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Publié le 25 Juin 2010

Le Brésil a depuis le début du gouvernement Lula  poursuivi une stratégie de rapprochement avec l'Afrique très cohérente et la quantité des accords de coopération technique avec le continent témoigne de l'efficacité de la politique étrangère Brésilienne  a déclaré  le ministre du Bureau des affaires Stratégiques -  Secretaria de Assuntos Estratégicos  -  [ SAE ] , Samuel Pinheiro Guimaraes [ 1 ]   au cours du séminaire international " Le Brésil et la Chine en Afrique   " qui s'est tenu le 9 juin 2010 .

L'événement , parrainé par le Centre Brésilien des Relations Internationales -Centro Brasileiro de Relações Internacionais  -  [  CEBRI - L'IFRI Brésilien en beaucoup mieux !  ]  , a eu lieu à l'auditorium de la Confédération nationale du commerce [  CNC ]  ou  le ministre du SAE a déclaré que l' effort de coopération entre le Brésil et l'Afrique est stratégique pour promouvoir le développement et réduire la pauvreté et les inégalités sociales aussi bien au Brésil que sur le continent Africain

 

Le ministre a souligné  que le soutien des pays africains dans les négociations internationales est également extrêmement important pour le Brésil et en particulier pour l'accession à un poste au Conseil de Sécurité de l'ONU .

 

Pour Samuel Pinheiro , le rapprochement du Brésil avec l'Afrique a des fondements  politiques , économiques, et sociaux . " Selon les estimations, il ya au Brésil 90 millions de Noirs . Cela signifie que nous avons la deuxième plus grande population d'origine africaine dans le monde , nous sommes devancés juste par le Nigeria . "

 

La localisation géographique a également été soulignée par le ministre comme une des raisons de ce partenariat . " Le continent Africain fait face à la côte Est du Brésil [ le Nordeste - NDLR ] . La question de la sécurité  de l'Atlantique Sud intéresse  les deux côtés ", a t-il expliqué .

 

 On ne saurait se rappeller ici les dernières conférences organisées par la Marine Brésilienne qui présentent des cartes montrant la côte Ouest de l'Afrique comme " zone d'interêt stratégique " pour le Brésil et qui expliquent la montée en puissance de cette Marine dont les " interêts stratégiques  " vont bien plus loin que l' " Amazonie Bleue " !

Cette Marine Brésilienne veut-elle transformer avec l'appui de certains états Africains et de l'Argentine l'Atlantique-Sud en une " Mare Nostrum " ou plutôt une " Mar Brasiliensis " ? [ 2 ]

 

Selon Samuel Pinheiro le Brésil a développé une série de programmes dans le cadre de la formation technique en Afrique :  Le bureau de l'Embrapa [ L'INRA Brésilienne ] au Ghana ,  une usine d'antirétroviraux génériques au Mozambique  ,  cinq centres de formation et de qualification de la main-d'oeuvre du Senai [ Equivalent Brésilien de l'AFPA ] dans plusieurs pays africains .

Le ministre a également souligné le programme Brésilien de formation des officiers de  la Marine Namibienne [ La Namibie posséde d'importants gisements d'Uranium - NDLR ]  et l'appui du Brésil dans le développement de la technologie de l'éthanol .

 

 Les 29 ambassades africaines à Brasilia et les trois vols hebdomadaires à partir du Cap-Vert à destination de Fortaleza au Nordeste  montrent également un grand intérêt de l' Afrique pour le Brésil .[  Lors de mon dernier voyage au Brésil en 2006 j'ai été frappé par la présence de nombreux Africains francophones au Nordeste . Ceux-ci semblent se détourner de la France pour leurs affaires dans les domaines les plus variés - NDLR ]  

 

Source : Estratégia de aproximação com a África é consistente, diz Samuel Pinheiro sur le site du Bureau des Affaires Stratégiques .

 

Articles associés :

[  1 ] Samuel Pinheiro Guimarães assume Secretaria de Assuntos Estratégicos - Article de Carta Maior du 20 octobre 2009 .

SPM a été démis de ses fonctions au sein du ministère des Affaires étrangères en 2001 par Fernando Henrique Cardoso ,certainement  à la demande des Etats-Unis ,  pour sa prise de position contre une zone de libre-échange entre le Nord et le Sud de l'Amérique  et une vision " Bolivarienne " et nationale du développement économique Brésilien . Avec  Lula , Guimarães a repris une place importante dans la formulation de la politique étrangère Brésilienne .

SPM est un fervent partisan de la création d'un " complexe militaro-industriel Latino-Americain " qu'il considére comme l'infrastructure de l'indépendance nationale et dénonce le " complexe colonial " existant au sein des nations latino-américaines résultant de l' " apartheid technologique " instauré par l' " Occident " pour le développement des industries militaires en AL .  

  Guimarães fait valoir qu'il est impossible de penser la politique étrangère Brésilienne sans prendre en compte les caractéristiques internes du Brésil [ d'ou son allusion au 90 mio de noirs peuplant le Brésil ] .Il développe cette thèse dans son livre "“Desafios brasileiros na era dos gigantes”

 

 

[ 2 ] : Géopolitique des ressources : La Marine Brésilienne expose sa stratégie pour la défense de Pré-Sal et de l' " Amazonie Bleue "

 

Liens :

 

Centro Brasileiro de Relações Internacionais

 

Secretaria de Assuntos Estratégicos 

 

 

 

 

 

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Publié le 22 Juin 2010

MOSCOU, 21 juin - RIA Novosti

 

La conférence "Arctique, territoire de dialogue", annulée en avril à la suite de l'éruption du volcan Eyjafjöll, en Islande, se déroulera à Moscou les 22 et 23 septembre prochains, lit-on dans un communiqué du Comité d'organisation du forum.

"L'Arctique est une région dont le développement durable est menacé par la révolution d'écosystèmes qui résulte du changement climatique et du facteur anthropogène. Cette région recèle jusqu'à 25% des réserves mondiales non prospectées d'hydrocarbures. L'exploitation parcimonieuse de ses potentialités constitue un problème qui fait l'objet de vives discussions dans le monde entier. La tenue d'une conférence internationale sur l'Arctique en Russie stimulerait ces discussions à l'intérieur du pays et permettrait aux experts russes de présenter à la communauté internationale leur vision de l'avenir de cette région", indique le communiqué, citant le ministre des Situations d'urgence Sergueï Choïgou.

La conférence se déroulera sous l'égide de la Société géographique de Russie fondée le 18 août 1845 à Saint-Pétersbourg sur décision de l'empereur Nicolas 1er. En novembre 2009, M.Choïgou a été élu à la tête de la Société.

Le forum réunira des scientifiques russes et étrangers, des représentants d'organisations non gouvernementales, des entrepreneurs et des dirigeants politiques, dont le président islandais Olafur Grimsson et le prince Albert II de Monaco.

RIA Novosti est partenaire médiatique de la conférence "Arctique, territoire de dialogue"

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Publié le 18 Juin 2010

 

Le mercredi 16 juin 2010 s'est tenue l'avant-dernière réunion des rencontres " Sécurité Internationale : Perspectives Brésiliennes "  : Les réalités régionales .

Un débat grand public puisque on peut assister à cette conférence via des vidéos diffusées par internet .

Le thèmes développés étaient les suivants :

 

Amérique centrale et du Nord
1. La reconstruction de la Quatrième Flotte et son importance
2. Le trafic de drogue et de la sécurité nationale du Mexique;


Afrique
3. La pénétration Chinoise sur le continent Africain ses implications stratégiques
4. L'Atlantique Sud et la côte ouest de l'Afrique: les intérêts stratégiques du Brésil et la question de l'énergie


Europe
1. L'avenir de l'OTAN
2. La sécurité énergétique en Europe et le rôle de la Russie
3. La France et sa place dans la sécurité européenne

Moyen Orient
1. Les perspectives pour la résolution du conflit israélo-arabe
2. La question nucléaire au Moyen-Orient


Asie-Pacifique
3. La Chine comme une puissance militaire mondiale: si, quand et comment?
4. Les options stratégiques du Japon

 Le site segurancainternacional   met en ligne progressivement  les videos des conférences qui se sont tenues depuis le début de l'année .

 

A quand une telle information du grand public  en France ?

 

 

 

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Publié le 17 Juin 2010

 

AFP - L'ancien Premier ministre socialiste français Michel Rocard a estimé mardi à Ottawa que "la création d'une gouvernance mondiale est une priorité" pour lutter contre le réchauffement du climat. [ 1 ]

Evoquant "l'échec de Copenhague", il a souhaité que le prochain sommet sur le climat soit organisé dans le cadre de l'Assemblée générale de l'ONU qui pourrait prendre une décision contraignante par un vote à la majorité des voix.

M. Rocard, qui a été désigné en avril 2009 ambassadeur en charge des négociations internationales sur les régions polaires, a fait ces remarques en donnant à l'ambassade de France une conférence sur l'Arctique.

A propos de cette dernière région, menacée par la fonte des glaces et, partant, par la militarisation avec l'installation de rampes de missiles sous-marines [  SIC ! - NDLR ] , la croissance incontrôlée du trafic maritime et celle de l'exploration pétrolière, il a estimé que ses problèmes seraient difficiles à régler sans "amputations de souveraineté".

"Aussi longtemps qu'une nation pourra bloquer, seule, la recherche d'une solution, on ne pourra rien faire", a observé M. Rocard, qui a regretté que le Conseil de l'Arctique ne puisse émettre que des recommandations et non des règlements contraignants.

L'ancien Premier ministre français, qui avait rencontré lundi le chef de la diplomatie Canadienne Lawrence Cannon, a paru sceptique au sujet de la "magnification de la souveraineté" du Canada en Arctique, un élément marquant de la politique du gouvernement conservateur canadien.

"Allez-vous payer pour les secours, les phares, les balises" dont aura besoin cette immense région dans les prochaines années ? " a-t-il demandé à l'audience qui comprenait plusieurs hauts responsables et parlementaires canadiens.

Et il a confié que, dans le différend à propos du passage du Nord-Ouest, la voie maritime entre l'Atlantique et le Pacifique traversant le Grand Nord canadien, considérée par Ottawa comme ses eaux territoriales et par Washington, comme un détroit international, les Américains avaient demandé aux Français de "voter contre le Canada" le moment venu.

M. Rocard, qui devait se rendre mercredi dans le Nord, n'a pas donné de précisions sur la position de la France à cet égard.

 

Liens :

[ 1 ] Michel Rocard cherche des solutions

 

Note de l'Editeur

 

Une fois de plus on ne peut que rester stupéfait devant la morgue et la suffisance du globaliste Rocard et on ne peut peut que regretter la " correction " des responsables Canadiens .

M. Michel Rocard n'en est pas à son coup d'essai  !

 Le 15 octobre 1988, lors de sa rencontre avec le Premier ministre Michel Rocard lors d' une escale rapide à Paris qui a précédé sa visite en Union Soviétique , le Président Brésilien José Sarney a eu  une conversation privée* ou M.Rocard   lui a fait la proposition suivante  : Le  gouvernement Français était prêt à annuler une partie de la dette Brésilienne et s'engageait à convaincre ses partenaires Européens et Etasuniens d'en faire de même . Pour ce faire il y avait une condition : que"  la préservation de l'Amazonie devrait être incluse dans l'accord et supervisé par un comité d' autorités internationales spécialisées dans l'écologie. "Nous allons étudier la question " a répondu  le président Brésilien  . Michel Rocard  a de nouveau insisté  et a reçu la réponse suivante  du Président Sarney "Je ne serais pas en mesure de présenter une proposition de cette nature au nom du  le peuple Brésilien, jaloux , comme les Français, de sa souveraineté" .

En 1990  , M. Rocard relançait le débat sur la souveraineté de l'Amazonie devant un paterre de gouverneurs , de généraux et d'universitaires à l'INPA de Manaus ou il eut droit cette fois-ci à la " conduite de Grenoble " qu'il méritait et que les Canadiens auraient du lui réserver  .

M.Michel Rocard  fait parti de l'association climatiste et mondialiste " Le Cercle Polaire " dont le seul objectif n'est pas la préservation de l'Arctique mais bien l'instauration d'une " gouvernance mondiale " sur cette région et de pérenniser ce que l'ambassadeur Brésilien João Augusto de Araújo Castro nommait le " gel du pouvoir mondial " - congelamento do poder mundial  -  par un groupe d'états .

Tout comme le dossier de l'Amazonie dans les années 80-90 , l'Arctique n'est aujourd'hui qu'un pretexte pour faire avancer le dossier de la " gouvernance mondiale " et on peut désormais légitimement se poser des questions sur les raisons qui ont poussé MM. Sarkozy et Kouchner à nommer M. Rocard  au poste d' "ambassadeur polaire " .

La " magnification de la souveraineté " tant par la partie Russe que Canadienne sur le dossier de l'Arctique reste un rempart aux visées mondialistes de M.Rocard et on ne peut que la soutenir .

 

* M. José Sarney a rendu public cette rencontre qui devait rester " privée "   . J'en ai eu connaissance en 1990 lors d'une rencontre fortuite avec M. Sarney sur la plage de la station balnéaire de São Luís do Maranhão . Celui-ci m' alors confié autour d'un Churrasco et d'une bière bien fraîche tout le mépris qu'il éprouvait pour M.Rocard , sa morgue et sa suffisance  .

 

  Citations :[ Juillet 2009 - France Info ]

 

 « Le principe, c’est que la terre est protégée de radiations excessives du soleil par l’effet de serre, c’est à dire une espèce de protection nuageuse, enfin protection gazeuse qui dans l’atmosphère est relativement opaque aux rayons du soleil. Et quand nous émettons du gaz carbonique ou du méthane ou du protoxyde d’azote, un truc qu’il y a dans les engrais agricoles, on attaque ces gaz, on diminue la protection de l’effet de serre et la planète se transforme lentement en poële à frire. Le résultat serait que les arrière-petits-enfants de nos arrière-petits-enfants pourront plus vivre. La vie s’éteindra à sept huit générations, c’est complètement terrifiant. »

 

“Alors, l’autre chose, c’est une idée d’une dissuasion par une taxe. Elle s’appelle la contribution climat énergie. Ce nom voulant dire que peut être dans l’avenir, il faudra s’occuper d’autres gaz, le méthane ou le protoxyde d’azote mais après. On commence par l’oxyde de carbone, par le gaz carbonique pardon, pour prendre l’habitude de changer et puis pour pousser au plus gros. Après tout c’est les deux tiers du total des gaz à effet de serre. Cette taxe sera un renchérissement de nos consommations d’énergie, en espérant qu’on ajustera le tir de manière que ça pose, que ça pèse autant sur l’électricité venant du charbon, du gaz, du fuel, et que ça pèse autant sur l’essence que sur le gasoil par exemple "

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Publié le 17 Juin 2010

Le projet de relier la Chine au  port Norvégien de Narvik [ port libre de glaces ! ] via la Russie et le Kazakhstan - The Northern East West (N.E.W.) Freight Corridor- avance .

Une réunion de deux jours s'est tenu à Haparanda en Norvége  en présence de responsables Nordiques , Baltes , Russes et Chinois pour accéler la réalisation de ce projet infrastructurel .

Le principal interet de ce pont logistique continental du point de vue Chinois est d'éviter les " naval choke points " identifiés par l'Amiral John Arbuthnot Fisher et constitués par le Canal de Panama , le Canal de Suez , le détroit de Gibraltar , le détroit d'Ormuz ,  le Bosphore et le détroit de Malacca dans le cadre d'une liaison commerciale Asie - Amerique du Nord .

Ce projet permetterait de réduire la durée du transport entre la Chine et l'Amerique du Nord , la mobilité ferroviaire étant supérieure à la mobilité maritime , tout en le sécurisant en le rendant hors d'atteinte de la piraterie maritime .

  Dans le cadre de ce projet , l'Arctique Russe pourrait avoir un rôle crucial à jouer  au travers du " Corridor de transport septentrional " et du projet " Belkomur " [ voir deuxième figure ]

  Outre la Chine , le Japon est aussi intéressé par un projet de liaison ferroviaire vers l'Europe via la Russie .[ 2 ]

La mise en service de ces projets  infrastructurels enleverait aussi à la puissance maritime globale un levier important de pression sur la Chine et le Japon .

 

Articles associés :

  [ 1 ] Belkomur : Un projet strategique en bonne voie

  [ 2 ] Les Japonais interessés par une nouvelle liaison Europe-Asie via le Belkomur.

 

 

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Publié le 17 Juin 2010

Par Andreï Fediachine, RIA Novosti

 

 

Depuis quatre jours, la Bulgarie brouille la question de sa participation aux projets de création de l'oléoduc Bourgas-Alexandroupolis (Bulgarie, Grèce, Russie) et de construction par le groupe russe Atomstroyexport d'une centrale nucléaire à Belene.

Le premier ministre bulgare, Boïko Borissov, a déclaré, lors d'une rencontre avec les ambassadeurs européens, que Sofia avait renoncé au pipeline transbalkanique (sous prétexte de mécontentement des habitants de Bourgas et de doutes de la part des écologistes) et à la centrale de Belene. Mais le ministre de l'Energie, Traïtcho Traïkov, a ensuite expliqué qu' « aucune décision de non-participation n'avait été prise ni pour l'un, ni pour l'autre projet ».

Le vice-ministre des Affaires étrangères, Marin Raïkov, a de son côté déclaré que le gazoduc européen Nabucco était plus important pour la Bulgarie que son concurrent russe South Stream et que ce dernier suscitait d’ailleurs « beaucoup de questions ». Il n'a cependant pas précisé lesquelles. Bref, il s'est avéré qu'aucune décision sur South Stream n'était prise.

La question de savoir si la Bulgarie change de tubes est encore en suspens.

L'opposition socialiste a tout de suite accusé l'actuel gouvernement de centre-droite de Boïko Borissov (arrivé au pouvoir l'été dernier) de jouer à des jeux politiques dangereux et d'oublier les intérêts nationaux de la Bulgarie. Roumen Ovtcharov, ancien ministre de l'Energie au gouvernement socialiste de Sergueï Stanichev (qui était favorable aux trois projets), a même déclaré être étonné de la capacité de son remplaçant Traïkov de jouer si habilement un double jeu: « feindre de mener des négociations avec la Russie » et, en même temps, être « un homme pro-américain appelé à stopper tous les projets russes en Bulgarie ».

Certes, on ne se passe pas de jeux politiques. Peut-on exclure la politique lorsqu'il s'agit du pétrole, du gaz, de la sécurité énergétique, de Nabucco, de South Stream, des États-Unis, de l'UE, etc.? Non. Surtout en tenant compte des tentatives faites depuis longtemps pour opposer South Stream et Nabucco. Ce dernier doit acheminer du gaz en Europe en contournant la Russie: via l'Azerbaïdjan, la Géorgie, la Turquie, la Bulgarie, la Hongrie, la Roumanie et l'Autriche. L'Irak a récemment promis de livrer du gaz pour ce tube. Par conséquent, son alimentation n'est pas si vague qu’on le croyait il y a six mois, lorsqu'il semblait que Nabucco était un projet gazier purement politique.

La polémique autour de la centrale de Belene, de l'oléoduc transbalkanique et du gazoduc South Stream ne date pas d'hier. Les projets internationaux de ce genre, que ce soit avec ou sans la participation de la Russie, ont toujours été et seront toujours à l’origine des scandales.

Mais pourquoi maintenant? Comment expliquer cette triple salve de Sofia visant d'emblée tous les projets russo-bulgares? (En réalité, le gazoduc South Stream regroupe des consortiums et des compagnies énergétiques de Bulgarie, de Serbie, de Hongrie, de Grèce, de Slovénie, de Croatie et d'Autriche. Quant à l'oléoduc Bourgas-Alexandroupolis, parmi ses participants, il y a aussi la Grèce: un accord intergouvernemental à ce sujet a été signé en 2007).

Premièrement, le chef du gouvernement se voit obligé d’aborder avec les ambassadeurs de l’UE d’autres sujets que les oléoducs. Les ambassadeurs européens ont voulu, entre autres, savoir comment la Bulgarie lutte contre la corruption.

La Bulgarie est considérée comme l’un des pays des plus corrompus de l’UE. Bruxelles lui a déjà refusé de verser des fonds européens (610 millions d’euros) destinés à la réforme administrative, à la construction des routes et à l’agriculture. Dans ce pays, la moitié de tous les contrats liés aux commandes du gouvernement est fondée sur des pots-de-vin. La déclaration de Boïko Borissov affirmant que la Bulgarie allait faire des économies même sur les « contrats russes », voulait en fait manifester sa volonté de lutter contre la corruption et souligner par la même occasion l’intégration européenne de Sofia. Afin de ne pas se voir refuser de nouvelles tranches.

Deuxièmement, la Russie est lasse de l’incertitude quant à la participation bulgare aux projets de Bourgas-Alexandroupolis, de centrale nucléaire de Belene et de South Stream. Deux jours avant la déclaration de Borissov, Sergueï Chmatko, le ministre russe de l’Energie, a déclaré que Sofia devrait se prononcer sur le projet d’oléoduc, avertissant que si la Bulgarie n’effectuait pas une expertise écologique du projet dans les plus brefs délais, Moscou serait obligé de reporter les travaux sine die. On dit même que la date limite pour préparer l’expertise est fixée à septembre. Nous n’avons jamais été aussi près de fermer le projet nous-mêmes.

Troisièmement, la plupart des experts sont convaincus que la Bulgarie tente de « négocier » une augmentation de ses parts de participation à tous les projets sans que cela lui coûte quoi que ce soit. Selon les estimations des experts russes, rien que le transit de pétrole via l’oléoduc Bourgas-Alexandroupolis rapporterait à Sofia 2,5 milliards de dollars par an. South Stream pourrait encore augmenter son influence en tant que pays de transit, et la centrale nucléaire de Belene lui offrirait une indépendance énergétique encore plus grande. On ne se débarrasse pas aussi facilement de tels projets. 

Il y a cinq ans, tous ces démarches de la Bulgarie auraient pu choquer les partenaires russes, mais pas aujourd’hui.

Il existe de telles circonstances où les erreurs  d’un partenaire potentiel (qu’elles aient ou non un fondement politique n’a plus d’importance) ne sont que bénéfiques. Le refus probable de la Bulgarie de participer aux projets énergétiques russes en fait partie. Et si le gouvernement bulgare actuel veut effectivement renoncer à certains oléoducs et en utiliser d’autres en disant « adieu » au nucléaire et au gaz russes, ce n’est pas une raison pour pleurer.

Comme l’a très bien montré l’expérience récente du « blocus gazier » mené par l’Ukraine, la fiabilité du partenaire est une chose entièrement matérielle dans le cadre d’une coopération en matière de transit de gaz et de pétrole.

Si avec chaque nouveau gouvernement, la Bulgarie était agitée par de nouvelles idées politiques et environnementales, il serait préférable de se fixer des alternatives. De plus, ces alternatives existent déjà.

La Russie pourrait très bien faire passer South Stream par la Roumanie, au lieu de la Bulgarie.

Aujourd’hui, nos relations avec la Turquie ont tellement changé que nous ne sommes plus concurrents, mais partenaires pour la construction de l’oléoduc Samsun-Ceyhan. Il devrait être mis en service en 2011 en reliant les ports de la mer Noire et de la Méditerranée turque. Le but de l’oléoduc est le même que celui de son concurrent, Bourgas-Alexandroupolis: décharger les détroits du Bosphore et des Dardanelles. La capacité de Samsun-Ceyhan est de 60-70 millions de tonnes de pétrole par an. Les entreprises russes Rosneft, Sovkomflot et Transneft participeront au projet. Ainsi, ces dernières années, la conjoncture politique et économique européenne est telle que la Russie peut faire ses propres choix, ce qui n’est pas le cas de la Bulgarie.

En ce qui concerne la centrale nucléaire de Belene, la situation est encore plus simple. Bien avant la participation aux appels d’offre, certains experts se demandaient pourquoi la Russie était prête à faire passer des oléoducs et des gazoducs par le territoire bulgare, et encore plus à y construire des centrales nucléaires, en créant ainsi une concurrence entre les entreprises énergétiques. Autrement dit, en créant son propre futur concurrent. Cette question n’est plus d’actualité. Nos entreprises nucléaires ont assez à faire, tant en Russie qu’à l’étranger.

 

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Publié le 15 Juin 2010

C'est presqu'un " pensum " : Evoquer la situation dans le sud du Khirghistan !

Bien sûr , les troubles actuels au Sud du Kirghistan donnent lieu au commentaires les plus divers et les plus farfelus , comme celui de Mr. Simon Tisdall  dans The Guardian qui affirme que la Russie refuse d'éteindre un incendie qu'elle aurait allumé en " fragilisant " la position de M.Bakiev .

Or la situation est des plus simples !

La révolution d'avril dernier est le résultat de l'incompétance abyssale des élites mises en place par  les " révolutions de couleur " qui n'ont eu pour seul et unique programme politique que la Russophobie et le populisme [ Ukraine ] , le népotisme [ Kirghizistan ] et l'aventurisme militaire [ Géorgie ] .

M. Bakiev est parvenu au pouvoir à l'issu de la " Révolution des tulipes " qui se donnait pour objectif de mettre fin au népotisme de son prédecesseur [ soutenu par Moscou - NDLR ] et comme l'a si bien souligné M.Poutine à l'annonce des émeutes populaires d'avril dernier , il a " marché sur le rateau " de ce népotisme et l' a " pris en pleine figure " !

 

Depuis ses partisans et les clans liès à son entourage familial ne cessent de se livrer à des actions de déstabilisation dans le sud du pays , la dernière en date étant l'exacerbation des conflits ethniques entre Ouzbeks et Kirghizes . Conflits latents des la conquête Russe de la région au XIX éme siècle et amplifiés par les divisions administratives Soviétiques devenues frontières internationales du jour au lendemain sans le moindre questionnement .

 

 

Face à cette situation  , les nouveaux chefs politiques  Kirghizes dont le moins que l'on puisse écrire est qu'ils  ne sont pas " pro-Russes " sui  generis ont decreté la mobilisation générale et fait appel à la Russie et à l'OTSC pour obtenir un soutien militaire .

On se pose ici dés le début la question de savoir pourquoi Mme Roza Otounbaïeva une des égéries de la Révolution des Tulipes et proche de Freedom House fait appel à MM. Medvedev et Poutine au lieu de faire appel à  ses anciens mentors ? L'OTAN et les Etats-Unis ne sont ils donc pas ces " garants de la stabilité en Eurasie " comme ils le prétendent dans moultes declarations ? Nous aurait on menti ?

 

Le gouvernement Russe avec raison refuse d'intervenir dans un conflit inter-ethnique en Asie Centrale , même si celui-ci est orchestré depuis l'étranger  . Il a juste à montrer aux semeurs de troubles la " Ligne Rouge " à ne pas franchir : S'attaquer aux personnels de la base de Kant et leurs familles .  En intervenant  il enleverait toute légitimité au gouvernement provisoire Kirghize qui se doit de rétablir l'ordre par ses propres moyens sur son territoire , fut ce avec un soutien discret en coulisses de la Russie et de l'OTSC  sous la forme de livraison de matériel militaire . L'appel à des " reservistes agés de moins de 50 ans " n'est pas anodin sur ce point : A contario des plus jeunes recrues des forces de sécurité Kirghizes , le personnel agé de 30 à 50 ans garde une " culture militaire " des équipements Russo-Soviétiques et pourra les mettre en oeuvre sans assistance extérieure .

  Il est d'ailleurs  probable que l'appel du gouvernement Kirghize à la Russie ait été fait dans le cadre d'un jeu de rôles parfaitement orchestré et que le refus de Moscou ait été négocié .

On ne saurait trop se rapeller les appels aux " parachutistes Soviétiques " par les insurgés Roumains en décembre 1989 : Si les paras Soviétiques  n'ont jamais sauté sur Bucarest , l'Armée Roumaine et les insurgés ont reçu une  aide militaire de la part des forces Soviétiques stationnées en Moldavie .

Mme Roza Otounbaïeva  récoltera ainsi tout le bénéfice d'avoir mis fin , seule contre tous , aux troubles .

Ce faisant elle pourra affirmer son pouvoir non pas au moyen des baillonettes Russes mais avec celles de ses propres forces de sécurité et ce " pouvoir Kirghize fort " que le président Medvedev appelait de ses voeux sera une réalité .Pour paraphraser une citation célèbre , elle aura accédé au pouvoir par la volonté du peuple et l'aura legitimé  par la force des baillonettes!

 

  Je ne saurais trop conseiller la lecture de cet article de Ferghana.ru [ Seule source digne d'intêret à être consultée sur ce dossier ] qui décrit de manière précise le rôle destablisateur du " Khan "Bakiev .

  War in the South of Kyrgyzstan: Present for Bakiev or Osh, STOP!

  et Kyrgyzstan unrest timed to coincide with SCO summit .

 

 

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Publié le 14 Juin 2010

D'aprés Le Figaro et AFP .

 

D'après Washington, le sous-sol du pays recèle d'importantes réserves de métaux précieux, qui pourraient le propulser parmi les premiers exportateurs mondiaux.

De l'or, du cuivre, du lithium … Des géologues américains ont découvert dans le sous-sol afghan de gigantesques réserves de minerais, dont ils ont évalué la valeur à mille milliards de dollars, a rapporté lundi le New York Times . [ 1 ]

La découverte a été faite par une petite équipe de géologues et responsables du Pentagone. Selon le quotidien américain, ils se sont appuyés sur des cartes et des données collectées par les experts miniers russes durant l'occupation soviétique des années 1980. Après le retrait de l'URSS, les géologues afghans avaient caché ces documents pour ne les ressortir qu'après la chute des talibans en 2001. [ 3 ]

A en croire des responsables de l'administration américaine cités par le journal, ces gisements, répartis dans tout le pays, seraient suffisants pour en faire un des premiers exportateurs mondiaux de minerais. Par exemple, ses seules réserves de lithium - un composant très recherché, utilisé pour les batteries des téléphones et des ordinateurs portables - placeraient l'Afghanistan au niveau de la Bolivie, pour l'instant détenteur des premières réserves mondiales. Une note interne du Pentagone évoque même une «Arabie saoudite du lithium».[ 2 ]  Kaboul pourrait également devenir un des leaders mondiaux de la production de fer et de cuivre. Parmi les autres découvertes, d'importants gisements de niobium - un métal utilisé pour produire de l'acier supraconducteur -, d'or et de cobalt.

 

«Beaucoup de si»

 

«Cela deviendra l'ossature de l'économie afghane», a estimé Jalil Jumriany, conseiller du ministère afghan des Mines. «Il y a là-bas un potentiel stupéfiant», s'est exclamé pour sa part le général américain David Petraeus, chef d'état-major général, précisant toutefois qu'«il y a bien sûr beaucoup de ‘si'». Le premier d'entre eux est la capacité à exploiter ces richesses. Ravagé par la guerre, l'Afghanistan ne dispose pour le moment pas des infrastructures minières et industrielles nécessaires. Selon les responsables américains, il faudra des décennies pour qu'elles se mettent pleinement en place.

Deuxième hypothèque qui pèse sur ce potentiel minier : les convoitises qu'il suscite. A l'intérieur des frontières afghanes d'une part, où les résistances des groupes rebelles du sud et de l'est pourraient bien être exacerbées par la perspective d'exploitation de tels filons. Celle, d'autre part, des puissances régionales - la Chine et l'Inde, voire la Russie - qui pourraient bien s'impliquer davantage dans la géopolitique déjà complexe de l'Afghanistan. Deux entreprises chinoises se sont déjà engagées à investir quatre milliards de dollars dans la mine de cuivre d'Aynak, au sud de Kaboul, soit le plus important investissement étranger civil à ce jour dans le pays.

Enfin, dans un pays déjà ravagé par la corruption, la découverte d‘un tel magot sonne comme un défi. L'Afghanistan devra faire de gros progrès en matière de gouvernance pour ne pas être victime, comme tant d'autres avant lui, de la «malédiction des matières premières» et pour que celles-ci soient réellement facteur de développement. Le président Hamid Karzaï, qui a été récemment informé de ces découvertes par un responsable américain, a donc du pain sur la planche.

Une première évaluation de la présence de minerais en Afghanistan devrait être présentée le 20 juillet à Kaboul lors d'une conférence internationale et s'accompagner de l'ébauche d'une politique d'exploration, a indiqué lundi le ministère français des Affaires étrangères.

Ces gisements, qui comprendraient également du fer, de l'or, du niobium et du cobalt, seraient suffisants pour en faire un des premiers exportateurs mondiaux de minerais.

"Les autorités afghanes ont entrepris, avec l'appui de leurs partenaires, de recenser les ressources naturelles présentes dans le sous-sol afghan et du potentiel qu'elles représentent pour permettre au pays d'assurer à terme son développement économique", a déclaré lors d'un point-presse la porte-parole adjointe du ministère français, Christine Fages.
"Un premier état des lieux devrait être présenté à l'occasion de la conférence de Kaboul le 20 juillet, a-t-elle ajouté. Il devrait s'accompagner des premiers éléments de la nécessaire politique d'exploration et d'exploitation des ressources minières qui reste encore à définir"

"La France, comme ses partenaires présents en Afghanistan, oeuvre, aux côtés du gouvernement afghan, à la mise en valeur des potentialités humaines et économiques de ce pays", a déclaré Christine Fages. "Cette mise en valeur, qui doit s'inscrire dans le cadre d'un développement durable, constitue un élément essentiel du relèvement de l'Afghanistan en faveur duquel la communauté internationale est mobilisée", a-t-elle précisé.

 

Liens :

[ 1 ] U.S. Identifies Vast Riches of Minerals in Afghanistan

[ 2 ]   Lithium: l’Afghanistan serait assis sur une mine d’or

[ 3 ]  Геологическая энциклопедия - Афганистан - Données 1982 .

 

Note de l'Editeur :

 

Il ne s'agit pas là d'une révélation mais bien d'une confirmation de ce que disaient certains analystes au début de la " guerre contre le terrorisme " en 2001 .

Des le début des années 80  la revue Soviétique Spoutnik faisait état des richesses minières Afghanes révélées par le travail des géologues Soviétiques qui ont payé un lourd tribut pour ces découvertes . Les équipes de géologues Soviétiques étaient systématiquement attaquées et massacrées par les " combattants de la liberté " sponsorisés par Ronald Regan et déja le conflit Afghan d'alors s'inscrivait , comme le conflit contemporain , dans le cadre d'une guerre  pour le contrôle des matières premières .

Cette " guerre secrête " a été marquée par l'enlèvement du chef de la mission géologique Soviétique , Mikhail Evgueni Okrimyuk - Евгений Охримюк - , en plein centre de Kaboul en septembre 1981 .Un enlévement réalisé avec la complicité de son chauffeur recruté par l'ISI Pakistanais .  Il était alors agé de 68 ans . Mikhail Evgueni Okrimyuk travaillait pour le gouvernement Afghan depuis 1976 et était parent avec un membre du Politburo du PCUS et certains analystes pensent que ses rapports ont influencé la décision Soviétique d'intervenir en A-stan .

Aprés des tentatives infructueuses de médiation du CICR , Mikhail Evgueni Okrimyuk fut exécuté par les " combattants de la liberté et de la démocratie " certainement dans les géoles de l'ISI , les services de renseignements Pakistanais .

Une autre victime célèbre fut le géophysicien Alexei Lieberman -  Алексей Либерман -  exécuté sur les marches de  l'Institut Polytechnique de Kaboul au terme d'un " contrat " .

  Les attaques récurrentes contre le gisement de cuivre d' Ainako obligeaient les Soviétiques à livrer le matériel minier et à évacuer le minerai par convois escortés par des véhicules blindés et quelquefois au moyen d'hélicoptères de combat .

Les premieres découvertes d'importance concernant l'Uranium  faites par le géologue Anatoly Demin datent de 1962 [ Voir photo ] .

 

   Il reste à présent de s'interroger pour connaitre le timing de la révélation au " grand public " de ce lapin caché dans un chapeau . Cette révélation officielle de ce qui se savait depuis le début des années 80 vient mettre un terme définitif à la légende savamment orchestrée de la " guerre du droit " de la coalition en Afghanistan .

Il est aussi interressant de noter que les métaux appartenant à la géopolitique des ressources du XIX ème siècle , le fer , le cuivre et l'or , interviennent pour les 3/4 de la valeur estimée de ces ressources alors que le Niobium , les terres rares et le Lithium n'interviennent que pour 10 % .

 

Bibliographie conseillée

  Путешествия по Памиру - Павел Лукницкий - Mission géologique Soviétique en Asie Centrale dans les années 30 .

 

Spoutnik -Digest de la Presse Soviétique - Années 1982 - 1983 - 1984 - 1985

APN Novosti

 

Afghanistan: The First Five Years of Soviet Occupation -  J. Bruce Amstutz - National Defense University .

 

 

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Rédigé par DanielB

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Publié le 8 Juin 2010

L'importance de protéger les champs pétrolifères off-shore  au Brésil, en particulier Pré-Sal , a été l'objet d'une conférence du  commandant de la Marine du Brésil , l'Amiral de la flotte  Julio Soares de Moura Neto, lors de la 2eme rencontres des Perspective Brésiliennes qui s'est tenue le 2 Juin dans l'Auditorium de l'état-major de l'armée, à Brasilia . [ 1 ]

L'événement s'inscrit dans le cadre du Séminaire international de sécurité, coordonné par le Ministère de la Défense, avec le soutien d'institutions publiques et privées. Son but est de rassembler des universitaires, militaires, politiques et les différentes composantes  de la société autour de l'élaboration d'un projet sur la sécurité internationale dans une perspective Brésilienne.

D'entrée dans son exposé [ voir vidéo sur le lien ] l'Amiral Julio Soares de Moura Neto cite le théoricien des relations internationales Hans Joachim Morgenthau  et met en avant  parmis les facteurs de puissance d'un état identifiés par Morgenthau  la maîtrise des sources d'énergie et des ressources alimentaires  .

 

Il pointe les deux zones menacées de l' " Amazonie Bleue Brésilienne " :

- L'embouchure de l'Amazone

- Le bassin pétrolier de Pré-Sal .

 

 

Et la necessité de protéger les lignes de communication du Brésil et la marine marchande Brésilienne dans le cadre de sa politique de projection à l'échelle internationale [ 'Sistema de Identificação e Acompanhamento de Navios de Bandeira Brasileira a Longa Distância - NDLR ]

 

Les principales vulnérabilités du Brésil sont de concentrer :

- Les zones de production d'hydrocarbures  en mer

- De nombreuses infrastructures  lièes à l'industrie pétrolière et des infrastructures energétiques dans les métropoles du littoral qui peuvent être attaquées par mer .

 

 

Apres avoir identifié les menaces , dont les " nouvelles menaces " post 09-11 , et les missions de la Marine Brésilienne dont les missions SAR [ Vol AF 447 ] , l'Amiral présente le " Sistema de Monitoramento da “Amazônia Azul” - système de surveillance de l' " Amazonie Bleue " - et en particulier le SIMMAP : Sistema de Monitoramento Marítimo de Apoio às Atividades do Petróleo - Système de surveillance des océans pour l'appui des activités pétrolières

Parmis les menaces identifiées , il ya bien sûr les attaques terroristes sur les plateformes pétrolières .

L'exposé se poursuit par la présentation d'une stratégie de défense des bassins pétrolifères et par la définition des moyens : 15 submersibles conventionnels .

L'Amiral termine son exposé par les zones considérées " d'interêt national " pour le Brésil et en particulier l'Atlantique Sud et l'Antarctique [ 2 ]. Il est intéressant de noter que cette zone d'intêret comporte les côtes Africaines et en particulier celles de la Namibie dont la Marine Brésilienne assure la formation de la Garde-Côtière .

 

  Articles associés :

[ 2 ] Connnaissez vous Therezinha de Castro et " l'Amazonie Blanche " Brésilienne ?


 Lien :

[ 1 ]  Defesa do Pré-Sal é discutida no Seminário de Segurança Internacional

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Rédigé par DanielB

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Publié le 8 Juin 2010

ISTANBUL, 8 juin - RIA Novosti

 

Suite à la découverte de réserves potentielles de gaz naturel en Israël [ 1 ] , ce pays n'aura peut-être pas besoin du combustible bleu que la Russie envisageait de lui fournir via le gazoduc Blue Stream-2, a annoncé mardi à Istanbul le chef du gouvernement russe Vladimir Poutine.

"Selon certaines informations, Israël aurait découvert des réserves de gaz naturel, ainsi,  pour des raisons économiques, le gazoduc Blue Stream ne reliera pas le territoire israélien. Il est d'ailleurs fort probable qu'Israël n'en aura pas besoin", a indiqué le premier ministre  au terme de négociations avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan.

Le gazoduc sous-marin Blue Stream-2 est une nouvelle branche du gazoduc Blue Stream destinée à exporter des hydrocarbures vers Israël, le Liban, la Syrie et Chypre. [ 2 ]

Le gazoduc Blue Stream transporte annuellement 16 milliards de m3 de gaz russe en Turquie par le fond de la mer Noire et complète le gazoduc reliant la Russie à la Turquie via l'Ukraine, la Moldavie, la Roumanie et la Bulgarie. Le projet Blue Stream-2 prévoit la pose d'un deuxième tuyau parallèle au pipeline Blue Stream, ainsi que la création d'une infrastructure gazière en Turquie et d'un gazoduc maritime reliant la Turquie à Israël.

 

 

Liens :

[ 1 ] Leviathan gas find spurts optimism - Depêche du Jerusalem Post du 4 juin 2010 .

[ 2 ] Blue Stream-2: lancement imminent des consultations Russie-Turquie-Israël (Gazprom)

Depêche de Ria Novosti du 8 octobre 2009 .

 

Note de l'Editeur :

 

Les découvertes réalisées sur le plateau continental Israelien pourraient toutefois créer de nouvelles sources de tensions dans le cas de gisements chevauchants [ bande côtière au large de Gaza , Liban ] . Dans le cadre de la construction d'une usine de liquéfaction se posera alors le problème de la sécurité des infrastructures et du trafic méthanier .

 

 Lire : War and Natural Gas: The Israeli Invasion and Gaza's Offshore Gas Fields

et Lebanon lays claim to Israel's Tamar-1 gas field

    Lebanon may claim gas deposit found off Israel's coast

 

 

 

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