada de barris do Pré-sal custara maisde US$ 66 bi - Article du blogue Plataforma de Oportunidades .

 

  Article associé :

[ 4 ] Connnaissez vous Therezinha de Castro et " l'Amazonie Blanche " Brésilienne ?

 [ 5 ]  Géopolitique des ressources : La Marine Brésilienne expose sa stratégie pour la défense de Pré-Sal et de l' " Amazonie Bleue "

 

 

Colonisation Maritime sur EGEA .

 

Site :

Comissão Interministerial para os Recursos do Mar

 

  

 

 

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Rédigé par DanielB

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Publié le 10 Septembre 2010

MOSCOU, 10 septembre - RIA Novosti

 

Le développement de l'Arctique sera évoqué lors de la conférence internationale "Arctique, territoire de dialogue" qui se déroulera les 22 et 23 septembre prochains à Moscou.

Organisée par la Société géographique de Russie, la conférence réunira des scientifiques, des experts, des entrepreneurs et des responsables politiques, dont le premier ministre Vladimir Poutine, le président islandais Olafur Grimsson et le prince Albert II de Monaco. RIA Novosti sera partenaire médiatique du forum.

Les participants examineront les problèmes actuels de l'Arctique à la lumière des intérêts nationaux des pays qui en font partie, la protection de l'environnement et la mise en valeur des ressources de cette région.

"L'Arctique est une région dont le développement durable est menacé par la révolution des écosystèmes résultant du changement climatique et du facteur anthropogène. Cette région recèle jusqu'à 25% des réserves mondiales non prospectées d'hydrocarbures. L'exploitation parcimonieuse de ses potentialités constitue un problème qui fait l'objet de vives discussions dans le monde entier. La tenue d'une conférence internationale sur l'Arctique en Russie stimulerait ces discussions à l'intérieur du pays et permettrait aux experts russes de présenter à la communauté internationale leur vision de l'avenir de cette région", affirme le ministre des Situations d'urgence Sergueï Choïgou qui préside actuellement la Société géographique russe.

"La Russie pourrait prendre la tête des efforts visant à régler les problèmes clés de l'Arctique", a déclaré à RIA Novosti la présidente du Sommet mondial des peuples autochtones Patricia Cochran
..

 

 

Liens :

 

Arctic.ru

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Rédigé par DanielB

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Publié le 8 Septembre 2010

Article de Lamia Oualalou dans Le Figaro .

  

Brasilia accroît son influence internationale en jouant la carte de l'assistance aux pays en difficulté.

 

L'immense drapeau brésilien accroché à l'entrée du terminal, ainsi que l'activité militaire qui s'y déploie régulièrement, rappelle aux employés de l'aéroport international de Rio de Janeiro qu'il n'est pas seulement le lieu de passage de centaines de milliers de touristes pressés de connaître la «ville merveilleuse». Depuis mars 2009, il est devenu le deuxième plus important entrepôt humanitaire d'Amérique latine - le principal, installé à Panama dépend de l'Organisation des Nations unies (ONU) - et le symbole de la volonté du Brésil de se transformer en un des principaux contributeurs du monde .

 

Dans l'entrepôt, plus de 14 millions de tonnes d'aliments et de médicaments sont stockés en permanence, prêts à être envoyés à la moindre urgence - inondations en Bolivie, ouragans dans les Caraïbes, etc. - sans passer par les méandres de la bureaucratie. «Dans les années 1990, le Brésil envoyait des aides ponctuelles, mais ce n'est qu'à partir de 2006, après le pont humanitaire mis en place avec le Liban, suite au bombardement israélien, que nous avons commencé à penser l'assistance de façon organisée», explique Milton Rondó Filho, qui dirige la Coordination des actions internationales de combat contre la faim (CGFome). La structure a pour objectif d'administrer les missions de 14 autres ministères (Défense, Santé, Éducation, Développement agricole, notamment) destinées à l'étranger. L'autre bras de l'aide humanitaire est l'Agence brésilienne de coopération (ABC), qui ordonne le transfert de technologie, ainsi que la formation de cadres.

Pour Lidia Cabral, auteur d'un récent rapport sur l'aide humanitaire brésilienne effectué pour le centre de recherche britannique Overseas Development Institute, «le Brésil est encore un acteur relativement petit, comparé à des géants comme la Chine et l'Inde, mais il est devenu la source d'expertise technique dans des domaines fondamentaux pour le développement», telles l'agriculture, la santé (à travers un exemplaire programme de lutte contre le sida), et les politiques sociales (en implantant son programme Bolsa Familia, aujourd'hui le plus important mécanisme de transfert de revenu du monde).

 

«Soft power» 

 

Conséquence de ce «soft power», - le concept met en avant les moyens non-coercitifs utilisés par un acteur politique pour augmenter son influence - le Brésil devient une voix respectée en Amérique latine, en Afrique et au Proche-Orient. C'est une source de soutien pour sa campagne en faveur d'une réforme du Conseil de sécurité de l'ONU, et pour la nomination de Brésiliens à des postes clés d'institutions internationales comme l'Organisation mondiale du commerce (OMC) ou la Banque interaméricaine de développement (BID). C'est aussi un catalyseur de ses intérêts commerciaux, comme le démontre la question de l'éthanol. Leader mondial, le Brésil veut faire de ce biocombustible un marché mondial, et ses efforts pour aider les pays pauvres à adopter cette énergie n'y sont pas étrangers.

Ce rôle est toutefois dénoncé par une partie de l'opposition, selon laquelle le Brésil devrait se concentrer sur ses propres poches de pauvreté avant d'étaler sa générosité. «Le Brésil est aujourd'hui la huitième puissance économique mondiale, cela lui donne une responsabilité, et les injustices qui perdurent dans le pays ne doivent pas être une excuse pour se défiler», riposte Milton Rondo Filho. En ce sens, l'aide humanitaire internationale comme axe de la politique étrangère est un des enjeux de la campagne électorale du 3 octobre prochain. «Cette politique découle clairement de “Faim zéro”, le programme social mis en place par le président Lula  », poursuit le diplomate brésilien. «On ne pourra pas encore dire qu'il s'agit d'une politique d'État qui ne serait pas mise en cause par l'opposition. À chaque projet ses priorités financières  », conclut-il.

 

Analyse de l'Editeur

 

Accroître l'aide humanitaire et le " Soft Power " c'est un des objectifs que fixe Samuel Pinheiro Guimarães , qui est aussi le grand ordonnateur de la politique Africaine du Brésil , dans son programme Brasil 2022 developpé au sein du Bureau des Affaires Stratégiques :

- decuplicar a cooperação técnica e financeira com a África

- consolidar a articulação política com os países em desenvolvimento (IBAS, BRICs, ASA, ASPA)

 

Tandis que les objectifs prioritaires dans le domaine des RI sont d'accrôitre le rôle du Brésil dans la gestion de l' " ordre international " :

Assegurar a participação do Brasil na tomada de decisões que afetam diretamente os interesses nacionais, em particular no Conselho de Segurança das Nações Unidas, e oferecer contribuição brasileira à reformulação e gerenciamento da ordem internacional.

Intensificar a cooperação Sul-Sul como instrumento de consolidação da nova realidade mundial de poder, por meio de ações como:

  • aprofundar o diálogo interregional, no marco de foros como ASPA, ASA e CALC;
  • decuplicar os recursos destinados à cooperação técnica prestada pelo Brasil aos países em desenvolvimento, dotando a ABC/MRE de legislação que autorize despesas para aquisição e/ou doação de bens e materiais, além da contratação de serviços de natureza técnica e de infraestrutura vinculados a projetos de cooperação brasileira em países em desenvolvimento; e
  • criar fundo para a cooperação financeira internacional prestada pelo Brasil em benefício dos países mais pobres

L'interêt que porte le Brésil à Haîti n'est pas désinteressé : Le Brésil se veut une nation multi-maritime et à ce titre Haîti offre , via le plateau Guyanais , un point d'appui dans les Caraïbes et une plateforme de projection vers l'Europe .

Toutefois la présence Brésilienne n' y plait pas au " grand frère du nord " et les tensions ont été vives en Haïti entre les humanitaires Brésiliens et l'Us Army : Une tente de distribution d'aide humanitaire de l'armée Brésilienne établie prés du palace Présidentiel a été survolée par des hélicoptères Etasuniens avec l'objectif évident de la renverser et des désaccords se sont manifestés concernant les patrouilles dans Cité Soleil , le général Brésilien commandant la

MINUSTAH ayant même menacé les militaires Etasuniens  de recourir à la force si ceux-ci poursuivaient leur patrouilles armées dans ce bidonville .

  Les critiques contre la politique étrangère Brésilienne faites par l' " opposition " , et argumentés par des centres analytiques hostiles au Président Lula da Silva , sont d'autant plus éhontées que SPM a précisé que cette politique sefait à l'aune des objectifs intérieurs dont la réduction des inégalités et les intérets géostratégiques du Brésil .

 

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Rédigé par DanielB

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Publié le 8 Septembre 2010

Un nouvel acronyme va peut être connaître une célèbrité dans les annéesà venir : NORC pour NOthern Rim Countries , ou pays riverains de l'océan arctique .

Le concept a été créé par un professeur de géograhie de l' UCLA , Laurence C. Smith , dans sdon livre " Le monde en 2050 ".[ 1 ]

Ces états riverains de l'Océan Arctique vont béneficier du réchauffement climatique et de ses conséquences dans l'Arctique :

- Ouverture des voies maritimes septentrionales

- Accés plus faciles aux ressources minières et plus principalement aux hydrocarbures

- Les NORCs vont être la seule région du monde ou la production agricole av augmenter en raison du réchauffement .

- Les NORCs vont constituer le quatrième pôle économique mondial derrière le BRIC , l'Ue et les Etats-Unis .

- Les NORCs vont pouvoir exporter leurs réserves d'eau douce  à travers le monde [ Projet NAWAPA et [ 2 ] - Voir cartes ]

 

Les populations indigènes vont de plus en plus avoir accés aux bénéfices engendrés par la miseen valeur de la région dans le cadre d'une autonomie élargie .

 

Parmis lres cités qui vont béneficier du développement de l'Arctique et augmenter de taille  , Laurence C. Smith cite Toronto, Montreal, Vancouver, Seattle, Calgary, Edmonton, Minneapolis-St. Paul, Ottawa, Reykjavik, Copenhague, Oslo, Stockholm, Helsinki, St. Petersbourg et Moscou .

 

Les principaux ports qui vont béneficier de développpement du commerce maritime arctique , outre Prudhoe Bay en Alaska ,  Churchill au Canada et  Reykjavik  en Islande , seront  Nuuk au Groenland ; Hammerfest, Kirkenes et  Tromsø en Norvège ; et Archangelsk, Doudinka et Mourmansk en Russie  .

 

Le concept de  Laurence C. Smith est intéressant car l'Océan arctique est en fait une " Mediterranée arctique " [ C'est saillant en projection polaire ] et tout comme la Mediterranée à permis le développement d'une civilisation sur ses côtes , les nouvelles conditions clilmatiques peuvent permettre le déveloippement d'une civilisation boréale .

 

 

Liens :

[ 1 ] Global warming's silver lining: Northern countries will thrive, grow

 

Articles associés :

[ 2 ] Un canal depuis l'Arctique jusqu' au golfe Persique ?

 

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Rédigé par DanielB

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Publié le 6 Septembre 2010

Les élections présidentielles Brésiliennes approchent à grand pas et la candidate du PT Dilma Rousseff est donnée largement gagnante , certaines projections electorales la donnant vainqueur au premier tour .

Ceci amène les analystes à essayer d'esquisser la politique étrangère du futur gouvernement et on comprend la préoccupation de "certains " au vu de la dernière année et demi écoulée :

- Rapprochement avec la Chine dans le dossier énergetique

- Rapprochement avec l'Iran et tentative de mener une diplomatie parrallèle à celle de la " communauté interntionale "

- Mésentente cordiale avec les Etats-Unis lors de la dernière visite de la secretaire d'état Hillary Clinton

- Désaccord sur le coup d'état Honduras

- Tensions entre militaires Brésiliens et Etasuniens en Haïti , plus principalement à Cité Soleil .

- Constitution d'un " pré-carré " dans l'Atlantique Sud jusqu'aux côtes africaines .

 

C'est à ce genre d'exercices que se livre pourtant un clerc dans le blogue de Robert " Bob " Amsterdam , Georges D. Landau membre du comité directeur du CEBRI , l' IFRI Brésilien .

En lisant son bilan vous verrez que M. Landau n'apprécie pas trop M. Lula , dont il critique implicitement les origines sociales en parlant de " manque de culture " , et encore moins ses dernières orientations de politique étrangère .Dans ce cas , fautes de grives cad une victoire de M. José Serra  M. Landau en est ainsi réduit à espérer une future inflexion de la politique étrangère Brésilienne par une " dépersonnalisation " de celle-ci et un retour des fonctionnaires " compétants " de l'Itamaraty  . [ 1 ]

C'est son choix , c'est son analyse !

Mais je m'étonne que M. Landau n'ait pas même mentionné le nom du Ministre des Affaires Stratégiques Samuel Pinheiro Guimarães Neto .

Celui -ci , à la demande du Président Lula da Silva  , a élaboré  un projet à long terme [ 2022 ] qui établit dans différents secteurs , y compris celui de la politique étrangère , un ensemble d'objectifs : " Brasil 2022 " .Il est aussi le co-créateur du concept d' " Amazonie Bleue " évoquée sur ce blogue .

Dans le domaine de la politique étrangère , l'objectif est que le Brésil ait un siège de membre permanent au Conseil de Sécurité des Nations Unies et qu'il dispose des moyens nécessaires  à la garantie de la sécurité de ses frontières terrestres , des mers et de son espace aérien .Parmis ces moyens figure le SNA Brésilien à propulsion nucléaire .[ 3 ]

 

M.Samuel Pinheiro Guimarães  a clairement explicité que les décisions de politique étrangère au Brésil ne doivent être motivées que par un seul objectif  : Réduire toutes les inégalités présentes au Brésil [ 2 ] . C'est ainsi que doit être analysée la " politique Africaine  "du Président Lula et pas à travers un autre prisme [ 4 ] . Lula da Silva ne fait pas du " Lula " en politique étrangère mais bien du Pinheiro Guimarães de la même manière que le général Ernesto Geisel ne faisait pas du " Geisel " mais du Golbery do Couto e Silva en se rapprochant de l'Urss , de la Chine , de l'Olp et des pays arabes .

Comme il est trés probable qu'en cas de victoire de Mme Rousseff , M. Samuel Pinheiro Guimarães  soit conforté dans ses fonctions de Ministre des Affaires Stratégiques , c'est bien dans le Plan " Brasil 2022 " qu'il faut rechercher les lignes directrices de la future politique étrangère Brésilienne et non pas dans les élucubrations de M.Landau qui ne restera que ce qu'il est : Chercheur en relations internationales et membre du comité directeur du CEBRI .

Dans une entrevue à Istoé , Samuel Pinheiro Guimarães a clairement indiqué que la politique étrangère , qu'il a en grande partie formatée , devra être poursuivie [ aprés les élections présidentielles ] . [ 5 ]

M. Landau qui prétend que la politique étrangère de M. Lula est critiquée par de " vastes secteurs de la société Brésilienne " aura fort à faire à critiquer la politique étrangère de Mme. Rousseff : Lors de la rédaction du plan Brasil 2022 , plus de 20 000 associations ont été consultées et chaque citoyen pouvait donner son avis sur le site du SAE !

Comme il ne le cesse de le conseiller dans ses publications critiques de la politique étrangère " personnelle " du Président Lula da Silva , la politique extérieure Brésilienne doit être une politique de l'Etat et non pas une politique d'un gouvernement et le document normatif établi par  Samuel Pinheiro Guimarães établit bien cette politique d'Etat !

 

 

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Liens :

[ 1 ] Georges D. Landau: A Brazilian Perspective on Global Governance

[ 2 ] O Brasil terá de atuar com firmeza sobre a evolução das principais tendências do sistema internacional de forma a criar o ambiente mais favorável possível ao seu desenvolvimento econômico e social, à defesa e à promoção de seus interesses políticos e econômicos na esfera internacional e ao seu desenvolvimento político interno, em uma sociedade cada vez mais democrática. dans "Le Monde en 2022 " - Plano Brasil 2022 .

 [ 5 ]

Queremos manter o que foi conquistado durante o atual governo e ir além. Assegurar a participação do Brasil na tomada de decisões que afetem diretamente os interesses nacionais, especificamente o Conselho de Segurança. Queremos alcançá-lo antes de 2022. E dentre as ações previstas está a consolidação da presença brasileira em missões de paz e o aprofundamento do papel do País nas discussões de temas globais, como energia, mudança climática, comércio internacional e desarmamento.

 Entrevue à Istoé

 

Documents :

Même si vous n'êtes pas lusophones vous pouvez consulter les previsions stratégiques sur le lien ci-dessous avec un traducteur automatique de votre choix . Ca " passe " assez bien !

Le rédacteur voit l'Amérique Latine comme un " Archipel de sociétés et d'économies séparées par la distance , les obstacles géographiques et l'histoire coloniale " , C'est une des thèses centrales de la Weltanschaung de SPM : Le Brésil et l'Amérique Latine sont des périphéries coloniales  qu'il faut intégrer à l' " économie monde " .

 

SPM a été démis de ses fonctions au sein du ministère des Affaires étrangères en 2001 par Fernando Henrique Cardoso ,certainement  à la demande des Etats-Unis ,  pour sa prise de position contre une zone de libre-échange entre le Nord et le Sud de l'Amérique  et une vision " Bolivarienne " et nationale du développement économique Brésilien . Avec  Lula da Silva , Guimarães a repris une place importante dans la formulation de la politique étrangère Brésilienne .

SPM est un fervent partisan de la création d'un " complexe militaro-industriel Latino-Americain " qu'il considére comme l'infrastructure de l'indépendance nationale et dénonce le " complexe colonial " existant au sein des nations latino-américaines résultant de l' " apartheid technologique " instauré par l' " Occident " pour le développement des industries militaires en AL .  SPG considère que le développement des technologies aura une influence sur la conduite des futurs conflits  , les stratégies futures et par conséquent sur le système de RI . L'écart ira en s'accroissant entre les états possessurs de ces technologies et les autres . Les états possédants ces technologies pourraient les utiliser contre des états " réfractaires " détenteurs de matières premières .

Voir son entrevue à Istoé : Acho que a indústria de defesa tem um impacto muito grande no desenvolvimento tecnológico. Então é necessário dar condições de produção e estimular programas de transferência de tecnologia de produção. Não ir apenas ao mercado. Nesse sentido, os projetos que têm sido desenvolvidos, a compra dos helicópteros, do submarino e dos caças, são importantes

  Guimarães fait valoir qu'il est impossible de penser la politique étrangère Brésilienne sans prendre en compte les caractéristiques internes du Brésil [ d'ou son allusion au 90 mio de noirs peuplant le Brésil ] .Il développe cette thèse dans son livre "“Desafios brasileiros na era dos gigantes”

 

Eléments saillants :

- Augmentation de 60% de la part de l'hydroelectricité .

[ 3 ] Défense

 - Assurer le contrôle des frontières terrestres et des eaux teritoriales

- Lancement du SNA à paropulsion nucléaire

- Lancement du VLS :Vehicule Lanceur de Satellites .

 

 

  Brasil 2022 sur le site du SAE

 

 

Articles associés :

[ 4 ] Samuel Pinheiro Guimaraes : La stratégie Brésilienne de rapprochement avec l'Afrique est cohérente .

 

 

 

  Texte : © Daniel BESSON - Septembre 2010

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Publié le 4 Septembre 2010

Petit à petit la Russie bâtit son " collier de perles "  sur la Mer Noire et le Caucase :

- Présence Russe en Transdniestrie

- Signature d'un accord pour le maintien de la marine Russe à Sébastopol jusqu'en 2049

- Construction de bases navales , aériennes , terrestres en Abkhazie avec la mise en place

de systémes de DCA S-300

- Accord avec l'Arménie pour le maintien d'une base jusqu'en 2044 [ 1 ]

Vente possible de S-300 .

- Vente possible de missiles S-300 à l'Azerbaidjan . C'est à dire la présence de plusieurs dizaines de conseillers militaires Russes durant plusieurs années [ 2 ]

 

Minutieusement depuis trois ans  la diplomatie Russe , universelle araigne ,  " enfile " ses " perles " sur un fil qui pourrait être le tracé  des futurs oléoducs et gazoducs planifiés dans la région .

 

Le " Bijou " de ce collier de perles pourraît être la base navale de Tartous en Syrie ou le retour de l' Eskadra est planifié pour 2012 .selon certaines sources  [ 3 ]

 

Liens :

[ 1 ] Deal Signed On Extending Russian Military Presence In Armenia

[ 2 ] Azerbaijan: Analysts Expect Purchase of Russia’s S-300 Missile Systems

[ 3 ] Russian “Eskadra” back in Tartus

 

Note de l'Editeur :

L'expression " Collier de perles " - String of pearls - a été inventée par des centres analytiques Etasuniens mais n' a aucune réalité géostratégique ! Il s'agit d'agiter un épouvantail destiné à justifier le militarisme naval Japonais et Etasunien en Asie contre la Chine et à dégrader les relations avec l'Inde .

http://www.strategicstudiesinstitute.army.mil/pdffiles/PUB721.pdf

Comme d'habitude elle est reprise par de nombreux commentateurs qui veulent se la jouer "branché " ! 

 

 

 

 

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Publié le 4 Septembre 2010

Je vous signale un nouveau site consacré à la géopolitique de l'Arctique : Arctic Progress [ Voir lien à droite ] dont le rédacteur est Anatoly Karlin . Anatoly Karlin est le rédacteur du blogue Sublime Oblivion de réinformation et de prospectives sur la Russie , l'Eurasie et les problèmatiques de géopolitique des ressources .

Le dernier article publié est particulièrement interessant puisqu'il emet l'hypothèse - documentée - que les " Berezovskystes " en cavale à Londres sont à l'origine de l'exportation du mouvement " stratégie 31 "  si largement [ sur ]mediatisé en Occident [ " Le moindre bruit dans les toilettes" ] . [ 1 ]

Longue vie à Arctic Progress ! header

 

 

Liens :

[ 1 ] Boris Berezovsky: Godfather of Strategy-31 Abroad?




 

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Rédigé par DanielB

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Publié le 29 Août 2010

Interview accordée par Nikolaï Lytchev à RIA Novosti.

 

La Russie a-t-elle perdu sa crédibilité sur le marché mondial des céréales et quand recommencera-t-elle à exporter des céréales? Interview accordée par Nikolaï Lytchev, rédacteur en chef du magazine Agroinvestor, à RIA Novosti .

 

- Ces dernières années, la Russie était un fournisseur fiable de céréales pour les pays d’Afrique du Nord et du Proche-Orient. Le 15 août, l’interdiction des exportations de céréales est entrée en vigueur. L’embargo sur les exportations nuit-il à la réputation de fournisseur fiable de céréales de la Russie à l’étranger ?

 

- Je ne dirais pas que la Russie avait une bonne renommée stable sur le marché mondial des céréales ; nous avons plutôt réussi à devenir un partenaire intéressant et prometteur pour beaucoup d’importateurs de céréales. Contrairement aux États-Unis, à l’Union Européenne ou d’autres pays ou régions, nous ne sommes pas encore un exportateur historique. Rappelons que nous n’avons régulièrement approvisionné le marché mondial en quantité importante de céréales que pendant un peu plus de cinq ans mais auparavant, au contraire, nous étions un importateur net de céréales. En fait, nous revenons à ce statut et je ne serai pas surpris par une importation de plus de 5 millions de tonnes de céréales pour cette saison agricole. Au cours de la période ayant précédé la mauvaise récolte actuelle nous étions l’un des exportateurs mondiaux les plus importants, rien de plus.

En un mot, je ne dirais pas que la Russie a eu le temps d’acquérir une notoriété historique. Cependant, l’instauration d’une interdiction des exportations (et surtout la rapidité de son entrée en vigueur, deux semaines après l’annonce de l’embargo sur les exportations par le premier ministre) a été une mauvaise surprise aussi bien pour les acteurs du marché russe que pour la majorité de nos partenaires étrangers. Avant tout, je veux parler des pays tels que l’Égypte et des entreprises importantes de ces pays qui achètent notamment des céréales pour les besoins nationaux. La majeure partie des acteurs du marché n’était pas prête à une évolution aussi rapide des événements, je veux parler des exportateurs et des producteurs agricoles russes ainsi que des acheteurs de céréales en provenance de Russie.

En ce qui concerne la possible détérioration de notre image de fournisseur stable de céréales sur le marché mondial, ces problèmes sont déjà d’actualité. Ce n’est pourtant pas aux acteurs du marché de résoudre ces problèmes mais à l’État à l’origine de ces mesures. Tout d’abord il doit justifier l’embargo sur l’exportation vis-à-vis des importateurs de céréales russes. À ce que je vois, il y a des tentatives de le faire, quand, par exemple, la semaine dernière, le vice-premier ministre Viktor Zoubkov a eu une conversation téléphonique avec les représentants égyptiens. Je pense que ces contacts effectués notamment par le ministère de l’Agriculture, le ministère des Affaires Étrangères et les représentations commerciales russes à l’étranger, devraient devenir permanents. La perception qu’ont nos partenaires de cette interdiction assez soudaine et effective dépendra de l’argumentation et de la justesse avec laquelle nous justifierons la nécessité de l’introduction de cette mesure.

La nécessité, du point de vue de l’État, était impérieuse. Je rappelle que c’est au mois de juillet qu’on a appris qu’une sècheresse à grande échelle en Russie serait inéluctable, que les récoltes de céréales baisseraient de 20-25% alors qu’il y avait prédominance sur le marché national de tendances spéculatives. Les prix des céréales ont commencé à décoller, le prix de la farine a augmenté de plusieurs dizaines de pour cent, dans plusieurs cas le prix du pain a augmenté, sans parler des céréales. Les attentes spéculatives étaient aussi importantes qu’infondées. Ainsi, les producteurs agricoles des régions centrales avec lesquelles Agroinvestor entretient des relations, lors de discussions privées ont évoqué l’année 2008 quand la tonne de blé coûtait 10 000 roubles, ils s’attendaient pour aujourd’hui à un prix similaire et refusaient de vendre les céréales moins cher.

Les minotiers ont leurs propres raisons d’augmenter le prix de leurs produits, les boulangers et vendeurs au détail ont les leurs. Tout cela représente un risque d’un emballement de l’inflation (pour la seule semaine du 10 au 16 août, selon Rosstat, elle a augmenté de 0,2%, alors qu’elle était nulle jusque là), chose que l’État ne peut et ne veut se permettre. Pour cette raison, afin de pallier les tendances spéculatives sur le marché agricole et empêcher l’emballement de l’inflation, l’interdiction sur les exportations de céréales jusqu’à la fin de l’année a été introduite assez rapidement.

On pourrait s’attendre à ce que les producteurs agricoles commencent à vendre activement les céréales et à faire rapidement des bénéfices, mais la majorité d’entre eux préfèrent les garder dans leurs greniers en espérant une poursuite de la hausse des prix des céréales, et qu’elle soit régulière pour la majeure partie de la saison, à défaut de la saison toute entière. Cette stratégie imprévoyante des ventes a conduit à la stagnation du marché. En tout cas pour l’instant, les ventes intérieures des céréales sont à un niveau très bas et se font à un prix pas toujours justifié économiquement. Il faudra du temps pour que les acteurs du marché prennent conscience de la stabilisation des prix et si la vente des céréales ne reprend pas, les producteurs agricoles perdront plus qu’ils ne gagneront. À mon avis, l’État ne se contentera d’être un observateur passif : le gouvernement a déjà averti qu’à chaque instant la vente des céréales du fonds d’intervention, de 9,6 millions de tonnes selon les informations officielles, pourrait commencer. Ces ventes pourraient catalyser la réduction les prix d’achat des céréales et ceux qui ne souhaitent pas en vendre aujourd’hui, dans le meilleur des cas, ne gagneront rien, en tout cas jusqu’à la fin de l’année.

 

 

- Dites-nous, s’il vous plaît, quelle sera la situation avec nos concurrents ? Vont-ils, en particulier les États-Unis et les pays de l’Union Européenne, récupérer les débouchés pour nos céréales ?

 

- Je n’aurais pas formulé la question de cette manière. Le fait est qu’aujourd’hui nos clients n’ont plus le choix d’acheter ou de ne pas acheter les céréales russes. Après tout, les céréales, ce n’est pas du gaz. Il est clair que les acheteurs de céréales russes, surtout l’Égypte, vont chercher une alternative et ils la trouveront. Mais, je vous assure, lorsque l’exportation des céréales sera ouverte, la majorité de nos clients reviendront vers nous car les céréales russes sont parmi les plus compétitives sur le marché mondial selon le rapport qualité/prix. Pendant plus de cinq ans nous avons été des vendeurs de céréales ordinaires, disons alimentaires, tout d’abord de blé, acheté pour compléter les lots de mouture, comprenant des blés de plus haute qualité souvent en provenance d’autres pays. Nous fournissions du blé, disons, de qualité moyenne et durant ces dernières années nous avons occupé précisément cette niche. Rappelons que cette année, dans le cas de l’Égypte, nos négociants ont remporté les appels d’offres les plus importants et les plus intéressants en proposant la tonne de blé à un coût inférieur de quelques dollars par rapport à nos concurrents. Dès l’ouverture des exportations, la Russie reviendra sur ce marché avec, bien sûr, certains préjudices temporaires pour notre image. Nos exportateurs, pour qui il a été si difficile et fastidieux d’établir des contacts avec plusieurs pays qui sont des clients très problématiques et exigeants, par exemple l’Égypte, auront besoin de temps pour rétablir ces relations et ne pas les perdre. La question concerne la date précise de ce retour sur le marché. Je ne serais pas étonné de voir l’embargo sur les exportations se prolonger jusqu’à la fin de cette saison agricole qui se termine le 30 juin 2011.

 

- Combien de temps les producteurs russes mettront-ils à rétablir leurs anciens contacts ?



- Pour répondre à cette question il faut connaître le délai de l’interdiction des exportations des céréales russes. Et il ne faut pas la poser à un expert mais plutôt aux régulateurs du marché. En supposant que l’interdiction sur les exportations soit levée à partir du 1er janvier 2011, en une saison, une saison et demie, nos exportateurs serait probablement capables de revenir partiellement à leurs positions. Toutefois, cela ne dépendra pas seulement d’eux mais également de la situation des prix sur le marché russe (car l’exportateur gagne sur la différence entre les prix intérieurs et les prix mondiaux), ainsi que des récoltes de 2011, car quelle quantité serons-nous capable d’exporter et pourrons-nous le faire ? Il est clair dès aujourd’hui que par définition la prochaine récolte ne sera pas importante.



- Il s’avère donc que les producteurs russes ont malgré tout une chance réelle de rétablir les exportations de céréales pour la saison suivante ?

- En théorie, oui. Les exportations à grande ampleur pourraient être rétablies pour la prochaine année agricole qui débutera le 1er juillet 2011. Pour cette année, les exportations chuteront considérablement pour ne constituer, selon diverses estimations, qu’entre 2 et 8 millions de tonnes par rapport aux 20 millions de tonnes de la saison dernière.



- Une dernière question : lorsque la Russie reviendra sur le marché international de céréales, qui sera privilégié par les exportations de céréales : les pays qui en achetaient en quantités importantes, comme l’Égypte ou la Turquie, ou d’autres ?



 - Il n’y aura aucune priorité et encore moins de privilège car nos céréales sont principalement vendues par des négociants. En Russie, il existe près de 10 négociants importants, dont beaucoup appartiennent à d’importantes entreprises internationales et transnationales, telles que Glencore, Louis Dreyfus etc. Ce sont des échanges commerciaux et là les acteurs obéissent à des intérêts commerciaux. L’acheteur portera sa préférence sur celui qui formulera la proposition la plus compétitive en matière de prix, de quantité, de conditions de livraison et d’autres critères. Si c’est l’Égypte, c’est elle qui sera approvisionné en céréales, si c’est l’Indonésie, elle recevra les céréales. Je le répète encore une fois, l’intérêt d’un négociant est de gagner sur la différence entre les prix intérieurs et ceux d’exportation qui constitue sa marge.

Il existe un négociant gouvernemental en céréales, c’est la « Compagnie céréalière unifiée » qui fournit des céréales en prenant en compte les intérêts gouvernementaux, y compris pour l’aide humanitaire et les contrats intergouvernementaux. Dans ce cas la compagnie n’a pas l’intérêt commercial et ce genre de transactions ne constitue pas sa source de revenus. Elle a principalement un rôle d’institution gouvernementale de développement lors de ce type de livraisons et, en partie aussi, lors d’échanges commerciaux. Malgré la sècheresse et les mauvaises récoltes, personne n’a annulé les objectifs fixés par le président l’année dernière, à savoir augmenter les exportations de céréales dans les 5-7 prochaines années et occuper l’une des premières places sur le marché mondial. L’interdiction est une mesure temporaire, elle sera levée et un jour ou l’autre nous reviendrons sur le marché mondial.

 Propos recueillis par Samir Chakhbaz

 

 

Liens

 

Russian ban on grain export has intended effect

 

Russian state grain trader starts domestic supplies 

Medvedev orders to control grain supplies between Russian regions

sur les conséquences intérieures . Contrairement à 1998 , l'Etat Russe veille à ce qu'il n' y ait pas de rétention de produits agro-alimentaires entre les régions . La " verticale du pouvoir " institué par Vladimir Poutine rend en outre les gouverneurs moins dependants des lobbies régionaux .

En Février 2010 , le Président Medvedev avait approuvéla  nouvelle doctrine de sécurité alimentaire pour la Féderation de Russie

Medvedev approves food security doctrine

"ОБ УТВЕРЖДЕНИИ ДОКТРИНЫ ПРОДОВОЛЬСТВЕННОЙ БЕЗОПАСНОСТИ РОССИЙСКОЙ ФЕДЕРАЦИИ"

 

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Rédigé par DanielB

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Publié le 29 Août 2010

 

Mes respects mon Général . Sincères condoléances à toute la famille , parents et amis .

  Réaction de Jean-Pierre Chevènement au décès du général Pierre-Marie Gallois

Hommage en Serbie : Др Мила Алечковић-Николић: ПОЗДРАВ ЗА ПОСЛЕДЊЕГ ЖИВОГ ДЕ ГОЛОВОГ САРАДНИКА

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Rédigé par Daniel BESSON

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